PHOTOGRAPHIER LE SPATIAL


Stéphane CORVAJA, photographe de l'ESA

Stéphane Corvaja est "le photographe" de l'ESA, l'agence spatiale européenne. Depuis 1997, ce passionné d'espace gère la photothèque de l'agence  qui assure la production et la distribution des images provenant des programmes spatiaux mis en œuvre par l'ESA comme les photos et les vues d'artistes pour les différents intervenants, les partenaires industriels, la presse et les média, les publications et les expositions). La  mission première de Stéphane, prendre les photos sur tous les sites de l'ESA. D'abord réalisées en argentique, les photos sont maintenant en numérique. Avec internet, il met en place une banque d'images électronique en 2000-2001 qui propose aux intervenants les images en plusieurs résolutions pour tous leurs besoins. 

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Le parcours "photographique"de Stéphane commence avec une solide formation photographie spécialisé en photogrammétrie. Puis au cours de son service militaire sur la base 113 de St Dizier, il réalise le photo reportage  de la visite de l'astronaute Patrick Baudry ce qui lui vaut d'être embauché" au CSG en Guyane dans le cadre du service photo de la base spatiale en 1989.

Il suivra 33 campagne de lancements de V33 à 52 en 4 ans avec la prise de plus des photos techniques (3000 par campagne) et la mise en place sur site des caméras et appareils pour les vues des lancements du décollage à l'altitude de 100 m, la sortie de mat. Ces 4 ans au CSG lui permettent de suivre l'avancée des travaux d'Ariane 5 avec la construction de l'ELA 3.

Une pause de 2 ans dans la photo d'architecture avant de retrouver l'espace et le CNES. Stéphane rejoint Espace Diffusion, la photothèque du CNES et met en place celle de Matra Marconi Space (EADS Astrium). Le 15 décembre 1997, il retrouve l'ESA et le poste de responsable de la photothèque. 

Comme beaucoup de photographe professionnel, Stéphane utilise des boîtiers et objectifs Nikon. Son métier lui a valu d'avoir à tour de rôle du Canon et du Contax avant de basculer chez Nikon en 1989 avec les argentiques F3, F4, F5 et F6 et les numériques DCS Kodack, D1, D1X, D1H, D2H (4Mp, 1600ISO, 8 vps), D2X (12 Mp, 800ISO, 5 vps) et D200 (10 Mp, 1600ISO, 5 vps). Pour 2008, il espère acquérir le nouveau D3 (capteur full range 24x36, 12 Mp, 6400ISO, 9vps). Pour les formats moyens, il utilise les Hasselblad, Contax et les Linhof pour les vues en panoramiques 6x17. L'avantage de la gamme Nikon est d'avoir toujours évolué dans le même sens rendant tous les objectifs compatibles avec tous les boîtiers. En parlant objectif, Stéphane possède tous les "cailloux" de la gamme Nikkor, du super grand angle (10,5 mm DX F2,8) au télé de 300 mm, en passant par toute une série de zoom 17-35mm F2,8, 28-70mm F2,8, 70-210mm F2,8 vr, 80-400mm F4,5-5,6 vr, 200-400mm F4 vr en AF, convertisseur 1,4, 1,7 et 2 et objectif DX (numérique à capteur réduit) 10,5mm F2,8, 12-24mm F4, 17-55mm F2,8. Pour les boîtiers full range (24x36), la liste comprend des objectifs AF D 14mm, 16mm, 20mm, 24mm, 28mm F1,4, 35mm F2, 50mm F1,4, 85mm a décentrement, 200mm F2 et 300mm F2,8. A cela s'ajoute aussi des objectifs AI-S. Sa formation en photographie d'architecte y est pour quelque chose.

PHOTOGRAPHIER LE SPATIAL

Belle mission pour un amoureux de l'espace que de photographier le spatial, les bases de lancement, les salles blanches, les lanceurs et les satellites. Mais cette mission demande de nombreuses exigences.  

"Une séance photo quand on en est arrivé a la prise de vue est pratiquement termine". En effet, il faut parfois de longue préparation, de longue négociation pour effectuer le "shoot final". En premier lieu, il faut jongler avec les plannings très variables, identifier les opérations a couvrir,  effectuer les démarches de sécurité et de sauvegarde pour avoir les autorisations. "J'interviens aussi chez nos partenaires, industriels, USA, Russes" Il s'agit d'avoir leur "clearence" et a chaque fois il faut démontrer pourquoi on veut venir photographier sans perturber les opérations en cours. C'est très différent des moments organisés pour les médias ou on " bloque " tout pendant quelques heures pour que les journalistes TV, les photographes effectuent leur travail. "Moi, j'interviens avant après et je dois me faire accepter par les équipes opérationnelles". 

Stéphane travaille tout seul au niveau de la prise de vue: "je suis plus flexible évidemment il y a beaucoup de charge de travail et il faut ne rien oublier mais de toute les façons ses accès spéciaux ne pourraient pas être donner a deux personnes".

Dans ses bagages, Stéphane emporte toujours deux boîtiers et une petite gamme d'objectifs correspondant a la nature du travail. Pour les lancements, il ajoute les lourds téléobjectifs. "J'emporte aussi l'ordinateur car je dois décharger, traiter et envoyer les photos très rapidement. Les valises sont bien remplis et les affaires perso ne représente que 5 a 10%. 

Photographier le spatial demande une formation sécurité et sauvegarde. Une formation qu'il faut renouveler chaque année depuis ses débuts au CSG. "Je viens d'effectuer la formation au KSC de la NASA pour les retours de navettes a cause des risques d'émission toxiques". Le travail en salles blanches imposent une grande propreté de son matériel et de porter des tenues adéquates (chemise, chaussons et bonnet). "Bien sur l'important et de savoir bouger dans l'environnement;. cela s'acquiert avec le temps et la confiance. Rigueur est le mot: quand on vous dit de ne pas franchir tel zone, on ne la franchit pas même quand personne ne le voit. On peut voit pourquoi il ne faut pas aller et essayer de négocier mais le respect des règles et des procédure et du timing est d'une importance capital si on veut durer, tout comme la discrétion, on est tenue au secret industriel et privée notamment avec les astronautes".

La décision de couvrir telle ou telle campagne se fait en amont. Elle est fonction du planning annuel, de l'intérêt du reportage, sa diffusion et les moyens au service communication de l'ESA. "Je couvre tous les lancements, je n'en ai raté que 3 en 18 ans. Le lancement de Foton M2 qui avait lieu a Pletsek en même temps que le celui du Proton / Integral à Baikonour, il a fallu faire un choix, Pour le lancement de SMART, c'est la faute d'un planning d'entraînement d'astronaute à Houston. Enfin pour la satellite GIOVE, c'est un problème de météo, l'avion a été pris dans une tempête de neige et n'a put atterrir à Baikonour". 

Le spatial a ses humeur, ses contraintes de temps et météo. "On ne peut jamais choisir son moment au niveau de la météo et des horaires; on subit toujours il faut donc essayer d'être constructif et original avec toutes ces contraintes. Je ne peut pas rester des heures entières a attendre le bon spot de lumières pour faire une superbe photo car avant ou après il n'y a pas le lanceur".

"Je ne suis pas un maniaque du déclenchements. Pour moi une photo doit être une bonne photo. Quand il y a des personnages il y a plus de déchets (yeux fermées,  grimace et autres attitudes), la moyenne est entre un et 20%.Je peut prendre entre 50 a 1000 photos cela dépends du reportage: pour la campagne FOTON, la semaine avant le lancement a généré a peu près 1000 photo. Les entraînements des astronautes produits 200 à 300 images par jour.

 

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La photographie offre aussi l'occasion de se voir décerner des prix et Stéphane Corvaja ne déroge pas à la règle. Le 15 janvier 2005, la revue US Aviation Week & Space Technology lui décerne ses prix pour les meilleures photos de 2004 avec 3 clichés, le Soyouz de la mission cervantès (Pedro Duque) et Ariane 5 V158. En 2002, la même revue lui avait attribué un prix pour le lancement d'Envisat vue de la plage de Kourou. 
Le transfert du MIK au Pad N°1 de Baikonour du lanceur Soyouz de Duque au petit matin "un matin très frais, au lever du soleil, quelques personnes venues admirer le spectacle", photo prise au  grand angle qui donne un cote dramatique a la vue, un moment fugitif (DSC pro 14N).
Ariane 5 de Rosetta sur la Zone de Lancement avant son envol " là je suis retourné en fin de journée pour attendre une ambiance contrastée au moment ou la lumière naturelle descend et ou l'on allume les puissant projecteurs. Cela ne dure que quelques minutes". (DDSC Pro 14N f3,3 1/45s 14mm de focale, lumière du jour). Photo prise au grand angle pour dramatiser la scène. Dernière photo, le même lanceur quelques heures avant aux grand angle "toujours la recherche d'angle plus serré pour dynamiser la puissance du lanceur" (D2H  f10  1/400s  24 mm de focale)

Stéphane Corvaja réalise 90% des images visibles sur le site de l'ESA 

 

10858a4.jpg (232212 octets) Ce genre de photo ressemble beaucoup aux photos que l'on peut faire à la maison avec des invités. Elle a été réalisé par un boîtier D200 monté avec un 17 mm (exif F5,6 1/60s, 400ISO) au flash Nikon SB 800 DX doté du I TTL (NG de 38).

 

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DX2 F5,6 1/60s 400ISO focale de 10 mm, flash SB 800 DX2 F2,8 1/20s  400ISO focale de 10 mm

Le module européen Columbus en intégration au centre Kennedy cet été. Deux types de photos prises à l'intérieur du module. "A la base, je n'aime pas utiliser le flash cela ne fait jamais une belle lumière et et parait peu naturel, mais je dois assurer des photos pour beaucoup d'utilisation différentes. En conséquence, sur certains sujet je shoote avec et sans flash les deux pour donner le choix (détails des instruments)". la seconde photo prises en lumière naturelle est certes sombre mais belle. Elle nous plonge dans une atmosphère particulière. Noter que l'utilisation de GA donne une profondeur de champ importante même avec une ouverture à F2,8.  

L'Orbiter Discovery est préparé pour le vol STS 120 (octobre 2007) dans l'un des trois hangar de maintenance,  OPF. A l'intérieur de cet immense bâtiment de 60 m de long, 46 m de large sur 29 m de hauteur, de nombreuses plateformes, grues, chariot permettent aux techniciens d'avoir accès aux différentes parties de la navette à l'horizontale. L'OPF comme les salles blanches du CSG ou Baikonour sont des salles de travail climatisées très propre (jusqu'à class 100 pour les OPF). La lumière qui éclaire ses bâtiments 

"On a pas toujours droit au flash, principalement pour deux raisons. Tout d'abord à cause des équipements qui y sont sensible comme les panneaux solaires et les senseurs solaire, ensuite lorsque le satellite ou le véhicule est déjà chargé en ergols à cause des décharges électriques et des fuites éventuelles. Comme je n'aime pas beaucoup travailler au flash, cela ne me pose pas de problème particulier".
La lumière dans les salles blanches est souvent à base de projecteur au sodium ce qui posait beaucoup de problème avec le matériels argentique car le spectre du sodium est changeant dans le temps. Maintenant avec le numérique, la balance des blancs peut être faite à tout moment pour rétablir les couleurs originales.

"Dans les salles blanches, on prend le satellite avec ses équipements à un moment donné avec toute l'intendance à coté, les câbles par terre, les escabeau, l'outillage". A noter que les photos sensées être prise lors du remplissage des satellites en ergols (par exemple au CSG) sont prises en fait lors des séances de répétition. "Lors de ces opérations très dangereuses, il n'y a qu'un ou deux techniciens en scaphandre spécial. un photographe au milieu d'eux obligerait à revoir les procédures de sécurité déjà très complexes".  

Deux clichés prises du même endroit avec un GA et un objectif normal. 

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D200 f3,2  1/40s  400ISO  focale de 10 mm
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D2X  f2,8  1/30s  400ISO  focale de 26 mm

L'intérieur de la baie principale de travail où l'on voit Discoevry soute ouverte entouré de plateformes de travail et d'ouvriers. Bien que ce genre de bâtiment soit relativement bien éclairé, les différentes types de sources lumineuse  compliquent la balance des blancs. 

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D200 f4,5  1/60s 400ISO focale 10 mm D200  f4  1/60s  400ISO  focale de 10 mm avec flash
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D2X  f5,6  1/60s  400ISO  focale de 55 mm avec flash D2X  f4  1/60s  400ISO  focale de 24 mm 

 

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L'astronaute italien de l'ESA Nespoli s'entraîne à manipuler le Kodack que les astronautes se serviront lors des EVA. Les astronautes européens n'ont pas d'appareils photo fournies par l'ESA à bord d'ISS. Ils sont obligés d'utiliser ceux des américains ou des russes (matériels Nikon aussi). Cela demande une organisation dans les activités de bord pour qu'un boîtier soit disponible au moment voulu par l'astronaute ESA. Bien que la plus grosse formation "photo" soit faite par la NASA, Stéphane a quand même son rôle à jouer. "Il faut optimiser les moments où on a besoin de faire des photos d'un astronaute, d'une expérience, une vue particulière de la terre. C'est une sensibilisation aux besoin de communication de l'ESA. Je travaille avec chaque astronaute pour améliorer mission après mission les choses, le classement des clichés dans des dossiers, le traitement des images dès la prise de vue". 

Avec la mise à poste de Columbus, l'ESA aura sa maison sur ISS. Par conséquence, du matériel photo ESA pourra être monté dans la station soit par l'ATV soit par le vol de De Wine en 2010 (avec la Cupola). La NASA doit valider de nouveaux boîtier Nikon, les D3 que l'ESA utilisera probablement aussi dans ISS.

D2X f3,3 1/45s 400ISO focale de 23 mm

 

Discovery sur le pad 39A la nuit au moment du rollback de la tour de service RSS la nuit précédent le lancement. Comme les amateurs, Stéphane doit jouer aussi avec les lois de l'optique. L'emploi de téléobjectif de longues focales, de très grandes qualité, stabilisés n'empêche pas les flous de bougé ou de MAP. Sur ces deux photos, le manque de luminosité est évidente, même si le Shuttle est "majestueusement éclairé" par de puissants projecteurs au Xénon. Cela ce voit en regardant à 100% les fichiers HR de 3500 pixels, mais reste insignifiant en réduisant la taille (1200). 

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D200  f4,5  1/5s  400ISO  focale de 80 mm   D2X  f5  1/10  800ISO focale de 160 mm

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Discovery pris au 120 mm sur un DX2 en plein jour sous le soleil de Floride (f9,5 1/350s). La focale parait petite, mais l'engin et les structures qui l'entourent son énorme ! Le Shuttle avec son stack de propulsion, booster et réservoir (partie marron) mesure 56 m de hauteur. Le tout est à plus de 13 m du sol sur une plateforme de 40 m de large. La tour à gauche mesure 80 m de hauteur 105 avec le mat anti foudre. La photo est prise à 500 m de distance. Pas possible de s'approcher plus lors des opérations de lancement. 

 

SCO5488.jpg (369531 octets) Le Walk out des astronautes pour prendre le bus qui les mènera au pad de tir. La presse est à 5-6 m derrière une barrière. "Le 11 septembre 2001 n'a pas changé ma façon de travailler. Certes, il faut essayer d'arriver aux USA bien avant le jour J. Au KSC, à partir du moment ou tu es badgé, il n'y a pas de problèmes. Pour accueillir les astronautes sur la piste ou faire le walk out, on doit passer par les chiens renifleur qui sniffent notre matériel cherchant d'éventuels explosifs". 

Le plus beau moment reste le lancement d'une navette. Il n'y a pas beaucoup d'endroit pour suivre un décollage de près autour du pad de tir. Pour réaliser ses clichés Stephane est à 100 m de l'horloge au centre de presse à devant le bâtiment d'assemblage, VAB à une distance de 5-6 km. Le D2 est déclenché à la main et le D200 sur pied pour des vues d'ensemble avec déclencheur souple. "Je n'utilise que rarement le pied, sauf pour les photos de nuit". 
Pour le lancement de STS 122, Stéphane devait être sur le toit du VAB. A cette endroit hautement stratégique, il n'y a qu'une dizaine de personnes accréditées, la TV, les photographes et la sécurité. "A Baikonour, je suis en général au point view de tout le monde, assez près du pad de tir ou alors sur un autre endroit accompagné par un guide. A Kourou, je suis généralement sur le site d'observation à Toucan".

 

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D2X  f11  1/500s  200ISO  focale de 800mm (convertisseur x2 sur le 200-400 mm) D2X  f13  1/640s  200ISO  focale de 800 mm (convertisseur x2 sur le 200-400 mm) D200  f10  1/400s  100ISO  focale de 80 mm

 

soyouz site no off 07306A4.jpg (283273 octets) Le lanceur Soyouz TMA sur le pad 1 de Baikonour. La photo est prise d'un site "non officiel" soumis à autorisation à 350 m du pad (D2X, 14 mm, F6,7, 1/320s, 100ISO). Le site officiel pour observer le tir est à 800 m environ de l'autre coté. 

 

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Photo prise avec un 600 mm depuis le site d'observation officiel du pad 1 à Baikonour (D2H, F12, 1/640s,  Photo prise avec un 400 mm depuis le site d'observation officiel du pad 1 à Baikonour (D2X, F5,6, 1/60s, 320 ISO

 

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L'atterrissage de Discovery après la mission STS 120. L'Orbiter arrive très vite sur la longue piste en dur du centre Kennedy. Stéphane doit gérer deux APN en bandouillère pour réaliser plusieurs types d'images. Le D2X est équipé du zoom 200-400 et le D200 du 70-210mm F2,8 vr.
D2X  f10  1/400  160ISO  focale 400 mm 
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D2X  f8,5  1/320s 160ISO  focale 240 mm  D2X  f8  1/250s  160ISO  focale 400 mm D200  f5  1/800  160ISO focale 185 mm

 

Merci à Stephane Corvaja pour sa disponibilité Photos S Corvaja ESA. Janvier 2008