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1 |
2 sites de lancement
Energia-Buran
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2 |
zone Energia-Buran pas de tir universel
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3 |
piste d'atterrissage de
Buran
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4 |
zone d'avitaillement en ergols
d'Energia-Buran |
5 |
Banc d'essai vibrations
d'Energia-Buran |
6 |
Bâtiment d'assemblage, de contrôle
et d'essais d'Energia |
7 |
Bâtiment d'assemblage, de contrôle
et d'essais de Buran |
8 |
Bâtiment de préparation du
lanceur Soyouz et des vaisseaux spatiaux |
9 |
Bâtiment d'assemblage et de contrôle
de Sémiorka, des vaisseaux Soyouz et Progress |
10 |
Pas de tir de Sémiorka |
11 |
zone de télémesures |
12 |
unité de communication |
13 |
Pas de tir des lanceurs
Sémiorka/Soyouz
et Vostok |
14 |
Zone technique des lanceurs Sémiorka
et de leurs satellites |
15 |
Zone de télémesures |
16 |
Zone technique du lanceur Zénith |
17 |
2 pas de tir du Zénith |
18 |
usine de production de l'oxygène
liquide et de l'azote |
19 |
station de poursuite Saturne |
20 |
Calibration des moyens radio de la
base |
21 |
aérodrome de Diirmentobe |
22 |
zone du lanceur Proton |
23 |
2 pas de tir du Proton |
24 |
2 pas de tir du Proton |
La zone Energia-Buran est située au centre
de Baikonour. C'est aussi la plus vaste. Sa construction démarre en 1976 sous
la direction des NPO Energia et NPO Molnya. Pas moins de 28 ministères et 200
usines et bureaux d'études participent à sa réalisation. Sa mise en
opération a lieu le 13 mai 1987, quelques jours avant le premier lancement d'Energia.
La zone reprend une partie des installations
réalisé dans les années 1960 pour le N1. Contrairement aux pads de tir Soyouz
et protons, la zone permet aussi de tester les moteurs, le lanceur et la navette
Buran.
La zone comprend le MIK OK des
navettes Buran et les plateformes pour les tests de mise à feu du système de
propulsion auxiliaire sur le site 254, le MIK RN pour l'assemblage du lanceur
Energia en zone 112, le bâtiment de remplissage en ergol MZK et le banc d'essai
dynamique DTS en zone 112A, les pads de tir 37 et 38 du site 110, le pad de tir
universel servant aussi de banc d'essai sur le site 250 et la piste
d'atterrissage pour la navette sur le site 251.
MIK OK, SITE 254
Construit pour le programme Energia-Buran, le
MIK est un bâtiment fabriqué en matériaux léger au dimension conséquente
120 m de large, 230 m de long pour 35 m de hauteur. Sur 3 cotés du bâtiment se
trouvent accolés d'autre structures en béton abritant d'autres salles, bureaux
et laboratoire. Contrairement au OPF américains, le MIK regroupe toutes les
baies d'intégration et de préparation. A l'entrée, on trouve la baie de
transfert avec ses larges portes. Suivent ensuite la baie 102 pour la mise en
place des tuiles thermiques des navettes arrivant de l'usine, la baie 103
utilisée pour l'assemblage de la navette qui arrive en plusieurs morceau par
avion de l'usine, la baie 104 pour les contrôles et les tests et la baie 105
pour les tests radio fréquence.
Le banc de mise à feu des moteurs de la
navette est à coté du MIK. Il est utilisé pour les mise à feu du système de
manoeuvre orbitale ODU et les APU. Contrairement à la NASA, ses tests sont
réalisés le système accroché à la navette.
MIK RN, SITE 112
Construit pour le programme N1 dans les
années 1960, le MIK 112 est modernisé et modifié pour Energia. Cet immense
bâtiment de 190 m sur 240 abrite 5 baie parallèle, 3 grandes (55 m de haut) et
2 petites (30 m de hauteur). La baie 1 permet d'assembler les boosters en straps,
les baie 2 et 3, l'étage central et les deux dernières pour l'assemblage final
d'Energia avec Buran.
Les boosters arrivent à Baikonour en morceau
(corps, jupe avant, arrière, parachute) par train de l'usine NPO
Youjnoye en Ukraine. Les moteurs du
corps central RD 0120 arrivent aussi par train de l'usine de
Voronej, tandis que l'étage central
arrive par avion pour les réservoirs et la structure de liaison. Son assemblage
demande le plus de travail car il faut tout assembler avec les 4 moteurs RD
0120.
L'assemblage final commence avec la mise en
place dans un stand spécial des boosters gauche et droit, de l'étage central
et des deux derniers boosters par dessus. Buran est monté au dessus à l'aide
de pont roulant. Le lanceur est ensuite attaché à une structure spéciale,
appelée Block Ya, qui fait office d'interface entre le lanceur et le pad de tir
pour les connections pneumatiques, électriques et hydraulique.
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Le Block Ya
mesure 20 m sur 11 pour une masse de 150 tonnes. Il abrite 1123
canalisations totalisant 12 km. |
Le transport du lanceur se fait grâce à un
"Crawler transporter" tracté par des locomotives qui vient se glisser en
dessous.
Les deux transporteurs érecteurs sont
hérités du programme N1. Pesant 2758 tonnes, Il
supporte les 571 tonnes du lanceur vide et de la navette Buran sur le dessus. Chacun mesure 56,3 m de long (90 avec le lanceur), 25,9 m de large et 21,2 m de
hauteur. Les deux T-E sont tirés par 4 locomotives diesel (deux devant et deux
derrière) circulant sur deux voies ferrés écarté de 20 m à la vitesse de 5
km-h le long de 1524 m séparant le MIK du pad.
MRZ
Ce bâtiment a été spécialement construit
pour Energia. haut de 75 m, long de 125 pour 75 m de large, il sert lors des
opérations de remplissage en ergols du lanceur et de la navette et à
l'installation des systèmes pyrotechniques. Le MRZ accueille la navette après
son retour de mission pour la vidange des ergols, l'enlèvement des batteries,
le déchargement des charges utiles dans la soute.
SDI
Le bâtiment dynamique est comparable à celui
construit par la NASA au centre Marshall pour les Saturn 5 et modifié pour le
STS. Il permet de tester le lanceur en entier ou élément par élément dans
les phases de propulsion en appliquant à des endroits précis des contraintes
de charges simulant un véritable vol dans l'espace.
Du retard dans la construction du banc ont
obligé les techniciens à tester leur lanceur sur le pad de tir universel en
1983 et 1986. Le SDI n'est pas terminer avant 1989, après les vols d'Energia et
de Buran. Le second modèle de vol OK 2K est testé dans le bâtiment en juin
1991 attaché à une maquette d'energia. ll mesure 134 m sur 74 pour 58 m de hauteur.
LE COMPLEXE 250
Une des grandes leçons du programme lunaire N1
fut de reconsidérer les essais statiques au sol des étages du lanceur ou du
lanceur au complet. Pour le programme Energia, les soviétiques construisent un
immense complexe d'essai au nord de la zone technique. Le site est prévu pour
des mises à feu de l'étage central d'Energia et des boosters. Le banc a été
conçu pour tenir les 3600 tonnes de poussée du lanceur pendant 12 secondes.
Dans la logique soviétique, il pourra servir de pad de tir proprement dit,
d'où son nom pad universel.
Il est composé d'une tour ombilicale fixe (60
m) presque identique à celle du pad 110 et chargée du remplissage en propergol
des étages. Une tour mobile permet d'avoir accès aux différentes parties du
lanceur. Un immense carneau de 40 m de fond creusé dans le sol permet
l'évacuation des flammes des moteurs. Un système de déluge par eau permet de
refroidir les installations (180 000 m 3 d'eau dans 3 réservoirs dispersé à
raison de 18 m3 par seconde).
Deux mats anti-foudre (225 m) et des pylônes
d'éclairage entourent les installations. Le centre de contrôle est à 3 km de
là. La construction commence le 20 août 1978. Selon le planning, les
installations devaient être opérationnel en 1982, mais des retards ont décalé
sa mise en service à 1983. Le pad est utilisé pour les tests statiques du
lanceur 4M en 1985 et 5S et 6S en 1986. Le pad est convertit pour les lancements
plus tôt que prévu avec le lancement du lanceur 6SL le 15 mai 1987.
Energia repose sur 8 supports. L'eau nécessaire aux refroidissement est
puisé à proximité dans 16 capacités de 5 m de diamètre et 40 m de hauteur.
LE COMPLEXE 110
Le complexe 110 a longtemps été hors de
visite des journalistes et corresponds TV lors des nombreuses retransmissions de
lancements de Soyouz sur le complexe 1 Gagarine. Certains avaient noté de
grandes structures au Nord du pad Soyouz mais il leur été interdit de filmer
dans cette direction. Heureusement des satellites espions américains avaient
repéré le site et en avaient conclu qu'elles correspondaient aux installations de lancement de la fusée lunaire N1. Après l'abandon du
programme en 1974, le complexe est restauré pour lancer la super fusée G
Energia et la navette spatiale Buran.
La remise en état des deux pads de tir 37L et
38R partiellement reconstruit après deux explosions de lanceur N1 ne fut pas une mince affaire. La
poussé dissymétrique du lanceur G par rapport à la poussé du N1 rendait les
déflecteurs de gaz peut efficace.
Les pads sont à 5 km de la zone technique. Du
temps des N1, ils consistaient en 3 grandes tranchés déflecteurs de gaz de 23
m de profondeur, 5 étages de servitudes techniques en sous sol et une tour de
servie rotative haute de 145 m. Pour Energia, les tranchés sont restées telle
quelle, seul le déflecteur sous la table a été changé pour diriger les
flammes du lanceur dans les tranchés. Une nouvelle table de lancement de 1200
tonnes a été posé par dessus compatible avec le Block Ya.
Le lanceur arrive par le Sud
passe au dessus d'un des trois déflecteurs et est redressé et positionné au
centre des trois déflecteurs en étoiles.
La tour de service est restée en place, de
nouveaux bras et plateformes ont été installé pour entourer la navette dans
sa préparation finale. Un bras inférieur au niveau du fuselage de Buran et
deux autres au niveau supérieur pour les interfaces électriques du corps
central. La particularité de cette tour est qu'elle pivote sur 180° grâce à
un axe situé à 60 m de la table de lancement. Au moment du décollage, elle
pivote pour s'éloigne du pad afin d'être à l'abri des flammes des moteurs. Sa
hauteur a été ramené à 60 m afin de laisser de l'espace au dessus en cas
d'éjection des astronautes de la navette, Buran lui faisant face sur le pad.
Lors du lancement de la navette en 1988, la tour de service du pad 37 n'avait
pas été raccourcis, celle du pad 38 (jamais utilisé) oui.
De chaque coté du lanceur, deux tour fixe
haute de 64 m. Celle de gauche possède un bras de service pour permettre
l'alignement des gyroscopes au niveau de l'inter-étage du corps centra et un
autre pour l'accès dans le cockpit de la navette. De ce bras partent deux toboggans
assurant l'évacuation des astronautes et personnels en cas
d'incendie.
La tour de droite assure avec trois bras le
remplissage du lanceur en propergol et la ventilation des réservoirs.
L'eau servant au système de déluge sur le
pad est stocké dans 16 réservoirs cylindrique de chaque coté des tours.
Quatre tours assurent l'éclairage du pad et
deux autres mats de 225 m la protection anti foudre.
Les installations de stockage des propergols
(hydrogène, oxygène liquide, hélium azote) est située à 800 m au nord des
pads dans 10 ortonsphères.
Le pad 37 a été utilisé pour lancer Energia
et Buran le 15 novembre 1988. Le pad 38, apparemment terminé n'a jamais été
utilisé.
PK OK, SITE 251
Pour le retour de Buran et l'arrivée
des éléments par avion, une piste d'atterrissage a été construite
en 1982 sur le site 252 au Nord du complexe de tir 250 à 6 km. La piste est longue de
4500 m pour 84 de large. Elle fut poli en surface afin de la rendre la
plus lisse possible. Juste à coté a été construit le Mate &
Demate destiné à positionner Buran sur son avion porteur AN 225 ou son
transporteur.
Les Soviétiques avaient rêvé d'une grande astronautique et leurs projets
avec le couple Energia - Borane furent grandioses, avec notamment une conception
de station orbitale conçu autour de Mir et Buran. Hélas, la course effrénée vers les armements a entraîné la récession
totale dans l'industrie russe, ce qui a eu un effet défavorable sur le projet
Energia-Buran. En 1992, l'Agence Spatiale Russe décidait de tout arrêter. A
ce moment-là, la deuxième navette spatiale était assemblée et des
modifications avaient été apportées à l'ensemble de la troisième navette
spatiale. Les pads du complexe Energia ont au total servit 6 fois
depuis les années
1960 avec une seule satellisation, la navette Buran.
En 1995, la navette Buran (OK 1.01) qui n'a volé qu'une seule fois en 1988 est transféré dans le MIK 112
et assemblé à la maquette du lanceur Energia pour la plus grande joies des touristes et
journalistes occidentaux qui peuvent ainsi voir une vrai navette prête à être
amené sur son pad ainsi que les éléments de 4 autres lanceurs stockés dans
les différentes baie.
La seconde navette Pitcka serait elle aussi monté sur un lanceur Energia dans
le MIK.
Mais les visites n'empêchent pas la dégradation des bâtiments dont le
toit, criblé de petit trou laisse passer l'eau de pluie. Ce qui devait arrivé
arriva, le 12 mai 2002, le toit du MIK 112 s'effondre sur le stack Energia
Buran alors que des ouvriers tentaient de le réparer.
Le site 254 d'intégration des navettes est
maintenant utilisé pour les Soyouz et les étages Block D des lanceurs Protons.
Une maquette de la navette utilisée pour les
tests thermiques et mécaniques, OK M reste dehors près des
installations de mise à feu devant le bâtiment du site. En 2006, elle est
déplacée et exposé près du musée de Baikonour au sud du cosmodrome.
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