ERA
Le bras manipulateur européen est bâti sur
un concept tout-à-fait original et unique qui en fait un engin d'exception
très différent du bras manipulateur principal de la station ou de son
homologue de la navette spatiale américaine.
A chaque extrémité de ce manipulateur
symétrique de 10 mètres se trouve un organe préhenseur identique. Son
utilisation alternée en tant que "pied" et "main" permet au
bras de se déplacer d'un point d'ancrage à un autre à la manière d'une
chenille arpenteuse. Ces organes sont conçus pour saisir et relâcher des
charges utiles équipées d'un dispositif standard d'accrochage, pour mesurer
des forces et des couples, ainsi que pour transmettre des signaux électriques,
de donnés ou de vidéo des charges utiles qu'ils ont saisies. Ces organes
préhenseurs sont aussi équipés d'un outil de service intégré que l'on
pourrait comparer à un tournevis universel. Il peut également recevoir une
plate-forme comportant cale-pieds et mains courantes et transporter des
astronautes lors de sorties extra-véhiculaires.
L'ERA sera mis en œuvre à partir d'un
dispositif d'ancrage monté sur une petite plate-forme mobile capable de se
déplacer le long de rails longeant la structure de la plate-forme russe
scientifique et d'énergie. En se déplaçant d'un point d'ancrage à un autre,
répartis sur d'autres élément de la station, l'ERA élargit considérablement
sa zone d'intervention.
Le bras manipulateur européen est conçu pour
être aussi bien commandé par un astronaute en activité extra-véhiculaire que
pour être activé depuis l'intérieur de la station. Toutes ses tâches peuvent
être pré-programmées, de sorte qu'il suffit de les lancer puis de contrôler
visuellement son action.
Le coût de la participation européenne est
actuellement estimé à 3 milliards de dollars.
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Photos prises en
septembre 2000 à l'ESTAEC aux Pays Bas. Le bras ERA sera lancé par un
Shuttle au cours de la mission 9A.1. Il sera accroché sur le module russe
Science Power Platform (SPP). Photos Jacques van Oene. |
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