LE PLATEAU D'ALBION AUJOURD'HUI
VISITE DES ZL
Les 18 zone de lancement
ZL sont restés dans l'état prête pour une éventuelle reconversion, d'autres ont été recouverte de remblais après avoir
fermés les silos. Il était prévu de raser les bâtiments de surface des
ZL mais le manque de financement a retardé puis annulé l'échéance.
Seules deux ZL ont vu leur BDS rasé, la ZL 1-4 et la 2-4 à coté de la
BA 200. L'Armée a essayer de revendre toutes les ZL, soit à leur
ancien propriétaire lorsqu'il était encore vivant soit à des
particuliers et laissés tel quel servant de parc à animaux, de
stockage pour le foin ou le bois, soit rachetés par des mairies pour des
projets quelquefois originaux (l'observatoire SIRENE, la
déchèterie de Sault...). Une ZL sert de station de mesures sismiques,
une autre abrite une antenne de l'ONERA. 10 ans après, l'Armée reste
propriétaire de quelques ZL dont elle a du mal à se séparer, tant leur
système de bureaucratie est complexe. Néanmoins pour environ 7500 euro,
vous pouvez espérer en devenir "l'heureux propriétaire".
Eté 2004, à l'occasion
d'une série de conférences sur la conquête de la lune donnée par
l'équipe de l'observatoire SIRENE à Lagarde d'Apt sur un ancien silo
nucléaire, je décide de passer la zone au peigne fin et de photographier
ce qui restent des ZL depuis 1999.
Mon parcours commence par
le Nord. Venant de Sisteron, je remonte la vallée du Jabron pour atterrir
au col de l'homme mort sur la montagne d'Albion par la D63 après
Les Omergues. Du col de l'Homme mort, la vue est fantastique: d'un seul
coup d'oeil, l'ensemble du plateau d'Albion.
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Panoramas
depuis le col de l'homme mort. La ZL 2.1 est visible en bas à
droite |
La descente vers le village
de Ferrassières permet de découvrir la ZL 2-9, une des plus hautes à
1100 m d'altitude. Etrangement, la porte du bâtiment extérieur est
ouverte ! Après vérification, son nouveau propriétaire s'en sert pour stocker du fumier et du
bois. On y trouve même une remorque de 38 tonnes ! En 2010, la ZL2-9 a été
reconverties en parc de panneau solaire.
De chaque coté du village, deux sites, la ZL 2.1 au milieu d'un
champ ( sur la D189) et la ZL 2.8 au lieu dit "La Gabelle" au bord de la
D518. La ZL 2-1 a elle aussi été reconvertit en parc de panneau solaire en
2010. En descendant vers St Trinit au Sud, on découvre la ZL 2.2 au bord
de la D198 avec une petite ferme à coté. La ZL 2-8 abrite depuis
2007-2008 une unité de concassage
de graviers.
Ferrassières
De St Trinit, direction
Revest du Bion pour rencontrer les ZL 2.5 et 2.7. La ZL 2.5 est sur la
D950 à droite en descendant une route dans la forêt. La ZL 2.7 est juste
après le croisement avec la D518 qui remonte à Ferrassières sur la
gauche en montant. Depuis 2008, elle accueille SCOP (SoCiété Ouvrière
de Production) TOFOUILIE, une unité agro-alimentaire pour Revest du Bion.
Les travaux ont permit de "déterrer" la porte blindée du silo,
maintenant visible. Tofouillie a
cédé la place à Tossalia, produit issue de l'agriculture biologioque. La
ZL a été partagé en deux en 2010, et abrite un parc de panneau solaire.
Revest du Bion
La D950 m'amène à Revest
du Bion. Deux routes en partent vers le Sud pour rejoindre St Christol et
Simiane. Le long de la première (D218), deux sites, la ZL 2.6 et la ZL
1.4. La ZL 2.6 en face la chapelle Notre Dame de l'Ortiguière a
été reconvertit en septembre 1997 et accueille les antennes radar GRAVES (Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale) pour la
surveillance de l'espace de l'ONERA développées avec Thomson-CSF. II s'agit d'un système bistatique dont l'émetteur
se trouve dans la région de Dijon à Broyes-les-Pesnes et le récepteur
sur le plateau d'Albion. II permet de détecter des objets volants
jusqu'a 1.000 km d'altitude. Dans un second temps, il s'agira de développer
les techniques d'identification. Pour cela, l'Onera étudie un
instrument a optique adaptative, tandis que le FGAN allemand étudie un
radar. L'Onera a acquis dans ce domaine une expérience avec le télescope
VLT du Chili. Par ailleurs, le radar trans-horizon Nostradamus, qui
utilise la réflexion sur l'ionosphère pour détecter les missiles de
croisière a basse altitude possède déjà deux branches des quatre éléments
du radar de 400 m de diamètre. Dans ce cas, l'émission et la réception
s'opèrent au même endroit. Actuellement, I'Onera termine la troisième
branche. Le réseau GRAVES scrute l'espace et après détection d'un
objet adresse ce dernier à un module d'imagerie pour identification. Ce
projet a été développé sur financement de la Direction des Missiles
et de l'Espace de la Délégation Générale de l'Armement. A noter que
sur cette ZL, la porte du silo est toujours intacte et
visible.
La ZL 1.4 n'a plus son bâtiment extérieur. Elle fut une des premières
à être détruite. A son centre une construction
en parpaings en forme de rectangle remplie de pierres. Elle appartiendrait
toujours à l'Armée.
LES RADARS SECRETS DE
L'ONERA
Depuis plusieurs années déjà l'Onera,
Office national d'études et de recherches aérospatiales, a entame
l'étude de nouveaux concepts de radars et conduit d'importants
travaux sur la furtivité. Si certains systèmes comme le premier
radar basse fréquence a impulsion et antenne synthétique (RIAAS)
ont fait l'objet d'un transfert industriel, vers Thomson Airsys,
d'autres bénéficient depuis quelques mois d'une indiscutable montée
en puissance du rythme de leur développement. C'est le cas du radar de surveillance de
l'espace "Graves".
Dans le domaine de la détection
a longue distance, le programme radar Graves de surveillance de
l'espace (Grand Réseau Adapte a la VEMe Spatiale) va entrer dans
une toute nouvelle phase de son développement. Celle-ci associe dorénavant
l'Allemagne (F-GAN) a travers le couplage d'un radar capable
d'effectuer de l'imagerie satellitaire avec pouvoir de résolution
de 25 cm a 1.000 km de distance.
Développé sur financement de la
Direction des missiles et de l'espace de la Délégation générale
pour l'armement, le réseau Graves s'appuie sur une architecture
radar bistatique a balayage électronique. Les premiers essais du système
prévu pour être opérationnel au début des années 2000 se sont
déroulé en décembre 2004 après de nombreux retards. Il
s'agissait de vérifier la capacité de ces outils à établir un
catalogue d'éléments orbitaux à partir du traitement des mesures
angulaires et de vitesse radiale collectées par le radar a partir d'un signal émis
d'un site implanté au Nord de l'aérodrome
de Broyes Aubigney Montseugny (70140) à 30 km à l'Est de Dijon
(45° 20' 54" N et 5° 30' 54" E), et
dont la réception s'effectue sur l'ancienne ZL 26 du plateau d'Albion.
Destiné a détecter en moins de 24
heures les satellites d'orbite circulaire dont l'altitude sera
comprise entre 250 km et 1.000 km, le réseau Graves est conçu, précise-t-on
a l'Onera, autour d'un certain nombre de compromis, Positionné en
France métropolitaine, il verra par exemple ses capacités de détection
limitées vis a vis d'objets gravitant sur des orbites faiblement inclinées
sur l'équateur. Mais l'on fait observer que ces dernières sont
assez peu utilisées et que dans tous les cas le radar Graves sera
en mesure de poursuivre 60 % des satellites. A titre indicatif une portée
en altitude de 2000 kilomètres aurait permis d'élargir a 85 % le
potentiel de détection du réseau Graves, mais un tel choix aurait
conduit a l'installation d'émetteurs seize fois plus puissants.
Graves en revanche aura une très
grande promptitude de détection. La détermination d'orbite
s'effectuera des le premier passage du satellite. Quant a la zone de
surveillance, elle aura la forme d'une couronne conique dont le site
sera compris entre 10 degré et 30 degré, et sera couverte par un
ensemble de huit faisceaux de 20 degré d'ouverture en site et 8 degré
en gisement. Chaque faisceau balaye de façon continue a une vitesse
parfaitement ajustée un secteur de 45 degré en azimut.
S'agissant du réseau de réception,
il est constitue d'une couronne sur laquelle sont implantées 200
antennes élémentaires. Omnidirectionnelles en gisement, chacune de
ces antennes peut assurer un recueil de signal en site de 10 a 50 degrés.
Les satellites ne pouvant en fait être différencies que par leur
position angulaire, leur vitesse radiale et plus particulièrement
leur accélération, le radar Graves, précise-t-on a la direction
de programme, nécessitera de colossaux moyens de calcul pour
traiter l'important volume d'informations que nécessite la
surveillance spatiale.
Centre émetteur de
Dijon
Antenne réceptrice du
plateau d'Albion
Depuis 1992, Jacques Bouchard
travaille à plein temps au développement de Graves en tant que spécialiste
de mécanique spatiale. Il a commencé, dans le cadre de l'étude de
définition de ce projet, par définir la zone que devait scruter le
radar pour assurer les objectifs de la mission, c'est-à-dire
fournir aux utilisateurs, c'est-à-dire les militaires, un catalogue
d'éléments orbitaux régulièrement mis à jour. Ensuite, il a conçu
des logiciels de simulation de cet instrument pour vérifier que
celui-ci était capable de satisfaire les objectifs. Enfin, Jacques
Bouchard a développé les logiciels d'exploitation orbitographique
des mesures, un travail qui vient de se terminer par la campagne de
test des systèmes orbitographiques en décembre 2004. Cette
campagne, il l'a effectuée notamment avec sa femme, Aline Bouchard,
également ingénieur de recherche au sein du DPRS, qui a assuré
les tests de ces logiciels. "Il s'agissait notamment de vérifier
que nous étions capables d'établir un catalogue d'éléments
orbitaux à partir du traitement des mesures fournies par le
radar." L'objectif de cette campagne était également de vérifier
la quantité et la qualité des mesures produites par le radar qui
avait subi des modifications profondes par rapport au prototype testé
en 2001 (doublement de la puissance d'émission, nouveau calculateur
de traitement du signal six fois plus puissant).
Afin d'être compatible avec les
catalogues existants, notamment le catalogue américain, le
catalogue d'éléments orbitaux français est au format de diffusion
dit "two lines". "Les données diffusées par
Graves ne concerneront qu'une fraction de ce que le système américain
peut observer. Il faut savoir que le catalogue américain répertorie
des objets dont l'apogée est proche de la Lune, c'est-à-dire à
une distance d'environ 300 000 km", souligne Jacques Bouchard
qui précise que le système américain est incroyablement plus
riche en capteurs de mesure. Cela dit, avec un capteur unique,
Graves est capable d'observer presque le quart de la totalité des
objets répertoriés par le catalogue américain. "Nous avons
sans doute une cohérence de traitement bien supérieure à ce dont
disposent les Américains", estime-t-il.
Au cours de cette première campagne,
Graves a permis de répertorier quelques satellites qui
n'apparaissent pas dans le catalogue d'éléments orbitaux diffusé
par les Américains... Par ailleurs, les Américains limitent
volontairement la production de ces données à 24 heures alors que
la fréquence de rafraîchissement des éléments fournis par Graves
est de 12 heures dans 70% des cas. "C'est donc tout l'intérêt
de disposer de son propre système de surveillance spatiale et de se
garantir ainsi contre un éventuel arrêt de la distribution de ces
données", constate Jacques Bouchard.
Dans le courant de l'été 2005 sera menée
une seconde campagne d'essai visant à tester le système
orbitographique de Graves. Une nouvelle fois, Jacques Bouchard et sa
femme Aline feront équipe pour exploiter les mesures collectées
par le radar, piloté depuis l'Onera. Ensuite, le système
orbitographique sera livré aux militaires et connecté au radar via
le réseau de l'armée de l'air. Il restera alors à effectuer
quelques réglages plus fins du système, et notamment des
logiciels, au cours de l'année 2006. "L'activité solaire a
une influence, en particulier sur la réfraction ionosphérique et
donc sur la qualité des mesures. Par conséquent, il se peut que le
système connaisse certaines fluctuations", déclare l'ingénieur
de Châtillon. Cela dit, les données fournies par ce système de
veille spatiale seront disponibles et utilisables dès l'automne
2005. Pour Jacques Bouchard, ce sera l'aboutissement d'un travail de
treize ans, treize années dont une bonne partie durant laquelle il
a réalisé du développement logiciel "à haute dose", un
travail particulièrement prenant. "C'est assez rare de voir
l'aboutissement d'un tel projet", reconnaît-il.
D'après un document de l'ONERA ,
juillet 2005
Fin
mars 2006, c'est par hasard que je passe devant la ZL 2.6 pour
rejoindre l'équipe de Sirene à Lagarde d'Apt. La ZL est ouverte,
des voitures, un cars sont garés sur le parking intérieur. Ni une
ni deux, je me lance, je rentre sur le site ! Dans
l'été 2007, après 16 mois d'opération, on apprend que le
système GRAVES aurait détecté 20 à 30 satellites non
répertoriés dans le catalogue du DoD Américain. Cette découverte
de "satellites qui n'existent pas" dixit le DoD pourrait
faire balance dans les négociations que la France compte ouvrir
avec les américains quand à la publication de données concernant
ces propres satellites militaires en orbite au grand public, alors
qu'ils boycottent les données de leurs propres satellites
"classifiés". Le programme de détection Graves (300
millions d'euros) devrait être approuvé par l'Europe spatiale en
2008 si un accord est trouvé avec les partenaires.
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Une rumeur prétend que la ZL 1-4 servirait de laboratoire d'essai
des technologies électromagnétiques, cela expliquerait peut être le
crash récent et inexpliqué d'un appareil militaire sur le plateau. Le
vendredi 19 septembre 2003 vers 09h30, au cours d'une mission
d'entraînement, un avion biplace de type Tucano, de la base aérienne
de Salon de Provence, s'est écrasé au sud-ouest de la commune de Saint
Christol. Le pilote, un élève qui était seul à bord est décédé.
L'avion s'est écrasé sur les hauteurs, sur une zone non habitée sans
causer de dommages aux tiers. L'enquête a conclu que les causes de
l'accident étaient dues à une perte de connaissance du pilote.
St Christol d'Albion
Après St Christol, on
monte vers le petit village de Lagarde d'Apt, 30 habitants qui accueille
deux sites. Au passage au sommet du col, à l'intersection de la D34/
D224, la ZL 1.3 abandonnée. La commune de Lagarde a deux zones de
lancement qu'elle a su reconvertir après le départ des militaires. La ZL
1.2 est la plus célèbre. Elle abrite l'observatoire astronomique SIRENE
depuis mai 2001. A 1000 m d'altitude dans une atmosphère presque pure,
les amateurs comme les professionnels peuvent 300 jours par an observer le
ciel et les étoiles. A la sortie de village, en bordure de la route, la ZL 1.1 (en face se trouvait le restaurant des
Lavandes) qui depuis 2003 est
en travaux grâce à l'ONF et la commune. 144500 euro de travaux va
permettre la création d'un lieu de repos et le BDS un bistrot de
pays. La première tranche des travaux d'un coût de 144500 euro est
terminée, le bâtiment de surface ayant été entièrement
"habillé" de pierre. La seconde tranche a permit d'aménager l'intérieur.
Le bistrot de pays est inauguré en avril 2006. En 2010, la partie au nord
de cette ZL est aménagé pour recevoir elle aussi un parc de panneau
solaire.
A noter que ces
ont sur les ZL 1-2 et 1-3 que furent réalisés
des essais du système de protection aux impulsions électromagnétiques
IEM. La ZL 1.1 reçu la première le missile S3.
Descente vers Rustrel et
remonté vers Simiane
la Rotonde par le Sud, on trouve deux sites, la ZL 1.9 et 1.8. Situé au
bord de la route D51 à la frontière du Vaucluse dans un virage en
descente, la ZL 1.9 qui a servit notamment pour le déploiement d'une
maquette de missile S2 en 1970. Après Siminane, en allant sur Montsalier,
la ZL 1.8. Le site est une station sismique du réseau national d'alerte
aux tremblement de terre. Un panneau sur la grille du Département analyse
surveillance environnement me signale de ne pas perturber le site !
Une particularité, une partie du bâtiment extérieur a été détruite
et la tour de guet enlevée. C'est la seule ZL sans sa tour de guet. Cette
tour a été vu dans un champ vers Revest du Bion !!
Simiane la Rotonde
En remontant vers St
Christol, à quelques centaines de mètres de la base 200, la ZL 2.4, sur
une colline du plateau. Difficilement observable depuis la grille
d'entrée, il n'en reste rien, même pas le bâtiment extérieur, juste sa
trace au sol comme la ZL 1.4. Au Sud
de la base, sur la D18, en bordure de route la ZL 1.6 avec ses deux portails d'accès et la ZL
1.5 noyée dans une épaisse forêt de chênes et de
châtaignais.
Sur la D30 en allant sur
Rustrel, la ZL 1.7, curieusement barré par un câble dans une gaine
électrique orange ! Le propriétaire ne veut pas qu'on dérange !
La reconversion la plus
insolite et la plus originale est la ZL 2.3 sur la route de Sault en
bordure de la D244. Situé à 900 m d'altitude, la ZL 2.3 est maintenant depuis
début 2003, la déchèterie du SIRTOM d'Apt. Le site a été racheté
pour une bouchée de pain, 50 000 F à l'époque par la mairie de Sault.
Il était prévu un déchèterie vers Revest du Bion sur la ZL 2.2, mais
le terrain racheté par un paysan qu'on avait exproprié n'a jamais pu
être racheté par la mairie. Sur la ZL 2.3, la dalle bétonnée sert pour
le déchargement dans les différents containers installé où logeait il
y a 10 ans les 140 tonnes de la porte refermant le silo.
Sur la BA 200, deux ZL
avaient été aménagé en 1977 pour l'entraînement et la formation des
équipes quand est arrivé le missile S3. Apparemment,
elle n'ont pas été démantelées et sont restées intactes. Seuls les
missiles ont été enlevés, le reste du matériel étant maintenant
laissé sous la surveillance d'équipes de la base aérienne d'Orange (26)
qui tous les 3 ans viennent contrôler le vieillissement des matériaux.
Il était prévu la
construction d'une troisième unité de tir avec son PCT 3 et ses 9 ZL 3.1
à 3.9. Pour des raisons budgétaires, ce projet fut abandonné en 1968
mais certains emplacements ont toujours fait partie du domaine militaire
jusqu'en 1997.
Aujourd'hui, le seul vestige "visible" est le PCT 3 en haut du
village de l'Hospitalet au Nord de Banon. La montagne a été creusé et
laissé telle quelle. Seules trois ZL ont été aplanies et bornées
avant arrêt des travaux.
Le PCT
3, la montagne de la Gardette a été laissé tel quelle. |
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La ZL
3.1 devait être situé dans la forêt domaniale de la montagne de Lure
sur un chemin à droite en quittant la D18 depuis Revest du Bion,
après le village de St André de Villesèche. |
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La ZL
3.2, devait se situé au Nord de Revest du Bion sur la D18 au bord
d'une forêt. |
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La ZL
3.3 est situé sur la D952 qui relie Revest du Bion à Banon, au
lieu dit "La Ronche". La ZL est au bout d'un petit
chemin que l'on prend à droite sur 400 m. Le début du marquage
du terrain est encore visible, malgré la poussé des arbres. |
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La ZL
3.4, devait être située toujours sur la D952. Avant de
redescendre sur Banon, on prend la D5 direction Rodordier.
L'emplacement est à gauche 300 m plus loin après le croisement
sur une colline. |
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La ZL
3.5 est sur la D51 qui relie Banon à Simiane. L'accès se fait en
traversant la déchèterie, à gauche. L'emplacement est marquée
en haut de la colline. |
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La ZL
3.6 devait se située en bordure de la D950 en direction St Etienne les
Orgues-Forcalquier. |
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La ZL
3.7 est situé après Banon, sur la D12 en allant sur Saumane, à
2 km du carrefour. On prend à droite sur 250 m, puis on grimpe
sur un petit plateau. L'emplacement marqué est à coté de
l'église ND des Anges. |
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La ZL
3.8 devait se situé au bord de la D12 juste avant la patte d'oie qui va vers Saumane et
l'Hospitalet, à droite. |
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La ZL
3.9, comme la ZL 3.1 devait se située en bordure de la forêt
domaniale de la montagne de Lure sur la D18 menant au col du
Negron à 10 km de Revest du Bion. |
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LES MYSTERES DU PLATEAU
D'ALBION...
De nombreux témoignages ont fait
états d'observations d'OVNIS et d'ET sur le plateau d'Albion
pendant les 25 ans d'occupation militaire. De nombreux sites web en
font référence et les sources mènent toujours à Jimmy Gieu, un
ufologue plus spécialisé dans les romans de SF et le
paranormal. En général les cas de "clusters"
(accumulation d'observations au même endroit) relève de la
suggestion et de la psychose. Des lumières nocturnes sans intérêt
comme on en voit chaque semaine sont comptées comme autant d'OVNI,
parce qu'on est à proximité d'un site sensible (car les OVNI
surveillent nos installations militaires les plus avancées, c'est
bien connu ) Les mêmes lumières à 20 km de là n'attirent plus
l'attention. En fait, le mystère du plateau d'Albion parait aussi
"manufacturé" que celui du triangle des Bermudes, avec
une boucle de rétroaction. On croit savoir que les ET surveillent
nos installations les plus secrètes. Ils doivent donc surveiller
Albion. On va chercher des témoignages sur place, et on en trouve.
Ca prouve bien que les ET nous surveillent et qu'il faut redoubler
d'investigations dans ce secteur. Et plus on en cherche, plus on en
trouve.
En fait les quelques témoignages
accumulés, on les aurait aussi bien trouvé aux environs du bassin
d'Arcachon, ou du Chateau du haut-koenigsbourg, si on avait cherché
autant. Il suffit de se présenter quelque part comme ufologue; pour
que spontanément des témoins viennent vous raconter des histoires
de foudre en boule, d'OVNI, ou de pluie de grenouilles Une autre
chose qui va dans ce sens, est que tous les sites se recopient les
uns les autres, sans que les sources des témoignages étranges
soient donnés. La seule chose qui ait l'air vraisemblable est
l'existence d'activités militaires bizarres et secrètes sur la
base. Mais sur une base militaire sensible, ce serait plutôt le
contraire qui serait étonnant Alors? des choses bizarres au plateau
d'Albion? oui. Du secret? oui. Mais des E.T, non. |
Seul point positif
dans cette occupation militaire, les routes sont démesurément larges
et leur revêtement est impeccable. A noter que depuis 1996, les
nombreux parapentistes de la région de Banon ont pu savourer les joies
de ce loisirs interdits depuis près de 30 ans.
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