STS-111 Philippe PERRIN
Philippe PERRIN est né le 6 janvier 1963 à Meknès (Maroc).
Marié, 2 enfants, Colonel de l'Armée de l'Air depuis novembre 2001, et spationaute du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) depuis 1996.
Philippe PERRIN apprend à lire et à écrire
à l'Ecole Publique de Saint Paulet de Caisson (dans le Gard). Puis, il va au
Collège Georges Ville de Pont Saint Esprit. Il poursuit ensuite ses études
secondaires au Lycée Gérard Philipe de Bagnols-sur-Cèze Il entre à l’Ecole
Polytechnique en 1982.
Pendant ses études, il effectue son service militaire dans la Marine. Il
navigue 6 mois dans l'Océan Indien et effectue un entraînement de pilotage et
de navigation.
En 1985, il obtient son diplôme d'ingénieur et rejoint l'armée de l'air.
En 1986, il est breveté pilote, 1er de sa promotion.
De 1987 à 1991, il est affecté à la Base Aérienne de reconnaissance de
Strasbourg. Il vole sur Mirage F1 CR et effectue des missions en Arabie Saoudite
et en Afrique.
En 1991/92, il est à l'Ecole des Pilotes et Navigants d'Essais et de Réception
(EPNER) à Istres.
En 1992/93, il est affecté au Centre d'Essais en Vol de Brétigny-sur-Orge et
effectue un stage à la Cité des Etoiles à Moscou pendant deux mois.
En 1993, il obtient son diplôme de pilote de l'EPNER.
De 1993 à 1995 il rejoint la Base Aérienne de Dijon comme Chef des Opérations
sur Mirage 2000.
En 1995/96 il retourne à Brétigny-sur-Orge où il est nommé Chef Pilote
d'Essais adjoint, en charge du développement du MIRAGE 2000-5, qui a depuis
remplacé l'ancien Mirage 2000 de la base de Dijon.
En 1995, il obtient son diplôme de pilote de ligne français théorique. En
juillet 1996, le CNES annonce sa sélection comme astronaute et il rejoint la
NASA pour un entraînement à Houston (Texas).
Philippe PERRIN suit 2 années d'entraînement à la NASA au Johnson Space Center à Houston (Texas), à l'issue desquelles il est déclaré apte à un vol en qualité de "spécialiste mission". Dans l'attente de son affectation, il remplit des fonctions techniques au Département "Opérations et systèmes" du Bureau des Astronautes à Houston, ce qui l’a amené à travailler sur le CRV dans la définition des interfaces de pilotage et contrôle. Il a travaillé ensuite à la modernisation du poste de pilotage de la navette spatiale. Actuellement, il représente le Bureau des Astronautes dans le programme ATV. Parallèlement, il continue à entretenir sa qualification de pilote d’essai en pilotant l’Airbus Zéro-G au cours de 4 campagnes annuelles.
En 1999, il obtient son diplôme de pilote de ligne américain. Philippe PERRIN a effectué 26 missions de combat. Il totalise plus de 2500 heures de vol sur plus de 30 types d'appareils, qui vont de l'avion de chasse à l'Airbus. Philippe PERRIN a reçu 2 récompenses de l'Armée de l'Air pour des missions de sécurité. Il est titulaire de la médaille de l'Outre-Mer (Guerre du Golfe en 1991) et de 2 médailles de la Défense Nationale. En 1999, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Ses centres d’intérêt sont : la voltige aérienne, la plongée sous-marine et l’histoire des sciences.
Philippe PERRIN, astronaute du CNES s'est envolé vers la Station spatiale internationale à le 5 juin 2002 à bord d'une navette américaine. Après Claudie Haigneré, qui a effectué un vol-taxi en octobre dernier, il est le deuxième français présent à bord du complexe orbital. Les objectifs de cette mission sont toutefois différents : pour son premier vol dans l'espace, Philippe PERRIN doit effectuer, non plus deux, mais trois sorties extra-véhiculaires. Il doit installer des équipements nécessaires à la poursuite de l'assemblage de la Station et également remplacer un joint sur le bras Canadien. La mission STS-111 doit permettre également l'emport d'instruments scientifiques pour le module Destiny. Lors de cette nouvelle mission d'assemblage, Philippe Perrin est devenu ainsi le deuxième Français à se rendre à bord de l'ISS et le premier Européen à effectuer une sortie depuis l'ISS.
L'objectif initial de STS-111 est double : poursuivre l'assemblage de l'ISS avec l'emport d'une partie du bras manipulateur et apporter des instruments scientifiques pour le module Destiny.
La navette spatiale emportera, en effet, la base du bras robotique principal (SSRMS) de la station, fabriqué par le Canada : cet élément (MBS), installé sur un chariot, lui permettra de se déplacer sur un treillis métallique, le long de la station.
Philippe Perrin devra également remplacer une articulation du bras robotique canadien, et effectuera de ce fait une troisième sortie extra-véhiculaire.
Photos Cnes et NASA