Arianespace
annonce un CA de 3,8 milliards F en 1989, ce qui porte le score à 12 milliards
depuis 1980. Arianespace a lancé 16 fusées et mis en orbite 25 gros satellites
en 25 mois, de septembre 1987 à octobre 1989. 7 tirs par an ont été réalisé en
1988 et 89. La société a lancé ses premiers satellites Japoanis et l'énorme
Intelsat 6 de 4400 kg. Depuis 10 ans, 34 tirs ont été fait avec 4 échecs, soit
un taux de réussite de 88,2%.
En 1989, Arianespace n'a obtenu que 7 des 9 contrats espérés. Du coté US,
General Dynamics en a signé 5, Mc Donnell Douglas 2 et Martin Marietta aucun.
Ariane n'a pris seulement que la moitié du marché mondial cette année, alors
qu'elle était à 60 ou 70%. La concurrence arrive. Les 7 contrats signés en 1989
sont hors Europe (BS 2X, Galaxy 6, SBS 6, Satcom C1 et Intelsat 6). Les
commandes globales cumulées s'établissent à 74 satellites, soit 25 milliards F.
La société doit lancer encore 33 satellites. Ariane a en attente des contrats
pour lancer les Satcom C3, Helios 1 et Telecom 2B (France), Italsat 1B (italie),
DFS 3 (Allemagne), ISO (ESA), LocStar (France) et Hispsat (Espagne). A cela
s'ajouteraient les Eutelsat, Immarsat, Brasilsat, Truksat, Galaxy, Intelsat 7 et
Telstar 4. Arianespace pense aussi étendre ses offres aux pays de l'Est, en
pleine restructuration depuis quelques temps.
Arianespace va
augmenter la performance d'Ariane 4 pour la porter à 4400 kg contre 4200 kg
actuellement. Lors du vol V31, en juin 1989, Ariane 44L, pesant 482,5 tonnes
avait placer sur orbite GTO une charge de 4418 kg, dont 3907 pour les 2
satellites. Cette augmentation sera généralisée sur les prochains lanceurs grâce
à la mise en niveau du 3e étage H10, qui deviendra un H10+, avec allongement des
réservoirs pour emporter 300 kg d'ergols supplémentaires. La performance sera de
+4400 kg en GTO, se répartissant en 2500+ 1400 ou 3200+ 700 kg. D'autres
améliorations sont prévues par Arianespace pour porter la charge à 4700 kg en
GTO d'ici 1997.
4 janvier, dans
le dock de l'ELA2 est mis en place sur la table de lancement du L220 du lanceur
407 qui lancera les 2 satellites japonais, Superbird 1 et BS 2X, dont le
lancement doit avoir lieu en février V36A. Juste avant aura lieu le lancement
V35A le 10 janvier (Spot 2). Ces lancements prévus à l' origine en décembre 1989 et
janvier 1990 ont été repoussé suite à l' indisponibilité du satellite Superbird. Arianespace a donc décidé de lancer Spot 2 avant Superbird comme le
prévoyait le calendrier initial. Deux créneaux de lancement ont donc été
perdu et le calendrier pour 1990 est décalé d' un mois.
Suivront V37 le 29 mars pour TDF 2 et DBS 2, V38 en mai pour Eutelsat 2A et
MOPS2, V39 en juin pour Skynet 4C et Gsatr 4, V40 fin juillet pour SBS 6 et
Galaxy 6, V41 en septembre pour Italsat 1A et Eutelsat 2B, V42 en novembre pour
Satcom K3 et Stacom C1 et enfin V43 en décembre pour Anick E1.
Le lanceur L408
du vol V35A. Cette première Ariane 40 est composé du L220 P408, du L33 D408 et
hu H10 T407 initialement installé sur le lanceur L407
car la mission Spot 2 devait voler avec un H10 avec la passivation,
"obligatoire" sur l'orbite SSO.
ARIANE 40 V35
Le lancement de la première Ariane 40 prévu
le 10 janvier est repoussé au 21 après la découverte d' un problème sur l'
enregistreur magnétique du satellite Spot 2.
Ariane 40 décolle le 21 janvier (après un report de 24 heures du à la
météo) à 22 h 35 mn locale avec à bord Spot 2, le petit frère de Spot 1
lancé en 1986 par une Ariane 1.
Suite à l’incident de V16 (fragmentation du 3ème
étage dans l’espace, créant une pollution sur l’orbite basse), le 3ème étage
est passivé. C'est-à- dire que ses réservoirs H et O sont dépressurisés
après la phase propulsée afin d’éviter tout risque d’explosion dans l’espace.
Première utilisation du plateau ASAP (Ariane Structure for
Auxilary Payloads)
avec les satellites
Microsat A (communications) de 12 kg construit par AmSat USA pour son propre
compte.
- Microsat B (scientifique) de 11,6 kg construit par AmSat USA pour le compte du
RASC/WEBER State College (USA).
- Microsat C (communications) de 14,8 kg construit par AmSat USA pour le compte
du RASC/WEBER State College (USA).
- Microsat D (télédétection) de 12,5 kg construit par AmSat USA pour le
compte du RASC/WEBER State College (USA).
- UoSat D (technologie) de 44,5 kg construit par Surrey Satellite Technology LTD
(Grande-Bretagne) pour son propre compte.
- UoSat E (technologie) de 45,5 kg construit par Surrey Satellite Technology LTD
(Grande-Bretagne) pour son propre compte. Sa mission a échoué en raison d'un
défaut électrique après deux jours en orbite. Les expériences ont ensuite été
relancées sur UoSAT-F (V44 en 07/91).
- Lest de 81 kg
ARIANE 44L V36
Le 22 février, la troisième Ariane 44L s'
envole de Kourou à 20 h 17 locale avec à son bord les satellites Japonais Superbird et
BS 2X. 101 secondes après, la fusée explose en vol détruisant la
charge utile de 3750 kg estimé à plus d'un milliard de F. L'explosion a eut
lieu alors que les 8 moteurs Viking fonctionnaient à
pleine poussée. C' est le 36 eme lancement depuis 1979 et le 5
eme échec. 54 satellites ont été embarqués depuis plus de 10 ans, dont 8
ont été perdus. C' est aussi le 5 eme tir d' une Ariane 4 et le 3 eme en version
44L et le 17eme succès consécutif. Cet échec va donc retardé les prochains
lancements de quelques mois, Arianespace espérait réaliser cette année 7 à 8
tirs. Les deux satellites japonais qu' embarquaient Ariane V36 Superbird 1B et
BS 2X représentent une perte de 1,7 milliards de F. Seul BS 2X était assuré
par la société de réassurance S3R qui devra payer là son premier sinistre sur
17 contrats signés.
Partie haute du lanceur V36. Noter la couleur aluminium de la
SPELDA courte (UV5), comme sur V31 en 1989 avec également un satcom Superbird A
et DFS 1.
Dans les toutes premières versions de SPELDA il y avait un film externe et
interne (l’alutiss) métal/plastique destiné à écouler les charges
électrostatiques, qui assurait aussi la protection des fibres de carbone vis à
vis de l’humidité et des chocs. Cette version initiale dont je ne me souvenais
même pas qu’elle avait volé était très chère et avait un certain nombre
d’insuffisances techniques . Arianespace a lancé très rapidement le SPELDA
Improvement Program destiné à remédier aux insuffisances techniques et à définir
un coût objectif de production. Ce programme a été majoritairement financé par
le BNSC (British National Space Center) sur spécifications Arianespace. Un autre
SPELDA de ce type (UV17) volera en 1993 sur V61 (Meteosat 6 et
Solidaridad).
L'alerte est donnée à Kourou pour prévenir
d'une éventuelle retombée de gaz toxiques et le lendemain les légionnaires sont
déjà dans la vase des mangroves, jusqu'à la ceinture, pour rechercher les
morceaux du puzzle. Dans les jours qui suivent, le moteur D est retrouvé. Un
premier scénario se précise. Une chute de poussée d'au moins un moteur a provoqué la
lente dérive du lanceur qui sous l' effort s'est rompue. D'après les
premières données, la pression des
moteurs Viking du premier étage et des PAL a été nominale jusqu'à H+6,2 s.
A ce moment, elle chute sur le moteur D de 58 à 30 bars jusqu' à H+110 s. Perte
d'alimentation en eau, perte de régime, la poussée n'est plus symétrique, le lanceur glisse sur sa trajectoire
et penche du coté du moteur défaillant. Le
système de pilotage est entré en action à H+6 et 8,5 s en transmettant des
ordres de braquage plus important aux autres moteurs pour compenser. Un incendie se déclare sur
le propulseur PAL.
A H+ 90 s, les corrections de pilotage atteignent leur maximum, les moteurs
étant braqués au maximum (4°).
A H+110 s, les efforts sont tel sur la structure que le lanceur se casse et
explose à 9000 m d' altitude et à 12500 m
du pad de tir.
L' ELA 2 n' a pas été endommagé malgré le
passage du lanceur un peu trop près du sommet (3 m au lieu de 7), à quelques secondes près, le
lanceur touchait la tour.
|
Le manque de poussée dès le décollage se
fait rapidement sentir puisque le lanceur monte lentement (sur
l'image on peut voir que le lanceur V36 met une seconde de plus pour
dégager la tour, à comparer avec le lanceur V48 à droite).
Sur la trajectographie de gauche, on peut voir que le lanceur est
plus lent puisque la croix, qui représente la position réelle est
sous la carré qui représente la positon que doit avoir le lanceur à
l'instant donné.
Sur la trajectographie de droite, on distingue mieux la trajectoire
empruntée par V36 et on remarque que quasiment dès le départ, elle
était en dehors de sa courbe. On note l'inquiétude du DDO M
Gaillard. Dans le CDL2, une voix a dit" le jet du moteur a léché la
tour, c'est foutu!".
La personne avait vu le déport latéral. Moins de 1mn après,
quelqu’un de l’autorité technique avait calculé que le moteur D du
L220 avait des problèmes dus à la pompe à eau en relation avec une
obstruction de l’alimentation en eau qui descendait depuis la jupe
inter réservoir L220. |
Le
lancement des deux satcoms japonais étaient prévu sur V35 avec une
Ariane 44L, L408. Suite à des vérifications sur le satellite
SuperBirb par le constructeur US Ford, la mission est ajournée. Le lanceur
est transformé en version 40 pour lancer Spot 2. Les PAL démontés se
retrouvent sur un autre lanceur avec un autre L220, le P407 pour
lancer les deux satcoms, pour la mission V36. La tuyauterie d'eau du
P407 étant obturée depuis le
début, la trajectoire s'est retrouvée modifiée dès le décollage. Si
Ariane L407 avait été lancé en version 40, l'accélération plus faible du
lanceur aurait probablement fait qu'il rentre en collision avec le
mat ombilical, occasionnant plus de dégât. Seul le bras cryogénique
a du être changé après le vol 36. Le lanceur est passé à 3 mètres de
la tour au lieu des 7 habituellement.
La récupération des éléments du
lanceur durera 3 mois, derrière le village indien avec hélicoptère,
barges, plongeurs, démineurs et ministres en goguette.
Des recherches épuisantes dans la mangrove avec des légionnaires
"super sympa" qui jouaient avec les acides et la pyro comme des
enfants pour récupérer notamment le moteur du PAL 3 et le moteur
Viking D de la baie moteur. Le moteur du PAL 3 sera remonté au port
à Kourou le 12 mars. Décontaminé, il sera renvoyé en métropole pour
expertise.
|
Avril, la commission d' enquête nommée après l'
échec du V36 remet son rapport. C' est une erreur humaine qui à causer la
perte du lanceur V36, en l' occurrence un bout de chiffon noué en 2 endroits oublié par un
technicien dans une vanne d'alimentation en eau du moteur Viking D. 'Ce
chiffon
faisait partie d'un ensemble pour éviter de faire entrer de la
limaille dans la ligne qui était ensuite tringlée. Enfin, on contrôlait à l'oeil
à travers le tuyau l'absence de chiffon. Lors de l'allumage du moteur, le
chiffon a été entraîné dans la ligne et s'est coincé dans la vanne
d'alimentation. Le débit d'eau était réduit et le moteur est resté stable avec
une poussée réduite. On dit que la fusée a perdu un demi moteur sur les 8 ce qui
l'a déporté vers la tour. A cela s'est ajouté une seconde anomalie,
liée à la non polymérisation de
Loctite d'un raccord L220 vers PAL ce qui a occasionné un incendie qui aurait pu
perturber la séparation du pal.
Le
CNES et Arianespace devront maintenant prendre en considération une nouvelle
politique de contrôle dans le montage, l' assemblage et la préparation du
lanceur aussi en métropole qu' en Guyane.
Sur les 44 recommandations faites, Arianespace devra en prendre 9 en considérations
pour la reprise des vols avec V37. L'incendie du PAL est la résultante d'un
défaut d'étanchéité des tuyauteries U et N du régulateur d'équilibre. Concernant
la fuite sur le moteur du PAL, les inspections réalisées sur vol 36 ont montré
un problème général de serrage des liaisons coniques qui a conduit à la mise en
place de la méthode dite "des traits repères" mise au point par la SEP et
aussitôt appliquée sur vol 37 et tous les lancements Ariane 4 et A5 suivants.
D'autre part, la séquence de largage du lanceur de la table après allumage des
moteurs induisait une double scrutation des PF (pression foyer), vérification
des TGAT (Temperature générateur Turbo pompe) et sigma des
PF et un maintient supplémentaire sur table. Les modifications sont
appliquées dès le vol 46, la nouvelle séquence de largage fait rester 1 seconde
de plus sur table avant de décoller. Le régime moteur étant établit , il se
consommait 275 kg d'ergols supplémentaire par moteur Viking soit un équivalent
de perte de charge utile d'une petite dizaine de kilos (en mission GTO)....donc
assez négligeable. Sur certains vols, il a fallu compenser en faisant un
sur-remplissage en ergols du H10.
Récupération du moteur du PAL 3 du vol 36:
"Pour essayer de mieux voir l'état de la chambre, nous avons
essayer de détordre le divergent trop aplati. Pour cela nous avons mis un cric
de Renault 4L et un petit bout de madrier de bois. L'alliage du divergent était
si résistant qu'à un moment le cric a ripé et le bout de madrier s'est retrouvé
prisonnier à l'intérieur du divergent qui avait repris sa forme aplatie. Malgré
nos efforts, il a été impossible de le ressortir. Du coup, on a fait un petit
mémo pour la commission d'enquête afin d'expliquer la présence de ce bout de
madrier dans le moteur !"
Mai, Arianespace annonce qu' elle prendra en
compte non pas 9 mais 22 des 44 recommandations de la commission d' enquête sur
l' échec du V36. Arianespace signe aussi le 9 mai un contrat pour lancer les
satellites français Locstar 1C et 1B en 1992. 9 contrats ont déjà été signé
par la société depuis le début de l' année, ce qui porte le carnet de
commande à 38 satellites (16 milliards F).
ARIANE 44L V37
Le lancement, de V37 prévue initialement pour
avril 1990 est reporté suite à l'échec de V36. La campagne de lancement démarre le 28
mai avec l' application des recommandations de la commission d' enquête à
savoir le contrôle d' étanchéité des circuits HP et de non obstruction des
lignes d' alimentation en ergols et en eau des moteurs Viking, ainsi que sur l'
installation de protections thermiques supplémentaires dans les zones proches
des moteurs des étages du lanceur. Depuis cette campagne, les chiffons utilisés
sont désormais numérotés. Dans la séquence du décollage, on envisage de modifier
la séquence de décollage à partir du vol V41 ou 42, avec un décollage à H+4,8s
le temps de contrôler au
mieux les moteurs Viking en début de régime. Le lancement est prévu pour le 20 juillet.
Ariane V37 décolle de Kourou le 24 juillet à
19 h 25 locale mettant en orbite les satellites TDF 2 et DFS 2, les doublures
des TDF 1 et DFS 1 lancés par Ariane en octobre 1988 et juin 1989.
TDF 2 2054 kg assurera la diffusion de programme Tv en D2MAC qui préfigure la TV
numérique. DFS 2 1419 kg assurera les liaisons téléphoniques avec la
RDA.
DFS Kopernikus 2 (télécommunications) de 1 419 kg construit par
Konsortium R-DFS (Allemagne) pour le compte de Deutsche Telekom (Allemagne)
TDF 2 (télévision directe) de 2 057 kg construit par Eurosatellite
(France/Allemagne) pour le compte de TéléDiffusion de France.
Leurs petits frères TDF 1 et DFS 1 ont été lancé respectivement par Ariane en
octobre 1988 et juin 1989.
Arianespace prévoit encore 3 vols d' ici la
fin de l' année V38 à 40 et pour 1991 9 vols V41 à 49 pour lancer 19 gros
satellites et quatre petits en passager. le carnet de commande s' élève à 37
satellites à lancer soit 15,8 milliards F.
ARIANE 44LP V38
Lancement le 30 août à 19 h 46 locale pour la mise en orbite
des satellites Eutelsat 2F1 et Skynet 4C (militaire).
ARIANE 44P V39
Après une campagne de lancement nominale
commencée le 16 août, Ariane V39 est lancé le 12 octobre à 19 h 58 locale
porteuse des satellites Galaxy 6 et SBS 6 de Hughes Aircraft. Le lanceur 44P a
décollé avec la masse record de 4208 kg de charge utile.
Galaxy 6 (1214 kg) est un satellite de télécommunication en bande C (6eme du
nom) tandis que SBS (2484 kg) est le troisième en bande Ku.
Septembre 1990, AE et CNES demandent à retarder le rang
d'application de la séquence de larguage du lanceur sur le pas au Vol 44. La
décision finale sera reporté au Vol 46 (avec décollage à H0+4,4s)
ARIANE 42P V40
Lancement le 20 novembre à 20 h 11 locale d'
Ariane V40 porteuse des satellites Satcom C1 et Gstar 4. C' est le premier
lancement d' AR 42P uniquement équipé de propulseurs à poudre avec une masse
totale de 318 tonnes dont 2661 pour la charge utile.
Satcom (1169 kg) et Gstar (1295 kg) sont placés sur orbite GTO 202-35927 km,
inclinée à 7,02°.
La charge utile du vol V40, GSTAR 4 et SATCOM
C1
C' est le dernier lancement de l' année,
Arianespace espérant 9 tirs en 1991, dont le premier le 15 janvier V41.
Date
|
Vol
|
Lanceur
|
Satellites
|
Commentaires |
21/01/90
|
V 35
|
AR 40
L408
|
SPOT 2
+ 6 Auxiliary Payloads
(MICROSAT A,B,C &D + UOSAT D & E)
|
Premier
vol d' Ariane 40 |
|
22/02/90
|
V 36*
|
AR 44 L
L407
|
SUPERBIRD
B & BS-2X
|
Echec
(1er étage) |
|
24/07/90
|
V 37
|
AR 44 L
L409
|
DFS 2
& TDF 2
|
1er
lancement du lot P7 |
|
30/08/90
|
V 38
|
AR 44
LP
L410
|
EUTELSAT
2 F1 & SKYNET 4C
|
|
|
12/10/90
|
V 39
|
AR 44 L
L411
|
GALAXY
VI & SBS 6
|
Première
mission avec deux satellites construits par la même compagnie (Hughes) |
|
20/11/90
|
V 40
|
AR 42 P
L412
|
SATCOM
C1 & GSTAR IV
|
Première
Ariane 42P |
|