ORBITER VEHICLE 101 ENTERPRISE
Nommé à l'origine "Constitution", en l' honneur du bicentenaire de la constitution américaine, l'Orbiter Vehicule 101 est rebaptisé "Enterprise en 1976, peu avant sa sortie officielle sous l' impulsion populaire par la maison blanche. Enterprise est en effet le nom du vaisseau spatial de la série TV en vogue aux Etats Unis Startreck.
Le 26 juillet 1972 sont signés les premiers contrats avec la North American Rockwell pour la fabrication de l' Orbiter Vehicle 101. Sa fabrication commence dans l' usine 294 du complexe 42 de l' USAF à Palmdale en Californie, tout prés de la base d' Edward, le 4 juin 1974 avec l' assemblage des premiers éléments de structure du module de l' équipage. Le 26 août suit l' assemblage des premiers éléments latéraux du fuselage. Le 23 mai 1975, les ailes arrivent à Palmdale en provenance de chez Grumman. L' assemblage final commence le 24 août pour se terminer le 12 mars 1976.
Ce premier exemplaire va servir dans un premier temps de véhicule test pour l' approche et l' atterrissage de la navette à son retour de mission. Il n' est donc pas équipé des sous systèmes nécessaire au vol en orbite: motorisation principale et secondaire, tuiles de protection thermique entres autres. Par contre ce véhicule devait respecter les masses et équilibrage du vaisseau réel ainsi que ses caractéristiques aérodynamiques. On installe donc des lests et des tuyères de moteurs factices.
L' OV 101 Enterprise sort d' usine le 17 septembre 1976, devant une foule innombrable.
Le 10 août, Enterprise repart du KSC pour une tournée de promotion à travers les USA sur le dos du 747, passant par Atlanta, St Louis, Tulsa, Denver, les bases de Hill, dans l'Utah, Vandenberg, en Californie et Edwards le 16. Le 21 août, l'Orbiter est descendu du 747, mis sous hangar puis ramené par route au hangar 42 à Palmdale le 30 octobre suivant. Là, certains de ses éléments sont restaurés pour être utilisées sur les autres Orbiters assemblés au même endroit. Entreprise revient à Edwards le 6 septembre 1981. En juillet 1982, l'Orbiter sert de décor à l'annonce du président Reagan lors de l'atterrissage de Columbia à l'issue de son 4eme vol expérimental. 24 septembre 1981, Enterprise avec au premier plan l'avion expérimental M2-F1
Mai 1982, les maquettes des pods OMS et les 3 moteurs SSME sont enlevés "Shake tests" et "Vibration test" en juillet et octobre 1982 Validation des procédures d'ouverture des portes de la soute sur terre pur les opérations à Vandenberg en février 1983 Enterprise fraichement rénové en mai 1983 Enterprise, nouvellement repeinte voyage à travers le monde sur le dos du 747 porteur. Du 16 mai au 13 juin 1983, l' Orbiter est à Paris à l' occasion du Salon du Bourget, puis sillonne l'Europe avec des survols de la coté Allemande (de Rotterdam à Amsterdam), de l'Italie, Londres (Grande Bretagne) et au Canada, avant de retourner au centre Dryden. Elle survole le centre ESTEC de l'ESA. 1984, Enterprise est de retour en Californie, à Edwards AFB. L'Orbiter teste sur certains endroits de son fuselage de nouveaux matériaux de protection thermique sur la dérive verticale, l'aile et l'avant du fuselage qui seront utilisé par les autres véhicules.
Entreprise à la nouvelle Orléans, notez le bipod supportant le nez. Il sera utilisé aussi au Smithsonim Museum.
Le 20 septembre 1985, du centre Dryden, l' Orbiter se rend au KSC, en Floride pour être exposé pendant 2 mois à coté de la fusée lunaire Saturn 5 devant le bâtiment d' assemblage, le VAB.
En 1990, Enterprise sert à
expérimenter les liaisons avec les radio amateurs (SAREX) en expérimentant de
nouvelles antennes. Comme aucun Orbiters de vol n'était disponible pour ces
essais et qu'une maquette seule du cockpit ne suffisait pas, on monta des
antennes sur les hublots à l'intérieur de la cabine. En avril 1990, la NASA "emprunte" le train d'atterrissage principal pour une srie de tests sur la base Edwards avec un avion Convair 990. Mais comme il fallait en couper une partie pour l'adapter au Convairn la NASA préféra concevoir un "simulateur" spécial pour tester les nouveau freins qui seront utilisé sur les Orbiter. Le train retourne donc à Dulles en mars 1996 et est à nouveau fixé à l'Orbiter en juin 1997, sans ses roues (en en cours de restauration actuellement). Afin de mener des études sur l'impact de débris spatiaux sur les véhicules en orbite, la NASA "emprunte" une porte sur le bord d'attaque de l'aile en juillet 1993. restauré chez Rockwell Boeing, elle est envoyée au JSC. Après ses essais, elle est remise dans son état d'origine et remonté sur Enterprise en mars 1994. En février 1996, une inspection sur l'état du véhicule est réalisé. malgré quelques point de corrosion, Enterprise a très bien supporter ses années de stockage. En juin 1997, ce sont les portes de soute qui sont examinées. La NASA en conclut que certains de ses éléments pourront éventuellement servir pour d'autres Orbiters de vol. Après le train principal, c'est le train avant qui est "emprunté" par les ingénieurs de la NASA. La taille du train d'atterrissage a été sous-estimée malgré l'augmentation de la masse du véhicule tout au long de son développement. De plus, le fait que le nez soit plus bas de 4,5° a amplifié la chose augmentant la charge supporté par la roulette de nez. Travaillant avec une faible marge, les pneus du train d'atterrissage sont entre chaque vol inspectés aux rayons X et les pneus changés à chaque vol. Dans le cadre du programme d'amélioration du STS, il a été demandé à la firme Michelin de développer des pneus acceptant de plus grandes charges. Une autre solution envisagée consistait à allonger la jambe du train avant ce qui permettrait de réduire la charge au sol après le posé de la roulette. Des études avaient été réalisé dans les années 70 et en 1992 mais abandonnées vue la complexité de la tache. Après avoir testé différentes configurations, les ingénieurs ont calculé qu'un allongement de 42 à 60 cm de la jambe serait le plus simple en intercalant une structure médiane télescopique secondaire dans la structure principale qui serait déployé une fois le train sortie avant l'atterrissage. Afin de valider le concept, le train avant de l'Enterprise est démonté dans l'été 1997 et remplacé par un bipod ancré dans le sol le même utilisé lors de l'exposition à la nouvelle Orléans en 1985. Arrivée au JSC, le train est modifié et le concept testé. Le fait que ces modifications allaient développées de nouveaux points de faiblesses, les études sont stoppées et il est demandé à Michelin de développer de nouveaux pneus plus résistants. Profitant que le train soit au JSc, les ingénieurs ont profitèrent pour lui faire subir un nouveau cycle de vie. reconfiguré comme celui des Orbiters de vol, il totalisait fin 2000, près de 4000 cycles faisant ainsi économiser des millions de dollars au programme. Après ses essais il sera réinstallé sur l'Enterprise.
Au début seul, Enterprise a été rejoint par d'autres appareils comme un module de commande Apollo, le module de vol Spacelab. Parallèlement les ingénieurs testent la possibilité de transférer du carburant entre les pods OMS et le système RCS avant. Enterprise sert de "cobaye" en avril mai de la même année. Après la découverte de court circuit dans le câblage des Orbiters de vol en octobre 1999, les ingénieurs du KSC retourne à Dulles afin de vérifier l'état du câblage au Kapton utilisé sur l'Enterprise. Quelques échantillons sont prélevés et analysés. D'autres éléments sont aussi été enlevés avant la livraison de l'Enterprise au NASM comme les siéges éjectables, l'instrumentation de bord, des bouteilles d'air dans le middeck et la pointe avant installée sur le nez. Enterprise reste dans un hangar sur l'aéroport de Dulles à Washington en attendant la construction de son propre hall d' exposition. Prévu pour 2001, sa construction est repoussé par manque de financement. Avril 1999, le terrain qui accueillera le hall d'exposition est acheté. D'une superficie de 70 hectares, il est situé au Sud du terminal de l'aéroport de Dulles. Fin 1999, un "homme mystérieux" donne 60 millions $ au NASM pour sa construction. Le hall d'exposition accueillera 205 avions (le premier 707, un Concorde, un SR71, le B29 Enola Gay) et 135 vaisseaux spatiaux (Enterprise, Spacelab, une fusée de 1935 du pionnier Robert Godard). Le financement total est estime à 160 millions $. Le centre sera équipé d'un cinéma de 475 places, d'un musée, de salles de conférences avec une tour qui permettra de voir les départs et arrivée d'avions de l'aéroport. Le hangar principal sera haut de 10 étage et long comme deux terrain de football. Il sera le second musée du NASM. Janvier 2000, le hall d'exposition a un nom, le Steven Udvar Hazy Center baptisé en l'honneur du premier donateur (60 millions $). 25 octobre 2000, pose de la première pierre du centre Udvar-Hazy L'ouverture du centre est prévue en décembre 2003 pour fêter les 100 ans du premier vol des frères Wright.. En mars 2003, Enterprise est dépoussiéré pour une "remise en service". Selon la revue Aviation Week & Space Technology, des éléments de l'Orbiter, ses ailes et son train seront examinés par les enquêteurs de la CAIB pour trouvé les causes de la perte de Columbia le 1er février au dessus du Texas. Les parties en carbone renforcé du bord d'attaque des ailes (RCC) sont aussi vieux que celui de Columbia construite peu après. Novembre, Enterprise est amené dans son nouvel hangar d'exposition Steven F. Udvar-Hazy Center au National Air and Space Museum's de Washington où elle sera placé avec d'autres souvenirs de l'aviation et de l'espace. Le centre Steven F. Udvar-Hazy ouvrira ses portes le 15 décembre prochain pour fêter les 100 ans du premier vol des frères Wright. Le centre comprend un hangar pour les avions, une tour d'observation, un cinéma IMAX, des salles de conférences et des restaurants. Le hangar James S. McDonnell Space Hangar sera terminé pour l'ouverture avec Enterprise visible au public. Cependant, le hangar spatial ne sera pas accessible au public pour le moment le temps de restaurer l'Orbiter et les "artifacts" spatiaux qui y seront exposés. Quelques 200 avions et 135 parties de vaisseaux spatiaux seront exposé dans ce centre dont le B-29 Superfortress Enola Gay, un SR-71 Blackbird, le Dash 80 prototype du Boeing 707 et un F-4 Phantom. Avril 2012, Enterprise cède sa place à l'OV 103 Discovery au centre Udvar-Hazy. Monté sur le 747 porteur, l'Orbiter prend le chemin de New York où il sera désormais mis en exposition sur le porte avion Intrepid. Photos NASA, DoD, B Charles, Dennis Jenkins
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