ORION MPCV & SLS

2013

2013 sera l'année de démarrage de la construction du lanceur lourd SLS , dans sa version 70 tonnes. Le "core stage", l'étage principal du lanceur sera construit au MAF durant toute l'année. D'autre part un nouvel essai du booster 5 segments est prévu pour avril/mai par ATK.
2013 verra aussi la construction de l'Orion EFT1 (modèle opérationnel) se poursuivre tout au long de l'année dans l'O&C du KSC en vue du vol orbital de mi 2014. D'autre part le modèle pré-opérationnel GTV servira aux ultimes tests aquatiques à partir de septembre.
 

21 janvier, parade à Washington pour l'investiture du 44eme président des Etats Unis, Barack Obama. La cabine Orion PA1 défile au coté des astronautes Lee Morin, Alvin Drew, Kjell Lindgren, Serena Aunon, Kate Rubins et Mike Massimino.

Février, aussi bien à Michoud, qu'au KSC et qu'à Denver la mission opérationnelle Orion EFT1 avance à bon train. Premier vol orbital d'Orion pour l'an prochain. Lockheed Martin continue de fabriquer les panneaux composites du SM d'Orion EFT1 et l'ESA fournira quant à elle le SM de 2017: c'est la contribution de l'Europe en nature pour sa participation à l'ISS de 2017 à 2020. Un second module pourrait être fabriquer pour le vol de 2012 afin de payer le vol d'un astronaute ESA sur le premier Orion lunaire.

JSC, le Sénateur US Cruz est reçu au JSC par le patron du programme Orion Marc Geyer. Il visite le mockup "Medium Fidelity".

Mi février, Yuma, Arizona, un test de récupération d'un lest ailé est réalisé avec seulement 2 parachutes. 3 parachutes assurent normalement la récupération au sol d'Orion. Il s'agit du 8eme essai du programme de développement. Le prochain est prévu en mai.

Fin février, KSC, le moteur LAS destiné au vol EFT 1 prévu en 2014 est dans le bâtiment d'assemblage. Inerte mais de même masse que le moteur de vol, il sera intégré au module Orion. Testé depuis 2008 au sol puis en vol en 2010 à Withe Sands (PA1), il assure en cas d'anomalie l'éjection du module de commande lors des premières minutes de vol.
Sur la crawlerway, de nouveaux travaux sont en cours pour remettre en état les graviers recouvrant la célèbre route qui mène au pad 39. Ces travaux suivent la remise en état du pad 39B, du Crawler et de la baie 3 du VAB.

7 mars, centre Stennis, le moteur J2X 10002 réalise une première mise à feu de 560 secondes sur le banc A2. Le moteur J2X cumule maintenant 10 000 secondes de fonctionnement en 37 tests.

Mars, nouveau "look" pour le LC39B qui accueillera le SLS en 2023. Après la démolition des tours FSS et RSS de l'ère STS, le pad fait peau neuve avec de nombreuses améliorations et des changements. En version "clean", le pad offre désormais au regard une structure de métal et de béton qui abrite 2 ascenseurs et leur machinerie. Des ascenseurs qui permettront l'accès de la surface du pad au niveau "0", c'est à dire sur le pont du Mobil Launcher. Lors de la démolition, 2 de ses vieux ascenseurs ont été enlevé. Un simple ascenseurs hydraulique a été laissé au sol. Les 2 autres ont été remplacé par des nouveaux ascenseurs s'ouvrant vers l'Ouest de taille et de capacité similaire à ceux du ML. C'est Ivey's Construction qui les a réalisé. Les autres modifications ont concerné le Pad Terminal Connection Room, le remplacement du système anti feu par des asperseurs et l'enlèvement des sites à propergols stockables utilisés pour le Shuttle. Les interfaces pour le ML ont été modifiés, le château d'eau repeint et restauré tout comme les sphères LH2 et LOX. Les pourtour du pad en béton ont également été refaite.
Les prochains travaux porteront sur les déflecteurs de flammes qui seront changé dès 2015. Les canalisations alimentant le ML seront refaites ainsi que celle amenant l'eau du déluge sous le pad dans les catacombes.
L'alimentation en propergols cryogéniques seront mise à niveau ainsi que les tuyaux supportant le Shuttle sous le ECS room.

Avril, la Navy prévoit de répéter cette année les procédures de retour d'Orion. Un an avant la première mission orbitale d'Orion, les procédures de récupération du CM vont être "travaillées" par les équipes de la Navy. Un mock-up Orion va servir de banc d'essai à savoir un remorquage par deux bateaux pneumatiques puis treuillage à l'intérieur du navire amphibie.

Mai, O&C Building, les essais du mockup Orion se poursuivent après les tests de pressurisation du module de commande en novembre 2012, où des fissures étaient apparues à la base de la coquille interne. Des vérins hydrauliques appuient sur la structure du module pour vérifier sa résistance afin de recréer les contraintes de l'ascension et du retour dans l'atmosphère. Ces tests vont permettre de valider la résistance du renfort ajouté à la base de la coquille (pour consolider les fissures).

En Arizona, un nouveau test des parachutes a été réalisé depuis un avion C17. Cette fois un seul "drogue" et une ouverture non progressive d'un "main" ont été programmés pour créer des conditions de déploiement très rudes.

Les 8 moteurs de manoeuvre orbitale RCS d'Orion EFT1 ont été livrés par Aerojet dans le bâtiment d'intégration du CM au KSC. Ces moteurs permettront au CM de piloter sa rentrée pour se retrouver à l'aplomb de la base San Clemente de l'US Navy, après plusieurs milliers de km de freinage.

Mai, KSC, LC39B, les travaux de modernisation du pad continue avec la réfection de la piste de roulement du Crawler. Elle a supporté tout le poids du Crawler et des différents lanceurs montés sur les Mobil Launcher depuis 1966. Lorsque les pads ont été construits au début des années 1960, la tranchée et les déflecteur de flammes ont été aménagés sur le sol. Les 2 structures principales qui séparent la tranchée servent de plateforme pour le MLP et son lanceur. La partie haute de ses structures forme le "toit" des catacombes de chaque coté de la tranchée.
Sur ce toit se trouvent 176 panneaux de 12 tonnes posés sur 2,5 cm de sables et 12 cm de béton léger. Au fur et à mesure des années, l'eau s'est infiltré à travers les joints de ces panneaux. L'année dernière, une première inspection sur un panneau a permit d'évaluer l'étendue des dégâts. Les travaux ont débutés en janvier, le sable a été enlevé et le toit va être réparé. Ensuite, du sable et du béton seront remis avant que les panneaux soient remis à leur position initiale. 12 nouveaux sont en fabrication car trop endommagés. Les travaux se termineront d'ici le début de 2014.

Au cours des 18 prochains mois, le ML/LUT du SLS va être adaptée au lanceur lourd d'Orion. Initialement prévue pour ARES1/5 cet ensemble gigantesque va subir les modifications nécessaires. C'est J.P. Donovan Construction Inc de Rockledge qui sera chargé des travaux. Il s'agira notamment d'élargir la fosse d'évacuation sur la plateforme afin de s'adapter au SLS (de 7x7 m à 10x20m). Un autre contrat permettra d'installer les bras de service, les ombilicaux et les équipements sol. Le SLS/Orion sera lancé du pad 39B en 2017.
Par la même occasion, les travaux pour enlever le déflecteur central du pad ont commencé.

Mai, la NASA va remettre en service les moteurs SSME des Orbiters pour le SLS. Rebaptisés RS 25D, ils sont maintenant préférés au RS 68 selon les dernières études des ingénieurs. En effet, dans la configuration proposée pour l'étage central, Core, les flammes dégagées par le cluster de 6 RS68 combinés à celle des 2 SRB pourrait réduire l'efficacité des moteurs et causé des dommages du fait de la chaleur produite. La tuyère refroidie du RS 25 tiendrait mieux la chaleur que celle ablative du RS 68.
Les 9 moteurs qui ont volé sur les 3 derniers vols STS, Main Engine 1 n°2044, ME2 n°20487 et ME3 n°2058 pour Discovery, ME1 n°2059, ME2 n° 2061 et ME3 n°2057 pour Endeavour et ME1 n°2047, ME2 n°2060 et ME3 n°2045 pour Atlantis viennent s'ajouter aux 6 moteurs SSME envoyés en 2012 au centre Stennis. Le banc d'essais A1 doit être adapter pour commencer en 2014 les mises à feu du moteur.

Juin, le bouclier d'Orion reçoit son revêtement d'AVCOAT. Recouvrant la structure métallique arachnéïde, la coquille en matériau composite comprend des alvéoles qui sont remplies de matériau ablatif AVCOAT. L'entreprise Textron est en charge du recouvrement. Le plus grand bouclier du monde devra supporter sans faillir les contraintes énormes du retour atmosphérique.

Juin, la NASA vient de sélectionner 8 nouveaux astronautes, 4 hommes et 4 femmes. Tous et toutes trentenaires ils devraient participer à des missions à bord d'Orion la prochaine décennie.

Les tests de pression du module Orion sont terminé dans l'O&C du KSC. Pendant un mois le CM EFT1 a subi des tortures sous les coups des vérins hydrauliques, non seulement la réparation des fissures s'est avérée solide mais toute la "carcasse" a subi ces contraintes sans donner de signes de faiblesse. Dans 15 mois aura lieu le baptême de l'espace pour Orion.

24 juillet, nouveau test des parachutes d'Orion avec cette fois avec 2 parachutes principaux au lieu de trois.
Essai totalement réussi depuis une altitude record de plus de 11000 mètres.

Août, premier exercice de récupération d'Orion, une manœuvre qui implique la Navy et la NASA. Pour la première fois un CM Orion va être récupéré à bord d'un navire amphibie. L'exercice a duré environ deux jours et a impliqué tous les acteurs du processus de récupération. C'est la Navy qui sera chargée des récupérations du mockup Orion PORT près de la base de San Clemente (large de San Diego). Il y aura encore un exercice début 2014 avant la première mission spatiale dans un an.

Septembre, le Congrès US a adopté définitivement le budget 2013 de la NASA. Pour ce qui concerne les programmes spatiaux habités,  SLS/Orion sont passés devant l'ISS avec pour le SLS: 1,770.0 milliard $, Orion: 1,113.8 milliard $, ISS: 2,775.9 milliard $ et Commercial Spaceflight: 0,525.0 milliard $.
Le programme SLS/Orion est le seul programme habité favorisé par le Congrès. Le commercial CCdev stagne à 500 millions. Dans l'été, Lori Garver, la n°2 de la NASA est partie carelle n'a pas atteint l'objectif que lui avait assigné Obama. C'est aussi un échec pour le Président US. SLS/Orion sont maintenant les vaisseaux amiraux de l'Agence, avec cependant des budgets serrés n'excluant pas des retards. Toujours en attente , il est vrai, d'objectifs ambitieux...

Le centre Stennis va poursuivre les essais du moteur J2X du SLS ainsi que démarrer dès l'an prochain les essais du moteur RS25. Parallèlement débuteront les essais du modèle acoustique du SLS.
Le moteur J2X, dérivé du J2 lunaire a été développé pour le centre Marshall par Pratt&Witney Rocketdyne (Aerojet Rocketdyne) en 2006 pour le lanceur Ares 5. En 2008 on été testé le générateur de gaz initial, essais qui se sont poursuivit en 2008 avec le Powerpack. Ce mois ci se terminent les essais du moteur 10002 sur le banc A1 avec une mise à feu de 330 secondes. 30 mises a feu ont eu lieu totalisant 5200 secondes de fonctionnement. Le banc va désormais être modifié pour accueillir le RS 25 n°0525 pour des essais en 2014. Le moteur J2X E10003 sera lui testé sur le banc A2. Le RS25 0525 ne fait pas partie des 15 moteurs SSME récupéré du KSC, c'est un moteur qui a servit pour des validations sur le banc A2 pendant le programme STS avec le 0528.
Le modèle acoustique, Scale Model Acoustic Test SMAT est une version à échelle réduite du SLS sur son pad destiné à valider le concept de déluge par eau lors du décollage. Les travaux ont débuté en 2012 au stand 116 du centre Marshall de Huntsville avec un modèle de 6 m de hauteur équipé de 2 boosters simulant les SRB et 4 petits moteurs simulant les RS25.
 

Le banc A3 du centre Stennis conçu pour le lanceur Ares 5 du programme Constellation. Sa construction est arrêté au 2/3 en 2010 lorsque le président Obama annule le programme. Coût estimé 350 millions $ auquel se sont ajouté 57 millions pour le terminer. Le banc sera terminé à la fin du mois et ne servira à rien. L'entretien de cette gigantesque installation va coûté 900 000 $ par an. 865 installations de la NASA sont dans le même cas selon un rapport de l'inspection générale qui coûte aux américains 24 millions $ par an d'entretien. A cela s'ajoutent des souffleries, des chambres à vide et des pads qui ont coûté 43 millions $ aux contribuables US en 2011. Le vrai problème est de savoir quelles sont les installations dont la NASA a ou aura réellement besoin pour ces futurs programmes spatiaux. Les incessants changements de la politique spatiale US jètent de gros doutes sur çà. 80% des installations datent de plus de 40 ans. Le pad 39A est inutilisé depuis 2011. Soit on le loue, soit on le détruit demandent les membres du congrée. Le GAO doit se prononcer sur son statut d'ici la fin de l'année. Space X et Blue Origin sont intéressés.

La NASA vient de terminer une série de test dans la soufflerie du centre de Langley en Virginie avec une maquette de 1,7 mètres de haut du SLS sur son pad de tir. Les tests avient pour but la mesure de l'interaction entre le vent et le lanceur et la tour pendant la phase de décollage et le début de l'ascension.

Quatrième trimestre 2013: Orion va entamer ses derniers tests aquatiques. Les tests aquatiques vont reprendre dans le grand bassin de Langley. Le lourd CM va pendant plusieurs semaines être lâché d'une grue dans la gigantesque piscine: mais cette fois il s'agira de l'Orion GTA, le modèle pré-opérationnel construit par LM à Denver. Beaucoup plus abouti que le mockup BTA, l'Orion GTA préfigurera l'amerrissage de l'Orion EFT1 de 2014. Au premier trimestre 2014: Orion va connaître son deuxième exercice de récupération. Prélude aux opérations de récupération de l'Orion EFT1, le mockup BTA va faire l'objet d'un deuxième exercice mené par l'US Navy. Les procédures de récupération seront à nouveau répétées en détail. La récupération d'Orion EFT1 aura lieu en septembre 2014 au retour du baptême de l'espace.

Octobre, KSC O&C Building, les ingénieurs de Lockheed Martin et la NASA mettent en route le système principal de contrôle informatique de la cabine Orion développé par Honeybul Aerospace. Le lancement reste prévu pour d'ici un an entre les 18 septembre et le 18 octobre au sommet d'un Delta 4H. Dans les prochains mois, le bouclier thermique sera fixé à la base de la cabine. Le tout sera ensuite monté sur le module de service, une maquette de la section du système de propulsion qui volera avec la seconde cabine Orion inhabitée en 2017 sur le SLS.

O&C Building, le module de service du vol EFT1. Ce SM sera inerte mais possédera les mêmes mensurations et poids qu'un module opérationnel.

JSC, les astronautes Rick Linnehan et Mike Foreman réalise une simulation d'un décollage à bord d'Orion

Le CM Orion GTA hissé dans le VAB à hauteur du SLS 70 afin de valider les processus mis en œuvre

Novembre, centre Stennis, les essais du moteur J2X 10002 sont terminé, le moteur 10003 a été installé sur le banc A2 et à réalisé sa premières mises à feu le 6. Le moteur 10002 est le premier à avoir été testé à la fois sur le banc A1 et A2, ce dernier simulant un démarrage en altitude. il totalise en 13 mises à feu 5201 secondes de fonctionnement.

Novembre, O&C Building, le SM d'Orion EFT1 sans sa tuyère, tel qu'il sera accolé en 2014 au CM. Au-dessus du SM sera fixé le module d'équipage encapsulé (ici dans le VAB). Au-dessus du tout se dressera le LAS (tour de sauvetage).

Décembre, le système de sauvetage d'Orion LAS est terminé, 9 mois avant le décollage de la mission EFT1.
Cette tour de sauvetage coiffera le module d'équipage tout au sommet de la Delta 4H. Au KSC, un avion Super Guppy livre le bouclier thermique d'Orion. Il est le plus large jamais construit. Il sera installé sur le CM en mars 2014.

13 décembre, la cabine Orion BTA qui a subi des tests aquatique à Langley est sur la route pour un "trip" de 4 semaine qui va l'amener de Langley à la base navale de San Diego. En février 2014, la cabine sera utilisé au large de San Diego pour les seconds exercices de récupération par la Navy.

Le premier des nouveaux véhicules de secours pour les astronautes, appelés Mine-Resistant Ambush-Protection, or MRAP sont arrivés au KSC depuis l'US Army Red Rver Depot à Texarkana au Texas.

KSC O&C Building, le parachute d'Orion en intégration et assemblage du modèle du SM. Decatur, la Delta 4H du vol EFT 1 est en construction.