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Le Centre Spatial d' Evry
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Au début des années 1970, la décentralisation à Toulouse d'une grande partie des services du CNES, implantés précédemment à Brétigny, s'accompagne du maintien en région parisienne des équipes chargées du développement des lanceurs pour maintenir ses équipes proches des principaux industriels du transport spatial SEP à Vernon, Aérospatiale aux Mureaux, Matra à l'époque à Vélizy, ONERA à Châtillon. Cela permet aussi un accès plus aisé vers l'ESA et les industriels des autres pays d'Europe. Une telle dérogation suscite quelques remous. Lorsque le CNES a proposé, arguments à l'appui, de garder les équipes Lanceurs en région parisienne, ce fut une levée de boucliers immédiate de la DATAR qui ne souhaitait maintenir à Paris qu'un siège de 60 à 80 agents. Le Premier ministre, Pierre Messmer, décida alors d'avoir recours à un expert neutre avant tout arbitrage. La DATAR et le directeur général du CNES de l'époque Michel Bignier sont tombés d'accord sur l'appel à un grand cabinet américain Booz Allen et Hamilton, qui n'était pas encore à l'époque intervenu dans l'espace. Après consultation de toutes les entités concernées, le cabinet remettait un rapport favorable à la thèse du CNES. Le Premier ministre suivit les conclusions du rapport, la DATAR obtenant néanmoins que les équipes Lanceurs ne soient pas regroupées avec celles du Siège. Evry fut retenu du fait de l'implantation des agents concernés dans l'environnement de la ville nouvelle et du fait également que ce choix s'inscrivait dans la politique de la DATAR. Créée en 1973, la Direction des Lanceurs (DLA), à qui l'ESA confie le développement dAriane, s'installe à Evry en 1974, dans la tour Lorraine. La DLA n'y restera que quelques années pour s'implanter en 1978 dans l'immeuble Hélios aux Champs-Elysées... d'Evry. Avec la croissance d'Arianespace, créée en 1981, l'immeuble s'avère trop petit. Les promoteurs construisent pour la jeune société un immeuble attenant et l'on relie les deux bâtiments par une passerelle au niveau du deuxième étage. L'ensemble Hélios connaîtra les premières émotions de la retransmission en direct des vols Ariane, notamment le tir avorté de L-01, le 15 décembre 1979, en présence du président Giscard d'Estaing, et le succès du 24 décembre, sans président cette fois. Les années 80 s'égrenant, la place vient encore â manquer, d'autant que l'exiguïté des locaux de la rue de l'Université a conduit à Evry quelques unités du Siège (Service Contrats et Affaires internationales). Le CNES et Arianespace font alors appel à des promoteurs pour réaliser sur mesure, mais toujours en location, deux bâtiments au lieu-dit "Rond-Point des Poètes" qui deviendra "Rond-Point de l'Espace ". L'arrivée des équipes, le 30 septembre 1985, matérialise la création du CSE. En 1993, environ 500 agents occupent ces installations réparties à égalité entre le CNES et Arianespace. Dans ces locaux, à usage quasi exclusif de bureaux, la DLA assure la maîtrise d'oeuvre du développement des lanceurs de la famille Ariane pour le compte de l'ESA. Pour ces réalisations, les équipes de la Sous-Direction Sol, implantée, partie à Evry, partie à Toulouse et en Guyane, apportent leurs compétences. Près de 250 personnes travaillent au Centre Spatial d'Evry début 2002. L'activité essentielle de cette direction concerne les développements technologiques et de préparation de l'avenir destinés à contribuer à la conception des lanceurs européens de nouvelle génération (les évolutions d'Ariane 5, les petits lanceurs, les systèmes avancées de propulsion, les nouveaux concepts de lanceurs...) Il exerce son action dans toutes les disciplines auxquelles fait appel la conception d'un lanceur : propulsion, dimensionnement des structures, acoustiques, vibrations, contrôle de vol, systèmes électriques et logiciels… etc. La Direction des Lanceurs assure également un suivi permanent des lanceurs en phase d'exploitation. A ce titre, elle apporte un soutien dans les domaines de la qualité, de la sécurité de fonctionnement à la société européenne Arianespace. Implantée à Evry, cette société assure la production des lanceurs, leur commercialisation et leurs lancements.
Dès qu'un nouveau lanceur et ses installations sol sont qualifiés, Arianespace prend en main la production, la commercialisation et les lancements opérationnels. La DLA apporte en permanence à Arianespace son support dans le domaine de la qualité des études et développement ainsi que du maintien à niveau des installations sol; elle reste l'autorité de conception, la référence. La vie est ponctuée par les nuits de lancement qui réunissent régulièrement agents du CNES et d'Arianespace, personnalités, presse. Les images sont reçues en direct depuis Kourou tandis qu'une salle de contrôle (seule installation technique d'Evry avec les moyens informatiques) permet aux équipes de la base arrière d'Arianespace, du CNES et des industriels de visualiser en direct images et informations et d'être sollicitées en cas d'incident. Vingt ans après la création de la DLA et les premiers travaux sur Ariane-1, le CSE prépare le premier vol de qualification d'Ariane-5 sans négliger son avenir (production, amélioration) mais étudie aussi de petits lanceurs dérivés, tout en continuant les études sur la technologie et les systèmes avancés de propulsion .
Historique de la Sous-Direction Sol (SDS) La mise en place d'un service chargé des moyens Sol remonte à l'origine du CNES avec la création dès 1963 d'une Division Equipements sol dont les activités au cours de la période 1964-1970 ont été principalement axées sur la réalisation du premier réseau de poursuite de satellites puis du Centre spatial guyanais (ensemble fusées-sondes, Diamant, Base équatoriale du CECLES/ELDO) . Le rattachement hiérarchique de cette entité à la Direction des Lanceurs en 1976 est justifié par son plan de charge qui, à cette époque, est essentiellement consacré au développement des installations sol pour Ariane- 1. A partir de cette date, s'est ajoutée au personnel de la Division implanté au CST, une équipe d'agents localisée à Evry. En 1983, l'importance et la diversification de ses activités ont conduit àsa transformation en Sous-Direction Sol. La SDS intervient également dans des domaines autres que ceux dédiés aux bases de lancement, aux stations de contrôle des satellites ou de poursuite des lanceurs. En effet, elle assure la conduite de différents projets tels que les bancs d'essai moteurs des étages d'Ariane, des unités de production d'ergols pour Ariane, des moyens d'essais pour satellites au CST (chambre d'essais acoustique, moyens d'essais vide-thermique). La chronologie des principales réalisations
effectuées sous la maîtrise d'oeuvre de la SDS peut se résumer ainsi -
1964-1966, réalisation du premier réseau de poursuite satellites;
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