L'ESPACE PRIVEE, SPACE X
Le Crew Dragon ou Dragon 2 est la version habité du Dragon de Space X destiné à faire les relèves d'équipages d'ISS. Le Crew Dragon a été développe en réponse à l'appel d'offres du programme CCDev de la NASA lancé en 2010, reprendre les missions assurées provisoirement par les Soyouz Russes suite à la fin du programme Shuttle en 2011. Le contrat CCDev a été initié suite aux retards du programme national de vols habités Constellation et Orion. Le CCDev est la suite du COTS, mis sur pied en 2006 pour assurer la desserte d'ISS en fret et équipages. Pour répondre au cahier des charges du programme, les sociétés participant à l'appel d'offres doivent fournir à la fois un lanceur et un vaisseau spatial remplissant les conditions suivantes1 :
En 2010, 4 candidats sont retenus par la NASA. Ils sont ramenés à 3 le 3 août 2012 puis 2 le 6 septembre 2014. Boeing reçoit 4,2 milliards $ pour développer le CST 100 et Space X 2,6 milliards pour le Crew Dragon, dénommé DragonRider puis Dragon V2, une version habité du CRS que lance son lanceur Falcon 9 depuis 2012 vers ISS. Des problèmes de budget et techniques ont repoussé le développement du Crew Dragon de 2015 à 2017. Initialement dénommé DragonRider, la cabine pilotée de Space X devait être capable de s'amarrer toute seule à ISS grâce à une pièce de jonction NDS et pourvoir rester amarré à ISS durant 180 jour nominaux, 210 jours comme le Soyouz. Dans les concepts initiaux, la cabine devait utiliser un système d'éjection en cas d'urgence comparable aux vaisseaux US des années 60, Mercury et Apollo. De puissants moteurs devaient être capable de propulser la cabine hors du brasier de l'explosion de l'étage de base. Ces moteurs devaient aussi assurer le rétro freinage eu retour sur terre de la cabine. Space X a aussi étudier 2 systèmes parallèle pour assurer le retour du dragon, les rétro-fusées pour un retour au sol et les parachutes pour un retour en mer. Space X voulait valider le retour sur terre pour la certification des premiers vols, tandis que la NASA voulait certifier pour les vols habités un retour en mer. Pour Space X, le système de parachutes devait être utilisé en secours, mais suite à l'annulation de l'atterrissage freiné, les parachutes seront finalement utilisés pour tous les atterrissages. En 2011, Paragon Space Dev Corp se voit attribuer l'étude du système de support vie et en 2012 Orbital Outfillers celui des tenues des astronautes. Févier 2012, Space X annonce le développement du moteur SuperDraco pour le Dragon V2. D'une poussée de 73 tonnes, il brûle de l'UDMH et du peroxyde d'azote mis en pression par de l'hélium. Ces moteurs assurent l'éjection de la cabine en cas de vol avorté et éventuellement un atterrissage en douceur sur la terre ferme. Sa poussée est modulable entre 20 et 100%. Le 8 mai 2012, après le succès du Dragon cargo vers ISS, Space X annonce un vol habité Dragon pour 160 millions $, soit 20 millions par sièges si la NASA achète 4 vols par an. A cette époque, la NASA achéte 76 millions $ le siège du Soyouz à Roskosmos. La maquette du DragonRider à Hawthorne, siège de Space X avec l'administrateur de la NASA, Charles Bolden après le succès du vol CRS 1 en mai 2012. 29 mai 2014, Space X présente à Hawthorne une maquette du du Dragon habité. En octobre suivant, Space X est sélectionné pour le contrat CCP, Commercial Crew Program. Une maquette, désignée Dragon 2 est présentée en mai 2014 par les équipes de Space X Spécifications du Dragon V2 en 2014 16 septembre 2014, Space X est sélectionné avec Boeng pour désservir la station ISS avec des astronautes. La société reçoit 2,6 milliards $. 4 séries de tests sont planifiés par Space X, dont un "pad abort", un "in flight Abort", un vol automatique avec amarrage à ISS et un vol piloté vers ISS. Le premier test se déroule à Cap Canaveral sur le SLC 40 annonce Space X en aout. Ce premier test simulant un vol avorté au lancement suite à une avarie sur le lanceur a lieu le 6 mai 2015 à Cape Canaveral. Le Dragon 2 installé sur le pad SLC 40 décolle par la seule poussée de ses moteurs SuperDraco (56 tonnes) durant 6 secondes et se propulse à une altitude de 1500 mètres avec une vitesse de 640 km/h. A l'apogée de sa trajectoire, le "trunk" est détaché et la cabine retombe soutenue par 3 parachutes. le vol a duré 1mn 39s. Test des moteurs SuperDraco à Mc Gregor en novembre 2015. Sous la seule poussée de ces moteur, la cabine baptisée "DragonFly" qui a volé en mai reste suspendue en l'air durant 5 secondes. Séquence d'essais des SuperDraco à Mc Gregor en 2015. Space X a mis à feu son module de 2 moteurs 27 fois en plus des 300 mises à feu individuelles. Juillet 2016, Space X réalisera son second test du Crew Dragon, le "inflight abort" depuis le LC 39 du KSC après le premier vol non habité. La cabine DM1 sera réutilisé et placé sur un falcon 9 érpouvé. La cabine sera lancé comme lors d'un vol normal puis séparé à Max Q du lanceur. Elle amerrira dans l'Atlantique comme lors d'un retour de mission. Le test était initialement prévu avec le F9R Dev2, dont un exemplaire avait été amené sur le pad SLC 4 de Vandenberg en avril 2015 pour des essais de remplissage en ergols. Les plans ont ensuite changer avec l'introduction du Falcon 9 "Full thrust" qui utilise des propergols hyper froids. En février 2017, Space X annonce que le Crew Dragon sera lancé par le Falcon Heavy vers la lune avec des passagers. Un an après, le projet est abandonné. En septembre 2018, Elon Musk révèle que le milliardaire Japonais Yusaku Maezawa réalisera une mission lunaire avec le nouveau vaisseau de Space X, le BFR. Eté 2017, les équipes de Space X et celle de l'USAF s'entrainent à la récupération du Crew dragon près du KSC sur l'Indian River. 19 juillet 2017, Space X annonce que le Crew Dragon atterrira en mer soutenu par 4 parachutes. Les études sur le rétro freinage sont arrêtées. Les moteurs SuperDraco ne serviront que pour l'éjection en cas de vol avorté. Space X redessine son système de parachutes utilisé sur les Cargo dragon afin qu'ils puissent se déployer selon plusieurs types de scénarios en cas de vol avorté. 23 août 2017, Elon Musk, dévoile le scaphandre qu'utiliseront les astronautes à bord de la cabine habitée Dragon 2 (Dragon Crew) dès 2018. Cette combinaison est destinée à être utilisé à l'intérieur du vaisseau pour palier à un éventuel problème de décompression, elle ne peut donc en aucun cas servir lors d'une EVA à l'extérieur du vaisseau car elle ne possède aucun moyen de réguler les températures extrêmes du vide spatial variant de -150°c à l'ombre à +100°c au soleil. Elon Musk avait déclaré en octobre 2015 qu’il accordait beaucoup d’importance à l’apparence de ce scaphandre, "la tenue spatiale SpaceX devra ressembler à une combinaison du XXIème siècle et fonctionner correctement” expliquait-il à l’époque. Cette combinaison blanche, qui semble tout droit sortie d’un film de science-fiction tant son design apparaît épuré, a été conçue en interne afin de réduire les coûts de production et de s’assurer de sa fiabilité. Elle a d'ores et déjà été testée à très basse pression et Elon Musk a également révélé qu’il a été particulièrement difficile de trouver l’équilibre entre l’esthétique et l’aspect fonctionnel des combinaisons. Mai 2018, la NASA valide le remplissage des réservoirs du lanceur Falcon avec l'équipage à bord, contrairement au vols habités précédents. cette procédure, "load and go" nécessite un remplissage du Falcon 9 35 mn avant le décollage avec des ergols cryogéniques à très basses température comme Space X le fait pour ces vols commerciaux. Aout 2018, une maquette du Crew dragon est présenté devant le siège de Space X en CA. 3 août 2018, les équipages des premiers vols du Crew dragon sont désignés. De gauche à droite: Doug Hurley, Bob Behnken, Mike Hopkins et Victor Glover. Behnken (STS 123 et 130) et Hurley (STS 127) et 135) piloteront le vol DM2
Basé sur le Dragon cargo, le Crew dragon mesure 8,23 m de hauteur. 2 parties le composent: la cabine en tronc de cône et le "trunk" cylindrique.
La première cabine est lancé dans l'espace le 2 mars 2019. Pour ce vol DM1, la cabine est équipé comme un vol habité avec les sièges, un système de traitement de l'air. Dragon rejoint la station en utilisant ses moteurs de manoeuvre "Draco", grâce à 3 poussées. L'amarrage se fera sur le PMA 2, Pour sa première mission, Crew Dragon est le plus lourd vaisseau lancé par Space X vers ISS, 12 tonnes au moment de l'amarrage, dont 204 kg d'équipements pour les astronautes. La mission dure 6 jours, 5 heures et 55 minutes et se termine par un amerrissage souys parachutes dans l'Atlantique. Les équipes d'intervention devront intervenir 45 minutes après comme pour un vol habité.
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