BAIKONOUR
COMPLEXE DE LANCEMENT LANCEUR D
Avec le développement du missile R7 et devant la masse croissante des charges nucléaire soviétiques, une nouvelle base de lancement est recherchée. C'est le site de Tiouram Tam qui est choisit. Eloigné de tout, il permet la retombée des étages en vol, l'implantation de station de mesure et évite les regards indiscrets. Baikonour est situé à 2100 km de Moscou, à 160 km à l'Est de la mer d'Aral, à 800 km à l'Ouest de Tachkent et à 370 km de la petite ville de Baikonour. Les officiels soviétiques qui avaient à enregistrer auprès de la fédération aéronautique internationale le premier vol de Gagarine, ont choisit de donner au cosmodrome le nom de Baikonour au lieu de Tioura-Tam plus adapté, car plus proche. Le nom de Baikonour est même signalé à l'entrée de la base afin de leurrer les occidentaux. Les coordonnées géographiques de la base sont 45,6°N et 63,4°E. Ce n'est qu'en 1975 pour le vol commun Apollo Soyouz que la base est "ouverte" aux occidentaux. Le général De Gaule avait visité la base en juin 1966 suivit de Pompidou en 1970. Les premiers journalistes occidentaux furent ceux couvrant le premier vol d'un français dans l'espace en 1982. De puis 1991 et la constitution de la CEI, l'appellation officielle est Tioura Tam bien que le nom de Baikonour soit resté. LES INSTALLATIONS DE LANCEMENT DU PROTON En 1962, le gouvernement soviétique approuve la construction des installations de lancement pour la fusée UR 500 à l'Ouest du cosmodrome à 35 km de la ville de Lenisk. Le complexe d'origine comprend deux complexes de lancement, les SK81 et 200, chacun équipé de deux pads de tir. Dès le début du programme, les soviétiques envisageaient une cadence de tir de 4 lanceurs par mois, malheureusement jamais atteinte. Le personnel associé aux lancements des Protons est logé sur le site 95, sur l'aile Ouest de Baikonour. Les installations de processing des fusées sont sur le site 92. Il comprend outre les zones administratives et résidentielle, une zone technique avec le MIK.92A-50, le MIK 1 et la station de remplissage du Breeze. Le MIK 92A 50 n'est utilisé que pour les Proton-M. La charge utile y est testée, remplie en ergols, arrimée à l'interface lanceur et à l'étage Breeze M. Elle est ensuite emmenée dans une autre salle où elle est intégrée au lanceur. C'est également dans cette salle que les trois premiers étages du lanceur sont assemblés, salle 92.1. Elle mesure 120 m de long, sur 50 de large. Le MIK 1 n'est utilisé que pour les Proton-K. C'est ici que les trois premiers étages sont assemblés. Ensuite, la partie haute est amenée par chemin de fer et est à son tour intégrée au lanceur. La station de remplissage de l'étage Breeze M est située à environ 70 m du M.I.K.-92A-50.
Il comprend le bâtiment 92A-50 pour les charges utiles (remplissage en ergols et encapsulation), le bâtiment 92-1 long de 120 m et large de 50 destiné à l'assemblage des Protons à l'horizontale. Les éléments du lanceur arrivent par train de l'usine de Khrunichev près de Moscou. 4 lanceurs peuvent être assemblé simultanément. 50 personnes s'occupent de l'assemblage qui dure 4 semaines. Le lanceur est prêt à être tiré vers son pad. Les deux pads de tir originels n°23 et 24 du site 81 ont été construit en 1965. Chaque pads est séparé de 600 m. Le n°24 est le plus vieux avec un premier tir en 1965. Depuis 1979, il n'est plus utilisé souffrant de nombreux problème technique. il reprend du service en juillet 1979. Il est ensuite modifier pour les Protons M Breeze M. le pad 23 le suit en 2003. A la fin des années 1980, lorsque les pads de tir de Baikonour passent sous contrôle des civils, la zone 81 reste sous contrôle militaire du Strategic Missile Forces. Le site 200 à l'Est des pads originaux comprend deux autres pads de tir, n°39 et 40 construit dès le début des années 1970 et entrés en service en 1980 et 1977. En 1984, la TV soviétique montre pour la première fois des images du lanceur Proton dans la zone 200 embarquant les sondes Vega. En 1998, les pads sont transférés sous le contrôle de l'agence spatiale russe RSA. Au début de 2000, seul le pad 39 reste opérationnel, le pad 40 étant en sommeil depuis 1991. Il serait modernisé depuis 2004 pour lancer les lanceur Angara. Le pad 39 est maintenant équipé pour les lancements commerciaux du Proton M. Les opérations de lancements sont similaire pour chaque pad. Le transporteur sur rail avec le lanceur vide de 47 tonnes posé à l'horizontale arrive sur le pad après un voyage de 6 à 10 km et se positionne sur l'érecteur encastré dans le sol. Ce dernier en se relevant place le lanceur sur le pad en 4 heures. Le lanceur repose sur 6 supports solidaires de la plateforme contrairement au Soyouz qui est lui suspendu au dessus de la plateforme. Ces supports au moment du décollage rentrent dans la dalle en béton évitant les gaz de propulsion. Transfert du proton du MIK 1 vers le pad par rail. Le bras élévateur et la "table" de lancement
Le pad des Protons ne dispose pas de bras ombilical, l'alimentation en ergols des trois premiers étages se faisant par le bas garce à un ombilical de 5000 liaisons. Au décollage, il rentre dans une cavité immédiatement recouverte pour les protéger des gaz. Il n'y a pas d'alignement en azimut comme pour le Soyouz car le Proton possède un système de guidage interne. Le carneau d'évacuation des gaz.
Le lancement a lieu 5 jours après l'érection sur le pad. La préparation de la charge utile dure une journée. Une tour de service vient entourer le lanceur et s'en éloignera de 340 m au lancement. Une grue a été installé au début des années 1970 pour les opérations d'assemblage des charges utiles verticalement. Le PC de tir est à 1500 m de distance et nécessite 400 personnes. |