AXES DE REFERENCESAu niveau du lanceur
global, selon le' Manuel d'Utilisateur AR4, les axes Y-Z du lanceur, lacet
et tangage ne passent pas par les
moteurs du L220, comme sur les Ariane 1-2 et 3.
Axes de référence d'AR4 selon le Manuel
d'Utilisateur
Le lanceur est repéré par rapport à un triédre O,
R, L et T, selon le système RLT utilisé pour le pilotage notamment. Le
système XYZ, pitch, yaw et roll est utilisé notamment en architecture.
-O est à l'intersection de l'axe longitudinal du lanceur et du plan
contenant les axes des tourillons du bati-moteur du L220 sur lesquels
viennent se fixer les crochets de la table de lancement.
-R est le roulis qui coïncide avec l'axe longitudinal du lanceur. Il est
orienté du premier étage vers la coiffe.
-L-T sont les axes lacet et tangage qui coïncident avec les axes Y et Z
des étages supérieurs, L33, H10, SPELDA et ACU.
Les axes du L220 et de la coiffe sont sont orientés en roulis à 45° par
rapport aux axes des autres étages.
Quand il y a les PAL, on rajoute des repères locaux
U,Un,W et Wn sur le PAL sans se soucier de l'entraxe. U=L ou T selon le
nombre de PAL.
Le DFAR44L, Définition Finale Ariane 44L où les axes Z et
Y passent par les moteurs Viking . Le PAL 1 est aussi appelé "A", le PAL
2, "B", le PAL 3, "C3 et le PAL 4, "D"
La coiffe a son propre système de référence d'axes,
différent de celui du lanceur. Son plan de séparation est sur l'axe Y-Yn
(moteur A et C) tourné de 45° par rapport à l'axe du lanceur RLT.
LES INTERFACES L220
Tout se passe sur la baie moteur. Le L220 possède des
interfaces
- structurelles avec les PAL, les PAP, le L33 et la table de lancement
par les 4 crochets de maintien.
- fluides avec les PAL, la table et le sol.
- électriques avec les PAL, les PAP, le 33, la case à équipements, la
table par l’intermédiaire des prises culot PCE et le sol par les
ombilicaux.
- pneumatique avec la table par l’intermédiaire des prises culots PCN.
La baie assure essentiellement un
rôle mécanique, la transmission de poussée, le support des réservoirs,
des étages supérieurs et des propulseurs auxiliaires. Elle reçoit aussi
tous les équipements mécaniques, pneumatiques et électriques nécessaire
pour assurer le fonctionnement de l’étage, le remplissage ou la vidange
des réservoirs.
La bâti-moteur sert de support
aux lignes d’alimentation des moteurs, aux GOC (groupe organe de
commande qui génère la pression pilote pour l’ouverture des vannes U, N
et O) et CASC (capacité de stockage en azote du GOC), aux 4
servo-moteurs interconnectés destinés au pilotage SMI, a la platine des
organes anti-pogo SCP, les platines PGC (pressurisation gaz chaud) pour
pressuriser les réservoirs des PAL, la
prise culot pneumatique PCP, les 2 prises culot électriques PCE,
l’interface électrique POE (prise ombilicale électrique) , pyro et
fluide des PAL PIFE, l’interface électrique et pyro des PAP PIE, des
équipements électriques et des systèmes d’accroches arrière des PAL (DAAR)
et PAP (DASL arrière).
LES PRISES CULOTS L220
Le L220 est équipé à l'arrière de
4 types de prises, les prises culot électrique, pneumatique, de
remplissage et trop plein (les tétines) et la ventilation.
Le L220
dans son stand aux Mureaux en attente d'être mis en container. L'étage
sort par la gauche, il est tourne de 45° de façon a présenter au fond de
son container les moteurs B et A.
-PCE, prise culot électrique 1
qui sert essentiellement à relier les équipements électriques dans la
baie, le circuit d'allumage des PAP et le contrôle du CCE (commande
contrôle électrique). Le raccordement coté sol s'effectue au niveau du
CRPC (coffret de raccordement des prises culots) situé dans le mat
ombilical.
-PCP, prise culot pneumatique qui
assure l'interface entre le sol et le réseau de tuyauterie pour la
commande vanne remplissage, trop plein N2O4 et UD25, le gonflage
capacité GOC GOC (groupe organe de commande
qui génère la pression pilote pour l’ouverture des vannes U, N et O)
et POGO (anti vibration des lignes d'ergols),
alimentation des servo moteurs, chasse sol et balayge N2O4 et UD25,
verrouillage clapets anti-retour (VCAR), balayage azote sol clapets
anti-retour (BASCAR), alimentation prépressurisation eau (APPO) et la
commande vanne prépressurisation eau (CVPPO). La PCP est constituée de 2
plaques sol et bord vérrouillées. La deconnexion est assurée par le
déverrouillage et l'éjection de la platine sol.
Physiquement, la PCP ressemble à une grosse toupie de 30 cm de diamètre,
5 cm d'épaisseur reliée par un câble.
-PCRN, prise culot remplissage
N2O4
-PCRU, prise culot remplissage UD25
-PCTPN, prise culot de trop plein N2O4
-PCTPU, prise culot de trop plein UD25
La partie sol assure la connexion
entre les circuits sol et bord grâce à une vis-écrou. La connexion se
fait par translation vers le haut de la prise. La déconnexion se fait
lorsque le lanceur s'élève. Le haut de la prise culot est un alésage qui
s'emboite sur la partie ronde à l'arrière de l'étage aidé par un joint
torique. Le déboitement assure la deconnexion.
-PCVB, prise culot de ventilation
sert à ventiler la baie-moteur, pendant l'attente sur le pad, après
remplissage des réservoirs. La connexion est assurée par coulissage et
blocage de la prise. La déconnexion se fait lorsque le lanceur s'élève,
comme les autres prises.
Contrairement aux Ariane 1,2 et
3, le bati-moteur n'a pas de prises culot pour l'eau. Comme le réservoir
d'eau, qui sert pour le générateur de gaz n'st plus à l'intérieur de la
baie moteur, mais au dessus du réservoir UD25, dans l'inter-réservoir,
il est alimenté depuis le mat ombilical.
LES INTERFACES PAL
Les prises culot ergols et
fluides du PAL assurent le remplissage, la vidange, le trop plein (y
compris les commandes de vannes), la pressurisation, le balayage PGC, la
ventilation des jupes avant, inter-réservoir et arrière et la chasse sol
N et U. Elles sont de type modulaire avec une partie "sol" et "bord". Le
diamètre interne est de 4 cm avec 2 autres liaisons secondaires de 8 mm.
La souplesse et l'étanchéité est réalisé par des liaisons du type tibia.
Au décollage, elle basculent grâce à un système de 2 ressorts reliant la
prise de remplissage et celle de trop plein.
Le remplissage et la vidange des
réservoirs se fait au travers des lignes d'alimentation. Les ergols
venant du sol passent par les prises culots, fixées sur le bati-moteur
du PAL. Ils pénètrent par les vannes de remplissage fixées sur les
vannes principales dans les lignes d'alimentation.
Lae trop plein, la
prépressurisation et la pressurisation sont assurés par une seule ligne
cheminant le long du du PAL raccordée soit à la prise culot trop plein
et prépressurisation soit la PGC (prise gaz chaud) à l'allumage et en
vol.
Les lignes d'alimentation amènent
les ergols du fond arrière de chaque réservoir à la vanne principale de
la turbopompe dédiée. La ligne N2O4 longe le réservoir UD25 et pénétre
par une ouverture dans le bati-moteur. La ligne U elle passe directement
à l'intérieur du bati-moteur.
Une autre ligne, souple conduit
l'eau de la PIFE sur le bati-moteur du L220, à la turbopompe.
LES PRISES CULOT PAL
4 prises culot assurent la
liaison fluide entre les PAL et le sol, 2 du coté UD25, remplissage et
trop plein et 2 du coté N2O4, remplissage et trop plein.
Sur les PAL, outre les interfaces
et liaisons mécaniques d'accrochage, on trouve à la base
du bati-moteur 4 prises culots pour les ergols UD25 et N2O4 et sur le coté les
prises PIFE Prises d’Interface Fluide et Electrique. Les PIFE amènent
les ordres électriques et pneumatiques et l’eau du L220 pour alimenter le générateur de gaz des moteurs
Viking 6 des PAL. Le réservoir d’eau n’est plus en forme de tore dans la bati-moteur, mais
dans l'étage, au dessus du réservoir N2O4. 2
canalisations courent le long de l’étage pour d’une par alimenter les
PIFE des PAL et un autre d'eau pour les moteurs Viking 5 du L220.
-PCRU, prise culot remplissage
UD25
-CVRU, commande vanne de remplissage UD25 par pression d'azote
-CSU, chasse et balayage; moteur coté UD25 par circulation d'azote
-PCTPU, prise culot trop plein UD25, prépressurisation du réservoir UD25
avant le lancement par injection d'azote.
-CVTPU, commande vanne de trop plein UD25 par pression d'azote
-CVB, ventilation baie de propulsion, jupe inter-réservoir et jupe avant
par circulation d'azote ou d'air.
-PCRN, prise culot remplissage
N2O4
-CVRN, commande vanne de remplissage N2O4 par pression d'azote
-CSN, chasse et balayage; moteur coté N2O4 par circulation d'azote
-PCTPN, prise culot trop plein N2O4, prépressurisation du réservoir N2O4
avant le lancement par injection d'azote.
-CVTPN, commande vanne de trop plein N2O4 par pression d'azote
-BASCAR, balayage de la PGC par circulation d'azote ou d'air.
Lorsqu’on regarde le PAL accroché
au L220, les prises culots ergols U (remplissage et trop plein) sont du
coté gauche et celle N du coté droit.
La PGC, prise gaz chaud permet la
pressurisation des réservoirs des PAL afin d'assurer leur bonne tenue
mécaniques vis à vis des efforts du vol et éviter le phénomène de
cavitation des pompes, formation de bulles de vapeur à cause de la
baisse de la pression.
LA TABLE ARIANE 4
Elle assure par les prises dites
« culots » l’alimentation du L220 et des PAL en ergols, fluides, gaz,
électricité et données. 4 supports, P1 à 4 avec des crochets assurent le
maintien mécanique de l’étage sur la table, orienté selon les axes de
tangage T-Tn pour P2-P4 et axe de lacet L-Ln pour P1-P3. Ces axes sont
aussi ceux des propulseurs PAP (T-Tn P2-P4) et PAL 1-3 (L-Ln P1-P3)
lorsqu’ils sont accrochés à l’étage. La tour est coté P3-P4.
L’axe de tangage du lanceur Y
passe par le moteur A, l'axe Yn par le moteur C, l’axe de lacet Z par le
moteur B et l'axe Zn par le moteur D.
Au Mureaux, dans le SIL,
l'assemblage de l'étage se fait dans une des 3 baies du site, le lanceur
est positionné moteur A et B vers le hall. Pour le mettre dans son
container, on le fait tourner de 45° de façon à mettre les moteurs C et
D sur le au dessus. Au CSG, après son relevage, l’étage est sortie et
tourné de 135°, de façon à présenter le moteur D vers la tour ombilicale
en ZL.
L'étage L220 dans son
container au CSG prêt à être relevé. Les moteurs visibles sont à gauche
le moteur C et à droite le moteur D.
L'étage L220 dans le
hall d'érection au sortir de son container.
Il est tourné de 135°, de façon à présenter le moteur D vers la tour
ombilicale en ZL.
Dock d'assemblage,
sortie du L220, avant rotation: vue d'en haut, les moteurs C et D sont
visibles et vue d'en bas avec dans le sens des aiguilles d'une montre,
les moteurs A, B, C et D.
L’axe Y-Yn du L220 passe par le
logo "CNES" et le moteur A et C. A l'aplomb du moteur C, axe Yn, le logo
"Cnes" et "Arianespace" sont alignés.
Le massif P1 assure la
ventilation de la baie et le trop plein UD25
Le massif P2 assure le remplissage N2O4
Le massif P3 assure le trop plein N2O4, la PCP, prise culot pneumatique,
et les 2 PCE, prise culot électrique
Le massif P4 assure le remplissage UD25
Ariane 44L sur sa table:
vue de 2
massifs qui supportent le lanceur, le P1 à gauche et le P2 en face. Les
personnes donnent la taille, chaque massif mesure environ 2,7 m de
hauteur. Des plaques de métal sont disposées sous le lanceur afin
d'avoir un accès plus facile aux prises culot de connexion. Il y a 54 cm entre le tourillon qui
tient la base du L220 et la plaque des prises culots du massif.
LA TOUR OMBILICALE
ELA 2
La tour ombilicale Ariane 4: la partie
basse en en béton sur 44 mètres, le reste en métal sur 30 mètres
Du haut vers le
bas, on trouve les ombilicaux suivants: |
-POP, Prise
Ombilicale Pneumatique, servant au conditionnement d'air pour
les satellites sous la coiffe (un gros boa de conditionnement
d’air . 3 prises POP sont disponible sur le mat selon le type de
"partie haute" sur le lanceur. En cas de lancement simple avec
coiffe courte, on utilise la POP du milieu (débit de 2000
Nm3/h). Pour les lancements double avec SPELDA et coiffe longue,
la partie coiffe utilise la POP du haut (débit de 1000-1500
Nm3/h) et la SPELDA, la POP du bas (débit de 500-1000 Nm3/h).
Les POP sont à 37° et 33° de l'axe
Yn du lanceur, soit presque en face le mat ombilical |
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- POECoiffe, Prise
Ombilicale Electrique, une ou 2 selon le nombre de satellites
permettant l'alimentation électrique des charges utiles. |
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- POECase, lien
électrique entre le lanceur et le sol, alimentation électrique
et passage des mesures, physiquement implanté sur la Case à
Equipements |
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Les bras
cryogéniques du H10 supportent les interfaces de remplissage et
de vidange de l'étage supérieur cryotechnique, à savoir les PAC,
Plaque à Clapet H et O et les CPH et CPO, Connecteurs de Purge
Hydrogène et Oxygène. Le
bras de gauche (quand on regarde le lanceur depuis la table)
supporte les interfaces Hydrogène (liquide et gazeux), celui de
droite ceux relatifs à l'Oxygène et à l'Hélium de pressurisation
et de commande. L'interface proprement dite avec le lanceur
s'appelle la plaque à clapets PAC ; son dégondage est assez
critique en raison d'une cinématique assez complexe et des
efforts nécessaires pour combattre le givre : pour cette raison,
et pour maîtriser complètement cette phase, on a choisi ce
principe déjà bien connu sur Ariane 1 de bras rétractables
(contrairement aux japonais par exemple qui ont de simples
ombilicaux fluides).
Le retrait des bras se fait en temps
négatif, c'est-à-dire avant le lancement. Il a été jugé qu'il serait
trop critique de le faire en temps positif si on devait avoir un
problème mécanique : le décollage avec un bras non rentré serait
certainement catastrophique. Du coup, si on a un tir avorté, la vidange
de l'étage H10 se fait à travers d'autres lignes ombilicales appelées
lignes de purge qui permettent le dégazage lent des ergols.
Les différents tuyaux amenant l'Hydrogène liquide et gazeux ainsi qu'une
forte collection de petits lignes permettant la ventilation et
l'assainissement de cette zone, ainsi que les mesures électriques
nécessaires. On note également la protection thermique (manchons
aluminisés) sur les lignes et sur les clapets (mousse blanche style PVC
alvéolé). On note sur le dessus la cablette de déverrouillage qui en se
tendant va commander la séparation mécanique de la plaque. On voit aussi
la casquette qui protège la plaque de la pluie, potentiellement gênante
dans cette zone très froide. Le
dégondage se fait par rotation par rapport au bas de la plaque,
puis rétractation par un câble avaleur et pendulage via deux
câbles. On notera la bordure de givre sur le H10 après
séparation.
A droite de la plaque se trouve le
CPH, Connecteur de Purge Hydrogène, qui n'est largué qu'en temps
positif, après décollage. C'est par ce connecteur que dégaze
l'Hydrogène qui s'est réchauffé dans le réservoir, évitant ainsi
une surpression, et c'est lui qui sert à vidanger le réservoir
en cas de tir avorté, c'est-à-dire non-décollage, mais après
ouverture des bras CRVO. On voit bien les diverses cablettes qui
interviennent dans son largage.
Associé au Système de Plaque Bras,
se trouve le Système Amortisseur des effets du vent SAV qui
limite ou compense les forces extérieures, comme le vent. Le
système est constitué de 2 amortisseurs qui comprennent a 4
vérins réglables agissant dans plusieurs directions. cette
fonction est également assurée en cas de tir avorté par
refermeture automatique des bras cryotechniques sans reconnexion
des PAC. Le SAV est activé en ZL, après recul du portique à
H-6H. Les PAC sont activés à H-2h30 pour assurer le remplissage
du H10.
La séquence d'ouverture des bras
commence à H-5s, les PAC sont déverrouillées et deconnectées,
les bras s'écartent de 102° de part et d'autre du lanceur. le
mouvement est assuré par un vérin pneumatique à commande
électrique redondée. Les bras sont freinés en fin d'ouverture et
de les bloquer en position ouverte. Le repositionnement est
assuré par un mécanisme à moteur pneumatique à palette,
réducteur et chaine-roue denté. Les PAC ont aussi un système de
déverrouillage mécanique de secours. |
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-POE H10, Prise
Ombilicale Electrique du H10, |
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Les 2 boas pour
l'alimentation, le trop plein en ergols N et U du L33 |
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-POE L33, Prise
Ombilicale Electrique au sommet du L33
-POP AV, Prise ombilicale Pneumatique AVant |
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-POP AR, Prise ombilicale Pneumatique ARiere, |
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Câble de tirage de la housse de protection L33.
Ce manchon aluminisé recouvre l'étage L33 pendant le décompte.
Il est mis en place sur le
pad, avant le remplissage des ergols pour les
garder suffisamment froids (le N2O4
bout à 21,15°C), afin d'avoir un allumage (et un fonctionnement) du moteur Viking correct (pour éviter
les instabilités de combustion qui apparaissent plus facilement si la
température augmente). Le premier étage L140 n'en a pas compte tenu de la plus
grande inertie thermique. Ventilé par le sol, cette housse est constituée de
panneaux maintenus par des sangles et goupilles en aluminium. Un
câble de déverrouillage, accroché en haut, plus un de secours
relie le tout au mat. Au décollage, de part le mouvement du
lanceur, le câble, en se tendant détache la housse en petit
panneaux. Cette protection
avait déjà fait bon office pour les lanceur s Diamant à Hammaguir et
au CSG. Elle est fabriqué par INTA , en Espagne et apparemment couté
une fortune.
Le cable qui tire
vers le bas la protection thermique du L33, c'est le dernier
"ombilical" à être détaché du lanceur lorsqu'il passe devant la
caméra situé au niveau des bras dans le mat ombilical. Noter la
lumière bleu des projecteurs qui éclaire les plaques à clapets
pour les caméras rapides. |
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-POE L220, Prise
Ombilicale Electrique, au sommet du L220 |
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-POO, la Prise
Ombilicale Eau avec le tuyau d'alimentation pour réservoir d'eau
du L220 |
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Le décrochage des
ombilicaux se fait en temps positif, c'est-à-dire après le décollage du
lanceur. Chaque ombilical est relié à la tour par trois séries de câbles
(parfois plus quand on dédouble une fonction) : - le premier de longueur
fixe sert à tirer sur la gâchette de déverrouillage ; il est passif et
n'agit qu'en s'opposant au mouvement du lanceur - le deuxième de
longueur fixe également fait le pendulage, c'est-à-dire supporte
l'ombilical via un point fixe situé sur le mat, bien au dessus ; le
câble permettra ainsi à l'ombilical de suivre une trajectoire en arc de
cercle jusqu'au matelas de protection sur le mat - le troisième fait
l'avalement : dès que l'ombilical est déverrouillé, ce câble de longueur
variable va attirer l'ombilical vers le mat le plus rapidement possible
afin d'éviter toute interférence avec le lanceur ou son jet. L'avalement
se fait simplement de façon passive par la chute d'un contrepoids dans
le mat via un jeu de poulies et de renvois. Les prises ombilicales
elle-même sont des équipements complexes, assez lourds et requérant donc
une attention particulière. Pour éviter de les endommager lors de
l'avalement avec un choc fort contre le mat, on place des matelas aux
hauteurs ad-hoc pour amortir le choc. 9 matelas sont disposés le
long du mat de l'ELA2. A partir de V54, un 10 e matelas a été posé au
niveau de la case à équipement, en dessous le premier matelas du mat.
Les crochets de maintien du lanceur sont
appelés "étage zéro" du lanceur. Il permet de maintenir le
lanceur sur la table, dès la pose du L220 et d'amortir les chocs
structuraux aux décollage. Ils sont activés dès la mise en place
du L220 (pression de 215 bars). Ce n'est qu'en ZL à H-9H que le
système de secours est activé lors du recul du portique et le
remplissage du H10. |
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