LE CST 100 "Starliner"
Le CST-100 (Crew Space Transportation) est un véhicule spatial permettant le transport d'astronautes proposé par Boeing en collaboration avec Bigelow Aerospace pour la relève des équipages de la Station spatiale internationale dans le cadre du projet CCDev de la NASA. C'est l'un des deux véhicules retenus par la NASA dans le cadre de l'appel d'offres CCDev de la NASA dont l'objectif est de disposer d'une solution de remplacement des vaisseaux russes Soyouz pour le transport de l'équipage américain. Le vaisseau pourrait également desservir des stations spatiales privées comme les projet Sundancer et Commercial Space Station de Bigelow Aerospace. Le CST 100 pour Crew Space Transportation et 100, l'altitude où commence l'espace. Le CST-100 proposé par Boeing est une capsule spatiale qui ressemble beaucoup au vaisseau Orion, développé par Lockheed Martin dans le cadre du programme Constellation de la NASA. Il aurait d'ailleurs les mêmes dimensions extérieures qu'Orion. Mais comme il n'a pas besoins d'assurer les missions interplanétaires de celui-ci, il dispose d'un espace accru qui lui permet de transporter un équipage qui peut atteindre 7 personnes et rejoindre la station en une journée. La capsule Boeing ne dérive pas du vaisseau Orion, mais est parfois confondu avec Orion Lite, un concept de vaisseau plus ancien résultant d'une collaboration entre Lockheed Martin et Bigelow Aerospace et qui a été depuis abandonné. La conception s'appuiera sur l'expérience de Boeing avec les programmes de la NASA, le programme Apollo, la Navette Spatiale et l'ISS ainsi que le projet ORBITAL EXPRESS parrainé par le DoD. Boeing doit soumettre à la NASA une étude préliminaire de son vaisseau. Cette prestation est payée 18 millions de dollars par l'agence spatiale américaine. Le vaisseau proposé par Boeing pourra être placé en orbite par plusieurs types de lanceur dont Atlas V, Delta IV, et Falcon 9. Plusieurs travaux et compétences spécifiques sont requis par la NASA dans la cadre du programme CCDev comme le système de sauvetage de type "pousseur", comme envisagé sur la capsule Dragon de SpaceX. Les communiqués de presse initiaux de Boeing n'ont pas précisé le nom du CST-100. Le nom CST-100 a été révélé au public par Robert Bigelow, de Bigelow Aerospace, en juin 2010. Les lettres CST sont l'acronyme de Crew Space Transportation et le nombre 100 dans le nom est synonyme de 100 km, la hauteur de la ligne de Kármán, qui définit la limite de l'espace. L'avenir du CST-100 est entouré par l'incertitude. Boeing a déclaré que le véhicule pourrait être opérationnel en 2015 si le feu vert est donné tôt, mais a également indiqué qu'il ne procéderait à l'élaboration du CST-100 que si la NASA va de l'avant avec l'initiative de transport commercial d'équipage qui a été annoncé par l'administration Obama dans sa demande de budget pour l'année fiscale 2011. Roger Krone de Boeing a déclaré que l'investissement de la NASA permettrait à Boeing de clore le dossier d'affaires, alors que ce serait très difficile sans la NASA. En outre, une deuxième destination en dehors de l'ISS serait nécessaire pour clore le dossier d'affaires et Krone a déclaré que la coopération avec Bigelow était essentielle pour cela. Fin 2010, Boeing et Space Adventures ont
signé un accord pour pouvoir commercialiser des places à bord de capsule
CST-100 à destination de l'ISS. Ces places seront des places inutilisées
lors des vols à destination de la station, et ce projet restera tributaire
de l'accord de la NASA.
Maquette du CST 100 réalisé dans l'été par Boeing 2011
Février,
en plus des vols à destination d'ISS, Boeing a défini un accord pour assurer le
transport pour Bigelow qui travaille sur un complexe habité « privé » proposant
de réaliser des applications liées à la recherche gouvernemental ou pour des
entreprises. Boeing est également feuilleter les potentielles opportunités
viables au niveau du marché international. Le CST-100 est conçu pour lancer un
maximum de sept astronautes grâce à l’aide de plusieurs lanceurs différents,
ouvrant la possibilité de vendre des capsules à d'autres gouvernements. La
Russie et la Chine sont les deux seuls pays autres que les Etats-Unis, qui
possèdent une réelle capacité orbitale concernant les vols spatiaux habités.
L'Inde élabore sa capsule spatiale pouvant emporter deux personnes, et planifie
un lancement via la prochaine génération de sa fusée GSLV en 2016. De hauts
responsables de chez Boeing sont présents en Inde dans le cadre d'une délégation
commerciale dirigée par le secrétaire américain au Commerce Gary Locke. Boeing,
tout comme d'autres sociétés américaines ne sont donc plus tenus à l'écart du
marché indien qui se trouve être en plein essor aujourd'hui, puisque le
gouvernement fédéral a levé l’embargo. Maquette du CST 100 au KSc près du site de presse en juillet Septembre, dans le désert du Mojave, en Californie, Boeing et Bigelow réalisent une série de test d'atterrissage d'une maquette de la cabine CST 100 avec des airbags. Après sa rentrée dans l'atmosphère, la cabine suspendue a 3 parachutes atterrit sur terre et est amortie par le déclenchement de 6 airbags à sa base (air et azote). Pour ce test, la cabine était suspendu sur une remorque puis laché d'une hauteur de quelques mètres. 20 tests seront necessaire pour valider le concept. Les airbags sont fabriqués par ILC Dover avec la même technologie que ceux des sondes Mars Pathfinder et Mars Exploration Rovers. Octobre, Boeing teste en soufflerie un modèle réduit du CST-100 au centre Âmes Research Center en Californie. Ces essais devraient être terminés d'ici à la fin de ce mois selon les responsables de ladite société. Les ingénieurs aidés par des centaines de minuscules capteurs, mesureront de quelle manière l'air circule autour du modèle, qui correspond en termes de taille à environ 7 % de la taille d'une vraie CST-100 pleinement opérationnels. Les chercheurs envisagent de tester le modèle sous plus de 20 situations différentes afin de simuler les différentes étapes d'un atterrissage interrompu notamment. L'objectif de ces test de s'assurer que la CST-100 est structurellement saine et puisse être exploitée en toute sécurité. 31 octobre, les clefs de l'OPF 3 qui abritait les Orbiters de la NASA sont remis officiellement à SpaceFlorida qui les donnera à Boeing pour le processing du CST 100. Le hangar va être entièrement vidé des équipements et structures du Shuttle, l'opération prendra un an. Selon le contrat passé pour 15 ans, Space Florida et Boeing utiliseront l'OPF 3, le SSME Processinf Facility et le Processing Control Center (44 500 m2 au sol et 29800 m2 de bureaux à l'étage). Boeing assemblera ces cabines dans les 29 000 m2 de l'OPF et emploiera 500 personnes jusqu'en 2015. Le quartier général du CCP, Commercial Crew Program sera lui aussi situé dans le centre. L'OPF 3 avec ses 27900 m2 deviendra la "High Bay", le SSME Processing Facility avec ses 27900 m2 la "Low Bay". A droite, le panneau signalant le C3PF de Space Florida Maquette du CST 100 dans l'OPF 3 en novembre 2011. 2012 Mars, Boeing annonce avoir terminé et validé la première phase (Preliminary Design Review = PDR) du groupe CCST qui comprend le CST-100. Tout est prêt pour 2015. D'autres test sont prévus comme une série de tests de Launch Abort Engine s'est déroulé avec succès le 9 mars, des tests parachutes en avril. En mai, ce sera le tour de tester le Landing Airbag et pour juin, ce sera des tests sur le bouclier thermique et aussi contrôle d'attitude du moteur. Les premiers tests opérationnels devraient avoir lieu en 2015 avec un Atlas V. Avril, premier test parachute / Airbag d'atterrissage à Delmar Dry Lake Bed près d'Alamo dans le Nevada. Largué d'un hélicoptère Erickson Sky Crane d'une altitude d'environ 3500 mètres, les 3 parachutes se sont ouvert normalement et la capsule est descendu sans encombres sur Terre avec la mise en place de ses 6 airbags juste avant de toucher le sol. 2 mai, un second test a lieu en ajoutant le parachute extracteur afin d'avoir un test nominal. Juin, Août, visite des installations du KSC avec le président de Space Florida Frank DiBello, le patron de la NASA Charles Bolden et un représentant de Boeing John Elbon dans l'OPF 3.. Septembre, les travaux d'aménagement de l'ancien hangar OPF 3 des Orbiters de la NASA pour abriter le CST 100 vont démarrer. Le nouveau Commercial Crew and Cargo Processing Facility (C3PF) permettra de créer 550 emploies. Selon les plans de la NASA, les autres OPF devraient être occupés par les Dream Chaser (OPF 2) et le X37 de l'USAF (OPF 1).
La démolition des plateformes du Shuttle est terminée dans l'OPF 3. LA phase 1 du projet initié en août et réalisée par BRPH et Hensel Construction a couté 4,5 millions $. Les ouvriers ont d'abord enlevé les équipements qui seront réutilisés ultérieurement sur d'autres programmes Les grues ont ensuite coupés en 4 semaines les 1400 tonnes a ferraille des plateformes Shuttle. Les 2 grues de 30 tonnes sur pont roulants restent en place dans le bâtiment. 2013 Mai, les premiers tests en soufflerie du CST 100 se terminent à Houston.
Juillet, Houston, Boeing présente l'intérieur du CST 100 prévu pour transporter 5 ou 7 astronautes. D'ailleurs, 2 astronautes de la NASA se sont installés dans la cabine, équipés de leur combinaison spatiale pour valider le design intérieur de celle-ci, une étape obligatoire avant tout vol commercial. Boeing a précisé qu’il s’agissait là de la seconde version de leur cabine et que la réalisation et l’étude de l’espace intérieur sont le fruit d’une collaboration avec les ingénieurs de la NASA à l’origine des navettes spatiales et du module de commandes du programme Apollo.
Boeing s’est tournée
vers Bigelow Aerospace pour la construction de la coque externe du
module, la capsule mesurant 4,5 mètres de diamètre. C’est l’équipe
de Boeing travaillant sur les plus gros avions de ligne qui est à l’origine
de l’agencement de l’intérieur de la capsule. Un agencement qui permet non
seulement d’accueillir 7 passagers, mais qui propose également un
compartiment réfrigéré pour le stockage des expériences organiques. Sa
modularité permet également de sacrifier 2 places pour stocker davantage de
fret.
À ce jour, la NASA a alloué un budget de 570 millions de dollars à Boeing pour la réalisation de la CST-100.
Septembre, sur le site
de Bigelow près de Las vegas, une maquette du CST 100 termine son 3e et
dernier essais de simulation de retour en mer.
Octobre, Boeing vient de finaliser un accord avec le KSC pour utiliser les installations au Centre spatial Kennedy de la NASA afin de construire le CST 100. Rebaptisé Commercial Crew and Cargo Processing Facility (C3PF), l'ancien hangar OPF du Shuttle est en cours de modernisation par Space Florida pour répondre aux exigences de la construction de la cabine. Boeing s'attend a prendre possession du C3PF au printemps 2014.
La première phase de la
rénovation du C3PF a été achevée en février, la deuxième a débuté en
septembre.
La tuyère rouge orange d'un moteur de contrôle d'attitude OMAC (Orbital Maneuvering and Attitude Control) d'Aerojet pour le CST 100 testé à White Sands. 24 moteurs équiperont le CST 100. Ils seront largués avec le module de service avant le retour sur terre.
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CST 100, 2014 |
DESCRIPTION D' ISS |