LES INSTALLATIONS DE LANCEMENT
DES ATLAS
SPACE LAUNCH COMPLEX 41 Avec l' arrivée du lanceur lourd Atlas 5, Lockheed Martin qui gère les lancements des Atlas demande de nouvelle installations de lancement. Comme la firme gère aussi les lanceurs Titan 3 et 4 et que la nouvelle Atlas 5 doit remplacer les Titans 4, elle prend la décision avec la NASA de reconstruire le SLC 41 des Titan 4 pour l' adapter a l' Atlas 5. Le LC40 et 41 voit ses origines en octobre
1961 avec le concept ITL, Integrate-transfert-Launch pour les lanceurs Titan 3
de Martin Marietta prévoyant la réalisation de trois pads sur les cotes de
Floride et deux sur les cotes du Pacifique. Le concept ITL permet l' assemblage
et le contrôle du lanceur dans un endroit relativement près du pad et son
transport vers la table de lancement pour la préparation du tir. Ce concept
sera repris pour les installations Apollo. L' intégration du lanceur est réalisé dans
les installations ITL comprenant le VIB Vertical Integration Building, le
SMARF Solid Motor Assembly and Readiness Building, la zone de stockage des
réservoirs TCHA, le bâtiment de stockage des moteurs MISB, les zones de
réception et les complexes 40 et 41. Le premier tir du LC 40 a lieu le 18 juin 1965 avec une charge de 8400 kg. Le LC 40 est ensuite utilisé pour les Titan 34D et Titan 4. Le LC 40 sert aussi pour le programme militaire MOL au début des années 70. Un lancement d’ un Titan 3C avec une maquette du vaisseau MOL est réalisé le 3 novembre 1966. Le premier lancement du LC
41 a lieu le 21 décembre 1965 avec un Titan 3C et le satellite militaire OV 2. Le LC 41 en 1996 1997, entre le 15 octobre et
le 7 novembre, soit 23 jours, trois Titan 4 sont lancés du LC 40, de Vandenberg
et du LC 41. TABLEAU DES LANCEMENTS DEPUIS LE
LC 41
Le programme Atlas franchi une étape importante à Cap Canaveral le 24 octobre 1998 lorsque le gouvernement américain a accordé à Lockheed Martin son droit d'entrée (ROE) au complexe 41. À l'appui de l'effort global, le 3e Escadron de lancement spatial et le 45e Escadron de génie civil a travaillé avec dix sous-traitants et représentants distincts de l'Air Force Space Command, de l'Air Force Materiel Command et du National Reconnaissance Office pour achever la désactivation du Complexe 41. Pour le nouveau SLC 41, Lockheed fait table rase. Aucune tour ne sera en fixe sur le pad, le lanceur étant assemblé dans le VIF sur une table de lancement mobile et tiré jusqu' au pad de tir quelques jours avant le décollage. 300 millions $ sont dépenser pour lancer le nouveau lanceur Atlas 5 à partir de 2002. Dans le cadre du processus de désactivation, les techniciens commencent par rincer toutes les conduites de carburant du complexe et expédient environ 20 wagons de déblaies pour la désinfection et la réutilisation. Ces travaux permettent d'économiser près de 2,5 millions $.
Près de 3600 tonnes d'acier sont récupérés après la démolition. Au total, 72 jours ont été nécessaires pour démanteler complètement les systèmes propulseurs hypergoliques du site. Les autorités ont désactivé le complexe 42 jours avant la date prévue. Avec un effectif de près de 500 personnes, Lockheed Martin et son sous-traitant adjoint, Hensel Phelps, terminent les modifications des installations de l'Atlas au printemps 2001. Sur le site du bâtiment d'intégration, le VIF à 550 m au sud du complexe 41, les travailleurs versent plus de 1 500 m3 de béton le 27 mars 1999 pour créer la dalle qui supportera le bâtiment. À la fin de 1999, la construction a atteint le niveau de 76 m sur les 89 prévus. La construction est également en cours sur Entry Control Building (ECB) et le shelter HVAC (Air-conditioning and Humidity Control), juste au sud du VIF. Les travailleurs terminent la construction du VIF au début de mars 2000 et commencent à construire la nouvelle plate-forme de lancement mobile (MLP) au sud du VIF au cours de l'été 2000. Dessins 3D www.deviantart.com Un réservoir d'hydrogène liquide de 160 000litres et 2 réservoirs 170 000 litres de RP-1 sont construits à l'automne 2000, de même qu'un réservoir sphérique d'oxygène liquide de 1 760 000 litres. Mars 2000, les dernières poutrelles métalliques sont posées sur le bâtiment VIF haut de 91 m (30 étages). La charpente du VIF en 2002.
Dessin général du SLC 41
Vue aérienne du SLC 41 lors du rollout de l' Atlas 5 001 Le pad avec le socle de lancement, le système de déluge par eau. Le pad 41 et la tour de montage VIB en 2005
La sortie du carneau du SLC41 avec les buses du système de déluge par eau, le DEX, Duct Exit associé à son réservoir d'eau de 140 000 litres d'eau et son réservoir d'azote de 17 m3 juste devant pour la mise en pression. Le système a été mis en service en 2006. Le SLC 41 en 2010 et 2011 En 2015, le pad est adapté pour les lancements habités, celui de la cabine CST 100 Starliner. En 11 mois, les ouvriers de Hensen Philips assemblent une tour de 61 mètres de hauteur (20 niveaux soit 200 pieds) qui permettra l'accès des astronautes dans la cabine, la Crew Access Tower. Cette tour est positionné à coté du mat de lancement, n'interférant aucunement avec les opérations sur le lanceur Atlas 5 par United Launch Alliance. Le premier coup de pioche est donné le 20 février. Les travaux de terrassement demandent 6 mois et le premier élément de 10 m fabriqué au KSC est amené dès le mois de septembre. Chacun est équipé avec tout les équipements sauf le câblage et les cages d'ascenseur avant d'être assemblées et transportées vers le pad par camions. Entre les lancements de l'Atlas 5, les autres éléments sont ainsi amenés sur le pad est mis en place. Le dernier segment est soudé fin octobre juste avant le lancement du satellite GPS IIF-11. Le bras d'accès pour les astronautes sera installé d'ici le printemps 2016 à 55 m de hauteur (niveau 18). Le pad devrait être opérationnel pour des tests dès octobre. Le premier vol du CST 100 en 2017. Le bras d'accès pour les astronautes et les lignes électriques et canalisations diverses seront mis en place en 2016, de même que les ascenseurs. Le bras d'accès est en construction près de Titusville. Il sera envoyé au LETF au printemps pour des tests avant d'être installé en juillet. Un bras d'accès est mis en place dans l'été 2016 Avril 2017, une équipe de techniciens teste le système d'évacuation en urgence du pad 41, le "slide wire" avec ses 4 lignes qui relient le niveau 12 (52,4 m) de la tour du pad (CAT Crew Acces Tower) à une zone de sécurité à 400 m de là. 5 sièges individuels courant sur 4 lignes peuvent évacuer 20 personnes du pad. Mai 2018, une nouvelle "white room" est remise en place au bout du bars de la tour CAT sur le pad 41. Elle avait été enlevé quelques semaines avant (après le vol de l'Atlas 079 du 12 avril) pour être "modernisée et améliorer afin d'assurer sa flexibilité pour les futurs partenaires commerciaux". La nouvelle salle, baptisée "Common White Room" est plus haute de 1,2 mètres. Les principales améliorations concernent les emplacements pour le stockage et les connexions des communications pour en améliorer l'accès. La salle, décorée avec un logo "USA" et "ULA" à l'extérieur a été remis au bout du bras le 9 mai. En juin, elle réalise ses premiers tests de vérification. La "White Room" du CST 100 Starliner lors du vol OFT 2 en mai 2022. Pas d'équipage à bord mais la salle est positionnée tout comme. Système d'accroches du lanceur sur le MLP Vue de l'intérieur du selter en béton,l'arrivée du MLP sur le pad. A gauche, en haut, le système de déluge par eau ASWS et au centre, la fosse d'évacuation des flammes. Le SLC 41 dans les années 2020 Vue du MLP sur le pad en 2021 avec le CST 100 au sommet de l'Atlas 5 et le convoi de wagons assurant l'intendance du lanceur (climatisation, gaz, énergie et fluides). Dessins 3D www.deviantart.com Configuration du SLC 41 en 2019, avant les modifications pour le lanceur Vulcan En 2000, des travaux sont en cours pour rénover le bâtiment de stockage inerte des missiles (MIS) afin d'accueillir le centre de contrôle de lancement ATLAS V (LCC) et le centre du directeur de mission (MDC). Une fois terminé, il est renommé le MIS ATLAS V Spaceflight Operations Center (ASOC). L'ASOC de 4 étages est situé à 6 km du pad de tir. Il a remplacé 13 anciennes installations Atlas et a regroupé sous un même toit les opérations d'assistance à la clientèle, de vérification des véhicules et de contrôle de lancement. L'ASOC comprent un amphithéâtre à 2, un centre d'opérations de mission, un centre de contrôle de lancement à 2 étages et diverses salles de soutien à la gestion / à l'ingénierie. Avec 2800 m2 d'espace au sol, l'ASOC pouvait traiter jusqu'à 6 Atlas 5 à la fois. Étant donné que la plupart des opérations de vérification seraient effectuées à l'usine Lockheed Martin de Denver avant l'expédition du lanceur, la vérification à l'ASOC pourrait nécessiter aussi peu qu'une journée de travail pour chaque véhicule. L'ASOC combine toutes les opérations de lancement et d'assistance dans un même bâtiment. Ccentre permet les communications avec le lanceur et les opérations de lancement (remplissage, surveillance).La salle de communication du ASSOC avec le PIO Georges Diller
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