DEVELOPPEMENT DE L'ATV 2006 Janvier, dans les installations de l'ESA au Pays Bas, les techniciens travaillent beaucoup sur l'ATV Jules Verne. Ils ont remplacé notamment 48 valves de vérins sur le système de propulsion. Ce travail sera suivit d'une campagne de test acoustique intense avant le lancement en 2007. En 2005, de petits problèmes ont causé soucis aux techniciens et repoussé le lancement: Usures des valves des propulseurs et anomalies sur le mécanisme des panneaux solaires. En parallèle, des simulations ont eu lieu sur le Functional Simulation Facility (FSF) aux Mureaux à Paris et au centre de contrôle de Toulouse. Les tests acoustiques qui seront réalisés cette année permettront de simuler le stress encouru par l'ATV lors des différentes phases de son vol. Le véhicule en configuration de vol sera soumis à des fréquences jusqu'à 8 kHz avec des niveaux de 143 dB. Ces tests seront réalisé dans le LEAF (Large European Acoustic Facility) où l'ATV sera enfermé. Après ces tests, les panneaux solaires seront déployés pour valider les réparations sur le système mécanique de déploiement. Dans l'été, une autre campagne démarrera avec les test thermiques. A l'automne, une dernière simulation avec les logiciels et le matériel électrique au sol EGSE permettra de simuler le déroulement d'une mission entière. Le centre de Toulouse sera aussi inclut dans la simulation. En 2007, l'ATV traversera l'Atlantique par bateau pour gagner la Guyane. Arrivée au CSG, l'ATV sera intégré au lanceur Ariane 5 au cours d'une longue campagne de 11 semaines. Le lancement est planifié pour mai.
Le trou de 2 m sur l'arrière du cargo ICC. IL permet de charger les charge utile . Mars, à 350 km de la terre, des tests de liaison sont réalisés entre ISS et les stations de réception au sol en Espagne. Dans le module Zarya de la station, l'équipement principal est constitué d'une boite électronique de 55 kg appelé PCE, Proximity Communication Equipment qui transfère ses données grâce à deux antennes montées sur la station. La réception a lieu au sol , grâce à deux antennes parabolique en bandes S de 15 m à Maspalomas dans les îles canaries. Quand l'ATV sera lancé et mis sur orbite, il utilisera ce système de liaison pour l'approche finale entre 30 et 100 km avec le système relais américain TDRSS Les équipes au sol au European Space Operations Centre (ESOC) à Darmstadt, Allemagne Le PCE dans le module Zarya
Les deux antennes de 19 cm sur Zarya
L'antenne de réception au sol 28 juin, les tests
acoustiques se terminent sur Jules Verne à l'ESTEC. Ils avaient pour but
de tester l'environnement acoustique et dynamique du lancement vers
le véhicule au complet en condition de vol réel avec ses panneaux
solaire. Trois essais acoustiques, chaque de 30 secondes ont été
effectués pendant une semaine. Plus de 400 sondes ont permit de
surveiller le comportement de l'ATV en temps réel par les équipes EADS
de Brême, les Mureaux et Aquitaine. Novembre, le premier ATV prouve qu'il peut s'amarrer seul à la Station spatiale
internationale, une étape cruciale qui permet d'envisager son lancement vers
juillet. Sauf impondérables, toujours possibles dans le domaine spatial, l'ATV sera prêt à être envoyer mi ou fin mars à Kourou pour être lancé en juillet par Ariane 5. Un créneau a été convenu avec Arianespace entre mai et la fin juillet. La date précise sera définie après discussions avec les partenaires américains et russes de la station spatiale. Comme le rendez vous est assuré par des moyens optiques, il faudra qu'il soit réalisé dans une zone éclairée par le soleil. Seul 4 jours dans le mois offre cette possibilité. En tenant compte du manifeste du Shuttle, seules les fenêtres de juillet (à partie du 25), septembre (à partir du 6) et novembre seront utilisables. Arianespace devra néanmoins effectuer deux vols de l'Ariane 5 GS avec l'étage rallumable en vol Aestus avant le vol de l'ATV. 14 novembre, début de 21 jours d'essai thermique dans le LSS du centre de l'ESTEC pour l'ATV 1. L'ATV dans le caisson Large Space
Simulator pour des essais en vide thermique durant 3 semaines. Dans ce caisson
de 2300 m3,
le vide est un milliard de fois plus faible que la pression atmosphérique. Les
parois internes du simulateur sont refroidies à -200°C tandis que 19 lampes au
xénon de 25 kW chacune recréent le soleil. La porte du sas fait 5 m de
diamètre. Une seconde de 2 m de diamètre est dessinée dans la première
(photo Thierry Vallée) . Dans le caisson, 625 capteurs internes et 250
externes sont chargés de mesurer entre autre la température autour et
dans le vaisseau. |