L'ESPACE PRIVEE, SPACE X


BFR, STARSHIP, LE SUPER LANCEUR DE SPACE X

2023

8 janvier 2023, le Booster B7 est transporté sur le pad de tir, suivit du SN24.

23 janvier, test de remplissage du B7, un Wet Dress Rehearsal ou simulation du compte à rebours sans aller jusqu'au T0.

10 février, le booster B7 réalise un tir statique de ses moteurs Raptor. 33 moteurs devaient être allumé sur le pad de tir, ont éteint 1 moteur juste avant le démarrage et 1 s'est arrêté. SpaceX annonce que l'essai s'est fait avec un peu moins de la moitié de la poussée maximale possible.

   

   

Le 10 mars, le B7 est retiré du pad de tir. Il y retourne le 29 pour des tests de chargement en propergols. Début avril, le SN24 est mis en place sur le B7, puis redescendu pour mettre en place le système de destruction en vol FTS avant d'être à nouveau remis en place pour le premier vol orbital, prévu le 17. Space X tentera de lancer le Starship-SuperHeavy pour démontrer la capacité de lancement orbitale dans une trajectoire de type FOBS, avec monté à 160 km puis retour au bout d'une révolution. Le booster B7 reviendra se poser dans la zone d'exclusion marine prévue dans le Golfe du Mexique et le vaisseau SN24 amerrira dans l'océan Pacifique.

Le 17 avril, le Starship B7-SN24 est prêt au lancement, le remplissage en propergols commence mais le décollage est annulé une dizaine de minutes avant suite à un problème de pression de réservoir et la présence d'un bateau trop près des cotes. Le décompte continue, comme lors des répétitions et s'arrête à H-40 s.

   

Le 20 avril, seconde tentative est la bonne et le décollage a lieu à 13h 34 TU, après 2 "hold" en dernières minutes (une pressurisation plus lente que prévue sur le premier étage et un problème sur le deuxième étage). 3 moteurs, au moins ne se sont pas allumé au décollage (un central et 2 latéraux) et le lanceur semble partir de coté. L'ascension est lente. A T+31 s, le lanceur est à 1000 m d'altitude à 376 km/h. Des débris de béton du pad de tir ont été éjectés sur de longues distances. Probablement, certains ont du heurter la baie moteurs et causer la perte de quelques Raptor puis l'unité de pression hydraulique le HPU (Hydraulic Power Unit) est endommagé, les images le montrent exploser pendant le vol produisant ainsi la perte de contrôle du véhicule. Au fur et à mesure du vol, 2 autres moteurs s'arrêtent. Un 6ème Raptor s'est éteint pendant un temps puis a redémarré visiblement.

       

Perte d'un 6e moteur Raptor, moteur E2 au centre, vers 1 mn 20 s.

Les moteurs E1, E2 et E3 sont disposés au centre. Les E4 à 13 sont autour, démarrant à coté du E1 . Enfin, les moteurs E14 à E33 forment la couronne externe, démarrant entre les E4 et 5.

Le moteur E1 au centre et les moteurs E18, (E19), E22, E26 et E27 sont éteint sur la couronne externe. A T+ 15 s, 3 moteurs se sont arrêtés, le E1 au centre et les E 26 et 27 sur la couronne externe. A T+ 40 s, un autre moteur de la couronne externe s'arrête puis un autre à T+ 1mn, des débris sont aperçus sortant de la baie moteur, certains des carénages aérodynamiques des réservoirs et des canalisations ainsi que le système HPU (Hydraulic Power Unit). A T+100 s, un 6e moteur ne fonctionnent plus, il projette des débris et sa flamme devient verte, même si l'un a redémarré quelques secondes plus tard et d'autres sont tombés en panne. A T+ 1mn 54s, il y a une autre grosse éruption, puis tout le panache devient rouge.

Le MECO, extinction des moteurs devait intervenir à T+ 169 secondes, 2mn 49s, suivi de la séparation du Starship et de la mise à feu de ses six moteurs Raptor. A 2 mn 28 s, le lanceur atteint sa vitesse maximale (2157 km/h) et son attitude change brusquement. Sa trajectoire en arc pour la séparation du Starship finie en une boucle. La vitesse diminue, mais on continue de voir des flammes. A 2 mn 57 s, alors qu'il a fait un salto arrière, la vitesse augmente de nouveau, de 1747 km/h à 1789 à 3 mn 03 s et on continue de voir des flammes. La vitesse diminue à nouveau et augmente jusqu'à 3 mn 25 s (1756km/h). La chute du lanceur de 39 à 29 km d'altitude augmente encore un peu sa vitesse. Le lanceur virevolte 3 fois sur lui même durant près de 1 minute 40 secondes (de T+ 2 mn 30 s à T+4 mn).  Le centre de contrôle Space X déclenche le FTS de bord, système d'auto destruction qui détruit le lanceur incontrôlable en 2 partie à T+3mn 59s.

Montage photos des dégâts sur le pad de tir OLM, Orbital Launch Mounth et au alentours. A gauche, an bas, la structure bétonnée du pad en construction

Début mai, Elon Musk donne ses premiers commentaires sur le vol du Starship: Le vol a été "assez proche de ce à quoi je m'attendais". Le lanceur de 5000 tonnes avait des moteurs endommagés au lancement, le système d'autodestruction FTS a mis trop de temps à s'activer, 40 seconde. Le sol a aussi perdu le lien avec le lanceur au bout de 27 secondes.

 
- Les 3 moteurs éteints au décollage ont été arrêtés en raison d'une sous-performance et non d'une projection de débris. Le mouvement latéral du véhicule au lancement était dû à l'arrêt de 3 moteurs.
- Une "explosion" à T+27 a détruit les boucliers thermiques des moteurs 17, 18, 19 et 20. Les débris qui en résultent peuvent être visibles dans certaines des vidéos de lancement. Il y a eu des incendies visibles de l'extrémité arrière de la fusée et cela s'est poursuivi par intermittence pendant le reste du vol
- T+62 Plus de dégâts du bouclier thermique adjacent au moteur 30 (mais le moteur continue de tourner)
- Le contrôle du vecteur de poussée a été perdu à T+85
- Le véhicule était proche de la séparation du Starship mais n'est pas allé aussi loin en raison d'une sous-performance et d'une perte du système de vecteur de poussée. Le spin ne faisait pas partie d'une tentative de séparation de l'étage. Le prochain booster devrait être plus durable en termes de moteurs avec moins de chances qu'une panne moteur ait un impact sur les autres. Le système de vecteur de poussée électrique sera beaucoup moins vulnérable. Avec le recul, les moteurs restants auraient pu ou auraient dû être mis en puissance pour compenser les pertes (les moteurs fonctionnaient à moins de 100 % de puissance pour l'essai et cela aurait été suffisant pour couvrir certaines pertes de moteur avec une durée de combustion plus longue, mais tellement d'entre eux étaient sortis que les autres auraient pu ont probablement été nécessaires pour réaliser la séparation). "Nous sommes passés très près de la séparation des étages... si nous avions maintenu le contrôle de la poussée vectorielle et augmenté les gaz, ce que nous aurions dû faire... nous aurions alors atteint la séparation".

Aucune preuve directe jusqu'à présent que des débris aient endommagé le véhicule, mais cela n'est pas exclu. La défaillance du béton peut être due à la poussée qui compactait le sable sous le coussin et a permis au béton de se déformer et de se fissurer. "Nous ne nous attendions certainement pas" à ce que le béton sous le pas de tir soit détruit. La raison pour laquelle nous avons opté pour une plaque d'acier au lieu d'une tranchée de flammes est que pour les charges utiles dans le lanceur, l'environnement acoustique plus défavorable n'a pas d'importance puisqu'elle se trouve à environ 120 mètres plus haut.

 

."  Pour le patron de Space X, "notre objectif pour le prochain vol est d'atteindre la séparation du premier étage et, espérons-le, de réussir. Mon attente pour le vol suivant serait d'atteindre l'orbite". Le profil du prochain vol sera une "répétition. Le but de ces missions est simplement d'obtenir des informations. Nous n'avons pas de charge utile ou quoi que ce soit d'autre, il s'agit simplement d'en apprendre le plus possible. Je ne m'attends absolument pas" à ce que le Moonship (dans le cadre du projet HLS) soit l'élément de la mission Artemis III le plus en retard. "Nous serons les premiers à être vraiment prêts. Pour le prochain vol, "nous allons démarrer les moteurs plus rapidement et quitter l'aire de lancement plus vite". Le temps écoulé entre le démarrage des moteurs et le déplacement du Starship "était d'environ 5 secondes, ce qui est très long pour faire arroser l'aire de lancement de flammes". Nous allons essayer de réduire ce temps de moitié.

Le coût prévu du développement du Starship pour cette année est de 2 milliards. La production de Raptor a été temporairement ralentie alors qu'ils stockent.

D'autre part, la FAA ouvre une enquête sur le vol du Starship et les dégâts causé par le lancement, même si le lanceur utilisait des propergols non toxiques et (...) a dispersé beaucoup de poussière, "mais à notre connaissance, il n'y a pas eu de dommages significatifs pour l'environnement."

Après le vol du B7, c'est au tour du Booster B9 de prendre la relève avec le Starship S25. Le B9 est le premier booster à utiliser des actionneurs électriques TVC (Thrust Vector Control) au lieu d'hydrauliques. B9 est également le premier booster à utiliser le hot-stage. Cela signifie que pendant que les moteurs du navire sont allumés, celui-ci repose toujours sur le booster. Selon Elon Musk, en utilisant cette méthode, la capacité de charge utile est augmentée de 10 %. Pour éviter que le B9 ne soit détruit par les moteurs du navire, une section supplémentaire, "hot stage ring" sera ajoutée au-dessus du B9 avec des évents pour l'échappement des moteurs et un blindage du dôme avant.

26 juin, tir statique des 6 moteurs Raptor du S25.

Le premier test du nouveau système de déluge par eau installé sous le pad OLM est réalise le 13 juillet. Les nouvelles plaques d'acier ont été mise en place en mai. Des travaux de soutènement ont été entrepris sous l'OLM, avec des piliers en béton de 1,50 m de diamètre à couler.

   

Essais du système de déluge en pleine puissance, le 28 juillet

Livraison du "dance floor" qui permettra l'accès aux moteurs Raptor lorsque le booster est sur l'OLM

Le booster B9 est déplacé sur le pad fin juillet pour des essais de remplissage en ergols, puis pour un tir statique le 6 aout avec l'allumage de 29 moteurs sur 33 durant 2,79 s. L'occasion de tester en condition réelle les modifications apportées sur le pad notamment concernant le système de déluge par eau complètement refait. Le booster est ensuite ramené dans sa baie pour la préparation de son vol, avec l'ajout du "Hot Stage Ring" qui permettra de tester une séparation avec le Starship S25 à chaud. Le B9 est de retour sur le pad le 22 aout et subit un autre tir statique le 25 durant 5 secondes. Test plutôt satisfaisant avec l'allumage des 33 Raptor, 2 se sont éteints prématurément. Prochaine étape, transport du Ship 25 et premier assemblage entre les 2 véhicules.

   

15 novembre, la FAA accorde le "go" pour le lancement du Starship, le 18 novembre à cause d'un changement d'un Grid fin sur le booster. La fenêtre de tir sera de 20 mn, dès 14h, heure française.

   

18 novembre, le Starship décolle sans problème de son pad de tir, avec ses 33 moteurs Raptors allumés. Le booster se séparé après 2 mn de vol mais explose peu après (RUD Rapid Unscheduled Dissassembly), le second étage, le Starship continue son ascension jusqu'à 148 km d'altitude et une vitesse 24 000 km/h avant de s'auto détruire lui aussi. Selon Elon Musk: Nous avons perdu les données de la deuxième étape... ce que nous pensons actuellement, c'est que le système automatisé de terminaison de vol de la deuxième étape semble s'être déclenché très tard dans la combustion"

       

   

Séparation du booster et du Starship

L'explosion du SuperHeavy est clairement lié à un problème de rallumages moteurs. Beaucoup de moteur sont dysfonctionné au rallumage. L'analyse de ces images par "Technique Spatiale", après la séparation  vient d'analyser les images après la séparation, montrent que des choses se séparent du SuperHeavy et que les fumées sont très irrégulières, clairement ça a du explosé dans le compartiment moteur.

Inspection du pad après le lancement, pas de dégâts apparents

Le projet Starship, avant même d'atteindre ses ambitions lunaires et martiennes, devrait permettre de satelliser chaque mois un tonnage équivalent ou supérieur à la masse de l'ISS, à des coûts raisonnables une fois que le retour sur l'énorme investissement initial sera intervenu. Mais bien au-delà du projet Starlink de SpaceX, cela devrait permettre à de très nombreuses entreprises de multiplier des projets très innovants et divers d'utilisation de l'espace. Prochain tir avec le Booster B10 et Starship S28 selon Musk. Le matériel du Vol 3 de Starship devrait être prêt à voler dans 3 à 4 semaines. Trois vaisseaux sont en production finale dans le grand hall.

2024

19 mars, Space X annonce le vol ITF 4 pour dans 6 semaines. Le prochain vol ne transporterait aucun satellite. L'objectif de Starship cette année est néanmoins d'atteindre l'orbite, de déployer des satellites et de récupérer les deux étages.

27 mars, tir statique du Starship S29.

Avril, Space X annonce effectuer une capture de tour d'appoint virtuelle lors de l'amerrissage en douceur lors du test en vol 4. Si cela se passe bien, ils tenteraient une véritable tentative de capture lors du test en vol 5.

8 mai, mise a feu statique du Starship 30 destiné au vol ITF 5. Probablement l'un des derniers allumage sur le site de lancement orbital OLM. SpaceX effectuera les prochains tests sur le site de Massey qui est plus sécurisé pour ce genre de test au sol.

Fin mai, le 4e test en vol de Starship pourrait être lancé dès le 5 juin, en attendant l'approbation réglementaire. Seconde répétition générale avec chargement en propergols de Starship B11/S29.

4 juin, la FFA délivre l'autorisation de vol pour ITF 4. Le 5, le booster B11 et le Starship 29 sont assemblés sur le pad.
Le vol ITF 4 a lieu le 6 juin avec pour mission principale l'
atterrissage en douceur du booster Super Heavy dans le golfe du Mexique avec les mêmes manoeuvre que lors du retour au site de lancement avec rattrapage par les bras de la tour de lancement et tester la rentrée la rentrée atmosphérique du Starship avec une tentative d'amerrissage contrôlé dans l'océan Indien. Le Super Heavy Booster  réalise sa descente contrôlée, effectuant un amerrissage en douceur dans le golfe du Mexique. Et ce, malgré la panne d'un des moteurs du Raptor lors du brûlage initial et d'un autre lors du brûlage à l'atterrissage. Le propulseur a réussi à simuler un atterrissage sur une « tour virtuelle », ce qui constituait un test critique pour les futures tentatives visant à attraper le propulseur avec les bras de la tour de lancement. Le Starship a survécu à la rentrée atmosphérique, ce qui était une réussite importante compte tenu des défis précédents en matière de protection thermique et de contrôle lors de la rentrée. Bien qu'il y ait eu des dommages, en particulier à l'une des ailerons de direction, le Starship a réussi à garder le contrôle pendant le vol et a réussi un amerrissage dans l'océan Indien. Le test comprenait des modifications telles que le largage de l'anneau de transit chaud pour réduire le poids, et Starship a effectué une manœuvre de retournement avant de tenter un atterrissage.

Ce vol était crucial pour les ambitions de SpaceX, non seulement pour l'orbite terrestre mais aussi pour les missions lunaires et l'éventuelle colonisation de Mars. La rentrée et l'amerrissage réussis du Starship, malgré les dommages, ont fourni des données précieuses sur la protection thermique et le contrôle du véhicule lors de la rentrée à grande vitesse. Elon Musk a laissé entendre qu'il tenterait d'attraper le booster Super Heavy avec les "baguettes" de la tour de lancement pour le cinquième vol, indiquant une progression vers une réutilisation complète qui est au cœur de la stratégie de réduction des coûts de SpaceX pour les voyages spatiaux.

Juin, le lancement IFT 5 est ajourné, en juillet il est repoussé à aout, puis à début septembre. Elon Musk confirme que qu'il prévoit une tentative de capture sur ce vol. Elon Musk estime que les bras de la tour, Mechazilla ont 50% de chances d'attraper l'étage au retour. Le point d'impact du booster sera en mer, il pourra soit changer de cap vers la tour, soit faire un RUD au-dessus de l'océan. La tour résistera à des milliers d'atterrissages, pense Elon. Cela a également été confirmé dans la vidéo récapitulative du vol 4 du 4 juillet. Plus tôt dans l'année, en avril, des améliorations importantes ont été apportées aux baguettes et au support de lancement orbital pour permettre une tentative de capture. Les travaux continueront en aout. Le Starship devrait avoir un nouveau bouclier thermique remplacé une nouvelle tuile deux fois plus résistante. La protection ablative située en dessous servira de couche secondaire au bouclier thermique. Le vaisseau spatial vers Mars, ce sera dans 3 ans. Il devrait y avoir 3 autres vols avec le Starship 1, puis ce sera la version 2.

Roll out du Booster B12 le 9 juillet

15 juillet, mise a feu sur le pad des 33 moteurs raptors du B12, ouvrant la voie au lancement. Le 26 juillet, test de mise à feu du Starship 30.

       

29 juillet, le 5eme lancement d'essai du Starship est prévu pour la "fin aout ou debut septembre". -Musk considère qu'il y a une chance sur deux que la récupération contrôlée du 1er étage réussisse et 60% que le Starship survive à la rentrée atmosphérique. Le 7eme lancement du starship utilisera le premier Starship V2 (S33).

10 aout, Space X annonce le lancement du vol ITF 5 pour dans 3 semaines..."Le vol 5 Starship et le Super Heavy sont prêts à voler, en attendant l'approbation réglementaire. Des tests supplémentaires de capture de rappel et des tests de véhicules du vol 6 sont prévus en attendant l'autorisation de voler".

Récupération en mer des débris du SuperHeavy ITF4 les 22-24 septembre

Le 9 septembre, mise a feu statique, Hot Fire du S31 sur le banc Massey's au Texas, pour le vol IFT 6 avec le Booster B13.

Le 20, le Starship S30 est amené sur la base de lancement, le lendemain, le B12 est relevé par les bras de la tour de lancement jusqu'à la hauteur où il sera récupéré lors du vol ITF5.

   

21 septembre, assemblage des Booster B12 et du Starship 30 sur le pad A.
Le 29 septembre, Space X est en attente de régler des problèmes élémentaires et la préparation du pad de tir. Le 1er octobre, le Starship 30 est enlevé du B12 et ramené dans son hangar pour quelques modifications. Il est remis en place sur le B12 le 6 octobre.

Octobre, le lancement est prévu pour le 13, en raison des avertissements de navigation aérienne et maritime. Le 7, les 2 vaisseaux subissent des remplissages de propergols cryogéniques. Le 8, Space X attend l'autorisation réglementaire de lancement de la FAA, laquelle est délivrée le 12. Le 11, le B12 et le S30 sont prêt au vol, des plaques supplémentaire de panneaux de revêtement est  ajoutée pour la protection de la tour au retour du booster. Le 13 octobre, le SuperHeavy B12 vec le Starship 30 décolle de la base du Texas pour un vol orbital. Le Superheavy No. 12 retourne avec succès au site de lancement à Starbase. Le Starship 30 effectue une rentrée atmosphérique et un atterrissage en douceur au-dessus de l'océan Indien.

A T+ 2mn 35s, les moteurs extérieur du Booster s'éteignent, seuls restent allumé les 3 au centre pour la séparation.
A T+2mn 43, le booster B12 se sépare du Starship, l'altitude est de 69 km et la vitesse de 5184 km/h. Les 10 moteurs de la couronne interne se rallument quelques seconds après pour le rétro freinage. Le B12 monte jusqu'à 94 km, tandis que sa vitesse descend à 1760 km/h. Les 10 moteurs externes s'éteignent, suivit des 3 au centre (T+ 3mn 45). Au sol, la décision est prise de tenter la récupération sur la tour.
A T+ 4mn 17, le B12 est a son altitude maximale de 93 km et à une vitesse de 2008 km/h. L'anneau supérieur au sommet de l'étage est largué 30 secondes après. La descente du booster est impressionnante, il revient sur sa propre colonne de fumée du décollage (T+ 6mn 6, altitude 14 km, vitesse 3663 km/h) ! Avec le frottement de l'air, la baie moteur commence à rougir, le booster est ç seulement 2 km du sol à 1254 km/h.
A T+ 6mn 31, les 13 moteurs centraux sont allumés pour l'atterrissage, l'altitude est de 1000 m et la vitesse de 1145 km/h. un incendie se déclare au dessus de la baie moteur sur une prise carburant, mais les moteurs continuent à fonctionner et manoeuvre pour revenir au plus près de la tour.
A T+6mn 48, la base du booster passe entre les 2 bras après quelques hésitions. La vitesse est de 58 km/h, le booster de 71 m de hauteur ralenti et se pose sur les bras de la tour, les moteurs s'éteignent à T+ 7mn. C'est une grande première pour Space X et l'exploration spatiale. Pour la première fois, un engin spatial, un lanceur revient à son point de départ peu après son décollage. Space X avait déjà la maitrise du retour au sol des étages de Falcon 9, là, on franchit un nouveau pas. Avec les prochains vols, ce sera au tour du Starship d'être récupérer de cette façon.
Le Starship poursuit son vol  144 km d'altitude et une vitesse de 17 924 km/h.
A T+45 mn, les premières lueurs rougeâtres de la rentrée arrivent, l'altitude du vaisseau est de 102 km et la vitesse de 26 720 km/h. A T+47mn 05, la vitesse commence à décroitre, 26 755 km/h et l'altitude a déjà baissée, 89 km. C'est la rentrée dans l'atmosphère, le S30 est protégé par un bouclier en tuiles de 10 tonnes. Les caméras montées sur l'aileron avant montrent, comme lors du vol ITF 4 que l'inox commence à rougir avec l'échauffement de l'air, T+ 58mn 40 sur la charnière le reliant au fuselage. A T+ 1h 1mn 30, l'échauffement s'estompe, l'altitude est de 37 km et la vitesse de 5000 km/h.
Dernière manoeuvre avant l'amerrissage dans l'océan, le Starship se remet à l'horizontale (T+1h 3mn 30), altitude 12 km, vitesse 633 km et plane jusqu'à un dernier allumage de ses moteurs au moment   l'impact de l'eau pour se redresser et réduire la vitesse de 300 km/h à zéro.
A T+ 1h 5mn 43s, le Starship touche l'eau à l'horizontale, mais explose 13 secondes après, la cause de la détente du méthane qui alimente l'étage, la cassure de la canalisation de méthane qui traverse le réservoir de LOX. Le Starship a amerrit à quelques dizaines de mètres des bateaux de récupération, alors que le Starship du vol IFT 4 avait amerrit à 6 km de sa cible à cause de ses ailerons endommagés lors de la rentrée dans l'atmosphère.

Il y a beaucoup de questions concernant la phase de "suicide burn" (freinage final du premier étage) et sa sécurité. Sur les Falcon 9 le premier étage vise d'abord la mer et après l'allumage vient se décaler sur le point d'atterrissage. Sur le Super Heavy le freinage se fait bien plus tard, vers 1000m d'après le live de NSF. Sur leur live ils parlaient de la possibilité que le SH vise le golfe, la plage ou un point au sol sur leur propriété, puis dévie vers la tour. La tour Mechazilla est située à 600m de la mer, ce qui signifie au choix: un point d'impact initial au bord de la plage, ou un point d'impact initial dans la lagune, puis un décalage assez marqué vers la tour. Dans les deux cas on devrait avoir un joli spectacle, si le SH atterrit proche des caméras...Ils parlent également d'une validation manuelle pour la manœuvre, en plus des ordinateurs de bord.

Pour le vol IFT 6, ce sera le dernier vol du Starship V1, en l'occurrence le S31, le prochain sera le S33. Le Booster B13 arrive sur le pad le 22 octobre et le tir statique a lieu le 25.

26 octobre, le Starship 33 sera le premier Starship de nouvelle génération (V2) qui devrait effectuer le vol 7.
Novembre, Space X annonce le vol IFT 7 pour fin janvier, début février 2025 et que le vol verra une nouvelle récupération du StarShip dans l'océan avant une tentative de récupération de ce dernier via les bras de la tour de lancement Mechazilla lors du vol 8.

   

6 novembre, le vol IFT 6 est prévu pour le 18 novembre. Ce vol aura le même profil qu' IFT 5 pour le booster.
Le Starship tentera un rallumage d'un moteur raptor pendant la phase de croisière.
Le tir aura lieu en fin d'après-midi (local) afin d'arriver dans la zone de poser dans l'océan indien au petit matin local. Ceci permettra de bénéficier de lumière du jour et de meilleures conditions d'observation.

Une banane a été placé sous la coiffe du S31

12 novembre, le Starship 31 est amené sur le pad, le booster B13 suit pour un assemblage final.

Le 16 novembre, le lancement est repoussé au 19.

 

Le 19 novembre le vol IFT 6 débute par le décollage du Starship (B13/S31): les 33 moteurs Raptor du Booster 13 fonctionnent correctement. Après la séparation, il amorce son retour pour être récupéré sur la tour de lancement, comme ce fut le cas lors du 5e vol du 13 octobre. Malheureusement, le diagnostic de l'état de la tour après le décollage rend impossible la récupération et l'étage est alors dévié. Il allume ses moteurs pour amerrir dans le golfe du Mexique et explose à l'impact.

Le second étage poursuit sa route en vol suborbital et pour la première fois rallume un moteur dans l'espace. Le retour s'effectue, comme pour le premier étage, dans l'océan où il amerri sans exploser, mais avant de prendre feu. Space X explique qu’ils ont profité de ce vol pour pousser la structure à ses limites pour voir s’ils ne sont pas trop conservatistes, notamment au niveau de la résistance du l’acier à la chaleur. Raison pour laquelle ils ont retiré des rangées de tuiles et que l’on voit apparaître des déformations et une coloration des surfaces des flaps aussi.

La cause de l’abandon de tentative de récupération du booster est la « Perte de communication avec l'ordinateur de la tour de lancement. Le rattrapage aurait probablement fonctionné, mais nous n'en étions pas sûrs, alors nous avons fait preuve de prudence. »

Elon Musk et le nouveau président élu, Donald Trump lors du lancement

7 décembre, Le booster B14 du vol ITF 7 est amené sur le pad OML pour des essais de remplissage en ergol et un "spin prime" qui consiste à tester les pompes et les turbines, sans allumage moteur. Le "hot fire" a lieu le 9 décembre