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En décembre 1908 se déroule le Salon de l'Automobile à Paris. A cette occasion, il est décidé de réserver une petite place "aux choses de l'air". Sous l'impulsion de la jeune association des industriels de la locomotion aérienne (dont Robert Esnault Pelterie était le président), les visiteurs ont la grande surprise de découvrir l'avion d'Adler, un Wright, un Farman, un Voisin, un REP et quelques moteurs. Un an plus tard, en septembre 1909, les jeunes de l'association obtiennent le Grand Palais, qui devient le temple de l'arts et de la technique. Inaugurée le 25 par le président de la République Armand Fallières, cette exposition regroupe 380 participants. Parmi les objets exposés, l'aérostation, l'avion de Bleriot et des moteurs et accessoires.
D'années en années, ce rendez vous aéronautique gagne en notoriété et grandeur grâce à la Chambre Syndicale des Industries Aéronautiques, devenu le GIFAS. Le salon toujours présent au Grand Palais se tient dans un premier temps toutes les années jusqu'en 1913... la guerre entraîne une interruption jusqu'en 1919. 1921, la 7eme manifestation devient le Salon
de l'Aéronautique. A partir de 1922, le salon se déroule tous
les deux ans jusqu'en 1938 (16 eme édition). En 1928, le salon ouvre ses portes aux exposants
étrangers notamment anglais et allemand. En 1946, au sortir de la seconde guerre
mondiale, le salon revit avec pour la
première fois des avions à réaction en statique. 1948, le salon a lieu au printemps
au mois de mai et
cette 18 eme édition au Grand Palais se conclut avec les premières
démonstrations en vol à Orly le 14 mai. Le 20 eme Salon International de l'Aéronautique arrive au Bourget en 1953 du 26 juin au 4 juillet. Dans un bâtiment métallique en forme de demi cercle se déroule les premières exposition. Sont présent les Fouga Majister, le Morane Saulnier Fleuret et le SO 9050 trident. Au rayon des supersoniques, on note les anglais Swift, Avro 707 et le Hunter ainsi que le Mirage IV français. Pour la première fois aussi la patrouille de France, récemment baptisée. 1955, le prototype de la "Caravelle" est présenté au 21 eme Salon.
Statiques, les appareils s'élèvent en altitude pour des démonstrations toujours plus extraordinaires avec l'arrivée des avions à réaction, les premiers bangs supersoniques. Suivront les avions russes, les ailes delta, les appareils à décollage court, vertical ou à géométrie variable, les gros et énormes cargos russes et américains, les chasseurs hypersoniques, le Concorde, le Tu 144 et les patrouilles de l'air de tout pays. C'est en 1957 que l'URSS rejoint les exposants.
En 1961 a lieu le premier crash durant le salon.
Le 3 juin à 17h00, le plafond est bas et le ciel chargé de gros nuages. Le
B-58 Hustler est déjà bien loin au nord du terrain lorsqu'il entame un tonneau
en montant. On ne saura jamais très bien le pourquoi de cette manoeuvre, loin
du terrain et du public. Lorsque l'avion ressort de la couche nuageuse, il est
en demi-piqué sur la tranche et beaucoup trop bas pour pouvoir redresser. Il s'écrase
près de Louvres (ville située aujourd'hui au bout des pistes de Roissy), dans
une zone heureusement inhabitée. Les trois membres d'équipage sont tués dans
l'accident. A partir de 1963, le salon ouvre ses portes au spatial. 1967, le spatial est à l'honneur avec la venue de la fusée soviétique R7 Semiorka en version Vostok. La R7 soviétique (Patrick Roger Ravily) Présentation d'un module de commande Apollo (Patrick Roger Ravily). Pavillon du CNES (Patrick Roger Ravily) 1969, la salon accueille 14 exposants et permet de voir deux prototypes, Concorde et le Boeing 747. Un bâti-moteur du premier étage du Saturn 5 (Patrick Roger Ravily) Venera 4 et le lanceur Diamant (Patrick Roger Ravily) 1971, on compte 17 exposants. Sont exposés entre autres le Concorde 001, le C-5 A Galaxy et l'hélicoptère Mi-12 Homer. Soyouz 4 et 5 (Patrick Roger Ravily)
1973, le premier Airbus A300 fait son apparition. L'année sera une année noire pour le Bourget et marquera un tournant pour les démonstrations en vol. Après une série d'accidents et d'incident, la sécurité sera profondément revue et de nombreuses restrictions seront mises en place. Ce sera également l'année du plus grave accident survenu à ce jour lors du salon, avec le crash sur Goussainville du supersonique civil TU-144. Maquette d'Apollo Soyouz (Patrick Roger Ravily) La sonde soviétique Mars 3 (Patrick Roger Ravily) 1975, le salon accueille la station soviétique Saliout 4 et James Fletcher le patron de la NASA. James Fletchner devant une maquette du Spacalab (photo Serge Gracieux) 1977, un Mirage F1 exposé sous plexiglas grandeur nature attire la curiosité de nombreux fans. 1979, le salon compte 26 nations représentées. Le Mirage 200 et 4000 font leur apparition ainsi que le lanceur Ariane 1, exposé devant le musée de l'air grandeur nature. Des accidents dans les années 1970 changent les règles. Plus de sécurité, terminé les patrouilles et moins de démonstration. Le salon se professionnalisme, compétitivité oblige. 1981, le 34 eme salon rassemble 25 pays et 770
exposants sur 60 000 m2 couvert (110 000 m2 ouvert) avec 15 000 places de
parking. Pour la première fois, on peut voir le Bell XV 15 américain, le
Mirage 200 français Enterprise à Paris (Photo Bernard Charles) 1985, la Chine participe pour la première fois au Salon. 1987, l'Airbus A320 et le rafale sont parmi les vedettes. L'administrateur de la NASA James fletcher est au salon. D'années en années, le salon augmente en taille, avec de nouveaux bâtiment, des halls, pavillons nationaux et chalets pour les professionnels. 1989, avec 34 nations présentes, le Salon devient un évènement médiques incontestable. Parmi les "star" russes, l'Antonov AN 225 portant la navette Buran sur son dos, les SU 25 et 27, et le MIG 29. Bourane sur le An 225 (Photo Burkhard Domke) 1991, la guerre du golfe en début d'année permet de voir le matériel utilisé sur place. Vue générale du salon et la station MIR (Patrick Roger Ravily) 1993, un Airbus A340 bat le record du monde de distance ralliant Paris à Auckland (Australie). 1995, Boeing présente le B777 et le X31. Pour la première fois en Europe sont présenté le Tu 160, le Sukhoi 32 et le Bell Boeing V22. 1997, le salon atteint 1860 exposants représentant 46 pays dont la Corée, la Georgie, le Liban, La Lituanie, la Nouvelle Zélande, la république de Moldavie et la Thaïlande. 1999, le salon a 90 ans, et compte 1895 exposants. L'aire d'exposition statique est de 192 000 m2. Le salon reçoit plus de 300 000 visiteurs. Parmi les nouveaux matériels , les américains présentent le Boeing MAH Comanche , le Boeing B 117 (ex Douglas DC 9) qui doit concurrencer le dernier né d’Airbus . Les russes présentent le chasseur SUKHOI 30 à poussée vectorielle (et par voie de conséquence la qualité des siéges éjectables) qui s’est malheureusement écrasé lors d'une démo en vol, l’hydravion à réaction BERIEV 200 où les gros porteurs Antonov 70 et 140 , concurrents sérieux des programmes américains . 2001, on compte 242 aéronefs exposés. Parmi
eux les avions de combat et de transport militaires, tels les B2, F14, F15, et
F18 F américains, l'avion de combat européen Eurofighter, le Rafale de
Dassault, le biréacteur russe Sukhoi Su-30Mki.
Claudie Haigneré devant le pavillon de l'ESA en compagnie de directeurs de l'agence et des astronautes Philippe Perrin, Jean-François Clervoy, Franck De Winne et Jean-Pierre Haigneré. Photo Pierre-François MOURIAUX 2007, l'Airbus A380 est la vedette du salon. L'Airbus A380 en démonstration vol. Stand ESA et CNES devant les maquettes d'Ariane 5 et 1
Stand Arianespace L'Airbus A300 Zero G de Novespace Moteur Vinci et Vulcain de la SNECMA
Stand de la république de Chine
L'agence spatiale fédérale russe 2009, le salon fête ses 100 ans. |