Jusqu'en 1993, il est le petit lanceur
soviétique fabriqué par NPO "Polet" à Omsk (ancien bureau d'étude
de Yangel), en Russie et dérivé du missile R 14 SS 5. Près de 430 Cosmos 3M
sont ainsi sortie d'usine depuis 1964. Il lance le satellite Cosmos 38-40 en
août 1964 et remplace le Cosmos 2 B1 à partir de 1977. Cosmos 3 a lancé les
satellites de la série ASAT dans les années 1970 et les avions spatiaux BOR en
1980, précurseurs de la navette Bouran.
Le Cosmos 3 est le seul lanceur tiré depuis
les trois principales bases d'URSS, Baikonour, Plestsk et Kapustin Yar.
12 lancements sont réalisés de Baikonour
avec les versions Cosmos 2 et 3 entre août 1964 et juin 1968. Le Cosmos 3 opérationnel
est lancé de Plesetsk et Kapustin Yar, la majeure partie des tirs
étant réalisés de Plesetsk. Il n'y a pas eu de lancements orbitaux depuis
Kapustin yar entre 1987 et 1998, seul des vols suborbitaux de façon
irrégulière.
En 1971 et 73, il lance le satellite Oreol
réalisé en coopération avec le CNES puis en 1977 le satellite Aura Signe 3.
En 1975, il lance le satellite Aryabhata 1, un
satellite astronomique de 360 kg
entièrement réalisé par l'Inde. Suivra Bhaskara 1 (450 kg) en 1977 et
Bhaskara 2 en 1979.
Le premier tir depuis la base de Plesetsk a
lieu en mai 1967 pour lancer Cosmos 158 du LC 132. Jusqu'en janvier 1996, 389
Cosmos seront lancés dont 366 avec succès.
Le C1 est aussi lancé de Kapustin Yar. Entre
janvier 1973 et avril 1999, 30 tirs sont réalisés dont les vols de l'avion
spatial BOR.
Un lancement "commercial" est
réalisé depuis Kapustin Yar en avril 1999 avec le satellite astronomique X
allemand Abrixas (460 kg) et MegSat 0 (Meggiorin Satellite) un satcom réalisé
par un groupe de 13 compagnies de téléphonie mobile. D'autres sont
prévues dans le futur.
Dans chaque cosmodrome, la préparation des
charges utiles et du lanceur est confié aux militaires Russes. Dans le ATB
Assembly and Test Building, le lanceur et les charges sont intégrés à
l'horizontale et transportés par rail jusqu'au pad. Deux salles blanches en
Class 100 000 permettent de travailler dans 3000 m3 de volume.
Le transport vers l'un des trois pad du LC
132-133 distant de 40 km prend 2 à 4 heures à 20 km-h. Sept heures sont
nécessaire pour préparer le pad à la mise en place du lanceur. 8 à 10 heures
sont nécessaire pour préparer le lanceur au lancement avec l'érection, la
mise en place des liaisons électriques, pneumatiques et fluides par une équipe
de 120 personnes au sol. Le remplissage en carburant commence à T-4 heures. A
T-1 heures, la tour est retiré, le lanceur aligné sur le bon azimut. De T-17
mn à T 0, le décompte est automatique géré depuis le centre de contrôle.
La cadence de tir du Cosmos ne cesse de
décliner depuis les années 1980. La majeure partie des charges utiles sont
passées sur le Cyclon. Après la dissolution de l'URSS, la demande en lancement
militaire a aussi baissé pour s'arrêté en 1995 en attendant une éventuelle
reprise. Ainsi près de 15 lanceurs sont en attente de clients.
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Le lanceur C1 (11K65) mesure 32 m de haut et pèse
109 tonnes.
Le premier étage mesure 20 m de haut pour 2,4 m de
diamètre et pèse 87 tonnes. Son moteur RD 216 (deux chambres à combustion et
quatre tuyères) développe 150 tonnes de
poussée (UDMH- N2O4). Quatre petits ailerons assurent à la base sa
stabilisation (envergure de 4,4 m).
Le second étage mesure 6,7 m de haut et pèse
20 tonnes.
Son moteur 11D49 développent 16 tonnes de poussée (UDMH et acide nitrique dans
des réservoirs à fond commun)).
La coiffe enfin haute de 4,8 à 5,7 m pèse 300 kg.
La capacité en orbite est de 1400 kg en LEO.
La version 3M possède des moteurs
améliorés.
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