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L'ESPACE SOVIETIQUE

LA NAVETTE SPATIALE RUSSE

QUE SONT DEVENU BURAN ET Cie

Après l'abandon du programme Buran en 1992, les différents exemplaires de vol construit ou en passe d'être terminé ainsi que les véhicule d'essais sont laissés tel quel, stockés plus ou moins à l'abri dans leur usine de fabrication et leur hangar de préparation.

En juillet 1993, pour le vol du spationaute Jean Pierre Haigneré sur Soyouz, les visiteurs peuvent voir les éléments du programme Bouran Energia dans le MIK 112, photos Gasgano Forum astronautique Français. C'est le second groupe de visiteurs étrangers (hors personnalités politiques comme de Gaulle, 1er homme d'Etat occidental en juin 1966 pour le lancement de Kosmos 122 et Pompidou en 1970) à se rendre sur place après un groupe d'américains en 1992. Le voyage est organisé par Science et Avenir.

       

 

L'exemplaire OK-1K1, Buran qui a volé en 1988 est montré lors du salon du Bourget de 1989 sur le dos d'un AN 225. Il est ensuite stocké dans le hangar MIK sur le site 112 de la base de Baikonour monté sur une maquette d'Energia, la même qui avait testé les installations au sol avant le vol. Malheureusement, l'effondrement du toit du bâtiment en mai 2002 détruit cet exemplaire unique.

Buran 1K dans le MIK en avril 2002, monté sur une maquette d'Energia

Le troisième exemplaire de vol "2L" est détruit lors de l'effondrement du toit du hangar MIK RN/MIK 112 le 12 mai 2002. L'exemplaire "3L" également sauf les 4 moteurs des Block A/Propulseurs latéraux RD-170 qui ont été récupérés, modifiés et utilisés sur les premiers lancements Zenit-3SL de Sea-Launch. Au moment de l'effondrement du toit, il y avait cinq lanceurs Energia dans le MIK : 2L, 3L, 4L, 5L et 6L.

Second exemplaire de vol, l'OK-2K1 1.02, Ptichka est en passe d'être terminé pour voler en 1993 quand le programme est officiellement stoppé. Elle devait s'amarrer à la station MIR. Ptichka est devenue la propriétaire du Kazakhstan. Facilement reconnaissable grâce à une marque rouge sur les coté du fuselage, elle est maintenant stocké dans un hangar à Baikonour, en relativement bonne condition jusqu'à aujourd'hui. 

Ptichka en 2005

Le 3eme exemplaire de vol, OK-1K2 équipé pour les vols habités n'était construit qu'à 40% quand les travaux ont été stoppé. Il est resté dans son usine de Tushino, à Moscou jusqu'à être vendu en 2004 au Auto & Technik Museum in Sinsheim, en Allemagne pour y être exposé.

Le 4eme Orbiter OK-2K2 partiellement construit à 10-20% est laissé tel quel dans son usine de Moscou (Tushino Machine Factory) pendant des années avant d'être "mis dehors" quand l'usine a été reconvertit pour fabriquer des autobus, seringues et diapres. Laissé aux intempéries, de nombreux pièces, dont les tuiles thermiques ont été récupérés et vendus sur Internet. 

Le 5eme exemplaire OK-3K2 a été tout simplement détruit après l'arrêt du programme.

L'exemplaire 4 de la navette soviétique

La perte de l'unique exemplaire de vol encore en état et le mauvais entretien des infrastructures pour le construire, le lancer et l'entretenir ont signé l'arrêt de mort du programme une fois pour toute. 

OK TVA

Ce modèle qui a servit pour les essais statiques et dynamiques a fini sa "carrière" dans le parc Gorky à Moscou. D'abord destiné à devenir un restaurant "spatial", il est devenu finalement une attraction touristique que l'on visite. Dans la soute, 30 siéges permettent aux visiteurs de simuler un vol spatial avec projections de film. Le cockpit est équipé d'un vrai poste de pilotage. La fréquentation déclinant, le prix du billet à baissé et la duré d'expo aussi passant de 20 à 10 minutes en 2000.  

 

OK-GLI BTS-02

Connu sous le nom de Analog Buran, il a réalisé à l'instar de l'Orbiter US Entreprise une série de vol captif sur le dos d'un Tupolev et des vols atmosphériques équipé de moteurs d'avions. De 1984 à 1989, 25 vols ont été réalisés et 9 tests taxi.

Après l'effondrement de l'URSS, l'Orbiter est devenu propriété de NPO Energia et stocké sous un hangar bâché au centre de test de Zhukovskiv près de Moscou. Occasionnellement, il est sortie pour des expositions statique en 1997 et 1999 à l'occasion du MAKS Air Show.

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En 2000, l'Orbiter est vendu aux enchère sur internet. Devant le peu de client sérieux, il est vendu à une compagnie australienne Buran Space Corporation (BSC) présidé par l'ancien astronaute Paul Scully Power. Elle prévoit de transférer l'OK en Australie pour exposition. L'Orbiter, les deux ailes ainsi que les caisses contenant les moteurs et les roues partent d'une base militaire à coté de Moscou par bateau faisant escale à New Brunswick, Canada, passant par le canal de panama via l'Australie.

L'Orbiter, les deux ailes ainsi que des caisses contenant les moteurs et les roues arrivent au port de Daling Harbour à Sidney. 

L'Orbiter arrive le 11 février 2000 au Darling Harbour à Sidney accompagné d'une équipe de 25 techniciens russes. Elle est mis en place à Pyrmont le 24. Les ailes sont débâchées et installé les 5 et 6 juin. Suivent les roues et les moteurs le 8. Le 16 juin, l'Orbiter est prêt pour être vue. 

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L'OK GLI est exposé sous une tente à l'occasion des jeux olympique de Sydney dans l'été. La société BSC avait prévu d'exposer l'Orbiter dans les plus grandes villes du continent, mais la mauvaises fréquentations lors des jeux a mis la société en liquidation. Ne pouvant payer l'Orbiter, il redevient propriété de NPO Energia qui par manque de fonds aussi ne peut le rapatrier en Russie. Une compagnie US First FX propose de la mettre aux enchères lors d'une émission de radio. Mais personne de sérieux n'est trouvé pour payer les 6 millions de $ demandés en mise minimum. L'OK GLI restera une année sur un parking simplement recouverte d'une bâche, subissant les assauts répété de vandales tagueurs.  

NPO trouve finalement un acheteur en 2002 avec la compagnie de Singapore Space Shuttle World Tour (SSWT). L'OK GLI part pour Bahrian où il devait être exposé au Summer Festival. Le contrat ne peut avoir lieu et SSWT propose d'envoyer l'OK GLI en Thaillande pour servir d'attractions touristiques. Mais le manque de fond de la compagnie retardent les paiement à NPO qui entente un procès à la compagnie pour récupérer l'Orbiter. L'OK reste donc à Bahrain, partiellement démonté en attente du jugement depuis juillet 2002.

Analog Buran à Bahrain

Le véhicule ainsi abandonné a été "redécouvert" en 2004 par une équipe de journalistes allemand. L'article émet un richissime homme d'affaire qui propose d'en faire une exposition roulante autour du monde. L'affaire est trop complexe. Un musée allemand Auto & Technik propose de la racheter pour l'exposer. Malheureusement, NPO est toujours en procès avec SSWT et depuis l'affaire est dans l'impasse.

Février 2008, c’est la fin de 3 années de procédures judiciaires et le début d’une nouvelle vie pour la navette. Le 27 Février, la direction du musée Sinsheim Auto & Technik Museum s’est rendu à Bahrein pour recevoir l’autorisation d’exportation de la navette. Elle sera transportée par voie maritime dans les prochaines semaines. Au bout de 23 jours elle arrivera à Rotterdam, de là elle sera embarquée sur des péniches jusqu’au musée Technik Museum Speyer (ville de Speyer). La navette prendra place dans le plus grand hangar du musée (encore en construction). Le 5 mars, l'OK quitte Bahrein, il devrait arriver au port de Speyer le 12. De là, il sera transporté par route jusqu'au musée. Après restauration, "bourane" sera présentée dans une salle de 22 m de haut en parallèle d'une exposition "Apollo and Beyond" à partir du milieu de cet été. D'autres objets, matériels et satellites, scaphandres, accompagneront l'attraction principale de cette expo.

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OK M

Construite en 1982 pour les tests dynamique et thermique, l'Orbiter OK ML1 a servit pour les essais de compatibilité avec le lanceur Energia à Baikonour. Elle fut ensuite exposé à l'air libre près de la zone 254 MIK, puis depuis janvier 2007 dans la zone 2 à coté du musée de Baikonour. Le manque de financement ne permet pas d'en faire une attraction pour le public qui serait exposé dans la ville. Sa grande taille interdit le passage du pont sur le ligne Moscou-Tashkent. L'Orbiter est restauré, son bouclier thermique rénové et la cabine de pilotage transformée avec la mise en place d'un cockpit. la soute abrite maintenant une salle d’exposition.

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