Le carnet de commande d' Arianespace s' élève maintenant à 6 milliards de F avec des
contrats pour lancer 25
satellites d'ici la fin de 1985. Plus de 40 % du carnet corresponde à des
lancements non européen. La production de fusée est assuré jusqu'en 1987. La
société va prendre en charge les lancements commerciaux du lanceur dès le vol L9
en mai. Le lancement L8 marquera la fin des tirs de promotion avec l'ESA et le
CNES. Arianespace va réaliser 5 tirs cette année, 7 en 1986 et 10 en 1987. Dès
1985, la cadence pourra être accéléré avec la mise en service de l'ELA2 en août
pour V17. Avec les 2 ELA, Arianespace devrait pouvoir réaliser 10 tirs par an.
Janvier, les gens d' Arianespace se rendent à
Kourou afin de voir l'état de préparation su satellite Intelsat. L8 est prévu
le 8 février avec l' exemplaire F8, L9 début avril avec GTE et L10 en juin
avec Télécom 1 et ECS 2. Intelsat ayant annoncé
qu' elle suspendait le lancement du F9
avec L9 suite à une baisse de trafic des télécommunications de 20%. Intelsat annonce un léger report du lancement
du F8 avec L6 entre le 15 et le 22 février. Les difficultés de modification
des équipements en bande L étant plus long que prévues.
Du 22, le tir L8 passe au 25.
Février, le tir L8 est à nouveau repoussé
à début mars.
La dernière Ariane 1 lancera le satellite
Giotto. Intelsat garderait en commande une Ariane 1 pour un Intelsat 5 F9
L8
Intégration Intelsat au S1 avec radiographie du
moteur d'apogée au S4 et déploiement panneau solaire
Transport de la CU en CCU et L8 sur le pad au
retrait du portique
Erection du L33; arrivée du H8 dans le HA
Ariane et L8 à H-5 heures
Le 5 mars 1984, à l'heure prévue, Ariane L8
décolle à son tour à 0 h 50 mn 03 s TU, emportant un deuxième satellite
lntelsat V. L'opération est un succès. Avec ces deux lancements c'est 24 000
circuits téléphoniques de plus qui pourront être offerts par lntelsat à ses
clients. Le 23 mars. L'organisation annonce que le troisième exemplaire de la
nouvelle série plus puissante des satellites lntelsat VI sera lancé par une
Ariane.
1er avril, Intelsat signe un
contrat avec Arianespace pour lancer un satellite Intelsat 6, 4200 kg qu'Ariane
4 lancera en 1988-89.
V9
Dans le cadre de la phase de promotion,
c'est-à-dire à partir du cinquième lancement compris, six lanceurs Ariane 1
ont été commandés aux industriels par l'Agence spatiale européenne. Les deux
derniers de la série seront affectés plus tard à l'envoi d'une sonde vers la
comète de Halley et au lancement du satellite d'observation de la terre Spot.
La neuvième fusée fait donc partie d'une nouvelle série. Cette série a été
commandée aux industriels par Arianespace. Elle comporte
une seule Ariane 1 et trois Ariane 3, la nouvelle version plus puissante
d'Ariane. Le neuvième vol est donc le premier vol à 100% Arianespace. Il
constitue l'inauguration de la première ligne commerciale de transports
spatiaux.
Arianespace a un carnet de commande de 6,1 milliards de F représentant 27
satellites à lancer (27 jusqu'en 1987 et 2 en 1988) au profit de 14 clients
dont 5 non européen. De 4 tirs , on passera à 8 et même 10 grâce à la mise
en service de l' ELA 2 en août 1985 avec une Ariane 3 (V17) ce qui permettra de
préparer deux lanceurs en parallèle.
Ariane 3 sera mis en service dès juillet prochain et Ariane 4 en mars
1986.
A l' occasion de ce lancement baptisé V9 et
non L9 afin de tenir compte des vols et non plus des numéros de lanceurs,
Arianespace a invité un millier de personnes à
la retransmission en direct du lancement à Paris, salle Pleyel, le 22 mai
1984.
Affiche du vol V9, désormais l'étage L140
arbore au dessus des drapeaux des états de l'ESA, le logo "Arianespace"
Le satellite, lui, est 100% américain
Spacenet, 1195 kilos au lancement, appartient à la société américaine
GTE-Spacenet. Construit par RCA, il mettra ses vingt-quatre répéteurs à la
disposition des usagers du réseau domestique américain. Pour ce premier vol
Arianespace. les lancements ont changé d'appellation L9 est devenu V9. De L
comme lanceur on est passé à V comme vol. Avec la mise en service prochaine
d'une seconde aire de lancement, l'ordre des lanceurs produits ne coïncidera
pas forcément avec celui des vols.
Ce 22 mai, Ariane ménage son suspens une
première tentative de lancement s'arrête dix-sept secondes avant l'allumage.
Une deuxième tentative est stoppée à HO-1 mn 36 s en raison de
l'indisponibilité d'une station aval.
À 3 h 33 du matin, Ariane V9 décolle enfin et propulse Spacenet sur une orbite
de transfert très précise de 36167 kilomètres d'apogée. Spacenet sera positionné plus tard au-dessus des Caraïbes.
Une réaction ne se
fait pas attendre celle de la société Transpace Carriers qui aux Etats-Unis
cherche à vendre la fusée Delta. Dans une requête auprès de l'Office du
commerce US. la compagnie accuse Arianespace de dumping par le biais des subventions des Etats membres de l'ESA. Elle demande au président des
Etats-Unis de faire cesser l'existence de tarifs Ariane préférentiels pour les
pays hors Europe et même, réclame l'application de sanctions économiques
contre la France et les pays membres de l'ESA. En fait, l'existence d'une double
politique de facturation offrant 25 à 30 % de réduction pour les acheteurs
d'Ariane hors Europe avait déjà été exposée par Arianespace devant le
Sénat américain en février 1982. Arianespace avait demandé alors que les
subventions qui maintiennent artificiellement bas le prix des lancements
par la navette soient allégées. Finalement la double tarification devrait
disparaître pour les lancements après 1987. En même temps que sont affichés
les nouveaux prix de lancement de la navette, le président Reagan, le 17
juillet 1985, repousse la plainte de Transpace Carriers, tout en souhaitant
l'établissement de règles acceptées par tous pour l'établissement des prix
de lancement.
V10
Prévu début 1983, le lancement d' Ariane 3
est repoussé à la fin 1983 puis à la mi 1983, soit un retard d' un an sur les
prévisions initiales. Ariane 3 se distingue de la version Ariane 1 par une
série d' amélioration à tous les niveaux. Deux boosters à ergols
solides, 7,35 tonnes chacun sont ajoutés au premier étage pour fournir une
poussée additionnelle au décollage de 130 tonnes pendant 28 secondes. Les jupes
inter-étages sont renforcées de même que les canalisations carburant de ce
même étage. La poussée des moteurs Viking est accrue de 9% par augmentation
de la pression dans la chambre de combustion.
La masse de carburant cryogénique embarqué à bord du troisième étage est
augmentée de 30% passant de 8 à 10,5 tonnes, par allongement des réservoirs
(1,3 m). Sa durée de combustion passe donc à 735 secondes.
La case à équipement est allégée et une nouvelle coiffe surmonte le lanceur.
Enfin le système de lancement double SYLDA est allongé à 4,4 m.
Le premier vol d'Ariane 3 n'est pas un vol
expérimental mais directement un vol opérationnel. Les deux satellites
embarqués ont payé leur lancement et ne sont pas de faible importance
puisqu'il s'agit de Télécom 1, premier satellite purement français de
télécommunications spatiales, et ECS 2, second satellite européen
opérationnel de télécommunications.
Pour le premier vol Ariane 3, le 4 août 1984,
un lancement de jour a été choisi pour favoriser une bonne exploitation des
films et en particulier de ceux qui, pris à bord des propulseurs d'appoint,
montreront la séparation et l'éloignement du lanceur en plein ciel. De
nombreuses personnalités se trouvent à Kourou comme pour la plupart des
lancements et en particulier quatre ministres M. Hubert Curien, qui vient
d'être nommé ministre de la Recherche et de la Technologie après avoir
présidé le CNES pendant la durée du programme Ariane; M. Louis Mexandeau,
ministre des PTT, directement concerné par le lancement de Télécom 1 M.
Christian Schwartz Schilling, son homologue ouest-allemand, lui directement
concerné par ECS2, et M. Liu Jiyuan, vice-ministre de l'Astronautique chinois
qui envisage d'acheter 2 lanceurs Ariane pour des satellites de
télécommunications nationaux.
Jusqu'à 10 minutes avant l'instant prévu de lancement (9h04, heure de Kourou
et 14h04, heure de métropole) la chronologie se déroule parfaitement. Mais à
8h54 le panneau "rouge lanceur" s'allume dans la salle d'opérations
du bâtiment Jupiter du Centre spatial guyanais. Un contacteur indique un
défaut de positionnement du clapet de remplissage oxygène du troisième
étage. Le clapet est localisé dans la plaque à clapet oxygène, organe
d'interface entre le troisième étage et le sol où passent les circuits de
remplissage et pressurisation du réservoir oxygène, les circuits de
remplissage et vidange de la sphère hélium. La plaque à clapet comporte une
plaque bord appartenant au troisième étage et une plaque sol, la déconnexion
intervenant 4 secondes avant l'allumage du lanceur. Les vannes ou clapets qui
permettent de fermer les circuits bord et sol sont localisés dans la plaque.
Avant la déconnexion des plaques, les clapets qu'elles contiennent sont
commandés fermés. Leur position fermée est contrôlée et on vérifie
également leur étanchéité en mesurant la remontée de pression dans le petit
volume emprisonné entre les deux plaques. L'arrêt de chronologie a donc été
causé par la disparition momentanée du compte rendu "fermé " du
clapet de remplissage oxygène du troisième étage. Pendant que le problème
est en cours de discussion, la météo affiche également un rouge à 9h03. Les
nuages couvrent plus de 48 % du niveau 4000 mètres; or des conditions de
visibilité plus sévères que d'habitude ont été exigées pour bien voir
depuis le sol la séparation des propulseurs d'appoint.
A 9h06, le vert lanceur est de retour. La séquence va être relancée sans
modification, le compte rendu du clapet de remplissage oxygène paraissant à
nouveau correct. Les conditions météorologiques étant à nouveau favorables,
la chronologie reprend à 9h18.
A H0-6 mn avant le lancement, démarre la séquence synchronisée qui permet les
mises en oeuvre ultimes du lanceur et les contrôles associés. Mais dès H0-4
mn 57 s, le décompte s'arrête de nouveau le compte rendu de position du clapet
de remplissage oxygène est à nouveau en défaut. Comme, depuis HO -8 mn, les
satellites sont passés sur alimentation électrique interne, les responsables
charge utile ne tardent pas à passer un " rouge satellite " pour
permettre la recharge des batteries. En ce qui concerne le clapet oxygène, il
est décidé de ne plus prêter attention au compte rendu de position, la mesure
de pression dans le volume interplaque montrant par ailleurs que le clapet est
bien fermé et ne fuit pas. Une opération semblable avait été effectuée sur
le premier vol Ariane LO1 en présence du même incident. Il semblerait que dans
le cas du vol V10 la ligne sol qui transmettait le compte rendu ait été en
défaut.
A 9h35, les satellites sont à nouveau sur alimentation interne et la
chronologie redémarre à HO-6 mn à 9h42. La première fenêtre de lancement
s'étend de 9h04 à 9h49. C'est la dernière tentative avant la fenêtre
suivante.
H0-2 mn 55 s: la sauvegarde commande l'arrêt du décompte. Une interruption de
communication s'est produite entre Kourou et la station américaine d'Ascension.
Sans les données d'Ascension, 2 minutes de poursuite du lanceur pendant le vol
du troisième étage ne seraient pas assurées. Le problème est résolu à
temps pour la deuxième fenêtre de lancement comprise entre 10h30 et 11h15
locale.
La première séquence de cette fenêtre se déroule parfaitement bien et
l'allumage est commandé à 10h 32 mn 54 s (heure locale) ou 15h32 mn 54 s
(heure métropolitaine). 2,3 secondes après l'ordre d'allumage, les moteurs
Viking atteignent une pression foyer maximale de 60 bars avant de redescendre
vers 58. Les paramètres de fonctionnement des moteurs sont contrôlés et à
3,4 secondes les crochets qui retiennent le lanceur sont déverrouillés. Les
238 tonnes de la première Ariane 3 décollent. Comme lors des vols Ariane 1
précédents, une commande en roulis non nulle est introduite avant le
décollage. Sur le premier vol Ariane 1 il avait été constaté qu'aux premiers
instants du décollage le lanceur partait en rotation. Sous la poussée des
moteurs Viking, le bâti-moteur s'enfonce légèrement au droit de chaque moteur
alors que la longueur du servomoteur de pilotage placé sur un côté entre
moteur et bâti-moteur reste constante. Il en résulte une rotation de chaque
moteur autour de son articulation, ce qui induit un roulis dès que le lanceur
est libéré. Pour compenser ce mouvement, les moteurs sont contre-braqués
avant l'allumage, ce qui les replace dans l'axe lors de l'établissement de la
poussée. Les systèmes correcteur POGO L140 sont actifs dès le début du vol.
Pour ce premier vol il a été retenu d'allumer les propulseurs à poudre vers 11
mètres d'altitude, l'allumage au sol étant impossible sous peine d'endommager
les crochets et, par rebond, certainement aussi le lanceur. Cette altitude sera
maintenue pour les vols suivants.
En l'absence de fonctionnement des propulseurs, l'accélération au décollage
est faible 1,45 mètres/seconde ou 0,15 g. Dans ces conditions et pour un
allumage des propulseurs à 11 mètres il faut que le vent au moment du
décollage soit inférieur à 12 mètres/seconde.
HO + 7,25 s Les deux propulseurs d'appoint s'allument, multipliant la poussée
disponible par 1,5 et l'accélération relative par 5. Le lanceur paraît
continuer quelques secondes à la même vitesse puis semble bondir lorsque le
surcroît d'accélération a eu le temps de se transformer en surcroît de
vitesse appréciable à l'oeil. La pression de combustion dans les propulseurs
varie de 48 bars au démarrage à 54 bars avant l'extinction.
L'éjection des propulseurs se produit à HO + 39 s, à 4 400 mètres
d'altitude, à Mach 0.8. Le film pris depuis un propulseur montre le L14O
s'éloignant vers le haut, les protections thermiques externes de la baie de
propulsion noircies par le fonctionnement des propulseurs, les quatre moteurs
Viking déjà au rouge vif, et, de l'autre côté du L140, le second propulseur
qui se sépare crachant une flamme de résidus de combustion. Le tout sur fond
de côte nuageuse de Guyane avec l'embouchure du Kourou. Puis, alors que la
rotation du propulseur sur lui-même s'accélère, l'horizon bascule. Après
avoir continué à monter jusqu'à 6 000 mètres, les propulseurs retombent à
terre entre I'ELA 1 et l'ancien pas de tir Diamant, créant un cratère de plus
d'un mètre de profondeur. Seul le film pris à bord de l'un des propulseurs
sera récupéré, la caméra de l'autre n'ayant pas résisté à l'impact.
Ariane 3 décolle avec une
masse de 223 tonnes constituée des 207 tonnes de la fusée elle même en plus des 16 tonnes des deux boosters à poudre. Pour Ariane 1,
avec les moteurs Viking d' origine à 54 bars de pression interne (vol
L03 à V9), la poussée atteint 245 tonnes au décollage soit un différentiel
de 22 t et une accélération de 22 g//222 soit 0, 0986
g.
Les 4 moteurs Viking étant "gonflée" à 58,5 bars crée une
poussée de 65 tonnes chacun soit 260 pour l' ensemble du lanceur. Avec
37 tonnes de composante efficace, l' accélération s' élève à
37g/2223 soit 0,166 g. Accroître de 8,3 % la pression dans la chambre de
combustion se traduit par 68 % d' augmentation de la poussée au
décollage.
Ce moteur a 58,5 bars avait été conçu au départ comme le standard
des Ariane 1, mais des instabilités de combustion gênantes vers
2000-2700 Hz avaient fait échoué le vol L02 en 1980. Depuis, le
phénomène a été corrigé avec l'emploi d'hydrazine et d' UDMH en
place d'UDMH seul pour le premier étage d' Ariane
3.
Avec une accélération de 0,166 g la vitesse de la fusée augmente de
1,62 m-s. Quelques 3,6 s suffiront ainsi pour atteindre l' altitude de
11 m à laquelle les boosters sont mis à feu.
Ariane 3 décolle 3,4 s après l' allumage des moteurs. 7 secondes sont
nécessaire pour atteindre l' altitude de 11 m, pendant ce temps là la
fusée consomme 6 tonnes de combustible.
Les boosters ajoutent 260 + 140 tonnes de poussée soit 400 tonnes à un
véhicule pesant 219 tonnes. La composante de poussée utile étant de
181 tonnes soit une accélération de 0,82 g, la fusée bondit
littéralement dans le ciel.
Ces boosters ne fonctionnent que 34 secondes avant le passage en mode
supersonique, ce qui permet un détachement plus simple. La fusée
parcourant près de 3 km en distance, ils retomberont de part et d'
autre de l' ancien pad de tir Diamant.
Après la phase propulsée des boosters,
le vol se poursuit normalement comme un vol classique d' Ariane 1 avec
la seule poussée des moteurs Viking soit 270 tonnes (la fusée ne
pesant plus que 170 tonnes). Le gain apporté par cette phase propulsée est de 0,2 km-s. Le gain en vitesse est encore plus
important avec le second étage lui aussi propulsé par des moteurs
"gonflés" à 58,5 bars. Malgré le supplément de masse du
nouveau troisième étage H10, le gain en vitesse est appréciable. |
Une centaine de personnalité
européennes et étrangères a assisté au lancement de la première Ariane 3 amenés
spécialement à Kourou par concorde. Pas moins de 4 ministres assistaient au tir,
dont Hubert Curien, nouveau ministre de la recherche et de la technologie, le
ministre français délégué au P&T, le ministre allemand des P&T et le vice
ministre chinois de l'astronautique
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Une caméra
embarquée sur un des propulseur permet de voir les PAP se séparés du premier étage du lanceur.
Cette caméra a été proposé, moyennant finances pour la qualifier par
l'Aerospatiale et monté sur le PAP. Après sa retombé au sol, les
techniciens sont donc allés démonter et récupérer les caméras sur le
PAP gisant en bordure du centre dans le "pripri" |
Télécom est le premier satellite de
télécommunication français. décidé en 1979, ce sont des engins de 1185 kg
au lancement (690 kg en orbite). Avec ses panneaux solaire, il mesure 15 m d'
envergure.
Il est calé par 10° E le 21 août suivant.
ECS 2 est un satellite de
télécommunication de l' ESA qui succède au OTS. D' une masse de 1175 kg au
lancement (700 kg en orbite), il est de structure identique au Télécom
français.
Récupération des boosters du vol
10 près des anciens pad Diamant (ELA 1 est en fond).
Le calendrier Ariane comprend
maintenant le tir V11 le 9 novembre avec à bord Marec B2 et Spacenat G2.
En 1985, il est prévu V12 avec Arbsat et GStar (ou Telecom), V13 avec Télécom
1B et Spacenet 3, V14 en juillet 1985 pour mettre en orbite la sonde Giotto.
Viendra ensuite la mise en orbite du second ensemble de lancement ELA 2. Arianespace
a un carnet de commande de 7 milliards FF pour lancer 28 satellites jusqu'en
1987 avec 19 en options. Ariane 4 devrait voler mi 1986 et déjà se profile
Ariane 5 dans 10 ans, dont les premières décisions de travaux préliminaires ont
été signés en conseil des ministres le 8 août sur la base du projet AR5P du
CNES. A ce lanceur capable de placer 3 tonnes en GTO, des études sont en cours
sur l'avion spatial Hermès qui devrait mettre l'Europe dans le voie du vol
habité autonome.
V11
Lancement d' Ariane 3 le 9
novembre à 1 h 14 TU après un léger retard du à un dépointage de l' antenne
de la station de poursuite de Tou Biran en Guyane. Après 21 mn 03 s, Ariane
met en orbite les satellites Spacenet et Marec B à 199,9/ 36002 km, inclinée
à 6,99°.
Spacenet 2 (705 kg) sera calé
par 69° O le 14 novembre. il succède à Spacenet 1 lancé en mai 1984. Marec
B (600 kg) sera lui calé par 177,5° E.
C'est une Ariane 1 qui lancera le
satellite Spot ou Intelsat 5 F13., la dernière après 11 vols depuis 1979. AE
prévoit 14 à 17 tirs d'Ariane 2-3 et les premières Ariane 4.
Décembre, Arianespace signe un
contrat de lancement avec DBSC Direct Broadcasting Stallite Corp pour deux
satellites en 1987. Après GTE Spacenet et SBS, c' est le troisième client
américain pour Arianespace. Arianespace a en cette fin d'année un carnet de
commande de 30 satellites représentant 8 milliards FF. Arianespace a vendu 45% de
lancements à l'exportation en 1984-87, prenant la moitié des lancements au STS
américains. Ariane a su séduire les grandes compagnies US comme Intelsat et GTE
Spacenet. Pour 1985, elle prévoit 6 lancements
V12 à 17 avec des Ariane 3 et 1 et la mise en service de l'ELA 2 pour V15 en
août.
Date
|
Vol
|
Lanceur
|
Satellites
|
Commentaires |
05/04/84
|
V 8
|
AR 1
L8
|
INTELSAT V - F8 |
|
|
22/05/84
|
V 9
|
AR 1
L9
|
SPACENET
I
|
Premier
lancement d' Arianespace |
|
04/08/84
|
V 10
|
AR 3
L12
|
ECS -2
TELECOM 1A
|
Premier
lancement Ariane 3
|
|
09/11/84
|
V 11
|
AR 3
L13
|
SPACENET
II & MARECS B2
|
|
|