A 500 m d'altitude, La Citadelle symbolise cette barrière, avec ses
fortifications et monuments riches hors du commun. Classée
monument historique, c'est la pièce maîtresse de la ville (XIème -
XIIIème - XVIème - XIXème s.) Jehan Sarrazin, ingénieur militaire
d'Henri IV, puis Sébastien Vauban l'ont marquée de leur sceau.
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Le première chose que
l'on voit en arrivant à Sisteron, la Citadelle. |
Construite sur un
rocher, elle surplombe la ville. |
Vue de l'autre coté
de la Durance |
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La Citadelle, coté
"Dauphiné" |
L'entrée sud de la
Citadelle. Elle se visite d'avril à novembre. A l'intérieur,
musée hippomobile et épopée napoléoniennes. |
L'entrée nord du
"Théatre" où l'été ont lieu de nombreux spectacle
en plein air. |
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La Chapelle restaurée
après les bombardements allié de 1945 |
La tour
"Est". |
La tour
"Ouest" |
Le rocher dominant la cluse de la Durance a de tout temps été
fortifié! Il ne reste rien de l'Oppidum des Voconces, pas davantage du
castrum romain. Rien non plus du châtel, fait de tours et de
palissades, du haut Moyen Age. La Citadelle qui couronne la ville
aujourd'hui est un ensemble d'ouvrages d'époques très diverses
résultant de modernisations et de reprises successives.
Le rempart supérieur, ou chemin de
ronde, ponctué d'un puissant donjon remonte au XII' siècle. A cette
ligne de faîte on a adapté, après les destructions des guerres de
Religion, vers 1590, au nord et au midi un étagement d'ouvrages
bastionnés auquel venait se souder le rempart enserrant la ville depuis
le XIV' siècle. La face sud comporte trois enceintes fermées de portes
bien défendues. Celle nord, deux seulement.
Ces ouvrages attribués à Jean Erard
sont plus sûrement l’œuvre d'un ingénieur venu d'Italie où l'art
de fortifier était plus avancé que chez nous. En 1692, Vauban, après
l'invasion de la haute vallée de la Durance par le duc de Savoie Victor
Amédée, conçoit pour Sisteron un vaste plan de défenses intéressant
la ville et la forteresse. De l'ambitieux projet, seuls la poudrière et
le puits de cette dernière sont réalisés.
De 1842 à 1860, d'ultimes travaux
tendent à "mettre à jour" la Citadelle. On relève les
courtines. On ouvre les deux portes charretières de la face sud. Au
nord, la deuxième enceinte est remaniée; une citerne aménagée. Enfin
on creuse le formidable escalier souterrain reliant la Citadelle à la
porte nord de la ville, elle aussi reconstruite.
La Chapelle, "Notre-Dame du
Château" dans les textes, remonte au XIVc siècle, sinon XV'
siècle. On l'établit sur une terrasse portée par de puissantes
arcades. Son vaisseau gothique, inondé de lumière est un chef-d’œuvre
de proportions où le maître d’œuvre a joué, avec un rare bonheur,
de la dichromie d'un grès doré et d'un calcaire gris. Aux trois quarts
détruite en 1944, la chapelle restaurée, parée de vitraux du maître
verrier Claude Courageux sert de cadre aujourd'hui à des expositions de
prestige.
Ainsi Notre-Dame du Château, au
faîte de l'austère Citadelle, en ce lieu conçu pour les guerres,
continue de régner comme un signe de miséricorde et de paix. Depuis
1956, la Citadelle est l'objet d'une " restauration exemplaire
" conduite avec le produit des entrées par l'Association"
Arts, Théâtre, Monuments" avec la confiance et le soutien de la
municipalité.
Dans l'enceinte de la forteresse, on
visitera le Musée dont une salle aménagée dans une casemate est
consacrée au Retour de l'île d'Elbe. Soixante documents d'époque
évoquent la glorieuse épopée. Sur le parcours un véritable musée de
la voiture à cheval offre un exemplaire de chaque type des véhicules
qui animaient nos routes et aidaient au travail des champs voilà cent
ans et moins même. C'est le plaisir de tous de découvrir ce qui a
disparu et s'efface même des mémoires.
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