UN MOBIL LAUNCHER POUR LE SLS
Mai 2013, la NASA charge JP Donovan
Construction de Rockledge, Floride de modifier le ML Ares 1 pour le SLS.
Le contrat est de 21 millions $. Fin 2013, commencent les modifications,
elle devraient durer 18 mois.
Le ML Arès 1 a été construit par Hensel Phelph d'Orlando en 2008
(contrat de 263 735 000 $). En août 2010, la construction se termine,
elle a coûté 234 millions $. Seul problème, le président Obama a annulé
le programme Constellation au début de l'année. Quand le congrés relance
un programme de super lanceur lourd, il est décidé de modifier le ML
Arès 1 pour l'accomoder au lanceur plus lourd et plus puissant qui sera
développé. Le coût initial est estimé à 54 millions $. La
structure principale de la plateforme du ML d'Ares 1 est composée de
poutres avec traverses, les "truss" et de plaques métalliques
rigidifiées, les "gliders" formant
une base rectangulaire dont le coté 1 fait face au Sud, le coté 2 est à
l'Ouest, le coté 3 est au Nord et le coté 4 à l'Est. La plateforme
repose dans le VAB et sur le pad sur 6 pieds de soutien (mount) qui
répartissent les charges. 4 pieds bordent la plateforme sur les 4 coins
et 2 supportent les montants de la tour ombilicale. Les pieds 1,2 et 3
sont sur le coté 4 (Est) et les pieds 4, 5 et 6 sur le coté 2 (Ouest).
Le ML d'Arès 1 n'est pas comme le MLP du Shuttle, une modification du ML
Apollo. C'est une structure nouvelle mais qui reprend les contraintes
des ML Apollo et du STS. Dans les premiers concepts du ML d'Arès, les "truss"
et les "gliders" ont été déplacés et inter changés pour respecter la
répartition des masses sur chaque pieds de soutien. Ainsi, le poids sur
les pieds de soutien centraux (mount 2 et3) a du être déplacé vers
les pieds arrières. Dans les premiers plans, il y avait un "girder"
entre les pieds 2 et 5 et un "truss" entre les pieds 1 et 4. Quand il
devint évident que la charge allait être plus lourde sur les pieds 2 et
5, les structures ont été inversées. La distribution de poids
en a été amélioré. Pour diminuer encore le poids sur les pieds 2 et 5,
un "carrossage "virtuel" a été réalisé par la mise en place de traverses
en diagonale de biais dans les salles adjacentes. Des cales ont été
placés en dessous pendant le montage. Lorsque ces cales ont été enlevés
des pieds supports 2 et 5, l'écart crée a été immédiatement comblé par
le poids de la structure. L'ensemble de la structure de la plateforme ainsi montée s'est
positionné dans un état de charge précontraint délestant la charge sur
ces pieds.

Sur la plateforme originelle, la structure de base est
formée par les "gliders" G2, G8, G10, G5 et G3. Les traverses "truss"
T7, T1 et T14 habillent le reste de la plateforme
Une autre économie a été réalisé en
utilisant des composants commerciaux "pret à l'emploi" qui avait pour
contrainte de ne pas avoir des données assez précises sur leur niveau de
qualification aux vibrations et aux chocs. Beaucoup d'équipements
mécaniques et électriques sont montés sur le sol et les murs de la
plateformes au niveau inférieur et sont donc soumis aux vibrations du
lancement et des ondes de choc primaires. Des panneaux spécialement
ondulés sont utilisés pour le sol et les murs latéraux.

Le ML Ares 1 vue en cours de construction en mars et septembre 2009. Les
images permettent de voir les différentes poutres qui le constitue.
La tour mesure 109 m de hauteur (level 360) du dessus
de la plateforme (niveau 0). Le 2 premiers niveaux (30 et 60) mesurent 9
m, les 13 autres 6,1 m (niveau 80 à 340) et le dernier (machinerie
ascenseur) 7,6 m.

Le ML d'Ares 1 en septembre 2013, l'intérieur de la
plateforme, le système de déluge par eau coté Est et les "launch mount"
déposés au sol. Décembre 2013,
la conversion débute. La poutre sud, T14 est découpée, ainsi que la T12.
Le compartiment AB8 est enlevé. Les compartiments AB6, AB7 et la fosse vont suivre.

Le Launch Mouint d'Ares 1 est déplacé sur le parking MLP Ouest.
Le compartiment AB8 vient d'être démolit, laissant voir le mur G10..

Janvier 2014, le chantier est préparé pour
la découpe des murs Ouest G11 de la fosse Ares 1, derrière le mur blanc
(poutre G10).
La reconstruction du ML va bien au-delà de l'élargissement de la fosse d'échappement sur le pont du
niveau "0".
Le lanceur Ares 1 était beaucoup plus petit et ne pesait que 25 % de la masse
du SLS actuel. Le coté de la plateforme où se trouve la tour est en fait
le coté Nord. Les traverses principales Est-Ouest de la plateforme ne
sont plus dimensionnées pour le poids du SLS. La traverse Nord, G8 qui
soutien le montant de la fosse reste en place tandis que les autres montants au
Sud vont être enlevés et remplacés. Une traverse sera rajoutée a environ
1 mètre au sud de la traverse G8 existante et reliée ensemble pour
rigidifier la structure. Cette traverse sera le montant Nord de la fosse du SLS sur laquelle seront fixés 4 support pour le lanceur. Sur le montant G10, 2 nouvelles traverses seront ajoutés pour former le montant Sud
de la fosse et le montant pour les 4 autres supports du lanceur. Entre les 2
montants, l'espace crée de 3 m permettra d'installer les tunnels des lignes
cryogéniques alimentant les moteurs RS 25 de l'étage principal et les 2
TSM. Le compartiment crée entre les 2 murs, le AB8 contiendra les
panneaux des lignes pneumatiques (azote et hélium gazeux) pour les SRB
et les RS 25. Au final, une autre traverse sera ajoutée sur le bord sur
de la plateforme T14, créant le compartiment AB10. Ce compartiment abritera
les systèmes hydraulique de contrôles des vérins des SRB, la purge en
azote chaud pour les jupes arrières des SRB, le systèmes ECS pour
l'étage principal ainsi que la grande conduite d'eau qui alimentera les
2 "rains birds" situés dans les coins Sud-Est et Sud-Ouest de la
plateforme sur le pont principal.

Schéma original du ML Ares 1 et
modifications à faire. La nouvelle fosse est construite entre les
montants verticaux G5, G3 et horizontaux G8, G10
Sur le coté Est du mur de la fosse, à l'angle Sud-Est une zone sera créer pour
abriter les vannes LH2. Une zone pour les vannes LOX sera créer de
l'autre coté, à l'angle Sud-Ouest. La salle de connexion électrique
(13,8 kV sur 3 phases) sera déplacée au nord de la zone valves LOX.


Début avril 2014, des plaques ont été soudé
sur G10 pour boucher les anciens passages de canalisations. La poutre
sera enlevée.

Fin avril 2014, une nouvelle poutre a été
mis en place devant G8, ce sera le mur Nord de la fosse du SLS. Les 2
poutres sont à un mètre de distance. Elles seront reliées ensemble pour
rigidifier la structure. Les murs gauche et droit de la fosse
ont été installé. A
noter les trous pour le passage des canalisations du déluge d'eau. A
droite, mise en place du mur Sud de la fosse (photo JP Donovan).

Juillet, une grue à longue flèche est installé sur le
site

A gauche, vue de la fosse pour Ares 1 avant les
modifications. Aout, la traverse qui délimitera la fosse coté Sud et permettra la
fixation des support du lanceur est en place. Au premier plan, la poutre
G8 avec son renfort, en fait le mur Nord de la fosse chargé de
rigidifier la plateforme.

10 septembre, mise en place du montant central G12
devant le mur Sud de la fosse avec
ses structures de renfort. Dans cet espace de 3 mètres, seront installés
les
tunnels des lignes cryogéniques alimentant les moteurs RS 25 de l'étage principal et les 2
TSM. Le compartiment crée entre les 2 murs, le AB8 contiendra les
panneaux des lignes pneumatiques (azote et hélium gazeux) pour les SRB
et les RS 25.

22 septembre, la dernière structure extérieur de la
plateforme, la G14, haute de 7,6 et pesant 56 tonnes est soudée, créeant
le compartiment AB10. Ce compartiment abritera les systèmes
hydraulique de contrôles des vérins des SRB, la purge en
azote chaud pour les jupes arrières des SRB, le systèmes ECS pour
l'étage principal ainsi que la grande conduite d'eau qui alimentera les
2 "rains birds" situés dans les coins Sud-Est et Sud-Ouest de la
plateforme sur le pont principal.
_small.JPG)
Octobre, la structure de la plateforme est terminée,
les canalisations d'eau vont être installés tandis que d'immenses
échafaudages sont mis en place pour accéder à la tour.

Vue plongeante depuis la tour de la plateforme niveau "0"
avant et après sa couverture partielle et un des support du SLS en
attente au sol.

La canalisations d'eau centrale qui alimente les buses de
la fosse des moteurs du SLS. L'intérieur de la plateforme avec les
canalisations d'eau qui partent dans la fosse.

Janvier 2015.

Mars 2015, les canalisations du système de déluge par eau
sont en place. Les ouvriers s'occupent maintenant d'habiller la tour.

Avril 2015, le coté Est de la plateforme avec les 3
canalisations du système de déluge par eau bien visibles. Elles
alimentent les 4 "rainbird" au dessus ainsi que la fosse principale.
(Photo Jvan Oene et JP Donovan)


Vue plongeante de la fosse des moteurs du ML tel qu'elle
était avant et après modifications.
Septembre 2015, les modifications du ML se terminent.
Il ne reste que les bras de service à installer après leur validation au
LETF. La fosse originelle mesurait 6.7 m de coté. Après modifications,
elle mesure10 m sur 19. Cela a nécessité l'enlèvement de 750 tonnes
d'acier et l'ajout de 1000 tonnes supplémentaires. 40 systèmes "sol" ont
été installés sur la tour, ainsi que 800 éléments, 91 km de câbles et
plusieurs kilomètres de canalisations. (Photos Ken Kramer).

Le pont "0" du ML avec une vue de la nouvelle fosse pour
les moteurs RS 25 et les 2 boosters. Les ingénieurs devront installer
les 2 mats de service T-0 LOX LH2 pour les RS 25, appelés Tail Service
Mast Umbilicals qui serviront pour le remplissage et la vidange des
ergols. Ils seront similaires à ceux du LUT APollo Saturn 5 et situés sur
le même coté de la fosse, au Sud à l'opposé de la tour disposés à +-
12,7° du centre, le TSMU LOX au Sud-Ouest, le TSMU LH2 au Sud-Est.
L'accès au mats se fera depuis le pont, niveau "0" et depuis le niveau
"A", en dessous salle AB8.
Pour les 2 boosters, il est prévu 2 ombilicaux appelés
Aft Skirt Umbilical assurant la purge en azote, l'alimentation
électrique et la connexion de données. Ils seront similaire à ceux du
Shuttle. Chacun pèsera 1500 kg pour 1,6 m de haut sur 93 cm de coté.

La fosse prévue pour le lanceur Ares 1 et celle du SLS
vue de dessous
 |
Les "rain birds" utilisés sur le MLP du STS
seront de nouveau employés pour le SLS. Leur but est de supprimer
l'énergie acoustique du lanceur en phase de lancement. Le flux d'eau
délivré par ces "rain birds" sert a créer un matelas qui absorbera
l'onde de coc et l'énergie acoustique. Il est important que les "rain
birds" n'interférent pas directement avec les tuyères des moteurs en les
mouillant. L'arrangement des "rain birds" sur le ML les placent très
prés des moteurs du lanceur. Les simulations ont montré que si le débit
d'eau est géré crescendo, la fosse sera complètement inondée lorsque le
lanceur aura décollé. De l'eau pourrait éclabousser la plateforme et
arroser le lanceur mais avec un impact minimal. Lors d'un tir avorté, il
est important que les allumeurs ROFFI ou HBOI (Hydrogen Burn Off
Ingnitor) soit maintenu au sec. Les simulations ont montré que les
allumeurs seraient trempés. Un coin sous le bouclier protecteur de la
plateforme a été conçu pour éviter que l'eau noie le HBOI. |

Structure interne de la plateforme avec les différentes
sales. Celle situées sous la tour sont sur 2 niveaux et celle situées en
place du lanceur sont sur un seul niveau. on voit parfaitement le
cheminement des canalisation du système de déluge par eau qui aboutit
dans la fosse principale.
 |
La tour ombilicale sera "décorée" des bras de service
pour le SLS assurant l'alimentation en carburant, gaz, fluides,
électricité, air conditionnée et données. 5 bras seront installés, dont le
bras d'accès pour l'équipage, Crew Acces Arm, CAA, le Orion Service Module Umbilical OSMU pour
accéder au module de service Orion, le Interim
Cryogenic Propulsive Stage umbilical ICPSU pour l'étage supérieur, le
Core Stage Inter-Tank Umbilical CSITU pour la zone inter réservoir de
l'étage "core", le Core Stage Foward Skirt Umbilical CSFSU au niveau du
sommet de l'étage "core". A cela s'ajouteront 2 bras stabilisateurs a
environ 47 m de hauteur et 2 autres bras pour le service dans le VAB.
|
 |
Les bras seront installé sur le ML sur son
parking extérieur, le bras ICPSU, le plus lourd en premier. |

Tous les ombilicaux SLS
sont libérés par le même signal qui allume les SRB. Cet allumage est
irréversible,
le lanceur décolle d'une manière
ou d'une autre. Les moteurs RS-25 sont démarrés avant que le signal
d'allumage ne soit envoyé aux SRB. Ainsi, il est possible pour le SLS
d'interrompre le vol après l'allumage du RS-25, mais avant l'allumage du
SRB, tout comme ce qui s'est passé plusieurs fois avec la navette
spatiale.
Si un connecteur de
déverrouillage électrique tombe en panne sur une plaque ombilicale, il
existe un déverrouillage mécanique secondaire par câble pour garantir
que la plaque ombilicale se libère du véhicule lors de la montée du
véhicule. Il y a une troisième libération en tant que sauvegarde de
dernière chance, via des broches de cisaillement situées sur la moitié
de vol de la plaque ombilicale. Le problème n'est pas un ombilical qui
ne se libère pas du véhicule, le problème est un bras ombilical qui ne
se rétracte pas, qui est trop lent dans sa rétraction ou qui rebondit
dans la trajectoire de vol du véhicule après sa rétraction. Si tout se
passe bien et qu'il y a une dérive minimale du véhicule lors du
décollage et de la montée, il n'y a que trois bras ombilicaux que le
véhicule heurterait s'ils ne se rétractaient pas du tout ; l'OSMU, l'ICPSU
et le stabilisateur de véhicule. L'adaptateur de charge utile / la jupe
avant de l'étage principal frapperait l'OSMU, l'adaptateur de charge
utile / la jupe avant de l'étage principal frapperait l'ICPSU et un ou
les deux SRB heurteraient le stabilisateur du lanceur. Il y a peu de
chances que l'OSMU ou le stabilisateur du véhicule ne se rétracte pas
lors de la déconnexion ombilicale, car ils sont tous deux "alimentés"
par la gravité. L'ICPSU
est le bras ombilical le plus massif et le plus long. De plus, il a la
plus grande distance à parcourir lors de la rétraction (89 degrés), et
il a le taux de rétraction le plus élevé (degrés par seconde).
Heureusement, des simulations de modèles informatiques ont montré que l'ICPSU
se retirera dans le délai imparti et la rétraction de l'ICPSU testée au
LETF a donné entière satisfaction aux ingénieurs.
CAA - Il n'y a
aucune connections ombilicales avec le CAA. La seule partie du
CAA qui touche le vaisseau est un airbag gonflable qui touche la
couverture protectrice de la cabine, le Ballistic Cover. Le CAA
se rétracte loin du lanceur avant le décollage, comme avec le
Shuttle. |
 |
OSMU - L'ombilical
fournie le signal électrique et les connections de puissance à
Orion, l'air pour la cabine, la purge ECS pour le module de
service et l'adaptateur charge utile coiffe (Payload Adapter/Payload Shroud).
L'ombilical est libéré via un signal venant des SRB, avec un
câble de retrait en secours. Un 3e dispositif permet aussi de
couper la liaison. Lors de la libération, des treuils
électriques tirent le bras vers le bas aidé par la gravité. Un
système de verrouillage empêche le rebond. |
 |
ICPSU -
L'ombilical fournit le signal électrique et les connections
de puissance à l'étage supérieur ICPS (Upper Stage), le
remplissage et la vidange de l'oxygène liquide LOX et de
l'hydrogène liquide LH2, la ventilation de l'hydrogène
gazeux, la pressurisation en hélium, la purge ECS de l'étage
et l'inter étage. L'ombilical est libéré par signal des SRB,
avec un câble de retrait en secours. Un 3e dispositif permet
aussi de couper la liaison. Lors de la libération, des
treuils électriques tirent le bras de 89° dans le sens des
aiguilles d'une montre. Un système de verrouillage empêche
le rebond. |
 |
CSFSU -L'ombilical
fournit le signal électrique et les connections de
puissance au package d'avionique situé dans la jupe
avant de l'étage principal, la ventilation du LOX,
l'hélium pour la pressurisation du réservoir LOX, la
purge ECS pour l'avionique, la jupe avant et l'inter
étage de l'ICPS. L'ombilical est libéré par signal des
SRB, avec un câble de retrait en secours. Un 3e
dispositif permet aussi de couper la liaison. Lors de la
libération, la plaque ombilicale est rentrée dans la
bras à l'aide de vérins hydraulique. Le bras est tiré de
45° dans le sens des aiguilles d'une montre vers la
tour. Un système de verrouillage empêche le rebond.
VS- Le bras stabilisateur n'
pas de fonction d'ombilical, c'est juste un
stabilisateur. L'ombilical est libéré par signal des SRB,
avec un moteur sur chaque bras en secours. Un 3e
dispositif permet aussi de couper la liaison. Les 2
parties avant s'écartent du lanceur horizontalement,
tandis que la bras tombe verticalement vers le bas. Un
système de verrouillage empêche le rebond. |
 |
CSITU- L'ombilical fournit le
signal électrique et les connections de puissance au
paquet Inflight Destruct Package situé dans l'inter-réservoir
du corps principal, le contrôle de la ventilation de
l'hydrogène gazeux et l'aération de l'oxygène
gazeux, l'hélium de pressurisation des réservoirs
LH2, la purge ECS du Inflight Destruct Package et la
zone inter-réservoir de l'étage principal. L'ombilical est libéré
par signal des SRB, avec un câble de retrait en
secours. Un 3e dispositif permet aussi de couper la
liaison. Lors de la libération, la plaque ombilicale
est rentrée dans la bras à l'aide de vérins
hydraulique. Le bras est tiré de 45° dans le sens
des aiguilles d'une montre vers la tour. Un système
de verrouillage empêche le rebond. |
 |
LHTSMU - L'ombilical
fournit le signal électrique et les connections de
puissance de l'étage principal, le remplissage et la
vidange en LH2, la purge d'hélium du réservoir LH2,
l'hélium pour le moteur RS25, la purge ECS de la
jupe arrière de l'étage. L'ombilical est libéré par
signal des SRB, avec un câble de retrait en secours.
Un 3e dispositif permet aussi de couper la liaison.
Lors de la libération, une partie de la plaque
ombilicale est rentrée dans le caisson grâce à des
vérins pneumatiques. Une porte assure une protection
des TSM contre le jets des moteurs.
LOXTSMU - L'ombilical assure la même fonction que le LHTSUM, mais pour
l'oxygène liquide.
Les 2 TSMU sont disposés sur la plateforme
du même coté (coté Sud) à l'opposée de la tour. Ils sont à 12,7° de part
et d'autres de la ligne centrale, le TSMU LOX au S-O, le TSMU LH2 au
S-E. Ils se rétractent non pas grâce à un système pyrotechnique et
contrepoids comme pour le STS, mais par un système
pneumatique. La NASA pendait à l'origine réutiliser
les plaques TSM du STS et avait en janvier 2012 mis
de coté celle du MLP 2. |
 |
LSRBU -
L'ombilical assure le signal électrique et les
connections de puissance au SRB gauche, la purge
ECS de la jupe arrière gauche. La déconnection
se fait par mouvement vertical au décollage. Une
plaque anti feu assure la protection contre le
jet du SRB.
RSRBU - L'ombilical
assure le même rôle que le LSRBU, mais pour le
SRB droit. Les jupes arrières des SRB reposent
sur 4 supports VSP. Il n'y a pas de boulons
explosif libérateur au décollage à T-0, mais des
boulons sont mis en place durant les opérations
d'assemblage et pour le transport vers le pad |
 |


Le Thrust Vector Control Hydraulic Service Arm dans la
salle B2, sous la tour (droite l'ascenseur à gauche l'escalier. le HHSS
fournie la pression hydraulique sur chaque des 6 tuyères des moteurs du
SLS.

Les rack installés dans les salles de la plateforme sont
posés sur des plaques a ressorts anti vibration pour isoler leur contenu
de l'environnement bruyant et acoustique du lancement.

Mise en place de support de câble dans la salle AB10. Au
dessus, une canalisation du système de déluge par eau.

Décembre 2016, les premières pièces des canalisations
cryogéniques sont mis en place dans la plateforme. Un travail très
précis sans droit à l'erreur.

Décembre 2016, le premier VPS (Vertical
Support Post) est amené par camion vers le site de construction du ML
après la validation des essais sur le LTEF. 8 seront installé sur le ML
pour supporter les SRB du SLS.
Mars 2017, le premier bras de service est
installé sur le ML. Le OSMU, Orion Service Module
Umbilical, est le plus haut des 9 bras installés, après le bras
d'accès pour l'équipage qui sera installé en dernier. il servira pour le
transfert de liquide réfrigérant pour l'électronique et en air pour le
système de contrôle environnemental du module de service d'Orions.


Mai, mise en place des VPS, Vertical Support
post autour de la fosse SRB du ML

Mai, mise en place du bars CSFSU (Core
Stage Forward Skirt Umbilical) sur la tour du ML. Il est au niveau 180 au dessus du réservoir LOX du premier étage du
SLS. Il fournira de l'air conditionné et de l'azote gazeux dans la jupe
avant de l'étage.


Une fois terminé en 2018, le ML SLS aura coûté environ 350 millions $.
Il pèsera 2 494 758 kg contre 907 184 kg pour le ML de base Arès 1. Il
aura nécessité un an de travail préparatoire et deux an et demi de
construction.
Février 2018, le site web SpaceFlightNews révèle que
le ML destiné à lancer le SLS "penche" ! En effet, les
modifications successives faites au ML depuis 2012 font pencher la tour
ombilicale vers le lanceur. Et l'installation des bras de service, en
cours actuellement ne fait qu'aggraver la situation. La NASA pour le
moment se semble pas trop inquiété et rassure tout le monde. L'ajout des
autres bras de service a d'ailleurs été suspendu.
Le coût originel pour modifier la tour pour le SLS devait être de 54
millions $. Or de 2012 à 2015, la NASA a dépensé 281 millions de $ en
modification qui ne sont toujours pas terminées. 400 millions $ sont
encore prévus pour terminer les modifications pour le premier vol en
2019-2020. Le coùut total avoisinera les 900 millions en 8 ans pour
modifier une tour dont la construction a durée 2 ans.
Une tour qui ne devrait servir que pour un seul vol, devant être ensuite
à nouveau modifier pour le lanceur SLS Bk1s avec un nouvel étage cryogénique
plus haut. La NASA demande depuis la fin de 2017 des fonds pour
construire un autre ML, 300 millions $, ce qui ferait gagner du temps et
de l'argent que de devoir une nouvelle fois modifier le ML existant.

Les contraintes de hauteur et largeur pour le ML dans le
VAB.

26 février, les ouvriers installent le bras d'accès
pour l'équipage le CAA sur le ML. C'est le bras le plus lourds de la
tour. Il va permettre de vérifier de combien la tour penche. La tour est
déjà équipée du porche sur lequel le stabilisateur sera fixé et des bras
CSITU (Core Stage Inter Tank Umbilical),
CSFSU (Core Stage Forward Skirt Umbilical) et OSMU (Orbiter Service
Module Umbilical). Il maque le ICPSU et le bras stabilisateur (Vehicle
Stabiliser Arm).
 Photos
NASA, NSF, K Kramer
16 mars, mise en place du dernier bras
de service du ML, le ICPCU, il assurera l'alimentation en LH2 et LOX de
l'étage supérieur pour le vol EM 1. Il est situé à 73 mètres du sol.

Avril, la NASA va construire un second Mobil Launcher
pour le vol EM 2.

Mai, test de levée pour le Ml SLS avec le Crawler 2.

Juillet, mise en place des mats de service sur le ML.
Les TSMU, Tail Service Mast Umbilicals assureront l'alimentation en
hydrogène et oxygène liquide et les connections électrique pour l'étage
central.
_small.jpg)
Août, le bras CAA est mis en position de lancement,
rétracté contre la tour.

Septembre, rollout du ML vers le pad 39B pour des
tests. La structure est ensuite ramené dans le VAB où sera terminé sa
préparation pour le vol EM 1.

Le ML SLS avec tous ses bras de service, de haut en bas,
le CAA pour l'équipage, l'OSMU pour Orion, ICPSU pour l'étage supérieur,
le CSFSU pour l'avionqiue de l'inter
étage et le CSITU pour la zone inter-réservoir du corps central. A cela
s'ajoutera le bras stabilisateur VS.

Essais des systèmes d'extinction des incendies sur le ML

Le ML SLS rentre dans le VAB après son séjour sur le pad.
Le bâtiment est prêt avec ses plateformes de services dans la baie 3.
Les ascenseurs le sont aussi. Tous les système de manutention et d'accès
ont été terminé et installé. Le système de détection anti feu est
opérationnel. Le ML restera dans le VAB jusqu'à l'automne 2019. Un grand
nombre de bras de service seront enlever et des cales placés pour
redresser la tour ombilicale. Après 4 autres mois passés sur le pad, le
ML sera de nouveau dans le VAB pour préparer le vol EM 1.

Disposition des SRB sur le ML


La configuration en ligne des moteurs RS25 et des SRB a
obligé les ingénieurs à concevoir un "plug", un bouchon de tuyère à
l'intérieur du booster pour les protéger lors de l'allumage des moteurs
RS25 et des débris occasionnés avant l'allumage des SRB. Ces bouchons
sont durant 6 secondes soumis à la chaleur et la pression des moteurs
RS25. Sur les SRB du Shuttle, ces bouchons étaient en polystyrène
extrudé "styrofoam" (Michigan).
Juin 2019, avant son déplacement sur le
pad 39A pour des tests durant 3 mois, le ML termine son intégration dans
la baie 3 du VAB avec notamment des essais de lâcher des connections
ombilicales des TSM et la mise en place de la plateforme de service "engine"
dans la fosse principale.


Le TSM LH2 juste avant rétraction dans le
VAB en juin.

Mise en place de la plateforme "moteur" sous la fosse
RS25 du ML dans le VAB. On aperçoit 8 tuyères du système de déluge par
eau pour l'étage "core", 8 autres sont juste en face et 12 pour les SRB

Les immenses TSM chargés d'alimenter en carburant
comburant l'étage "core" du SLS. Ils seront tester cet été, l'hydrogène
sera amené jusqu'au bout des ombilicaux puis retournera dans le ML pour
être évacuer vers l'extérieur. Le séparateur d'hydrogène (entre le
château d'eau et le mat para foudre) est un dispositif rajouté sur le
système de ventilation sur le pad pour permettre à l'hydrogène de se
réchauffer et redevenir gazeux afin d'être brûlé dans la torchère le "flare
stack" (à coté du mat para foudre).

Durant son séjour sur le pad 39B, le système de déluge
par eau, le SSWS est testé plusieurs fois. Modifié par rapport à celui
du STS, il permet d'atténuer le niveau de bruit au décollage et amortir
les vibrations. 3 canalisations sous le pad sortent par les catacombes
et alimentent un réseau de "Rain Bird" et la fosse principale. Pour le
SLS, les flammes du décollage sont canalisées par un déflecteur installé
dans la tranché et sortent vers le Nord. A T-0, l'eau est envoyé dans la
fosse au moment de l'allumage des moteurs RS25. 6 secondes après, à
l'allumage des boosters, l'eau jaillit des "Rain Bird" installés sur la
plateforme pour amortir l'onde choc et éviter qu'elle ne rebondisse vers
la lanceur. T+38 s, le système est arrêté.



Rollout du SLS Artemis 1 en mars 2022: détail des
canalisations LH2 sur le ML qui partent à gauche vers le SM du écore" et
à droite vers l'étage supérieur.



Mobile
Launcher 2
Le
lanceur mobile actuel , ML-1, a été initialement construit pour le
programme Constellation entre 2009 et 2010. Lorsque le programme a été
abandonné en octobre 2010, la NASA a commencé à retravailler le ML-1
pour prendre en charge son nouveau programme pour le système de
lancement spatial SLS. Avec la complexité et le poids accrus du nouveau
lanceur, des problèmes ont rapidement commencé à survenir. Les
modifications apportées au ML-1 ne prendraient en charge que le bloc SLS
1 , et le poids de ces modifications a commencé à grimper sur la marge
de sécurité. La configuration SLS Block 1 ne devrait pas voir beaucoup
de vols car la NASA prévoit d'introduire le bloc 1B après les premiers
vols du bloc 1. La principale différence du bloc 1B est l'utilisation de
l'étage supérieur d'exploration (EUS) plutôt que de l'étage
intermédiaire de propulsion cryogénique (ICPS). L'EUS augmente la
hauteur totale du bloc SLS 1B de 9,14 mètres, ce qui entraînerait des
modifications majeures nécessaires pour que ML-1 le supporte.
Après des recherches approfondies, la décision a été prise de construire
Mobile Launcher 2 (ML-2) pour prendre en charge toutes les futures
versions du SLS. La NASA a engagé l'entrepreneur Bechtel pour concevoir
et construire le ML-2 entre 2019 et 2023. Alors que ML-2 aura une
structure de base similaire à ML-1, il aura une tour de service
différente avec des structures ombilicales et support situées à
différents endroits pour prendre en charge le bloc 1B et les futures
versions de SLS. Le ML-2 sera construit à partir de zéro pour prendre en
charge SLS permettra de prendre de meilleures décisions de conception.

ML-1
et ML-2 semblent assez identiques en un coup d'œil, mais les 2
structures présentent des différences importantes après une inspection
plus approfondie. Ces différences expliquent l'augmentation du poids et
de la taille des versions SLS. On ne sait pas exactement ce qu'il
adviendra de ML-1 une fois le bloc 1 SLS retiré. Il est possible que la
NASA désaffecte et démolisse le ML-1 s'il n'est pas logique de tenter un
autre effort de modernisation pour avoir deux lanceurs mobiles
opérationnels pour SLS. Peut-être que la NASA pourrait vider ML-1 et
reconstruire sa structure pour prendre en charge les futures versions
SLS sans rogner sur la marge de sécurité.
Début
2021, la NASA/Bechtel a déposé un permis auprès de l'autorité portuaire
de Canaveral pour soutenir la construction de segments de tour pour
ML-2. Ils utiliseront des terrains vacants juste au nord des opérations
de SpaceX dans le port. Le site a été loué à la NASA/Bechtel pour 20
mois à compter du 26 août 2020. Le site disposera de roulottes de bureau
mobiles pour servir de bureaux et d'espaces de formation, de sites de
stockage et de dépôt, et d'autres structures de soutien diverses. Le
déroulement du chantier se déroule comme suit : La structure en acier
des segments sera construite à l'extérieur de la structure de la tente à
membrane. Ils seront ensuite déplacés à l'intérieur de la structure de
la tente pour faire installer la tuyauterie, l'alimentation électrique
et d'autres systèmes mécaniques installés. Une fois le segment terminé,
il sera ensuite transporté par Self-Propelled Modular Transporter (SPMT,
la même chose que SpaceX utilise pour transporter son véhicule Starship
autour des installations de Boca Chica) jusqu'au Kennedy Space Center
via Cape Canaveral Space Force Station. Les transports empruntant
l'itinéraire routier auraient lieu le soir car il y a moins de trafic
sur la base et au port. Un total de 7 segments de tour devraient être
construits mesurant 40 pieds (12,19 mètres) au cube. Une fois la
construction des segments de tour terminée, le site sera remis dans son
état vacant, moins tout travail électrique effectué une fois examiné par
l'autorité portuaire.

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