LES ASTRONAUTES GEMINI
EDWIN "BUZ" ALDRIN
Lorsqu'il était au lycée pendant la Seconde Guerre mondiale, Aldrin pratiquait beaucoup de sports et rêvait de devenir pilote de chasse. Il fut admis à l'école militaire des Etats-Unis et obtint son diplôme à West Point en 1951. Comme le corps de l'Armée de l'air était devenu un secteur militaire séparé, il entra dans l'Armée de l'air. Après dix-huit mois d'entraînement, il devint pilote de chasse de F-86. En décembre 1952, il fut envoyé en Corée et eut à combattre le MiG- 15 tant vanté. Vers la fin de la guerre, il avait réalisé 66 missions de combat et on lui attribua deux MiG abattus. Dix ans plus tard, la course vers l'espace entre les superpuissances retint rapidement l'attention d'Aldrin. Après le vol de Gagarine et le discours de Kennedy, Buzz était déterminé à devenir astronaute. Alors qu'il était stationné en Allemagne, Aldrin apprit la sélection de son ami Ed White comme astronaute. White avait à son actif un grand nombre d'heures en tant que pilote d'essai, ce qui contribua à sa sélection. N'ayant pas cette qualification, Aldrin étudia pendant dix-huit mois au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et termina son doctorat en 1963 sur le rendez-vous orbital. A cette époque Aldrin était considéré comme le premier expert mondial du rendez-vous orbital et des procédures d'accostage. La NASA fut de toute évidence impressionnée par les résultats de la thèse d'Aldrin et le sélectionna à la fin de 1963 pour faire partie du troisième groupe d'astronautes. Michael Collins, avec qui il volerait éventuellement vers la lune, était aussi dans le même groupe. Le candidat astronaute Aldrin ressentit au début une certaine frustration d'être considéré comme un spécialiste du rendez-vous orbital et de ne pas être encore désigné pour une des premières missions de rendez-vous de Gemini. La politique de la NASA sur les programmations d'équipage de vol spatial exigeait que l'équipe de réserve des premières missions de Gemini devienne la première équipe trois missions plus tard. Aldrin et son ami James Lovell composaient l'équipe de réserve de la mission Gemini 10, ce qui signifiait qu'ils seraient la première équipe du Gemini 13 inexistant. Tragédie et chance jalonnèrent la vie d'Aldrin. Le 28 février 1966, la première équipe de Gemini 9, Charlie Bassett et Elliott See, s'écrasa pendant un vol de routine en jet qui les conduisait à St. Louis pour inspecter leur vaisseau spatial à l'usine. C'était maintenant l'équipe de réserve de Tom Stafford et Gene Cernan qui allait réaliser la mission Gemini 9. Toutes les autres équipes montèrent d'un cran dans le tour de rôle des missions, ce qui plaça Aldrin et Lovell sur Gemini 12. Pendant tout le développement du programme Gemini, Aldrin fit activement campagne pour ses théories de rendez-vous orbital à pilotage manuel à l'aide de cartes au lieu de l'ordinateur. Les chefs de la NASA ignorèrent, pour la majorité, les théories d'Aldrin et jugèrent qu'il fallait un ordinateur pour accomplir la tâche. Pendant son vol Gemini 12, la chance croisa encore le chemin d'Aldrin. Juste avant le début de la phase de rendez-vous, il y eut une perte des données de l'ordinateur. Plutôt que de repousser le rendez-vous de plusieurs orbites en attendant que le problème soit résolu, Aldrin utilisa ses cartes pour déterminer manuellement le rendez-vous correct et ce fut un succès total. En vue de sa mission Gemini 12, Aldrin présenta une nouvelle méthode d'entraînement pour sa sortie dans l'espace. Après avoir découvert que nager sous l'eau simulait l'apesanteur, il commença à s'entraîner pour son EVA dans un réservoir à eau. Le résultat fut que son EVA sur la mission finale de Gemini fut considérée comme la seule EVA entièrement réussie. Les piétons de l'espace précédents avaient eu du mal à contrôler leurs mouvements dans l'apesanteur.
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