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CHRONOLOGIE APOLLO

APOLLO 1

LE DRAME DE LA PLATEFORME 34

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C'est début 1965 que la NASA programme la première mission habité avec les modules de commande Apollo pour 1967. Le programme se déroule sans trop de problèmes, la Saturn 1B AS204 qui emportera l'équipage vole en février 1966 après 10 vols du Saturn 1. En mai, une maquette grandeur réelle du Saturn 5 est amené sur le complexe de lancement 39, le port lunaire Apollo au mois de mai.  

La mission Apollo 1 est une mission "ouverte" qui pourra durer jusqu'à deux semaines. Les principales vérifications du fonctionnement du vaisseau devront être réalisées au cours des 5 premières heures de la mission. Mais le premier des huit allumages du moteur SPS du module de service ne devra intervenir qu'à la 25ème heure, et le dernier sera destiné à engager le retour sur Terre. L'étage SIVB de la "Saturn 1 améliorée" ne devra être largué que 3 heures après le lancement de la Saturn 1B. La première orbite visée sera de101/153 miles. 11 expériences seront (6 médicales, 4 scientifiques et 1 technologique).
 

Le 21 mars 1966, la NASA annonce que l' équipage commandé par Virgil Grisson, Edwards White et Roger Chafee pilotera le premier vol habité d' Apollo à l' automne prochain avec en réserve J Mc Divitt, D Scott et R Schweikart.

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L'équipage de la mission Apollo 1photographié en mars 1966 et la photo officielle d'avril 1966 et avec l'équipage de réserve


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L'équipage à Downey en août 1966. 
Octobre 1966, l'équipage teste le module de commande dans la chambre à vide du KSC

Le patch de la mission Apollo 1 validé par la NASA en juin 1966

En août, le lanceur Saturn 1B AS 204 arrive au Cap Canaveral et est monté sur le LC 34. Le 12, le premier module de commande habité arrivé au Cap.

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En octobre, la mission est officialisée, le lancement est prévu pour février 1967. Le lancement est attendu à partir du 21 février 1967, entre 10 heures du matin et 15h30 (heure de la côte Est) depuis le pas de tir 34 de Cape Canaveral.

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Entraînement aux manoeuvre de secours dans le Golfe du Mexique. L'équipage de réserve réalisera les mêmes exercices d'entraînement en décembre.

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Le 3 janvier, le CSM 012 est déplacé du stock Est H 134 pour être assemble au SLA 5 dans le Manned Spacecraft Operations Building. 6 janvier, le CSM 012 destiné à AS 204 est monté sur le lanceur Saturn 1B.

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   17 janvier, l'équipage pose devant la tour du pad 34. 19 janvier, entraînement à l'intérieur du CM 012.

La répétition du 25 janvier a 24 heures de retard à cause de problèmes sur l'enregistreur du simulateur de décollage.

Le vendredi 27 janvier 1967, les astronautes Virgil Grisson, Edward White et Roger Chaffee prennent place dans la cabine 012, pour une seconde simulation de compte à rebours au sommet du lanceur AS 204 sur le pad 34. Grisson est couché sur le siège gauche, White au centre et Chaffee à droite. Une odeur désagréable est noté en entrant dans le module. Les analyses ne montrent rien d'anormal.  

Le système de communication donne beaucoup de soucis aux techniciens depuis que la cabine est sur le pad. Grisson avait discuté quelques jours avant avec Slayton, le patron des astronautes des problèmes de communications du vaisseau et suggérer que la manager du programme Joe Shea reste dans le module, assis dans la partie basse pour  vérifier l'état des transmissions avec le sol. L'idée est abandonnée par le manque de place et le fait que le réseau de communication de cette 4eme personne passerait par un autre circuit que celui utilisé en vol. De plus, la fermeture de l'écoutille est la mise en pression de la cabine interdisait le passage de câbles supplémentaires à travers la paroi. Slayton et Shea écouteront les communications depuis le centre de contrôle, dans le blockhaus avec le CapCom Stuart Roosa. 

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A 14 h 45, heure locale, la cabine est pressurisée, les visières des astronautes abaissées. Le CD doit se terminé vers 19 h 31. Depuis le début du programme de vols habité US, l'oxygène pur à 100% est utilisé pour pressurisé les cabines et les scaphandres des astronautes. L'oxygène est préférée au mélange avec de l'azote qui rend complexe le système de plomberie de bord et alourdit la masse du vaisseau. Pour cette simulation, la cabine est en légère surpression de 10% par rapport à la pression atmosphérique ce qui permettra de déceler d'éventuelle fuite d'air.

L'écoutille d'Apollo est différente de celle utilisé sur Mercury et Gemini, son dessin est plus complexe. Elle peut être ouverte en 60 secondes et les astronautes peuvent être dehors 30 secondes après. Contrairment à l'écoutille de Mercury, réalisé en une seule pièce, et qui s'éjecte tout seul après l'amerrissage, l'écoutille Apollo est constituée de trois parties, interdisant les EVA dans l'espace. Pour le Block 2 qui ira sur la lune, l'écoutille sera équipée d'un système de charnière permettant les EVA. Une première écoutille interne est installée en premier par l'intérieur et boulonné par 6 écrous. La seconde sert à protéger le vaisseau lors de la rentrée dans l'atmosphère et est recouvert de matériaux ablatif. Une poignée permet de l'ouvrir facilement. L'écoutille extérieure fait partie du BPC Booster Protective Cover, une coque en fibre de verre qui maintient le système d'extraction du module de service le LES, Launch Escape System. Pour cette simulation, vue le nombre de câble qui relie le module au sol, l'écoutille extérieur n'est pas mis en place pour éviter de la déformer.

Pendant près de 3 heures, les astronautes testent les différentes boucles de communications entre leur cabine et le sol. A 17 h 40, les liaisons sont tellement mauvaises que Grisson se demande comment on pourra se parler depuis la lune, vue que l'on ne peut pas communiquer avec le centre de contrôle à quelques dizaines de mètres de là ! Le ciel commence à s'assombrir sur la Floride, tandis que les problèmes ne sont toujours pas réglés. Une fuite dans le système de contrôle environnemental ECLESS est détectée, le liquide de refroidissement Glycol se déversant sur le câblages brouillant les communications. Une pause dans le compte à rebours est demandée, mais il continue jusqu'à T-10 minutes, 18 h 20 au moment où le vaisseau passe sur son alimentation interne.

18 h 30 mn 21 s, dans le centre de contrôle, les données télémétriques indiquent que le pouls des astronautes augmente et que le vaisseau bouge.
18 h 30 mn 54 s, un éclair de feu illumine le pad 34 où  27 techniciens attendent le "GO" pour continuer le décompte. Dans la cabine, un sursaut de courant est enregistré, indiquant un court circuit dans les milliers de kilomètres de câblage du module.
18 h 31 mn 04 s, "Au feu, nous avons le feu dans la cabine" lance Grisson. Le feu apparemment est situé sous sa couchette au niveau des jambes. Il remonte le long de la paroi jusqu'au tableau des instruments. l'astronaute essaie de dévisser les 6 écrous qui fixe l'écoutille tandis que résonne les alarmes de bord.
18 h 31 mn 12 s, la pression dans la cabine est au maximum. Dans cet environnement d'oxygène pur, tout s'enflamme et brûle avec une extraordinaire rapidité.
18 h 31 mn 16 s, Chaffee lance: "Nous avons le feu à bord, laissez nous sortir, nous brûlons" ! 
18 h 31 mn 19 s, la pression à bord est deux fois celle au niveau du sol. Les valves et clapets situées autour du vaisseau lâchent libérant flammes et fumées dans la salle blanche au niveau 8 de la tour 34. Quand l'oxygène s'épuise, la fumée et la suie rentre dans le circuit d'alimentation de la cabine comme un poison. Le feu a débuté depuis seulement 25 secondes. Les astronautes sont brûlés au 1er, second et 3eme degré, mais le manque d'air, l'asphyxie aura leur fin.   

Dans la chambre blanche, un technicien surveille la caméra de TV. Il aperçoit White, élevant les bras, il tente d' accéder à l' écoutille. Un hublot éclate, les flammes sortent de la cabine. La chambre blanche est envahie par la fumée. La température à l' intérieur dépasse les 1500°C. 

L'écoutille est ouverte 5 mn et demi après le départ du feu. A l'intérieur, dans un décor d'apocalypse, les corps des trois hommes sans vie. Les pompiers puis les docteurs arrivent sur place et confirment le décès des astronautes. La position des corps et les blessures sont enregistrés avant d'être évacués dans la demi heure qui suit. 

La position des corps dans l'habitacle prouvent que les astronautes ont lutté jusqu'au bout pour sortir de leur enfer. Grisson est retrouvé avec ses pieds sur sa couchette et le reste de son corps étendu en travers sur la couchette de de White au centre. Des trois, c'est Grisson qui a été le plus brûle au corps avec des brûlures jusqu'au 3eme degré sur pratiquement un tiers de son corps. L'astronaute a coupé son alimentation en air et son harnais espérant se protéger des flammes. White est retrouvé allongé en travers la cloison arrière de la cabine, perpendiculaire aux siéges, sous l'appui tête et au sous l'écoutille. Sa couchette était en position relevée. Il a essayé d'aider Grisson à ouvrir l'écoutille en rampant sous les siéges avec lui pour échapper aux flammes. Ses efforts ont du le faire extrêmement souffrir alors que son harnais le retenait à son siége et commençant à brûler lui aussi. Sa décision d'ouvrir l'écoutille fut une bonne idée, mais l'énorme pression à bord interdisait son ouverture vers l'intérieur. Chaffee couché à droite a été le plus loin des flammes. Son harnais était défait mais son système d'alimentation en air toujours connecté. Chaffee a essayé de maintenir les communications avec le centre de contrôle jusqu'au bout tandis que les deux autres essayé de sortir. Les tenues des astronautes ont souffert du feu. Celle de Grisson a presque été détruite. La chaleur a fait fondre les matériaux la constituant la soudant à la cabine avec le nylon devenu liquide. Lorsque les secouristes ont essayé d'enlever les corps, les matériaux redevenus solides n'ont pas aider leur tache.

Pourquoi les secours n'ont ils pas pu intervenir à temps? Ce soir là, il y a un certain relâchement dans les équipes au sol, beaucoup d' employés sont absents pour le week end. Les astronautes ne sont pas là, on fête à Washington le traité sur l' espace. De plus, les équipes présentent sur la base n' ont apparemment pas eu le matériel adéquat pour porter secours à l' équipage, et elles ont été prévenues avec retard. 27 hommes sont hospitalisés, ayant risqué l' asphyxie pour tenter d' aller délivrer les 3 hommes. En vain.

Le 28 janvier, une commission d'enquête, avec 9 membres experts, est constituée par l'administrateur adjoint de la NASA Robert Seamans. A sa tête, Floyd Thompson, le directeur du centre de Langley. A ses cotés Frank Borman, astronaute, Maxime Faget, directeur ingénierie et développement, E Barton Geer, Georges Jeffsq, de North American Aviation, Frank A long, Le colonel Charles F Strang, de l' USAF, Georges C White Jr, de la NASA, John Williams, du KSC. Georges Malley est membre conseiller. Il rendra ces conclusions le 5 avril suivant. Comme prévu, il démontre que l'incendie est dû à un court circuit dans la cabine. Cette dernière devant maintenant être complètement refaite en misant avant tout sur la sécurité. Une nouvelle écoutille devra être construite permettant aussi bien les EVA que l'évacuation en urgence au sol. Tous les matériaux composant le module devront être qualifié anti feu et un mélange d'oxygène et d'azote remplacera l'oxygène pur. D'autres éléments du programme seront également modifié comme le LM, le Saturn 5 et les scaphandres.

Le 29 janvier, trois représentants de la presse sont amenés dans la salle blanche du LC34. Escortés par les services de sécurité, ils filment, photographient et commentent ce qu'ils voient. 

George Alexander, qui représente news media lorsque la NASA a autorisé une seule personne sur le pad 34. "Au vue des dégâts depuis la "White room", l'origine du feu semble être d'origine électrique explique le journaliste. La cabine sent comme un four, l'intérieur est noir, les compartiment miteux. Les parois sont recouvertes de dépot gris, de fumée et de suies. Les siéges au sol sont couvert de poussières et de débris..."

 

ap1_S67-21294.jpg (358862 octets) L'intérieur de la cabine après l'incendie. Le métal est encore visible, le câblage déchiqueté là où le feu a sévit. Le sol est recouvert de débris, comme des bouts verts des harnais qui retiennent les astronautes sur leur siége. Le plan de vol simulation est entre le siége de Grisson et White, sévèrement brûlé mais avec quelques pages encore lisible. L'intérieur est uniformément gris. Les repose tête sont en position "haute". Des marques de main sont visibles sur les sièges.  ap1_67-H-380.jpg (475164 octets)
ap1_S67-21295.jpg (610287 octets) L'écoutille extérieure, celle du BPC est à l'extérieur dans la salle blanche avec des marques de suit et de doigts autour. Le hublot est totalement noir, à cause du feu. L'écoutille interne normalement de couleur aluminium est noire avec de la suit en bordure. Il règne une odeur de brûlé dans la salle spécifique aux feu d'origine électrique, quand l'insolation des câbles fond. Des morceaux de polyuréthane sont éparpillés à l'entrée de la salle blanche.
Le Booster Protective Cover est enlevée sur 270° . Trois panneaux de contrôle sont visibles dans la salle blanche, à la base du module, un pour le carburant, l'oxygène (à quelques mètres) et un dernier non identifié, près de l'ombilical du CSM. C'est dans cette zone que le module est le plus endommagé extérieurement Le drapeau US et l'inscription UNITED STATES sont visibles mais salis par la suit. Autour du module, des matériaux carbonisés ressemblant à du papier, peut être les effets du feu ou des morceaux du BPC. 12 extincteurs ont aussi visibles, dont certains ont du servir. Les panneaux visibles sur la photos sont habituellement fermés pour le vol. Ils ont été ouvert afin de permettre la connections des équipements de sol pour l'essai. 

Le 31 janvier, funérailles des astronautes Grisson et Chaffee au cimetière d'Arlington, en virginie et White à West point, New York. 

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Le 2 février, le CSM 014 arrive de Downey en Californie au KSC, dans le Pyrotechnic Installation Building PIB. Ce module doit servir comme simulateur pour le démontage du CSM 012. En outre, la maquette n°2 et une maquette de l' intérieur du CM doivent servir pour l' enquête. La tour de sauvetage LES, apparemment non concernée par l' incendie est retirer du CM afin de réaliser des photos.    

Le 5 février suivant, la commission d' enquête met en évidence l' origine du drame: un court circuit qui, intervenu dans une atmosphère d' oxygène pur, avait très rapidement provoqué l' incendie. On appris aussi que la course aux délais avait fait faire des impasses dans la gestion du développement et de la fabrication du module de commande. Prés de 20 000 incidents avaient émaillé sa réalisation. 

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Le 17 février, le CM 012 est séparé du SM descendu de la tour 34 et amené dans le PIB. Le 21 février, le SM est enlevé du lanceur 204.

Le 7 mars, le bouclier thermique du 012 est enlevé. Commence le démontage.

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Le 5 avril, le rapport de la commission d' enquête d' Apollo 1 est remis à l' administrateur James Webb. Il comprend 3000 pages. Le programme se poursuivra avec 500 millions de $ en plus au budget et de nombreuses modifications dans les procédures et les spécifications du vaisseau :

_ Tous les tests réalisés sous environnement 100% d' oxygène sont maintenant considérés dangereux, l' adoption d' une atmosphère composée de 60% d' oxygène et 40 % d' azote pour les opérations au sol sera appliquée; depuis le début de la conquête spatiale, c' est l' oxygène pur qui est utilisé pour assurer la pressurisation des cabines et scaphandres (sous une pression de 270 et 380 mm de mercure soit 1/3 de la pression atmosphérique). L'avantage de ce système outre sa simplicité était le gain de masse. Dans Mercury, il suffisait d'une réserve de 6 kg d'oxygène (dans une bouteille de 54 kg) et d'un système d'absorption de gaz carbonique, ce qui correspondait à un allègement notable par rapport à une solution où il aurait fallu emporter de l'azote. Le système de climatisation était également simplifié. La réduction de la pression intérieure permettait aussi d'alléger la structure et diminuait le taux de fuite de gaz. L'utilisation de scaphandres pour les EVA était également simplifié puisqu'ils utilisaient - même chez les Russes - une atmosphère d'oxygène pur. La solution qui avait bien fonctionné avec les vols Mercury et Gemini a été conservée sur Apollo, même si de nombreux spécialistes avaient souligné le danger d'incendie accru par cette atmosphère d'oxygène voisin du bars. En effet, a ce niveau tout brûle dans une atmosphère d' oxygène pur. Pour la santé, on note un dessèchement des muqueuses et cela empêche de boire chaud. Les effets à long terme ne sont donc pas géniaux, les stations spatiales ne pourront pas se permettre cette économie. De plus, un système d'extincteur au fréon avait été proposé à la NASA par la firme Fenwall pour éteindre rapidement les incendies sous atmosphère d'oxygène pur sans réponse.

_ Les responsabilités pour les procédures de test au KSC et au JSC sont redéfinies ;

_ Un office de la sécurité des vols est crée, indépendant de l' office des programmes de vols pour que chaque quartier général et centre revoient leurs spécification sur la conception, la fabrication et les tests des véhicules en toutes sécurité ;

_ Un entraînement spécial sera demandé aux équipes sol et sur le pad afin d' être apte à combattre d' éventuels feu et de se servir du matériels de secours prévu ;

Les principales modifications sur le vaisseau sont les suivantes : 
_ Tous les vols habités se feront désormais avec le CSM Block 2, modifié selon les recommandations de la commission d' enquête ;
 _ Des changements seront apportés sur la sélection des différents matériaux susceptibles d' être installé dans le vaisseau Apollo. De nombreux contrôles seront nécessaire avant leur intégration dans le module ;
_ Une nouvelle écoutille sera réalisée pour accéder au CM, avec une ouverture plus facile et plus rapide ;_ Des extincteurs seront placés dans le CM pour lutter contre d' éventuels départs de feu ; 
_ Un système d' alimentation en oxygène de secours sera installé pour l' équipage, séparé du système principal des scaphandres; 
_ Les installations de lancement seront modifiées pour faciliter l' ouverture de l' écoutille du CM et extraire l' équipage rapidement en cas de problèmes ;

Au total 1697 modifications seront proposées et 1341 approuvées. Pendant près de 18 mois, 150000 américains vont travaillés à l' application de ces modifications. 2582 substances combustibles seront recensées dans la Cabine. Le câblage électrique sera complètement refait. 

À la suite de l'accident, la NASA a créé un comité d'examen principal des tests d'inflammabilité SFTRB. Dirigé par Robert Gilruth, directeur du centre de Houston (MSC), le Comité a demandé un programme d'essais afin de déterminer si le vaisseau spatial Apollo redéfini était acceptable du point de vue de l'inflammabilité pour les essais sur l'homme et le vol spatial. Le Comité a demandé une série d’essais d’inflammabilité du module lunaire (LM) et du module de commande (CM) afin de déterminer la composition et la pression atmosphériques optimales de la cabine afin de minimiser les risques d’incendie. Après l'incendie, les ingénieurs ont réduit ou éliminé les matériaux inflammables et les sources d'inflammation des cabines dans la mesure du possible. La division Structures et mécanique du MSC a effectué tous les essais à Houston.

Pour les tests d’inflammabilité, les fabricants du LM et du CM ont construit des maquettes reflétant avec une grande fidélité la géométrie intérieure, le câblage et les composants électriques, le matériel de vol et les équipements d’équipage de l’engin spatial. Grumman Aircraft Engineering Corporation de Bethpage, NY, a construit le modèle M-6 du LM pour les tests d'inflammabilité, achevé en octobre et novembre 1967, avec 41 allumages volontaires. Après le test, la NASA a déterminé que le LM était suffisamment protégé contre le feu.

   

Pour l’épreuve d’inflammabilité du CM, North American Rockwell Corporation de Downey, en Californie, a fabriqué le Boilerplate 1224. Des ingénieurs de Houston ont procédé à trois séries d’essais comprenant 102 allumages volontaires entre décembre 1967 et février 1968, à diverses pressions atmosphériques et dans la cabine: 100% d’oxygène à 6,2 psi (les conditions pendant le vol orbital); un mélange de 60% d'oxygène et de 40% d'azote à 16,2 psi (les conditions prévues dans la cabine lors des essais au sol et des opérations de pré lancement); et 100% d'oxygène à 16,2 psi (les conditions présentes lors de l'incendie d'Apollo).



Les résultats des tests ont révélé quelques zones de préoccupation dans le CM, qui ont été corrigées, mais selon Gilruth, les résultats indiquaient une réduction drastique des risques d'incendie dans le vaisseau spatial Apollo. De nombreux incendies se sont éteints d'eux-mêmes pendant les essais et tous auraient pu être gérés facilement par un équipement de lutte contre les incendies intégré. La série de tests a permis de déterminer les atmosphères de cabine idéales lors des tests au sol, des opérations de pré-lancement et des vols. Cette décision, annoncée le 14 mars suivant, a rapproché la NASA d’un atterrissage sur la Lune avant la fin de la décennie.

Le CM Boilerplate 1224 a été transféré au Smithsonian Institute en 1978 et est actuellement prêté et exposé au village privé du comté de Harris à Seabrook, au Texas. On peut le voir à distance de la rue.

 

La période post Apollo 1 va être celle des critiques sévères et des turbulences pour la NASA. Des tètes tombent. Ainsi, en avril 1967, Georges Low pris la place de Joe Shea comme directeur du vaisseau Apollo. A la North America, William Bergen remplace Harrison Storms à la division spatiale. Certains politiciens demandent simplement l' annulation du programme. De vieux débats resurgissent: Apollo et ses 25 milliards de $ en valait il le coup ? Y a t' il pas mieux à faire ici sur terre? Le Pt Johnson rappelle que la dépense d' Apollo équivalait à 120 $ par américain et sur 9 ans, alors qu' il en dépense beaucoup plus en alcool et tabac.

Le vaisseau spatial Apollo 204, le bouclier thermique, le matériel associé et les données du rapport d' enquête (81 cartons) sont envoyés au centre de Langley en Virginie comme le suggérait la commission d' enquête dans le Langley Storage Facility. L' ensemble est stocké à l' intérieur du bâtiment dans un container maintenu sous pression d' azote.

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Les dizaines de cartons du raport de la commission d'enquête.
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En haut, l'habitacle du module de commande (lécoutille est visible à gauche). En bas, la coquille externe du module 
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En mai 1990, la NASA décide de rapatrier le CM 204 au Cap Canaveral en Floride et de le stocker dans les mêmes silos que l' OV Challenger, les SLC 31 et 32. L' entretien du container devenant une opération de plus en plus complexe. Le matériel, cabine et bouclier thermique, la couverture protectrice et les 81 cartons de données sur l' enquête seront ainsi stockés dans une aire de 990 m3. La veuve de Guss Grisson a demandé que le CM soit en exposition au public dans le Astronauts Hall of Frame à Titusville, mais cette idée a été refusée par les autorités de la NASA et du Hall of Fame, préférant exposer le CM Apollo 14. 
Fin mai 1990, la NASA annonce que le CM 204 restera à Langley. 

2004, à l'occasion de l'atterrissage de la sonde MER Spirit sur la planète Mars, la NASA baptise trois colines du nom des astronautes d'Apollo 1. Le mont Grisson est à 7,5 kms au SO de Spirit, le moint White 11,2 kms au NO et le mont Chaffee à 14,3 kms au S SO.

APOLLO 13, LES NAUFRAGES DU COSMOS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saturday 28th January 1967
The Chairman and several members of the Apollo 204 Review Board assembled at KSC and met with NASA Deputy Administrator Robert C. Seamans, Jr., Apollo Program Director Samuel C. Phillips, and other personnel from NASA Hq., KSC, and MSC. The officials were given a quick appraisal of circumstances surrounding the January 27th accident and actions taken after the fire. The meeting was followed by an initial general session of the Board in the Mission Briefing Room, an area assigned to the Board to conduct its business. The Board adjourned to visit the scene of the accident, Launch Complex 34, and then reconvened to plan the review.
Astronaut Frank Borman briefed the Apollo 204 Review Board after his inspection of the damaged command and service modules. A main purpose of the inspection was to verify the position of circuit breakers and switches.In other major activities that day, the Pyrotechnic Installation.
Astronaut Frank Borman briefed the Apollo 204 Review Board after his inspection of the damaged command and service modules. A main purpose of the inspection was to verify the position of circuit breakers and switches. In other major activities that day, the Pyrotechnic Installation.

The Apollo 204 Review Board was established by NASA's Deputy Administrator Robert C. Seamans, Jr., to investigate the Apollo 204 accident that had killed the 204 prime crew January 27th. The Board would report to the NASA Administrator.
The following photographs were taken of the area surrounding the Apollo Command Module-012 at launch complex-34.

 

25th February 1967
NASA Administrator James E. Webb issued statement based on third interim report by Deputy Administrator Dr. Robert C. Seamans, Jr., on work of Apollo 204 Review Board. Webb observed: (I) “The risk of fire that could not be controlled or from which escape could not be made was considerably greater than was recognized when the procedures for the conduct of the test were established. Our experience with pure oxygen atmosphere included not only the successful Mercury and Gemini flights but a number of instances where a clearly positive source of ignition did not result in a fire. . . .” (2) Apollo spacecraft had been equipped with such items as Velcro adhesive pads to hold frequently used equipment and nylon netting to catch dropped objects. “While most of these [items] were constructed of low-combustion-potential material, they were not arranged as to provide barriers to the spread of a fire. Tests conducted . . . since the accident have shown that an oxygen fire in the capsule will spread along the surface of Velcro and along the edges of nylon netting much faster than through the material itself. (3) Soldered joints in piping carrying both oxygen and fluids were melted away, with resultant leakage contributing to the spread of the fire. . . .” (4) Capsule burst in such a way that flames travelled over and around astronauts’ couches toward rupture. “Under these conditions, and with just a few seconds of time available, the astronauts could not reach the hatch and open it. (5) This fire indicates that a number of items related to the design and performance of the environmental control unit will require the most careful examination and may require redesign. . .” Webb announced that Senate Committee on Aeronautical and Space Sciences would hold open hearing on Review Board’s preliminary findings February 27th and that House Committee on Science and Astronautics’ Subcommittee on NASA Oversight would conduct full investigation of accident after completion of Board’s inquiry, expected by late March.

25th February 1967
In third phase. Dr. Seaman's said Board noted: “The experience in flight and in tests prior to the accident had suggested that the probability of a spacecraft fire was low. Continued alertness to the possibility of fire had become dulled by previous ground experience and six years of successful manned missions. . . . Potential ignition sources inside the spacecraft had been treated so as to be considered safe; neither the crews nor the test and development personnel felt the risk of spacecraft fire to be high. . . .” Dr. Seamans emphasized that Board did not recommend changing pure oxygen system or planned cabin pressure for space flight, but did urge that “trade-offs between one- and two-gas atmospheres be re-evaluated . . . [and] pressurized oxygen no longer be used in prelaunch operations.” It also recommended: (1) combustible materials be replaced where possible with non-flammable materials; (2) non-metallic materials be arranged to maintain fire breaks; (3) systems for oxygen and liquid combustibles be made fire resistant; (4) full flammability tests be conducted with mock-up of new configuration; (5) more rapidly and easily operated hatch be installed; and (6) on-the-pad emergency procedures be revised to recognize possibility of cabin fire.

25 February 1967
During second phase, gases and flames flowed past astronauts’ couches and through hole moving from left to right. With cabin’s oxygen quickly reduced by rush of flames and gas outside, fire continued as localized flame, smoking heavily.

AS-204 Investigation
25th February 1967
Dr. Seamans said in his report that an “electrical malfunction” was regarded as “most likely source of ignition” of the fire but the “possibility exists that no single source will ever be pinpointed.” Board was still considering chemical reactions in onboard materials, spontaneous combustion of certain materials, and possible electrical phenomena. Evidence indicated fire had had three distinct phases: originating in left side of spacecraft, it had burned several seconds unnoticed, then spread becoming more intense and causing cabin pressure to rise rapidly as atmosphere became heated. Fifteen seconds after crew first reported fire, cabin ruptured.

 

7th Mach 1967
The aft heatshield was removed from CM-012. A close inspection disclosed that the rupture in the floor extended about two-thirds of the circumference, a rupture much greater than originally estimated.

 

16 mars Mr R. L. Bond, chairman of Apollo Task Force, briefs NASA and NAA personnel on EVA Spacecraft external provisions - handheld and 'golden slipper' concepts - during preliminary design review. On top of the Command Module Mock-Up is a Lunar Module Interface mock-up shown in docked position. In the background, at right, is an interface mock-up of the launch pad swing-arm adapter.

 

 

 

21st March 1967
Final report of the Disassembly Activities Panel (No. 4) was accepted by the Apollo 204 Review Board. Panel 4 had been assigned to develop procedures for disassembly of spacecraft-012 for inspection and failure analysis. Disassembly was to proceed step by step in a manner permitting maximum information to be obtained without disturbing the evidence - in both the cockpit and the area outside the pressure hull. Cataloguing documentary information within the spacecraft and displaying the removed items were a part of the required procedures.

1. Bond room - a bonded area to receive components as they were removed from CM-012. This area was provided with a receiving table; 10 storage cabinets for small components; and areas for large components and items associated with the investigation but not from the command module itself.
2. Astronaut equipment room and work room - an area in which the spacesuits and other government furnished crew equipment were investigated.
3. Bonded display area - an area in which components could be displayed under controlled conditions to permit investigators to examine CM-012 components visually.
4. Command module-012 work area - The command module was placed in a supporting ring within an existing work stand in the PIB and remained in this area until the aft heatshield was removed. The CM was then transferred to a standard support ring in the north end of the building. Technicians continued the disassembly activities while the CM was in these areas.
5. Spacecraft-014 CM – Spacecraft-014 CM (identical in configuration to spacecraft-012) was shipped to KSC on February 1st to assist the Apollo 204 Review Board in the investigation. This CM was placed in the PIB and was used for practicing difficult removals of CM-012 components.
6. Mock-up No. 2 – Mockup-2, a full-scale plywood command module, was brought to KSC and placed in the PIB February 8th. The mock-up had been configured with Velcro, debris traps, couch positioning, etc., to duplicate CM-012 configuration at the time of the fire.
7. Half-scale Mock-up - A half-scale mock-up of the CM interior was placed in the bonded display area February 8th 1967 to display half-scale interior surface photographs taken after the fire in CM-012.

 

 

 

 

7th April 1967
Joseph F. Shea, MSC Apollo Spacecraft Program Office (ASPO) Manager, was appointed NASA Deputy Associate Administrator for Manned Space Flight, with responsibility for technical aspects of the program.
George M. Low, MSC Deputy Director, would succeed Shea as ASPO Manager. Changes were to be effective April 10th 1967.

17th April 1967
Astronauts Donald K. Slayton, Alan B. Shepard, Walter M. Schirra, Jr., Frank Borman, and James A. McDivitt, testifying before the House Committee on Science and Astronautics’ Subcommittee on NASA Oversight, expressed confidence in NASA’s management of U.S. space program. They noted that there had been only one mishap in the program, compared with 16 successful manned flights under the same management. Since fire had been foreseen as a significant danger in orbit but not on the launch pad before fuelling of the launch vehicle, everyone had been ‘‘lulled into a sense of false security. . , [and] grossly underestimated the fire potential of the spacecraft,” they said. Schirra explained confidence astronauts felt prior to the fire January 27th: “The back-up crew [of which Schirra was commander] had left the Cape with the feeling that we had a good spacecraft behind us. . . . I was not at all prepared for the news I received when I arrived at Houston.”

 

 

19th April 1967
The “Phillips Report”-report by NASA’s Apollo Program Director M/G Samuel C. Phillips which “found insufficient competence in key management and technical positions” at North American Aviation, Inc., 16 months before Apollo accident-was being suppressed by NASA, Rep. William F. Ryan (D.N.Y.) charged in an AP interview. Representative Ryan said he would ask Chairman of House Committee on Science and Astronautics’ Subcommittee on NASA Oversight Rep. Olin E. Teague (D-Tex.) to demand NASA’s submission of the full report for examination by the subcommittee.

19th April 1967
First manned Apollo flight had been delayed at least one year by January 27th fire at KSC, Dr. George E. Mueller, NASA Associate Administrator for Manned Space Flight, told Senate Committee on Aeronautical and Space Sciences. He said he believed men could still land on the moon by the original 1970 deadline “although the probability is lowered.” Dr. Mueller told the Committee that the replacement spacecraft for the first manned Apollo mission, CSM-101, which incorporated “all changes resulting from the findings of the Apollo accident investigation,” was on the assembly line at North American Aviation, Inc.’s plant in Downey, Calif.

27th April 1967
Astronaut Donn F. Eisele, a member of the Block-II Wiring Investigating Team, wrote the ASPO Manager his reservations as to whether the wiring in spacecraft-101 could be salvaged and made safe for flight. "To render positive assurance of wiring integrity, strong consideration should be given to replacing the entire 101 harness with a new, like item-made to the same drawings as the present harness, but constructed and installed under more rigorous quality control measures; and using non-flammable materials. The replacement harness should be installed at the outset in protective trays and covers now being implemented at NAA [North American Aviation]. A wiring overlay could be installed later, to accommodate recent spacecraft design changes, if adequate space is provided in the protective trays, connector support provisions, etc. This should provide a harness of good quality and known condition to start with; and the protection and quality control measures should keep its integrity intact." (Eisele was to be the pilot on the Apollo 7 mission - the first manned Apollo mission and the one on which spacecraft-101 was used, but at this time no flight assignments had been made since the Apollo-204 fire.)

 

Harrison A. Storms Replaced
1st May 1967
North American Aviation, Inc. (NAA) , NASA’s prime Apollo spacecraft contractor, announced major management changes: (1) William B. Bergen, former President of Martin Marietta Co., who joined NAA April 7th, replaced Harrison A. Storms, Jr., as President of Space Div.-formerly Space and Information Systems Div.; (2) Ralph H. Ruud, corporate vice president in charge of manufacturing, replaced William Snelling as executive vice president of Space Div. Snelling assumed new post of assistant vice president ; (3) Bastian Hello, former Martin Marietta co. executive, assumed new post of vice president in charge of Space Div.’s launch operations at KSC; and (4) Paul R. Vogt, former vice president of engineering at NAA’S Rocketdyne Div., assumed new post of assistant to President of Space Div. in charge of quality control.

3rd May 1967
Confidential report submitted to NASA by General Electric Co. cited numerous serious workmanship flaws in Apollo Spacecraft No. 17, (CSM-017), scheduled to be launched by Saturn V booster on an unmanned mission no earlier than August, New York Times reported. Flaws included damaged parts, corroded valves, leaky pipes, three small holes in heat shield that “could have catastrophic implications” during re-entry, and more than 1,300 “discrepancies” in the 20 miles of electrical wiring. Report was prepared by GE’s Apollo Support Dept. under terms of a 1962 contract with NASA to conduct computer-assisted checks of all systems in Apollo spacecraft prior to launch. George C. White, Jr., NASA Director of Reliability and Quality, OMSF, told New York Times reporter John Wilford in a telephone interview that report was “a working document that, in effect, summarizes known problems” for KSC supervisors and should not be taken as “an alert of really big problems.’’ NASA officials said many of the flaws cited in the report had already been corrected; others had yet to be changed.

5th May 1967
Circuit breakers being used in both CSM and LM were flammable; MSC ASPO Manager George Low told Engineering and Development Director Maxime A. Faget. Low said that although Structures and Mechanics Division was developing a coating to be applied to the circuit breakers, such a solution was not the best for the long run. He requested that the Instrumentation and Electronics Systems Division find replacement circuit breakers for Apollo - ideally, circuit breakers that would not burn and that would fit within the same volume as the existing ones, permitting replacement in panels already built. On July 12th Low wrote Faget again: "In light of the work that has gone on since my May 5th, 1967, memo, are you now prepared to propose the use of metal-jacketed circuit breakers for Apollo spacecraft? If the answer is affirmative, then we should get specific direction to our contractors immediately. Also, have you surveyed the industry to see whether a replacement circuit breaker is available or will be available in the future?" Low requested an early reply.

CM Flammability Tests

 

Apollo Block-II CSM-105 Testing
13th June 1967
The purpose of spacecraft-105 testing was to establish transition relations between the primary and secondary structure that supported systems' interconnecting hardware (wiring, tubing and associated valves, filters, regulators, etc.) and demonstrate structural integrity of the Block-II CSM when subjected to qualification vibration environment, with special emphasis on interconnecting hardware. The test vehicle was being configured with complete basic Block-II wiring harness and fluid systems. The vehicle would be checked out before and after each phase of testing to verify wiring harness impedance and continuity and fluid systems pressure integrity. The fluid systems would be at operating pressure during the testing.

 

6th July 1967
Below a photograph of the Apollo-012 Command Module in the crate that will be its home at Langley. The inner shell of the Apollo 204 (Apollo 1) spacecraft is in the foreground will the outer shell/heat shield to the rear. All of the spacecraft’s internal systems have been removed in an attempt to find the course of the fire that killed the Apollo 1 astronauts on 27th January 1967.

 

 


18th July 1967
CSM flammability mock-up testing was discussed at a program review. It was pointed out that boilerplate testing was being conducted at Downey and that an all-up test should not be performed until all individual tests were completed and the final configuration was completely established.
These two photographs show left the test setup of the lower equipment bay of BP-1224 and right the actual equipment bay on 2TV-1 spacecraft. Ignition tests are being performed prior to any manned tests of CSM-2TV-1 & CSM-101,

22nd July 1967
NAA’S incentive fees for the Apollo Command Module (CM) destroyed in January 27th fire would be reduced by NASA to $41 million, Sen. Clinton P. Anderson (D-N. Mex.), Chairman of Senate Aeronautical and Space Sciences Committee, told the press. He said information provided him showed “that amount is $15 million less than what North American’s estimated potential incentive earnings would have been if the accident had not occurred.” Senator Anderson said he believed the settlement was realistic and fair: “A stricter penalty would have served no purpose and could have adverse effects on the relationship between [NASA and NAA].”