L'équipage de Discovery STS 120 est
commandé par Pam Melroy (3eme vol), second commandant femme après E
Collins, George Zamka, les
Mission Specialist Scott Parazynski, Stephanie Wilson
(STS 121), Doug Wheelock, Paulo Nespoli de l'ESA et Daniel
Tani qui remplacera Clay Anderson sur ISS. La mise en orbite est
réalisé après un magnifique décollage de jour à 15h 38 TU le 23
octobre 2007.
Après la mise en orbite,
les portes de la soute sont ouvertes sur la charge utile. Discovery emporte
le Node 2 Harmony.
C'est le premier module pressurisé envoyé vers ISS depuis le sas Pirs
en septembre 2001. Discovery emporte aussi le Power and
Data Grapple Fixture (PDGF) pour le bras robot SSRMS et le Shuttle Power
Distribution Unit (SPDU). Au cours de la mission, les astronautes déplaceront
le panneau P6 vers l'extrémité de P5.
Node 2 est un module type
MPLM fabriqué par Thalès-Alénia Space en Italie pour la NASA dans le
cadre d'un accord d'échange bilatéral. L'accord de 1997 prévoit que
l'ESA fabrique les Node 2 et 3 sur les fonds de l'ESA et paye en dolars
le lancement de Columbus par le Shuttle et délivre le réfrigérateur
MELFI. Boeing a fournit quelques
éléments de sous systèmes et les sas CBM. Il mesure 7,2 m de long
pour 4,4 m de diamètre et pèse 12,5 tonnes. C'est un "hub"
chargé d'assurer l'approvisionnement en air et électricité, eau et
système vie dans la station et de la redistribuer au module Destiny,
Columbus et Kibo qui seront ajouter par la suite. Un poste permet aussi
de contrôler et piloter le bras robot de la station. Il embarque 4 racks DC-to-DC Converter Unit (DDCU) et 3
racks Zero-g Stowage Racks (ZSR). Node 2 a été renommé harmony en
mars 2007 suite à un concours organisé avec les écoles US.
L'inspection de la
protection thermique de l'Orbiter à l'aide du bras OBSS est au
programme de leur seconde journée de vol après un réveil
matinal le 24 à 5h 39 TU. Depuis le retour en vol de 2005, cette
inspection fait désormais partie du "rituel" des astronautes
avant l'amarrage à ISS. Elle commencent par l'aile droite, le nez puis
l'aile gauche. Dans l'après midi, un premier rapport indique le bon
état du bouclier thermique de Discovery. Les panneaux RCC
suspectés avant l'envol par les responsables de l'agence ont bien
supporté le décollage. La photographie du réservoir externe après sa
séparation par les astronaute ne révèle d'anormal ou d'inquiétant.
En regardant la vidéo de
l'ascension, 6 petits morceaux de mousse sont aperçu se détachant du
réservoir sans toucher le ventre de Discovery. Comme prévu, un morceau
s'est détaché de la canalisation de carburant au moment du décollage
et un autre de 15 cm par 20 s'est détaché de la base du pied support
de l'attache avant du réservoir comme lors des vols précédents.
Pour
la première fois, les astronautes photographieront et filmeront
leur mission avec un objectif très angle dénommé "Fish
eyes" permettant d'avoir des images couvrant pratiquement
180° d'ouverture. Des images qui seront ensuite projetées dans
des planétariums. Depuis quelques mois, les astronautes s'entraînent
au maniement de ces appareils assistés par le planétarium Burke
Baker et l'équipe du Houston Museum of Natural Science. Les
caméras IMAX sont dans l'espace depuis plus de 10 ans maintenant.
Des images IMAX en grand angle ont déjà été tourné au pole
Nord et en Ethiopie par le musée de Houston. Leur appareil photo
Nikon F5 a été équipé d'un "fish eyes" de 8 mm
Nikkor capable de reproduire des images de 4000 pixels de large.
Depuis les années 1970, la NASA est restée fidèle à Nikon pour
son équipement photographique Elle vient d'acheter 76
appareils D2XS digital SLR, 39 objectifs NIKKORs, 64 flashs
Speedlight, des batteries et autres accessoires pour les
astronautes. Les F5 remplacent les Nikon F3 utilisée pour les EVA
et le F4 AF pour les photos en intérieur depuis les années 1980.
Entraînement au
centre spatial Kennedy.
Les Nikon F5 de la NASA
sont similaires à ceux disponible pour le grand public. Seul le
lubrifiant est remplacé pour une utilisation lors des EVA
(température de -50 à + 511°C). Toutefois chaque appareil est abondamment
testé avant d'être envoyé en orbite. Le premier Nikon F5 SLR
autofocus a volé en 1999 sur Discovery (mission d'entretien du
HST). 35 appareils ont été acheté par la NASA avec 12 objectifs
AF Nikkor 50 mm f1,4, 12 35 mm f2 et 8 28 mm f2,8.
|
|
Paolo
Nespoli accomplira avec cette mission son premier vol spatial,
mais il n'est pas le premier Italien à séjourner à bord de
l'ISS depuis le début de sa construction en 1998. Deux de ses
compatriotes, également astronautes de l'ESA, l'ont en effet
précédé : Umberto Guidoni en 2001 (STS 100), premier
vol ISA et Roberto Vittori en
2002 et 2006.
Baptisée Esperia, du nom mythique par lequel les Grecs
désignaient la péninsule italienne dans l'Antiquité, la
mission de Paolo Nespoli est l'une des six occasions de vol (3
vols courts et 3 vols long séjours) obtenues par l'Agence spatiale italienne (ASI) en contrepartie
de la fourniture à la NASA, en vertu d'un accord bilatéral, de
trois conteneurs de fret pressurisés, les MPLM (modules
logistiques polyvalents) un vol tous les deux ans. |
L'étroite
coopération entre l'ESA et l'ASI a conduit au choix de Paolo
Nespoli, membre du Corps des astronautes européens, pour cette
première occasion de vol de l'ASI. Pendant cette mission
d'assemblage complexe, Nespoli jouera un rôle essentiel de
responsable d'activité intravéhiculaire (IVA), coordonnant
depuis l'intérieur de la Station les activités conduites au
cours de trois des cinq sorties prévues dans l'espace, y
compris celle destinée à l'installation de l'élément de
jonction n°2. Il participera également aux préparatifs de ces
sorties, notamment en configurant et en testant les combinaisons
spatiales et les outils, en aidant les astronautes à enfiler
leur combinaison, ou encore en effectuant la dépressurisation
et la repressurisation du sas.
Les autres responsabilités de Nespoli durant la mission Esperia
couvrent la conduite d'un programme conjoint ESA/ASI
d'expériences de physiologie humaine et de biologie et un
certain nombre d'activités éducatives. |
|
LES
EUROPEENS DANS L'ESPACE
En 1978, un cosmonaute de la RDA
(ex Allemagne de l'Est) avait volé sur Soyouz 31-Saliout 6
dans le cadre d'une mission Intercosmos. En 1982, le français
Jean Loup Chrétien vole une semaine sur Soyouz T6-Saliout 7.
Chrétien fait partie de la sélection du Cnes de 1980 au coté
de Patrick Baudry.
Ulf Merbold est le premier
européen ESA dans l'espace en novembre 1983 à bord du laboratoire
européen, Spacelab 1. Merbolt fait partie de la première
sélection ESA de 1978 au coté de l'hollandais Wubbo Ockels et
le suisse Claude Nicolier et l'italien Franco E. Malerba.
Entre 1983 et 1998, le module volera 22
fois dont 7 fois avec un astronaute européen. L'hollandais
Wubbo Ockel et les allemands Reinhard Furrer et Ernst
Messerschmid volent en 1985 sur Spacelab D1. Merbolt revole en janvier 1992
(STS 42-IML
1) suivit du belge Dick Frimout (STS 45 Atlas 1). Les Allemand Hans Schlegel
et Ulrich Walter volent
en 1993 sur Spacelab D2 suivit du français Jean François Clervoy (STS 46). Jean Jacques Favier (Cnes) vole en 1996 (STS 78-LM 1). Il est
le dernier européen à voler sur Spacelab.
Parallèlement aux vols Spacelab,
les différents pays européens sélectionnent et font voler
leur propre candidat astronaute à) bord de Soyouz soviétique
et Shuttle américain.
En 1982, l'Allemagne et le DLR sélectionnent deux
astronautes physicien Reinhard A. Furrer et Ernst W.
Messerschmid. Ils voleront tout deux sur Spacelab D1 en 1985.
L'Italie et l'ASI sélectionnent trois astronautes en 1984,
Franco Rossitto, Cristiano Batalli-Cosmovici et Andrea Lorenzoni.
Aucun ne volera.
La doublure de Chrétien, Patrick
Baudry vole en juin 1984 à bord de Discovery STS 41G.
Le CNES sélectionne
de nouveaux astronautes en 1985, deux pilotes
(Jean-Pierre Haigneré et Michel Tognini) un ingénieur
(Jean-François Clervoy) et quatre scientifiques (Claudie André-Deshays,
Jean-Jacques Favier, Frédéric Patat et Michel Viso), en prévision
de futurs vols avec les Soviétiques mais aussi de la préparation
des programmes d’avion spatial Hermès et du laboratoire
Columbus de la future station spatiale internationale.
En 1987,
le DLR Allemand sélectionne 5 nouveaux astronautes, Hans W.
Schlegel, Gerhard P.J. Thiele, Ulrich Walter, Renate L. Brümmer
et Heike Walpot. Schlegel et Walter voleront sur Spacelab D2 en
1993.
Jean Loup
Chrétien revole sur Soyouz TM7 en
décembre 1988 pour rejoindre la station MIR (Aragatz).
La Grande Bretagne sélectionne
une astronaute pour voler dans la station MIR, mis en orbite en
1986. Helen Sharman vole sur Soyouz TM12 (mission Juno) en mai
1991. la même année, le cosmonaute autrichien F Viehböck
vole sur Soyouz TM 13.
En 1989,
l'ASI italienne sélectionne Cristiano Batalli-Cosmovici, Franco
E. Malerba et Umberto Guidoni. Malerba vole sur STS 46 en 1992
(TSS 1) et Guidoni sur STS 75 en 1996 (TSS 2).
Un troisième
groupe d'astronaute CNES, composé exclusivement de pilotes en vue du programme
Hermès, est sélectionné en 1990 (Léopold Eyharts, Jean-Marc
Gasparini, Philippe Perrin et Benoît Sylve). De son coté, la
DLR sélectionne deux astronautes Klaus-Dietrich Flade et
Reinhold Ewald qui voleront sur Soyouz TM14 en 1992 et TM 25 en
1997.
Une seconde sélection ESA a lieu
en 1992 avec le français Jean-Francois Clervoy (le seul à
provenir d'un corps national d'astronaute, l'allemand
Thomas Reiter, l'italien Maurizio Cheli, l'espagnol Pedro Duque,
le suédois Christer Fuglesang et la belge Marianne Merchez.
Cheli et Merchez démissioneront.
Cette année 1992 voit un très grand nombre d'européen partir
pour l'espace. En janvier, Ulf
Merbold revole sur STS 42 (mission ESA Spacelab IML 1). L'Allemand
Flade vole en mars dans Mir (Soyouz TM14), le belge Dick Frimout
vole sur STS 45 (mission bilatérale Atlas 1), le français
Tognini dans Mir (Soyouz TM 15 mission Antares) en juillet et
Marbela avec le Suisse Nicolier sur STS 46 (mission ESA EURECA
1-TSS 1).
En 1993, l'Allemand Schlegel et Walter vole sur STS 64
(mission ESA Spacelab D2 STS
64) en avril, suivit du français Haigneré dans
Mir (Soyouz TM 17, Altair) en juillet. La 5eme mission ESA
permet au Suisse Nicolier de voler sur STS 61 pour réparer le
tékescope Hubble en décembre.
1994, deux missions ESA permettent de faire voler l'Allemand
Merbold sur Soyouz TM20 pour la mission EUROMIR 94 en novembre
et le français Clervoy sur STS 66 (mission Atlas 3).
L'ASI
sélectionne Luca Urbani en 1995 comme doublure du canadien
Thirsk Robert pour STS 78. L'allemand Reiter vole sur Mir en
septembre avec Soyouz TM 22 (mission ESA EUROMIR 95).
Le suisse Nicolier vole en mars 1996 sur STS 75 avec
l'italien Maurizio Cheli (ESA) et Umberto Guidoni pour une
mission ESA ISA. Le français Favier termine l'exploitation du
Spacelab et vole sur STS 78 en juillet (mission LMS 1). La
française Claudie André-Deshays vole
sur Soyouz TM 24 pour une mission Cassiopée de deux semaines
dans Mir en août 1996.
Février 1997, l'allemand Ewald
vole sur Soyouz TM 25 pour la mission MIR 97. Les français
Clervoy et Chrétien vole sur STS 84 (mission ESA) et STS 86 en
mai et septembre pour rejoindre la station Mir.
1998, un virage est pris par
l'ESA en mars avec la création d'un corps unique des astronautes
ESA réunissant les astronautes européens de toute nationalité.
Les astronautes de chaque pays France (Haigneré Cnes), Allemagne (DLR) et
Italie (ISA) rejoindront les astronautes de l'ESA Jean François
Clervoy (France), Pedro Duque (Espagne), Chris Fuglesang (Suéde), Claude Nicollier
(Suisse) et Thomas Reiter (Allemagne). Ils auront l'opportunité de voler
sur la station orbitale internationale. Les
pays membres conservent cependant la possibilité d’avoir
recours à un ou plusieurs astronautes du corps européen pour
leurs missions nationales. Si joignent les
allemands Gerhard Thiele et Hans Schlegel, les italiens Umberto
Guidoni, Paolo Nespoli Roberto Vittori et les français Léopold
Eyharts et Jean-Pierre Haigneré. Ce dernier quittera le corps des
astronaute après son second vol en 1999, la mission ESA
Perséus. Duque, Fuglesang, Guidoni et Thiele ont été "prété"
à la NASA en 1996. Nicollier, Clervoy et Tognini sont devenus
des MSP. Haigneré, Schlegel, Fuglesang, Eyharts, Reiter,
Duque, Ewald, Tognini, André-Deshays et Kuipers ont obtenu leur
certification du TsPK russe. Quatre d'entre eux (André-Deshays,
Fuglesang, Reiter et Kuipers) sont capable de commander un
Soyouz en cas d'atterrissage en urgence.
Le corps ainsi constitué comprend 16
astronautes dont quatre Allemands (Reiter, Schlegel, Thiele et
Ewald), quatre Français (Haigneré, Clervoy, Tognini et Eyhats) et
trois
Italiens (Guidoni, Nespoli, Vittori) et cinq participants des autres pays membres
(Nicolier, Fluglesang, Duque, Kuipers et DeWine) ainsi
que leur intégration d’ici à juin 2000 parallèlement à la
dissolution des corps nationaux.
Cette
année là vole le français Eyharts sur Soyouz TM27 (mission
Pegase) et l'italien Duque (mission ESA STS 95) en janvier et
octobre.
Un second groupe d'astronaute
rejoint les astronautes ESA en 1999, l'allemand Reinhold Ewald,
l'hollandais André Kuipers et les français Claudie Haigneré (anciennement
André-Deshays) et Michel Tognini. Le belge Frank De Winne
rejoindra le corps en 2000. Volent cette année là trois
français et un suisse, Haigneré sur Soyouz TM 29
(mission CNES-ESA Perseus) en août, Tognini sur STS 93 (mission
CNES Chandra) en juillet et Clervoy-Nicolier sur STS 103
(mission ESA vers Hubble) en décembre.
Gerhard
Thiele devient le premier astronaute européen du corps des
astronaute ESA a voler dans le
Shuttle en ce début de nouveau siécle en février 2000, (mission DLR ESA STS 99).
L'ESA et Rosaviakosmos signe en mai
2001 un accord pour des places dans les Soyouz Taxi pour des
durées de 3 semaines à 4 mois.
Umberto Guidoni devient le premier européen
ESA dans ISS (STS 100 MPLM 1). Claudie Haigneré devient la
première européenne ESA à visiter ISS en octobre 2001
(Soyouz TM 33 Andromède).
En avril 2002 Roberto Vitori effectue un vol de 10 jours dans ISS
dans le cadre d'un accord entre les russes et ASI (Soyouz TM
34 mission ESA ASI Marco Polo). En juin
le français Phillipe Perrin est
sur STS 111 et réalise 3 EVA pour assembler ISS (mission CNES
NASA). Il rejoint le corps des
astronautes ESA en décembre. En octobre 2002, De Wine vole 10
jours dans ISS (Soyouz TMA 1 mission ESA Odessea).
|
Le corps des
astronautes ESA avril 2003
En haut de gauche à
droite, Paolo Nespoli, Thomas Reiter, Christer Fuglesang,
Frank De Winne, Michel Tognini*, Hans Schlegel, Philippe
Perrin, André Kuipers.
En bas, Pedro Duque, Gerhard Thiele, Jean-Francois Clervoy,
Umberto Guidoni, Leopold Eyharts, Reinhold Ewald, Roberto
Vittori, Claude Nicollier.
|
En 2003, Claudie Haigneré quitte
le corps des astronautes et devient ministre de la recherche en
France. Michel Tognini suit JP Haigneré à la tête de la
division des astronautes européen à Cologne. Suite à l'accident de Columbia
et à l'arrêt des vols Shuttle, les européens restent au sol.
Seul l'espagnol Pedro Duque rejoint ISS en octobre 2003 pour un
vol de
10 jours sur Soyouz TMA3 (mission ESA Cervantes).
En 2004 Philippe
Perin quitte le corps des astronautes pour devenir pilote chez
Airbus à Toulouse. Guidoni quitte le corps des astronaute en
juin 2004. En avril, Andre Kuipers vole sur le Soyouz TMA
4 (mission ESA Delta).
En avril 2005, c'est au tour de
Roberto Vitori de voler sur ISS (Soyouz TMA 6 mission ESA ASI
Eneide).
En juillet 2006, Thomas Reiter
part sur STS 121 (mission RFS ESA Astrolab) vers ISS. Il est le premier européen
et astronaute ESA à
réaliser un vol longue durée sur la station pendant 6 mois. Le
suédois Christer Fuglesang sur STS 116 (mission ESA NASA
Celsius) est le dernier européen à
voler jusqu'à aujourd'hui.
Planning des
missions ESA prévues en 1998 et réalisé
Après le retrait de Thomas Reiter, il ne
reste plus que 6 astronautes européens actifs (moyenne d'age 50
ans) : DeWinne (Doublure ISS1E), Eyharts (ISS1E), Fuglesang (post
Celsius), Kuipers, Nespoli, Schlegel
(STS122). Clervoy actuellement sur l'ATV et Novespace est
réserviste et Vittori est retourné à l'Armée
de l'Air italienne.
Après Eyharts sur STS 122 ISS 1E, c'est le belge Frank De Wine
qui devrait voler sur ISS fin 2010. En 2008, l'ESA doit
lancer une nouvelle sélection après les missions Columbus et
ATV.
VOLS
HABITES DU CNES |
PVH Chrétien |
1982 |
Station
Saliout-7 |
51-G Baudry |
1985 |
Navette
Discovery |
Aragatz
Chrétien |
1988 |
Station Mir |
Antarès
Tognini |
1992 |
Station Mir |
Altair JP
HAigneré |
1993 |
Station Mir |
LMS-STS-78
Favier |
1996 |
Navette
Columbia |
Cassiopée André-Deshays |
1996 |
Station Mir |
STS-86
Chrétien |
1997 |
Navette
Atlantis |
Pegase
Eyharts |
1998 |
Station Mir |
Perseus JP
Haigneré |
1999 |
Station Mir |
STS-93
Tognini |
1999 |
Navette
Columbia |
Andromède C
Hagneré |
2001 |
ISS |
STS-111
Perrin |
2002 |
ISS |
VOLS
HABITES ESA
ESA-DLR
(Allemagne)
ESA-ASI (Italie)
ESA-CNES (france)
ESA-RFS (Russie)
ESA-NASA (USA) |
STS
9 SL 1 Merbold |
1983 |
Shuttle
Columbia |
61
A SL D1 Furrer, Messerschmid et Ockels |
1985 |
Shuttle |
STS
42 IML 1 Merbold |
1992 |
Shuttle |
STS
46 Malerba et Nicollier |
1992 |
Shuttle |
STS
61 Nicolier |
1993 |
Shuttle |
EUROMIR
94 Merbold |
1994 |
Soyouz
TM 20 MIR |
STS
66 Clervoy |
1994 |
Shuttle
Atlantis |
EUROMIR
95 Reiter |
1995 |
Soyouz
TM 22 MIR |
STS
75 Nicolier Cheli et Guidoni |
1996 |
Shuttle |
STS
84 Clervoy |
1996 |
Shuttle
Atlantis MIR |
STS 95 Duque |
1998 |
Shuttle
Discovery MIR |
Perseus
Haigneré |
1999 |
Soyouz
TM 29 MIR |
STS
103 Clervoy |
1999 |
Shuttle
Discovery |
STS
99 Thiele |
2000 |
Shuttle
Endeavour |
STS 100
Guidoni |
2001 |
ISS |
Andromede
Haigneré |
2001 |
Soyouz
TM 33 ISS |
Marco
polo Vittori |
2002 |
Soyouz
TM 34 ISS |
Odyssea DeWine |
2002 |
Soyouz TMA 1
ISS |
Cervantes
Duque |
2003 |
Soyouz TMA 3
ISS |
Delta Kuipers |
2004 |
Soyouz ISS |
Eneide
Vittori |
2005 |
Soyouz
ISS |
Astrolab
Reiter |
2006 |
STS
121 ISS |
Celcius
Fluglesang |
2006 |
STS
116 ISS |
Esperia
Nespoli |
2006 |
STS
120 ISS |
Tous les astronautes européens qui ont volé
dans ISS sont tous de l'ESA, excepté Philippe Perrin qui lors
de sa mission STS 111 n'était pas encore membre du corps EAC.
|
25 octobre, FD 3, les astronautes
de Discovery se rapproche d'ISS. A 9h 56 TU intervient la manoeuvre
Terminal Initiation burn, l'Orbiter allumant durant 12 secondes le
moteur gauche OMS pour se mettre en approche finale de la station. La
trajectoire va couper celle d'ISS au bout d'une révolution et demi pour
la jonction prévue à 12h 33.
A 11h 34 a lieu la
manoeuvre de pitch, rendezvous pitch maneuver, RPM, un 360° qui permet
aux occupants de la station de photographier avec précision le ventre
de l'Orbiter (images de 2,5 et 7 cm de résolution).
A 12h, la station est à
120 m. Le "go" est donné pour la jonction. Piloté par Pamela
Melroy, Discovery arrive "sous" la station et s'amarre au PMA
2 à 12h 40. Rétraction des anneaux et équilibrage de la pression, le
sas peut être ouvert à 14h 40. Pour la première fois, deux commandants
de mission se retrouvent dans l'espace, Pam Melroy, Discovery et
Peggy Whitson, ISS 16. Après l'amarrage avec
ISS, l'équipage se prépare pour les 4 EVA.
26 octobre, FD 4, Parazynski et Wheelock
sortent du sas Quest à 10h 02 TU. Ils vont préparer la mise en place
d'Harmony. Wilson, Tani et Anderson positionnent le bras robot de la
station devant le sas Quest. Wheelock et Parazynski démontent l'antenne
bande S (S band Antenna Structural Assembly) sur Z1.
Wheelock sur le bras la ramène dans la soute pour être ramenée sur
terre aidé par Parazynski. Chacun des astronautes travaillent dans la
soute pour préparer la mise en place d'Harmony. Le Payload and
Data Grapple Fixture est positionné sur le devant du
module, il servira de poignée pour le bras robot. Les caches et
couvercles de protection sont enlevés et les ombilicaux d'alimentation
avec l'Orbiter déconnectés.
Le bras de la station
piloté par Wilson, Tani et Anderson
agrippe Harmony et le place
contre le Node 1, Unity sur le port latéral CBM. Pendant ce temps là,
en prévision du déplacement de P6, Parazynsky déconnecte les 4 prises
ombilicaux fluides (ammoniaque) du panneau et les pluggent sur Z1.
Wheelock, de son coté prépare les caches pour les radiateurs arrière
de P6. Les deux hommes travaillent ensemble pour installer les caches et
deux boîtiers électrique sur P6. Les caches serviront à rigidifier la
structure de P6 pendant son déplacement. Harmony est fermement attaché
au module Unity à 15h 57. Trois minutes après, les astronautes
rentrent dans le sas et le referme à 16h 15, la sortie a duré 6h 41.
27 octobre, FD 5. à 12h
05, Whitson et Nespoli pénètrent dans Harmony. 3 EVA seront réalisé par la suite par l'expédition 16
pour le déplacer au bout d'Unity. Le PMA 2 sera d'abord positionné
sur le Node 2 deux jours après le départ de Discovery puis l'ensemble
Node 2-PMA 2 placé au bout du module Destiny deux jours après.
28 octobre, FD 6. une
tache a été rajouté lors de la seconde EVA, examiner de plus près le
joint rotatif des panneaux solaire sur la poutre droite de la station.
Les astronautes Parazynski et Tani sortent du sas à 9h 32. Le bras
robot de la station piloté par Wilson, Wheelock et Anderson a
déjà agrippé la poutre P6 quand les deux hommes arrivent. Ils
déconnectent les 9 câbles de puissance et de données l'alimentant
puis dévissent les 4 boulons qui la maintiennent attachée à Z1. A 11h
00, le "go" est donné pour commencer délicatement le
déplacement de la poutre. P6 lancé fin 2000 a permit d'alimenter la
station "provisoirement" durant près de 7 ans. Il va
maintenant "migrer" à l'autre bout de la station, vers P5 et
y être attaché. Les panneaux solaire seront déployés lors de la 3eme
EVA. Le bras robot marque une pause avec sa "charge" juste à
coté du flanc droit de Discovery. La poutre restera là jusqu'à
demain. Zamka et Melroy la récupéreront avec le bras du Shuttle, le temps de déplacer le
SSRMS à l'autre bout des poutres ITS. La mise en place finale sera
faite le jour 8 lors de la 3eme EVA.
Tani se dirige vers le
joint rotatif des poutres S3-S4 et découvre des
copeaux de métal indiquant un frottement inhabituel du joint. Des
photos et des échantillons sont pris pour être examinés. Par
précaution, les panneaux du côté gauche vont être orientés de
manière à optimiser la production électrique, puis le joint rotatif
stoppé dans cette position, afin d'éviter le risque de le voir se
bloquer dans une position défavorable. La station peut actuellement se
contenter de l'électricité fournie par les panneaux du côté gauche
fixes (poutre S4) et ceux du côté droite rotatifs (poutre P4 et
bientôt P6). Après avoir remis les couvertures de protection, Tani
configure sur S0-S1 les connecteurs qui permettront le déploiement des
radiateurs et des panneaux solaire. De son coté, Parazynski commencent
à travailler sur la coque d'Harmony en installant les rampes
extérieures, les interfaces de travail et les dernières connections
électrique. La sortie se termine à 16h 06, elle a duré 6h 33.
29 octobre, FD 7, les
radiateurs 1 et 3 de la poutre S1 sont déployés. Le bras SSRMS donne
la main au SRMS en tenant P6, tandis que le transporter MT se
dirige vers son poste de travail 8 sur P1. Le bras SSRMS reprend de
nouveau P6. Les responsables au sol annonce qu'une inspection du joint
SARJ de P4 sera faite lors de la 3eme EVA, les astronautes devront
comparer son état à celui de S4 (prise de photos et d'échantillons)).
L'échantillon pris par les astronautes sur du ruban adhésif est
partiellement magnétique, ce qui éloigne la possibilité ce que les
copeaux soient issues des couvertures de protection du joint.
Le planning de la 4eme
EVA est changé. L'expérience DTO 848 Detailed Test Objective visant à démontrer les
techniques de réparation de la protection thermique TPS des Orbiters en
orbite est repoussée à une date ultérieure. Les astronautes devront
retirer les 22 couvertures protégeant le joint de S4 et l'examiner de
près. Le vol est rallongé d'une journée décalant la 5eme EVA au 3
novembre pour laisser une journée entre l'EVA 4 et l'EVA 5. Discovery
se séparera de la station le 5 pour un retour sur terre le 7 à 10h 11
TU.
Fligh Day 8, 30 octobre, Tani et Wilson
mettent P6 en place au bout du Spacer P5 assistés par Parazynski
et Wheelock en scaphandre. Les astronautes sortent du sas à 8h 45 et se
dirigent vers P6 tenu par le bras de la station SSRMS. La poutre mis en
place et boulonnée à 11h 12. Les panneaux solaire seront déployés
dans la journée. Ils avaient été replié lors des vols STS-116 et
117. Les connections sont faites et les caches de protection enlevés.
Parazynski s'approche de P4 et enlevant une couverture de protection
constate qu'aucune contamination n'est visible sur le joint SARJ du
panneau. Avant de rentrer, une unité de commande de puissance MBPU est
attachée sur la plateforme externe ESP 2. Elle servira de secours. A
15h, le sol envoie la commande pour déployer le premier panneau de P6,
l'aile 2B qui se termine 30 minutes plus tard. A 15h42, les astronautes
rentrent, le sas est refermé. Cette 3eme sortie a duré 7h 08 mn. Le
déploiement de la seconde aile, 4B commence puis s'arrête alors que 25
sections sur 31 sont dehors. L'aile vient de se déchirer. Des photos
sont prises et transmises au sol. Dans leur hâte, les astronautes ont
oublié leur appareil photo "dehors".
Tani inspecte le SARJ de
S4. Vue de l'aile 4B endommagé sur P6
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Les
deux rails de guidage de l'articulation rotative de P4 (en haut). Le rail de
gauche est solidaire de P3 et celui de droite de P4 (ci contre). Le support et la
rotation se font sur l'extérieur du joint rotatif. 12 supports sont
fixés sur la partie fixe du joint et maintiennent la partie rotative
par le bien d'une interface rotative (trois rouleaux chacun). La
rotation se fait via deux systèmes motorisés indépendants (DLA) qui
peuvent chacun avoir trois positions: libre, en prise ou en blocage.
La prise et le blocage se font sur l'intérieur denté des deux
parties du joint. Les systèmes moteurs sont contrôlés par les
unités RJMC. Au centre, par l'interface UTA transitent, via des
anneaux en cuivre, la puissance électrique venant des panneaux et
tous les signaux de contrôle et de mesure. |
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Bien
que P6 soit identique à S6, P4 et S4, il est plus lourds (15600 kg
contre 12000) . P6 comporte en effet un radiateur PVR (panneau photovoltaique)
et deux radiateurs EEATCS (Early External Active Thermal
Control System) tandis que les autres poutres n'ont
qu'un PVR. Les panneaux EEATCS ont été désactivés et pourront
servir de rechange pour S6. |
31 octobre, FD
9, la NASA décide de repousser la 5eme EVA que devait réaliser Whitson
et Malentchenko après le départ de Discovery et de s'occuper du
panneau solaire P6 au cours de la prochaine sortie. Cette 4eme EVA est
repoussée de 24 puis 48 heures au 3 novembre (FD 12). La réparation du joint
SARJ de S4 sera reporter à une mission ultérieure. Pour
la NASA, la réparation de l'aile P6 est la priorité des priorité.
Scott Parazynski sera amené au plus près du panneau monté sur l'extension
OBSS elle même tenue par le bras SSRMS. Doug Wheelock restera à la
base du panneau pour l'assister. Dans le planning
originel, Whitson et Malentchenko devaient sortir pour réaliser certaines taches à l'extérieur de la
station, déconnection des ombilicaux du PMA 2 avant son déplacement sur
le Node 2. La reconnection aura lieu au cours de deux EVA en
novembre.
Photo de
"famille" prise lors de la conférence de presse le 31
octobre: Dans le sens des aiguilles d'une montre à 9 h, Stephanie
Wilson, Daniel Tani, Scott Parazynski, Doug Wheelock, Paolo Nespoli,
George Zamka, Yuri I. Malenchenko, Peggy A. Whitson et Clayton Anderson.
3
novembre, FD 12, Scott Parazynski et Doug Wheelock sortent du sas Quest
à 10h 02. L'OBSS a été agrippé par le bras de l'ISS puis relâché
par celui de Discovery. Parazynski est calé sur le repose pied du bras
APFRs (Articulating Portable Foot Restraints et se fait lentement amené vers P6. Wheelock de son coté reste à la
base de P6. A 12h 15, Parazynski est à 3 m de l'aile. La grosse
déchirure se trouve entre les baies 35 et 36 et il y a un trou entre
les baies 37 et 38. Pour stabiliser l'aile dans ses zones, 5
boucles agrafes seront insérées dans les trous au niveau des
charnières. Il y a 2 boucles courtes, 2 moyennes et
une longue. Parazynski devra couper le fils de la charnière de la
baie 36 et rabattre la cellule solaire à sa place.
L'astronaute ne devra en
aucun cas toucher les panneaux solaires électrifiés de l'aile et devra
seulement utiliser des outils qui ont été recouverts d'un isolant
Kapton tout comme les parties métalliques de son scaphandre. Certaines cellules
ont été abîmé et risquerait électrocuter l'astronaute. Il y a une
puissance de 300 Watt par "bande" de cellules solaires sur les
panneaux. Le scaphandre est isolé, sauf certains points métalliques
comme les boucles d'accrochage. Pour qu'il y aie risque
d'électrocution, il faudrait qu'une pièce métallique du scaphandre
touche une partie abîmée de cellule solaire, alors qu'une autre pièce
métallique du scaphandre touche une pièce métallique de la
station.
Le
premier câble est passé entre les cellules 34 et 38, c'est le n°3, le
plus long. Le fils de la charnière de la baie 36 est coupé.
L'astronaute aidé par une sorte de cale recouverte de Kapton replie la
cellule contre l'aile. Suit le câble n°1 (moyen), le n°2 (court). 14h 47, le
câble n°4 (court) est installé puis le dernier. Le bras SSRMS
éloigne Parazynsky du panneau alors que commence le déploiement des
dernières cellules. Les câbles mis en place vont servir à répartir
la tension par-dessus l'endroit cassé, afin d'éviter qu'il ne se déchire
plus.
A 15h 04, Houston comme
à déployer la première baie. Lentement, le panneau se déplie, 4
baies, 5 baie, extension complète. Il est 15h 23. A 17h 22, les
astronautes rentrent. L'EVA a duré
7h 19. Les 4 sorties ont duré 27h 14.
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En
1970, les astronautes avaient utilisé un tuyau, un sac
plastique, du scotch, la couverture de leur manuel de vol
(Apollo 13). Pour sauver Skylab, on improvise un parasol de
nylon assemblé par une machine à coudre. En 1985, une tapette
à mouche "spatiale" sert à débloquer un
interrupteur sur un satellite. Pour STS 120, tel un McGyver de
l'espace, Parazynski enfilera 5 boutons de manchette sur P6 pour
le rigidifier et permettre son complet déploiement |
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La journée du 4 novembre
est consacré au rangement dans la station en prévision de la fermeture
du sas du PMA et du retour sur terre le 7.
5 novembre, FD 14, c'est
le retour. Discovery se détache de la station à 10h32 laissant Daniel
Tani. Il remplace Anderson. Tani doit revenir sur terre avec
Atlantis STS 122 et sera remplace de nouveau remplacé par Leopol Eyharts de l’ESA chargé de mettre en
route Columbus. A 150 m de la station, Discovery commence son tour
d'inspection.
Le 6 novembre,
l'équipage fait une dernière inspection de la protection thermique
avec le bras robot OBSS. Le 7, c'est le retour. Les portes de soute sont
refermées, Discovery mis en position pour la manoeuvre de
désorbitation. A 17h 01, les moteurs OMS sont mis à feu durant 1 mn 53
s en survolant le sud de l'Australie. Pour cette mission, l'Orbiter
arrivera au KSC en passant au dessus du territoire américain en
abordant les cotes de Californie. Après l'accident de 2003, la NASA
avait suspendu le survol du pays par craindre de la retombée de débris
en cas d'un nouvel accident. Discovery survolera le Canada et Vancouver,
le Montana, le N-E du Wyoming, le S-O du Dakota (Rapid City), le centre
du Nebraska, le N-O du Kansas (Topeka), le S-O du Missouri, le N-O de
l'Arkansas, le Tennessee (Memphis), le N-O du Mississippi, l'Alabama
(Birmingham) et la Georgia (Columbus) avant de traverser la Floride se dirigeant
vers la piste 33 du KSC.
17h 15, Discovery se retourne et cabre son nez pour la rentrée dans
l'atmosphère. A 17h 30, les premières couches d'air commencent à
freiner l'avion de 80 tonnes, il survole le sud de l'Alaska. A 17h 52,
les cotes de Floride sont abordées. A 18h 01, les roues se posent sur
la piste. Discovery roule et s'arrête une minute plus tard. La mission
STS 120 a duré 15 jours, 2 heures, 23 minutes et 55 secondes.
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