LA STATION I.S.S

 

2013

Janvier, le robot manipulateur Dextre réalise une série de manoeuvre visant à simuler le remplissage en ergol d'un satellite factice. Installé à l'extérieur de la station, le Dextre a été équipé de 4 outils pour faire face à toutes éventualité. En mars 2012, le robot a été testé pour cette mission en retirant les bouchons de diverses valves après avoir coupé les fils de frein qui les maintiennent serrés. Le 14 janvier, la même opération a été réalisé sur un simulateur télécommandé depuis le centre Johnson. En 10 jours, l'opération a été terminée permettant le transfert de près de 2 litres d'éthanol. Pour les prochaines années, Dextre sera chargé de la maintenance des équipements de la station, manipulation de protection thermiques, retrait de vis et d'écrou et de connecteurs électriques.

Dessin de l'opération RRM, Robotic Refueling Mission développé par les équipes Satellite Servicing Capabilities Office (SSCO) du centre Goddard, les mêmes qui ont travaillé sur les vols de maintenance du télescope Hubble. La charge RRM a été lancé en 2011 avec STS 135 et attachée sur une poutre de la station (ELC 4).

5 février, l'ancien astronautes Gene Cernan, le dernier homme a avoir marcher sur la lune visite le MCC de Houston. Il en profite pour parler aux astronautes d'ISS, l'expédition 34 commandée par Kevin Ford, Chris Hartfield et Tom Marshburn alors qu'ils volent à 415 km au dessus de la terre."Je suis personnellement très fier commente Cernan. Je suis à l'âge d'or où la plupart d'entre vous étaient probablement en couches culottes ou en pantalon court quand je suis allé sur la lune, mais au moins ce travail a inspiré ce que vous faites la haut". "Je pense que j'avais 12 ans quand vous étes aller sur la lune répond Ford et vous nous avez inspiré à coup sur, comme tout le monde, franchement. Chaque endroit où je vais dans le monde, ils connaissent la NASA à cause de ce que vous avez fait les gars à l'époque il y a longtemps".

11 février, lancement du vaisseau Progress M-18M depuis Baikonour. C'est le 50eme cargo lancé vers ISS depuis 1998 et le 1800eme tir d'une R7 Semiorka depuis 1957. Le vaisseau rejoint la station en seulement 4 orbites au lieu des 33 habituelle, soit 6 heures après. C'est la 3eme fois que les russes tentent cette manoeuvres avec un Progress avant de la tester sur un Soyouz habités. Progress restera attaché à ISS jusqu'au 23 avril.

15 février, dans le Houston's Jones Hall, le chef de groupe des Irlandais se joint à l'orchestre symphonique de Houston et d'autres musiciens pour fêter leur 50eme concert. L'astronaute Cady Coleman qui a séjourné sur ISS en 2010 et Daniel Burkband les rejoignent pour jouer ensemble. Sur l'écran au fond, un message pré enregistré de Chris Hartfield, lui aussi musicien amateur.

1er mars, Space X lance depuis Cap Canaveral son lanceur FAlcon 9 et la cabine Dragon qui réalise son second voyage vers ISS (CRS 2). Le cargo emporte avec lui "Up in the air" une chanson du groupe de Jared Leto Thirty Seconds to Mars qu'il offre aux occupants d'ISS. La première a lieu le 18 mars sur NASA TV après le jeux des questions réponse avec l'équipage.

5 mars, les 3 astronautes de l'équipage 34 pose en Sokol dans l'US LAB. Ils retourneront sur terre d'ici quelques jours.

15 mars, après l'européen De Wine en 2009, le canadien Chris Hartfield devient le second commandant non américain d'ISS.
16 mars, retour de la cabine Soyouz TMA 06M avec à bord
Evgeny Tarelkin, Oleg Novitskiy et Kevin Ford après 142 jours dans l'espace.

26 mars, Dragon quitte ISS et amerrit dans le Pacifique.

29 mars, lancement de Soyouz TMA 08M avec à son bord Pavel Popovitch, Alexander Misurk et Chris Cassidy. En seulement 4 orbites (5 heures), il rejoint la station. Le but de cette manoeuvre est d'éviter le stress de l'équipage et le mal de l'espace pendant le vol de 2 jours avant de s'amarrer à ISS. Un tel RV  nécessite des ajustements orbitaux extrêmement précis de la station et une insertion orbitale très précise du lanceur Soyouz, ce qui a été rendu possible par la modernisation du vaisseau Soyouz TMA. Après la mise en orbite, le Soyouz fait sa première manoeuvre préalablement programmé avant le lancement. A la seconde orbite, les paramètres orbitaux ont été envoyé par le sol afin d'affiner les 8 autres mises à feu des moteurs avant le docking. A bord, l'équipage est passé dans le module orbital, mais n'a pas retirer leur tenue de vol Sokhol, seulement les gants et ouvert leur casque.

       

A bord d'ISS, le canadien Chris Hartfield photographie le lancement du TMA 08M. Dazns 5 heures ils seront ensemble.

L'expédition 35, Alexander Misurkin (TMA 8M), Pavel Vinogradov (TMA 8M), Chris Cassidy (TMA 8M), Roman Romanenko (TMA 7M), Chris Hardfield (TMA 7M) et Tom Marshburn (TMA 7M).

3 avril, le détecteurs de rayons cosmiques AMS installé sur ISS confirme un flux de positrons anti matière à travers le système solaire depuis les directions, éventuelles empreintes digitales de collisions entre particules de matière noire invisibles.

6 avril, l'équipage 35 au complet pose dans Kibo

8 avril, des étudiants au Mary Marek Elementary Scool de Pearland au Texas parlent aux astronautes d'ISS.

10 avril, le budget du président Obama pour 2014 destiné à la NASA est de 17,7 milliard $, dont 3 pour ISS et 821 millions pour le Crew Commercial.

15 avril, Progress 49 quitte la station.

19 avril, sortie de 6 h 38 dans l'espace de Pavel Vinogradov et Roman Romananko (EVA russe 32) pour installer l'expérience Obstanovka sur Zvezda (étude du plasma sur la ionosphère) et remplacer 2 réflecteurs d'aide à la navigation pour l'ATV 4. Vinogradov a 59 ans est le plus vieux cosmonaute à sortir dans l'espace. Le précédent était Musgrave, 58 ans. Plusieurs autres sorties sont programmé cette année, fin juin, EVA russe 33 et juillet EVA US 21 et 22. En août, il y aura EVA russe 34 et 35 et en novembre EVA russe 36. Cette dernière est programmée entre l'arrivée du TMA 11M et le départ du TMA 09M. Elle permettra à Kotov et Ryazansky de sortir dans le vide avec la torche olympique 2014 avec sa flamme simulée avant son retour sur terre sur le TMA 09M. En décembre EVA russe 37 conclura l'année. En 2014, il est prévu 10 sortie notamment pour mettre en service le module russe MLM.

24 avril, lancement depuis Baikonour du vaisseau Progress M 19M. Il apporte 2,83 tonnes d'équipements et carburant à la station. Juste après la mise en orbite, l'antenne de rendez vous KURS refuse de se déployer. L'amarrage avec ISS est réalisé en manuel.

Avril, l'agence spatiale russe Roscosmos annonce que Sergey Ryazanskiy pourrait être assigné à un second vol de long durée d'un an en mars 2017.

11 mai, une fuite d'ammoniac observée par l'équipage de la station oblige les ingénieurs à programmer une sortie dans l'espace en urgence. L'ammoniac sert à transporter la chaleur dégagée par les instruments dans les modules et à l'évacuer dans le vide spatial grâce à des panneaux radiateurs disposés sur les poutres de structure "Struss". La fuite a été constaté sur P6, des petits morceaux de glace s'échappant dans l'espace. Près de 2 kg de liquide ont été ainsi perdu dans l'espace ce qui correspond à la perte annuelle dans le circuit. Les astronautes Chris Cassidy et Tom Marshburn sortent de la station et à l'aide d'outils installent une nouvelle pompe. Après qu'aucune fuite de liquide est été observée, les astronautes rentrent dans le sas après avoir passé près de 6 heures dans l'espace. Ce n'est pas la première fois qu'une EVA est programmée en urgence sur ISS. En octobre 2012, une sortie est faite pour une autre fuite de liquide ammoniac sur la même poutre. En aout 2010, 3 sorties permettent de remplacer une pompe après une panne de courant.

12 mai, changement de commandement pour ISS, Chris Hartfield cède la place à l'américain Chris Cassidy. Musicien confirmé, Hartfield rend hommage à la chanson Space Odity de David Bowie en réalisant le premier clip musical dans ISS juste avant son retour sur terre. Space Oddity est le deuxième album de David Bowie (et la première chanson de l'album) qui est sorti le 04 novembre 1969 soit un peu plus de 3 mois après les premiers pas sur la lune. La chanson racontait ainsi la triste histoire d’un astronaute perdant la liaison avec la Terre. Pour arriver à ce résultat, l'astronaute a dû travailler pendant six mois, notamment avec son fils Evan, qui a collaboré depuis la Terre. Très populaire sur Internet, Chris Hadfield avait déjà l'habitude de publier des vidéos sur Twitter, où il compte plus de 800 000 abonnés. Le petit clip étonnant comptabilise déjà plus de 6 million de vues sur la plateforme vidéo.

David Bowie n'a pas manqué de saluer cette reprise inter-galactique. Sur sa page Facebook officielle, il s'est dit très ému: «C'est probablement la version la plus poignante de la chanson jamais créée, et il est possible que vous reconnaissiez le nom d'une des personnes impliquées dans sa création.»
En effet, cette version a été bien préparée à l'avance. Très populaire sur les réseaux sociaux, où il a partagé de nombreux clichés impressionnants de la vue depuis la station et des vidéos relatant la vie quotidienne à bord avec humour, Chris Hadfield a voulu gâter ses fans une dernière fois. Il a notamment été aidé par sa compatriote Emm Gryner, qui a accompagné Bowie sur scène, entre 1999 et 2000. Elle a composé la partie au piano, et l'a mis en relation avec le producteur Joe Corcoran. Celui-ci a alors arrangé les instruments, et a même incorporé des bruits ambiants de la station spatiale, enregistrés par Hadfield.
Sur son blog, la musicienne a détaillé cette collaboration d'un autre type: «Et voilà un astronaute chantant Space Oddity dans l'espace! J'ai été très honorée d'en faire partie. On n'a pas souvent la chance de faire un tel enregistrement et surtout, de faire de la musique avec quelqu'un qui, aussi bien par ses communications pleines de vie avec des écoliers [en direct depuis la station] et ses photos à couper le souffle, mais aussi sa patience et son humour, a fait plus pour la science et l'espace que n'importe qui de cette génération.»
Elle l'a félicité pour sa voix: «J'ai été complètement soufflée par la pureté et l'intensité du chant de Chris. Comme si l'apesanteur et sa voix avaient décidé d'être raccords». Il faut dire qu'Hadfield n'en était pas à son premier coup: en décembre, il avait interprété Jewel In The Night, un chant de Noël. (Le Figaro.fr)

14 mai, retour de l'équipage de l'expédition 35, Tom Marshburn, Chris Hadfield and Roman Romanenko a bord du Soyouz TMA 07M après 146 jours dans l'espace. Le canadien est devenu le second commandant d'ISS juste avant le Japonais Wakata en 2014. L'astronaute a été dès son envol pour l'espace (après 2 vols STS) un véritable phénomène médiatique dans son pays et et les réseaux sociaux, grâce à son blog et ses twitter lancés depuis la station. Vidéo de vulgarisation, photos de la terre et interventions en direct avec les établissements d'enseignants canadiens ont émaillé son séjour dans l'espace. Il a même présenté depuis ISS le nouveau billet de 5$ canadien à l'effigie du bras robot Canadarm. Le prochain Soyouz rejoindra la station le 28 mai.

20 mai, l'astronaute de l'ESA, le britannique Timothy Peake est assigné à un vol de 6 mois à bord d'ISS en novembre 2015- mai 2016 à bord du TMA 19M (expédition 46/47). Il n'est pas le 1er astronaute britannique à voler dans l'espace. En 1992 Helen Sharman avait volé sur MIR. Michael Foale, Piers Sellers et Nicolas Patrick, natifs de Grande Bretagne avaient suivit ensuite sur le Shuttle. Un astronaute européen, l'italien Luca Parmitano doit partir sur ISS le 28 mai prochain (Soyouz TMA 09M). Il est le premier de la dernière sélection de l'ESA, mais vole pour l'agence spatiale Italienne ASI qui le paie à la NASA.
L'ordre de vol des astronautes européens est fait selon les différentes contributions au segment US d' ISS des pays membres (USOS, US Orbital Segment). L'Allemagne étant le plus gros contributeur, c'est Alexander Gerst qui volera en mai 2014 (Soyouz TMA 13M, expédition 40-41) suivit de l'italienne Samantha Cristoretti en décembre 2014 (Soyouz TMA 15M, expédition 42-43). Pour l
e hollandais Andreas Morgensen, l'ESA a acheté un vol taxi à la NASA en septembre 2015 (Soyouz TMA 18M) et le Français Thomas Pesquet en novembre 2016 (Soyouz TMA 23M, expédition 50-51). Ce dernier a semble t'il laissé sa place au britannique, au vue de l'augmentation de la contribution du Royaume Unis à l'ESA lors de la réunion de novembre 2012. Le fait que l'ESA participe au projet MPCV Orion a grandement faciliter l'affectation d'astronautes ESA à bord de la station. L'assignation de vol sur le segment US est en alternance JAXA-ESA, excepté pour le Canada et l'Italie dont les assignations se terminent en 2016. En 2015, 3 astronautes ESA s'envoleront vers ISS.

28 mai, Soyouz TMA 09M est lancé vers ISS qu'il rejoint en seulement 4 orbites, soit 6 heures, selon une procédure déjà testée avec le TMA 08M en mars. A bord, Karen Nyberg, le russe Fiodor Yourchikin et l'astronaute italien Lucas Parmitano. Ils rejoignent l'expédition 36 composée de Chris Cassidy, Pavel Vinogradov et Alexander Misurkin. Parmitano séjournera 6 mois sur ISS dans le cadre de la mission "Volare". Il réalisera 20 expériences ESA (biologie et médecine, science des matériaux, technologie) dans le laboratoire Columbus, des taches de maintenance et sortira 2 fois dans l'espace avec Chris Cassidy pour remplacer une caméra sur le module Kibo et ramener des charges externes à bord. Une de ses EVA préparera l'arrivée du module russe. il assistera l'amarrage de l'ATV 4 le 5 juin, la venue du HTV japonais, du Dragon de Space X et du Cygnus d'Orbital. Pilote d'avion et d'hélicoptère, Luca Parmitano, 37 ans est le premier des nouveaux astronautes sélectionnés par l'ESA en 2009.

       

 

L'equipage du TMA 09M, Karen Nyberg, Fiodor Yourchikin et Lucas parmitano.
L'expédition 36, Alexander Misurkin (TMA 8M), Pavel Vinogradov (TMA 8M), Chris Cassidy (TMA 8M), Luca Parmitano TMA 9M), Fyodor Yurchikhin (TMA 9M) et Karen Nyberg (TMA 9M)

   

5 juin, lancement depuis le CSG en Guyane du 4eme ATV Albert Einstein par Ariane 5. Placé sur une orbite à 260 km, il rejoindra ISS le 15 juin après la séparation de Progress M19 M. Après un amarrage automatique, le module de fret sera ouvert. Le cargo apporte 2479 kg d'équipements, 860 kg de carburant pour le segment russe, 564 kg d'eau pour l'équipage, 66 kg d'air et 33 kg d'oxygène, 2580 kg d'ergols pour le maintient en orbite. Parmi les équipements, une pompe pour le processeur d'urine, une antenne GPS pour le module JEM et une "boite à outils" spécialement moulée par Thales Alenia Space à Turin pour le laboratoire Européen constituée de clefs dynamométrique avec douilles. Coté consommables, il apporte des vètements (pyjams, brosses à dents, t-shirts, chaussettes), quelques gourmandises, du beurre de cacahuète, des gaufres, des fraises, des noix de Macadamia et à l'Italien Parmitano des mets italiens dont des lasagnes faites par un grand chef, du tiramisu et du parmesan. Ce nouveau vol d'un ATV est le 4ème sur un engagement de 5 au total faisant suite aux accords de l'ESA sur la participation et l'exploitation d'ISS.
Après avoir réalisé un ou plusieurs "reboost" pour rehausser l'altitude d'ISS, l'ATV-4 sera largué le 28 octobre 2013 avec les déchets d'ISS pour être détruit dans l'atmosphère.

Alors que les 2 premiers ATV transportaient seulement 6 racks dans le module ICC, cet ATV en transporte 8 avec sur les racks de devant (partie arrière au nadir et zenith) en plus des sacs traditionnels (partie arrière bâbord et tribord). 

La NASA présente une nouvelle sélection d'astronaute, 8 nouveaux candidats pour ses futurs vols spatiaux vers ISS et au delà. Ce groupe, le 21eme depuis 1958 comprend 8 astronautes dont 4 femmes et 5 militaires. Ils sont surnomés les "8 balls". La NASA a annoncé la création de ce groupe d'astronautes en et a accepté les candidatures des futurs astronautes entre et . Un nombre record de 6372 candidatures ont été reçues. La seule année où la NASA a reçu plus de demandes fut, en 1978, lors des sélections pour le programme STS. La jeune classe se joindra aux 47 autres astronautes actifs de la NASA. L'un des objectifs à long terme de l'agence était alors d'envoyer vers 2020 une équipe sur une mission autour d’un astéroïde en approche de la Terre, et de préparer un éventuel voyage vers Mars.

De gauche à droite, Jessica MEIR, 34 ans - Médecin anesthésiste, Major Ann McCLAIN, 34 ans - US Army / Pilote d'essais hélicoptère, Josh CASSADA, 39 ans - Médecin et ancien pilote militaire de l'US Navy, Lt Commander Tyler ''Nick'' HAGUE, 37 ans - USAF / Pilote d'essais, Lt Commander Victor GLOVER, 37 ans - USAF / Pilote d'essais et pilote de F/A-18, Major Nicole Aunapu MANN, 35 ans - US Marines / Pilote d'essais et pilote de F/A-18, Major Andrew MORGAN, 37 ans - US Army / Médecin de vol et Christina HAMMOCK, 34 ans - NOAA

24 juin, Fyodor Yurchikhin et Alexander Misurkin réalisent une EVA de 6h 34 mn pour installer des équipements avant l'arrivée du module scientifique Nauka en 2014. Ils installent notamment des câbles provisoires sur une antenne du module Zvezda en vue d'un essai avant l'arrivée de Nauka, câbles qu'ils démontent ensuite pour installer des attaches pour de futurs câbles qui relieront le segment US à Nauka, ils remplacent une vanne 3 voies sur Zarya  installent un instrument sur Poisk, récupèrent le panneau de l'expérience Vynoslivost (installé en février 2012) et ramène l'expérience Foton-Gamma installé en février 2011.

   

29 juin, le musicien Didier Marouani se produit en concert à Moscou dans le stade olympique de Luzhiniki devant 80 000 personnes. Il joue en duplex avec l'équipage d'ISS le morceau "Magic Flight" (sortie en 1976). C'est Luca Parmitano au piano et Karen Nyberg et qui entament les premières notes du morceau en direct relayé par un satellite en GEO et le centre Johnson via des lignes numériques. Juste après, Lena Yurchikhin, la fille de Fyodor actuellement à bord d'ISS joue au synthétiser le morceau "Magic Flight" avec les musiciens de Marouani. Marouani fête à l'occasion les 30 ans de ses concerts avec le groupe "Space" en Russie. Le musicien français avait en 1988 envoyé un CD dans l'espace, le premier opéra spatial lâché dans l'espace en janvier 1988 par Alexandre Laveikine et Youri Romanenko depuis Mir.

9 juillet, Chris Cassidy et Lucas Parmitano réalisent une EVA de 6h 7 mn, la 170eme depuis 1998 et la première pour un astronaute Italien. Cassidy va sur la poutre Z1 pour remplacer un boîtier de communication en bande Ku en panne et Parmitano va sur l'ELC2 pour récupérer 2 des équipements de l'expérience MISSE 8 (qui seront ramené sur terre par Dragon CRS 3). L'astronaute photographie aussi l'AMS 2, récupoère 2 barres qui avaient été stocké sur le charriot MBS et les fixe sur les panneaux radiateurs. De son coté, CAssidy tire les câbles électrique entre Unity et Zarya pour alimenter Nauka.

16 juillet, l'astronaute ESA Lucas Parmitano et l'américain Chris Cassidy sortent d'ISS pour une EVA qui doit durer plus de 6 heures. Au programme, connexion et mise en place de câbles. Cassidy est sur la poutre Z1, travaillant sur la connexion de câbles pour sécuriser l'alimentation de la station en cas de panne, Parmitano est près du Node 2 pour connecter un câble de données sur la prise PDGF de Zarya, une tache qui devait être réalise déjà en 2011. La mise en fonction du PDGF sur Zarya va permettre d'opérer le bras de station depuis le segment russe. L'astronaute italien commence ensuite à dérouler le câble Etehrnet destiné au module Nauka qui sera lancé en 2014. La câble doit courir le long du segment US jusqu'à Zarya. Alors que l'astronaute commence son travail, il signale que de l'eau s'est infiltré dans son casque à l'arrière. Cassidy croit que l'eau provient du système de boisson, mais le volume est trop important pour que ce soit le cas. Le sol demande de terminer la sortie et rejoindre le sas US. Avec de l'eau dans le casque, Parmitano risque la noyade et l'électrocution. L'astronaute arrive tant bien que mal a rejoindre l'intérieur du sas et commence les opérations de dépressurisation. Cassidy confirme qu'il est en bonne santé apparente, mais les communications avec lui sont HS. Pour éviter tout risque, le scaphandre n'est pas connecté au SCU chargé de fournir l'eau, l'énergie et l'oxygène quand l'astronaute est dans le sas. Sorti du sas, Parmitano est aidé par le reste de l'équipage pour enlever ses gants et son casque remplit d'eau. Un premier examen du scaphandre montre que le problème viendrait du système de refroidissement interne. Des photos sont prises pour les ingénieurs au sol. La sortie a duré 1h 32 mn. Le scaphandre utilisé, EMU en est à sa 3eme sortie dans le vide, l'EVA 21 en mai et 22, le 9 juillet. Du temps des shuttles, les EMU retournaient sur terre pour être entretenues, ce n'est plus le cas maintenant, elle restent dans l'ISS et l'entretien se fait par les astronautes.

Quelques jours après, la NASA annonce que les scaphandres US sont inutilisables pour le moment signifiant l'arrêt jusqu'à une date indéterminée des EVA US. La NASA ne trouve toujours pas pourquoi l'eau s'est infiltrée dans le casque de Luca. Certaines pièces de rechange sont à bord, des outils seront nécessaires pour les réparations, ils seront monter dans le prochain Progress.

25 juillet, Progress M-18M quitte la station. Il se désintégrera au dessus de l'atmosphère.
27 juillet, lancement depuis Baikonour de Progress M-20M qui rejoint la station en seulement 6 heures.

4 août, lancement du cargo HTV 4, baptisé Kounotori depuis le centre de Tanegishima par un lanceur H2B.
9 août, le HTV 4 arrive près d'ISS. Il est capturé par le SSRMS et positionné sur le node Harmony par Karen Nyberg. Le cargo apporte 5400 kg de fret dont 3900 logés dans le module préssurisé. Le HTV japonais embarque aussi le petit robot Kirobo. Haut de 34 cm, il devra entretenir la conversation de façon naturelle, en japonais, avec l'astronaute japoanis Koichi Wakata, qui séjournera dans l'ISS à partir de novembre. L'objectif de ce projet est notamment d'étudier dans quelle mesure un robot de compagnie peut apporter un soutien moral à des personnes isolées sur un séjour de longue durée. Cependant, il ne pourra répondre qu'aux seules questions dont il a la réponse en mémoire. Se trouve également à bord 5 cinq nanosatellites de type CubeSat, qui seront mis en orbite depuis ISS à l’aide d’un équipement livré lors du précédent HTV et une caméra très haute définition (au format 4K, soit de l'ultra haute définition, 3840 pixels pour 2160 lignes)) de la chaîne publique japonaise NHK pour filmer en décembre prochain des images de la comète Ison (C/2012 S1). Découverte en septembre 2012, elle doit passer à cette période au plus près du Soleil.

Kirobo (photo montage Remy Decourt Flash Espace)

Space X annonce un report de la mission du Dragon CRS3 au printemps 2014. Le retour du scaphandre de Parmitano dans un container spécial à l'intérieur du cargo sera retardé d'autant.

16 août, les cosmonautes Fyodor Yurchikhin et Alexander Misurkin réalisent une EVA de 7h 29 mn battant le record soviétique détenu sur MIR en 1990 avec 7h16 mn. Les 2 hommes ont pu router des lignes d'alimentation et un cable Ethernet le long du module Zarya vers Poisk en vue de la mise en place du module Nauka. Une palette d'échantillon est aussi positionnée en dehors du module Poisk. Enfin, ils ont déployé une grue afin de les aider à dérouler un long câble entre Pirs et Zarya. La prochaine tache sera la jonction du module russe scientifique Nauka au printemps 2014 et le remplacement des sas Pirs et DC par un "node" attaché sur Nauka face à la terre.

22 août, les 2 cosmonautes ressortent de la station et commencent l'installation de la plateforme pour le futur télescope russe et démonter du matériel sur PIRS.

28 août, l'ESA confirme que l'astronaute danois Andreas Mogensen rejoindra ISS en septembre 2015 comme 3eme passager du vol Soyouz TMA 18M. La mission durera 10 jours. « Grâce aux décisions que les États membres ont prises lors de la session du Conseil ministériel en novembre dernier, nous pourrons honorer notre engagement de faire voler, avant la fin de 2017, les six astronautes qui ont été sélectionnés au titre de cette promotion », a précisé M. Reiter, le directeur des Vols habités et Opérations de l’ESA.  
Au cours de sa mission, Andreas Mogensen testera de nouveaux moyens d’interaction entre le sol et des équipages embarqués, en utilisant un dispositif mobile mains-libres destiné aux astronautes ainsi que plusieurs techniques de télécommunication multi-utilisateurs. Ce système sera également muni de fonctions de visualisation 3D et de réalité augmentée, lesquelles pourront être pleinement exploitées grâce à l’adjonction d’ordinateurs vestimentaires et de caméras qui permettront au grand public de suivre en temps réel, à travers les yeux d’un astronaute de l’ESA, les activités exécutées à bord de l’ISS.    
La mission de courte durée d’Andreas constituera une excellente occasion pour réaliser plusieurs études scientifiques, en particulier dans le domaine des sciences de la vie. En effet, les statistiques biomédicales gagnent en fiabilité si, aux matériaux collectés au cours des missions de longue durée, on ajoute des mesures et des échantillons obtenus à l’issue d’une mission de courte durée. Tous les instruments nécessaires aux expériences de physiologie, de biologie et de sciences des matériaux se trouvent déjà à l’intérieur du laboratoire Columbus et, si l’on veut faire des analyses plus poussées, le retour d’échantillons sur Terre peut intervenir rapidement.  
Une mission de courte durée est également parfaite pour tester une nouvelle génération de biocapteurs, des moyens de mesure des paramètres vitaux ou encore des dispositifs d’électrostimulation musculaire pour l’aide à la mobilité. Ces technologies présentent un intérêt direct pour les futures missions d’exploration et même, dans un premier temps, pour des applications sur Terre, par exemple pour l’utilisation d’engins lourds de manutention ou pour la rééducation après des accidents du sport.   
Andreas Mogensen revêtira également un équipement spécial : il testera une nouvelle « combinaison double peau » au cours de ses activités quotidiennes. Ce vêtement moulant, fabriqué avec des matériaux élastiques, reproduit les effets de la gravité terrestre et réduit ainsi passivement le déconditionnement auquel un organisme d’astronaute est exposé durant un vol spatial.   
Avec l’arrivée du vaisseau Soyouz, l’ISS accueillera provisoirement à son bord neuf personnes – record qui n’a pas été battu depuis le retrait de la navette spatiale en 2011.   
Ce sera le 5eme vol pour les astronaute ESA de la dernière sélection après Parmitano, Gerst, Cristoretti et Peake

Andreas Mogensen est né en 1976 au Danemark.Il est titulaire d’un master en ingénierie aéronautique (1999) de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) et d’un doctorat en ingénierie aérospatiale (2007) de l’Université du Texas à Austin (États-Unis).   
 

Configuration du segment russe en 2015 avec la mise en place du module Nauka MLM. Les modules baptisés "Science and Power Supply Module" qui sont accrochés sur le noeud de jonction (node) ne sont qu'une prévision. Lors de son lancement, Nauka aura à son nadir deux pièces d'amarrage superposées, une SSVP classique, pour permettre l'amarrage des Soyouz TMA-M et des Progress M-M et au dessous une nouvelle appelé SSP-K (ou ASP K) pour l'amarrage du module UM (le "nœud"). Le module de jonction UM sera équipé, au zénith, d'une pièce d'amarrage de type ASA-G (ou SSA G) qui viendra s'amarrer au SSP-K (ASP K) du MLM Nauka. Au nadir, il aura une pièce ASP-K (SSP K), compatible avec les SSVP (pour l'amarrage des Soyouz et Progress, et du PTK NP première version). Le dispositif appelé ASP P sera ensuite enlevé, ce qui permettra au PTK NP deuxième version, équipé de la pièce d'amarrage SSA-G (ASA G), de venir s'amarrer. Les quatre pièces d'amarrage du UM seront de type ASP-GB.
Les
modules scientifiques NEM 1 et NEM 2 qui seront lancés en 2016 2017
auront des pièces d'amarrage de type ASP-K (SSP K), qui viendront s'amarrer au nadir du UM dans un premier temps.
Ensuite, ils seront transférés sur les pièces latérales, équipées d'ASP-GB.
Au début, le SSP-K est compatible pour les Soyouz/Progress (SSVP), puis, quand on enlève le dispositif ASPP, il devient compatible avec le PTK NP et les NEM1/NEM2 (système SSA-G).
Le module MLM Nauka doit prendre la place du sas PIRS. Ce dernier sera désorbiter à l'aide d'un Progress. Poisk prendra alors la relève pour les EVA.

Au sol, les ingénieurs travaillent à la mise au point de nouveaux système de jonction pour ISS avec l'arrivée de nouveaux vaisseau commerciaux. Certains modules doivent aussi être déplacés ainsi de libérer des ports pour les vaisseaux habités. Dès 2017, un nouveau système d'amarrage sera mis en opération et de nombreux ports de la station devront être convertis. Le docking permettent la jonction de vaisseaux habités et leur départ en cas d'urgence sans déconnecter une série de câbles et procéder à une mise en pression. Par contraste, le "berthing" est une procédure où le vaisseau est récupéré par le bras de la station et positionné sur la pièce de jonction CBM (Common Berthing Mechanism) puis tiré et verrouillé par 16 boulons. Les connections de données et la ventilation se faisant manuellement. Le système n'est pas utilisé sur les vaisseaux habités car en cas d'urgence il ne permet pas un départ de la station rapidement. L'avantage du port CBM est son diamètre 150 cm qui permet le transfert de charges encombrantes.

A l'heure actuelle ISS a un port utilisable pour le docking sur le PMA 2 devant le Node Harmony. Un autre situé sur le PMA 3 (sur le Node 3) est inaccessible pour le moment. Ils sont équipés chacun d'un système androgyne APAS. Les nouveaux vaisseaux commerciaux utiliseront dès 2017 le système NDS NASA Docking System. Le NDS est dérivé du LIDS (Lown Impact Docking System) développé pour Orion et utilise des magnets pour réduire les charges sur les anneaux d'amarrage. Il était prévu d'adapter les ports APAS d'ISS avec le LIDS lors des premiers vols Ares 1. La NASA prévoiyait de convertir 2 ports CBM en LIDS. En octobre 2010, sous la pression des partenaires, le LIDS devient le NDS. Les ports PAS seront équipés d'un convertisseur NDS. Au début de l'année, les plans changent, le NDS est annulé et le SIMAC de Boeing (Soft Impact Mating Attenuation Concept) prend sa place. Aujourd'hui, il est prévu de mettre 2 adaptateurs APAS NDS sur les PMA puis de les convertir en ports SIMAC utilisés par tous les véhicules commerciaux.
Le premier adaptateur IDA 1 sera livré par le vol Dragon Spx7 au printemps 2015 et installé par les astronautes sur le PMA 2. Par la suite, le PMA 3 sera lui aussi équipé d'un adaptateur lorsque le module aura été déplacé sur au zénith du Node 2. Actuellement, ce port CBM est utilisé en secours. Un nouveau port CBM de secours sera disponible lorsque le module PMM sera déplacé sur le port avant du Node 3, laissant le port nadir du Node 1 libre. Ce déplacement demandera de nombreuses EVA de préparation et du travail dans la station. A ce moment, 2 cargo pourront s'amarrer simultanément sur ISS, sur le Node 1 et 2, au prix de quelques manoeuvres du bras SSRMS (amarrage sur le nadir du Node 2 puis transfert sur le port zénith après déplacement du bras de sa prise sur le Node 2 vers le MBS) et d'une bonne planification des événements. Le port nadir du Node 1 a porté de bras du Node 2 permettra l'marrage de 2 cargos, HTV, Dragon, Cygnus plus facilement qu'aujourd'hui rendant le calendrier des vols plus souple. Le module BEAM de Biglow Aerospace, livré par Dragon Spx8  sera déplacé de l'arrière du Node 3 à l'avant du Node 3. Fin 2015, le second adaptateur IDA sera livré par Dragon Spx9 et mis sur le PMA3. Il servira de secours pour le premier et permettra l'arrivée simultanée de 2 vaisseaux commerciaux.

   

Construction des modules chez Energuia. A gauche : le modèle d'essai de Rassviett, au fond : le modèle d'essai de Zvezda et au premier plan : le modèle de vol de Nauka. Les modèles d'essais sont quasiment identiques au modèles de vol. Ainsi, le modèle d'essai du module NEM, qui a été annulé, a finalement été récupéré pour devenir le module Rassviett (MIM-1), qui est aujourd'hui dans l'Espace. A droite, le Node UM qui sera lancé en juin 2014.
 

5 septembre, le cosmonaute russe Youri Lonchakov démissionne du corps des cosmonautes. Il était prévu qu'il vole en mars 2015 sur Soyouz TMA 16 vers ISS avec Mikhail Kornienko et Scott Kelly. Son remplaçant devrait être Alexi Ovchinin. Sélectionné en 1997, Lonchakov a volé 3 fois sur ISS (STS 100, TMA 1 et TMA 13 et réalisé 3 EVA.

10 septembre, retour sur terre de l'expédition 36 (Pavel Vinogradov,Alexander Misurkin et l'américain Chris Cassidy) à bord du TMA 8 après 166 jours passés dans l'espace. L'équipage de Fyodor Yurchikhin reste à bord d'ISS et attend le lancement le 25 de l'équipage du TMA 10 (Oleg Kotov, Mike Hopkins et Sergey Ryazanskiy)

Après les succès de SpaceX et sa cabine Dragon, c’est au tour d’Orbital Sciences avec sa cabine Cygnus d'alimenter la station ISS en fret. Le 18 septembre, le lanceur Antares décolle de Wallops ISland en Virginie et met en orbite le premier modèle de vol du Cygnus Orb D. C'est Thales Alenia Space à Turin qui fabrique le module pour Orbital. Thales a déjà fabriqué près de 50% des modules pour ISS. Avec la décision de prolonger l'exploitation de la station au delà de 2020-25, une opportunité s'offre pour Thalés et ses modules cargo. Le dernier ATV sera lancé en 2014, il emporte près de 7 tonnes de fret. Dragon de Space X seulement 600 kg, et 2 tonnes pour Cygnus d'Orbital.
L'amarrage à ISS prévu le 22 septembre est repoussé suite à un problème de configuration de logiciel sur le GPS.

Le 25 septembre  lancement de Baikonour du Soyouz TMA 10M avec à son bord l'équipage de l'expédition 39, Oleg Kotov, Serge Ryazanskiy et l'américain Michael Hopkins. Le vaisseau s'amarre à la station en 4 orbites et l'équipage rejoint Fyodor Yurchikhin, Luca Parmitano et Karen Nyberg. Il est prévu que l'équipe TMA 10M reste 167 jours dans l'espace.

L'expédition 38 Tuyrin,  Wakata   Mastracchio (TMA11M) Ryazanskiy  Kotov  et  Hopkins (TMA10M)

22 octobre, le cargo Cygnus 1 est détaché de la station et rentre dans l'atmosphère chargé des détritus de la station. Le prochain Cygnus doit partir de Wallop Island le 15 décembre.

1er novembre, Soyouz TMA 09M est déplacé du port d'amarrage du module Rassvet (face à la terre) au module Zvezda pour faciliter l'arrivée du TMA 11M. Le vaisseau s'est éloigné de 180 m de la station, puis s'est doucement laissé glissé pour s'aligner au module Zvezda. Sur les ports des modules Poisk (MRM2) et Pirs se trouvent respectivement le TMA 10M et Progress M 20 M. Pour la première fois, la scène a été filmé avec une caméra "GoPro".

2 novembre, l'ATV 4 quitte la station et retombe dans l'atmosphère chargé des détritus de la station.

7 novembre, lancement du Soyouz TMA 11 piloté par Mikhail Tyurine, Rick Mastracchio et le aponais Koichi Wakata de l'Expedition 38. L'amarrage à la station a lieu le même jour, 4 orbites plus tard, selon la procédure de Rendez-vous rapide devenue maintenant habituelle. La mission durera environ 6 mois, et sera le 120ème lancement d'un Soyouz habité. L'équipage de TMA-11M célèbrera d'ailleurs les 15 ans du lancement du premier module de la station spatiale, Zarya (20/11/98).
L'équipage emporte le flambeau olympique (sans la flamme) pour célébrer les prochains jeux d'hiver 2014 de Sotchi, et Kotov et Riazanski effectueront une EVA avec d'une durée de 4 heures le 9 novembre.
Avant leur sortie extra véhiculaire, les deux cosmonautes porteront la torche non allumée dans tous les segments de la station orbitale. Le Russe Fiodor Lourtchikhine ramènera la torche sur Terre le 11 novembre avec Soyouz TMA-09M pour rejoindre le site Olympique.

       

Le lanceur Soyouz a été peint au couleur des JO de Sochi

       

L'expédition 39, Artemyev, Swanson, Skvortsov (TMA12M)  Tyurin, Wakata et Mastracchio (TMA11M)

La NASA avec accord des Russes a avancé le lancement du Soyouz pour envoyer et ramener sur terre cette flamme olympique des jeux d'hiver qui se dérouleront à Sotchi en février 2014. Les cosmonautes russes Sergei Ryazansky et Oleg Kotov prendront le flambeau olympique avec eux lors une sortie dans l'espace le 9 novembre pour porter la torche olympique dans l’espace, hors de l’ISS. Ensuite, le cosmonaute Fyodor Yurchikhin, membre de l’expédition 37 ramènera la torche olympique sur Terre à son retour sur Terre, le 11 novembre prochain, suite à quoi, la torche poursuivra son parcours à travers la Russie. La date d’atterrissage de l’expédition 37 a été également retardée de deux jours pour rendre possible toute cette opération  de prestige. »

C'est la première fois dans l'histoire que la torche olympique quittera la Terre au cours de son parcours jusqu'à la ville hôte des Jeux. « Personne ne l'a fait avant nous », a déclaré le président du comité d'organisation des JO-2014 à Sotchi, Dmitri Tchernychenko, après avoir signé un accord dans ce sens, avec le directeur de Roskosmos, Vladimir Popovkine. « La sortie dans l'espace d'un cosmonaute russe avec une torche "Sotchi-2014" va entrer dans l'histoire des jeux Olympiques et montrer au monde entier l'aspiration de notre pays vers de nouvelles victoires », a souligné à ce propos, Dmitri Tchernychenko. Le 17 juin dernier, Alexeï Leonov, 79 ans, qui fut le premier homme à faire une sortie dans l'espace, a remis la torche au cosmonaute Mikhaïl Tiourine chargé de l'amener vers l'ISS. La torche ne sera pas allumer dans l'espace pour des raisons de sécurité. « Ce n'est pas une copie, mais exactement la même torche qu'aux jeux Olympiques » a confirmé Dmitry Chernyshenko, le patron du comité organisateur des Jeux de Sotchi qui souhaitait que la torche soit allumée durant l’EVA dans l’espace extravéhiculaire. Un procédé spécial aurait été mis au point pour allumer la torche dans l’espace, mais il ne sera pas utilisé pour des raisons de sécurité.
 

Les précédentes associations entre le programme spatial et la torche olympique ont eu lieu durant le vol STS 101 où une réplique de la torche faisait partie du voyage. La torche relais est  aussi passée par le centre Kennedy en route pour Atlanta pendant le vol STS 79-MIR. Du coté russe, les cosmonautes Popov et Ryumin à bord de Saliout 6 ont tenu un role dans la cérémonie d'ouverture des jeux de Moscou en 1980. L'olympic Caulldron au LA Memorial Coliseum qui a accueillit les jeux en 1984 a été allumé pendant plusieurs jours en 1986 en mémores aux astronautes de Challenger.

9 novembre, Kotov et Ryazansky sortent dans l'espace avec la torche olympique éteinte des JO d'hiver de Socchi. Simulant le passage relais du symbole olympique, Kotov passe la torche à Ryazansky. Les 2 hommes réalisent ensuite diverses taches sur la station. La sortie dure 5h 50 mn. La torche retournera sur terre avec le TMA 09M et continuera son parcours à travers la Russie, pendant 123 jours parcourant un des plus long périple de son histoire (65 000 km). Les Jo auront lieu du 7 au 23 février 2014 en Russie, plus de 30 ans après ceux de Moscou à l'époque de l'URSS. Les mediallés des Jo auront une médaille incrustée d'un morceau de météorite de Tcheliabink tombée le 15 février 2013 dans le sud de l'Oural.

10 novembre, Soyouz TMA 09M se détache de la station avec à son bord Karen Nyberg, Luca Parmitano et  Fyodor Yurchikhin, laissant l'expédirion 38 en orbite sous le commandement de Kotov. A bord de la cabine se trouve le scaphandre EMU 3011 qu'a utilisé Parmitano lors de sa sortie EVA en  cet été. La cabine atterrit dans le Kazakhstan après un vol de 166 jours dans l'espace.

19 novembre, 3 petits satellites sont lancés depuis la station en utilisant le bras robot japonais qui avait déjà été utilisé en 2012 pour déploiyer les CubeSats. C'est l'astronaute japonais Wakata qui était au commande. Les 3 sats PicoDragon, ArduSat 1 et ArduSat X ont été amené avec le HTV 4. Stockés dans Kibo, ils ont été préparé puis installés dans le sas du module JEM et déployer dans l'espace. Le lendemain, 3 unités du TechEdSat 3 sont déployées en orbite depuis ISS. C'est le début d'une série de CubeSat qui vont arriver dans la station dans les mois prochains. En décembre, Cygnus emportera dans sa soute 33 cubeSats destinés à être largués depuis ISS (28 Flock 1 pour observer la terre et 5 démonstrateurs technologiques).

Le système de déploiement des CubeSats pour ISS a été livré par le HTV 3. Il est composé du MPEP (Multi Purpose Experiment Plateform) avec 2 J SSODs (JEM-Small Satellite Orbital Deployers). Les 2 J SSOD sont attachés au MPEP avant que les petites satellites soient insérés dans le "déployer". Le MPEP est une plaque de 50 cm de coté, le J SSOD est semblable au PPOD utilisés pour déployer les satellites d'un lanceur. Chaque J SSOD peut accueillir 3 une unité CubeSat ou un 3 unité CubeSat ou encore un une unité avec un double unités. La plaque fait office de table où les astronautes placent le matériel dans le module avant qu'il ne soit glisser dans le sas et sortie dehors. Le bras robot japonais vient alors saisir la plaque MPEP pour la  positioner sur sa trajectoire correcte. Des ressorts poussent les CubeSats qui glissent sur des rails dans l'espace. Le déploiement a lieu au cours d'une orbite normale en direction du nadir à une vitesse de 80-90 cm/s dans un cone de 18° pour des raisons de sécurité.

 

20 novembre, ISS fête ses 15 ans en orbite. Le 20 novembre 1998 était lancé le premier module russe de la station.

25 novembre, Progress M 21M est lancé de Baikonour à destination d'ISS. Ce Progress est équipé d'un nouveau système de rendez vous KURS NA qui sera testé durant 4 jours avant l'amarrage avec la station. Le système modernisé utilise 3 antennes au lieu des 3 du KURS A. Il a été testé initialement en 2012 avec quelques soucis sur le M 15M. Progress M 21 M apporte 2400 kg de fret à l'équipage.
Le 29 novembre, le système KURS tombe en panne à 60 mètres de la station obligeant le cosmonaute Kotov à amarrer manuellement le cargo.

11 décembre, un plan d'urgence est déclenché sur ISS suite au mauvais fonctionnement du système de refroidissement sur le segment US de la station. Le module de pompe d'une des deux boucles de refroidissement externe de la station s'est arrêté automatiquement quand il a atteint ses limites programmées de température. Ces boucles font circuler de l'ammoniaque à l'extérieur de la station pour garder les équipements internes et externes frais. La panne obligerait les astronautes à sortir dans l'espace pour réparation. 3 pompes de rechange sont disponible à bord. Des problèmes de refroidissement se sont déjà produit sur la station en mai, quand une sortie dans l'espace d'urgence a été nécessaire pour remplacer un boîtier de commande de la pompe sur la P6. Ce système de refroidissement particulier a aussi connu un problème en 2010, qui a nécessité trois sorties d'urgence pour retirer et remplacer la pompe sur la poutre S1.

13 décembre, la NASA planifie 3 ou 4 EVA pour réparer le système de refroidissement sur ISS. Ce qui repousse le lancement du Cygnus à janvier.

17 décembre, Orbital Sciences reporte le lancement du Cygnus vers ISS prévu le 20 décembre au 13 janvier suite aux problèmes sur ISS. Le lanceur Antares dressé sur le pad de Wallop Island sera ramené dans son hangar.

20 décembre, les astronautes Rick Mastracchio et Mike Hopkins réalisent une EVA de 5h 28 mn pour enlever la pompe à ammoniaque sur la poutre S1 de la station. A l'occasion de cette EVA, les ingénieurs de la NASA ont procédé à des modifications sur les scaphandres EMU, (helmet absorbtion pad et snorkel) avec l'ajout d'un tube dans le casque qui permettra à l'astronaute de respirer en cas de fuite d'eau. Une des extrémité se trouve près de la bouche et l'autre se situe au niveau du torse. En plus une sorte de "couche" a été insérée au niveau de la nuque pour éponger toute fuite. L'astronaute Mastrocchio a eu froid aux doigts et aux pieds lors de la sortie, même si la température du chauffage interne a été augmenté. 2 autres EVA sont programmées le 24 et le 25 en plus d'une sortie russe le 27, mais vue l'avancement des réparations, la 3e pourrait être annulée.
Le 23 décembre, seconde sortie pour Mastracchio et Hopkins pour remplacer la pompe défaillante sur la poutre de la station. Une 3e sortie ne sera pas nécessaire, les astronautes oint accomplit leur tache en moins de temps que prévu. En janvier, une petite sortie devra faire la ménage autour de la station et remettre la pompe défaillante sur son lieu de stockage sur l'EPS 3.

27 décembre, Kotov et Ryazansky sortent d'ISS pour des travaux de maintenance, le montage d'une paire de caméras (apportées par Progress M-21M) moyenne et haute résolution sur le module Zvezda pour l'observation de la terre, le remplacement d'expériences et la récupération d'une charge utile en science des matériaux. Après branchement des caméras, des problèmes de télémétries obligent les astronautes à tout démonter. Les autres taches sont annulées. La sortie a duré 8h 7mn, la plus longue durée pour les russes.

 

Vaisseau

Lancement

Equipage

Observations

 
Progress M-18 M 11 février   50eme Progress
Dragon 1er mars    
Soyouz TMA-08M
Soyouz 34
29 mars Vinogradov
Misurkin
Cassidy
ISS 35-36

1er amarrage en 4 orbites
  19 avril   EVA 32
Progress M-19 M 24 avril    
Soyouz TMA-09M 28 mai Fyodor Yurchikhin
Luca Parmitano (ESA), mission "volare"
Karen Nyberg
Exp 36-37
ATV 4 5 juin    
  24 juin   EVA 33
  9 juillet   EVA US 22, 1er EVA pour l'Italien Parmitano, 170eme EVA ISS
  16 juillet   EVA 23, écourtée après 1/2 heure
Progress M-20 M 27 juillet    
HTV 4 4 août    
  16 août   EVA 34
  22 août   EVA 35
Cygnus 1 (Orb D) 18 septembre   Cargo développé par Orbital et Thalès dans le cadre du programme COTS
Soyouz TMA-10M 25 septembre Oleg Kotov
Sergey Ryazanskiy
Michael Hopkins
Exp 37-38
Soyouz TMA-11M 7 novembre Mikhail Tyurin
Koichi Wakata
Richard Mastracchio
Exp 38-39
  Novembre   EVA 36 (Kotov et Ryazansky), torche olympique
Progress M-21 M 25 novembre    
  20-23décembre   EVA 24-25
  27 décembre   EVA 37
 

 

DESCRIPTION D' ISS