DEVELOPPEMENT DE L'ATV L'ATV Ariane Transfert Vehicle est proposé au milieu des années 1980 comme transporteur non habité vers la station spatiale. Ariane 5 sera chargé du lancement. En mars 1989, l' ESA commence l' étude d' un étage de transfert dénommé ATV Ariane Transfert Vehicle pouvant être dérivé de l' étage supérieur L7 et de la case à équipement d' AR5 et éventuellement du module de ressources de l'avion spatial Hermès. L' ATV sera lancé par AR5 pour assurer le soutien logistique des futures stations orbitales américaines Freedom et européenne Colombus. Les études menées en 1988 en parallèle par Aérospatiale et MBB ont confirmé la faisabilité d' un tel véhicule. L' ATV est étudié par Aérospatiale et British Aerospace. Il est long de 1,6 m pour 5,4 m de diamètre, il intègre la case à équipement et deux propulseurs de 40 kg à gaz froids. L' ATV est accouplé à un cargo cylindrique contenant les CU enfermées dans deux conteneurs standardisés ULC Unpresurized Logistic Carriers de 4,4 m de diamètre pour 2,4 m de long capable de contenir chacun 5 tonnes de fret. Le coût du programme serait de 200 millions F. L' ATV permettra d' assurer le soutien logistique du module Colombus au lieu de payer un vol Shuttle. L' ATV rejoindra par ses propres moyens la station et y restera amarrer 6 mois. Il sera doté de piles à combustibles, d' un guidage inertiel recalé par satellite et de moyens de communication avec le sol. La propulsion est assuré par deux moteurs principaux de 40 kg (MMH-N2O4) pour le transfert orbital et 16 moteurs de 35 kg et 24 de 2 kg pour le contrôle d' attitude. L' ATV pèsera 17 tonnes dont 3,7 tonnes pour le remorqueur avec 2 tonnes d' ergols et le reste pour le cargo avec sa charge utile de deux modules de 5 tonnes. L' étude de définition préliminaire phase A a démarré début octobre et s' achèvera mi 1991 sous contrat de l' ESA. La définition devrait ensuite être achevée fin 1992 pour engager le développement qui se terminera fin 1996 avec un premier vol. Les premières études se focalisent sur une version modifiée d'Ariane 5 avec étage supérieur L9,7 concept ARIES mais en 1992 l'ESA décide de construire un module propulsé plus performant. Pressurisé ou non, il permet de transporter 9000 kg d'équipements.
Printemps, la phase B se déroule comme
prévue. Une convergence sur un ATV basé sur un concept modulaire, module de
propulsion et de ressources, interface standard avec un cargo et deux
"transporteurs" (non pressurisé et un mélange de cargo pressurisé,
station d'ergols pour le reboost) est défini. Août, Deux vols de démonstration du système ARP avec la NASA sont en discutions. D'autre part, un vol de démonstration est demandé avec un vaisseau Progress-MIR par RSC Energia. Septembre, début de la ATV System Requirements Review pour "geler" les lignes de bases des phases B1 et C/D Octobre, le développement de l'ATV est confirmé par les membres de l'ESA et le conseil des ministres à Toulouse, comme une participation à la construction de la station spatiale ISS. 1996 Suivant la ATV System Requirements Review, les spécifications de l'ATV sont consolidées. Le premier modèle de développement du récepteur GPS est préparé pour une série de test tandis que les éléments pour le modèle de développement des senseurs de rendez vous est autorisé. Mai, la phase B1 est terminée. A partir de juillet se tiennent de nombreuses et complexes
discutions entre l'ESA et les industriels européens. L'ESA a aussi suggéré que la station
Colombus soit lancé par Ariane /ATV. La phase B du projet démarre en juillet.
1997 L'ESA décide d'utiliser des panneaux solaire pour alimenter l'ATV en électricité. L'une des mission de l'ATV sera de rebooster la station ISS garce à ses petits moteurs. L'ATV s'amarrera à l'arrière du module de service russe, cette dernière devant fournir le système de jonction. En attente de l'ATV, ce sont les vaisseaux russe Progress qui remonte l'orbite de la station. L'ESA signe un accord de 470 millions $ avec Aerospatiale pour développer l'ATV. L'ESA paye aussi 23 millions $ à RSA et NPO Energia pour intégrer l'ATV au module de service russe tandis que la France reçoit 30 millions $ pour adapter l'ATV à Ariane 5. Aerospatiale signe aussi avec Daimer Chrysler
Aerospace pour la construction d'une douzaine de ATV entre 2003 et 2013. Le prix
unitaire devant s'élever à 70 millions $ plus 115 pour le lanceur Ariane
5. 1998 Mai, le premier vol de l'ATV est fixé pour mars 2003 Juin, après plusieurs propositions et améliorations de l'Aérospatiale, les propositions sont finalement acceptées par l'ESA. 25 novembre, les premiers contrats sont passés avec l'industrie, phase C/D. Un groupe de travail spécialisé, réuni par l’ESA, la NASA et Aerospatiale, étudie un scénario de remplacement possible, consistant à amarrer l’ATV au point d’accès côté nadir de l’élément de jonction NODE 3, dans le secteur américain de la Station spatiale. Ce scénario est considéré comme techniquement et opérationnellement réalisable, et une décision relative à la concrétisation de cette option doit intervenir en septembre. A la suite d’une réunion ESA/RKA, l’agence spatiale russe annonce qu’elle n’est pas prête à fournir les activités RKA/RSCEnergia requises pour intégrer l’ATV au secteur russe en compensation du soutien à long terme apporté par l’ESA au DMS-R. Il est décidé en conséquence de communiquer à la RKA les objectifs de prix fixés par l’ESA pour les activités d’intégration de l’ATV et pour l’approvisionnement du matériel russe nécessaire au véhicule. 1999 Une demande de prix complète concernant les activités d'intégration de l'ATV a été adressée à RKA/RSC-Energia et une première réunion de clarification a été organisée à Moscou, au cours de la dernière semaine de janvier. La proposition de RKA/RSC-Energia était attendue au cours du mois de mai. Mars, une série de réunions techniques se
déroulent en mars afin de consolider la base de référence technique
ATV/composante russe et une série de réunions ont été organisées dans le
but de clarifier et de finaliser le texte du projet de contrat. Juillet, L'industrie propose une solution
intéressante consistant à remplacer les capteurs Terre/Soleil par un ‘suiveur
d'étoiles’, notamment pour la manœuvre de rehaussement du périgée qui doit
être réalisée après l'injection sur orbite par Ariane-5. Alenia est parvenu à un accord de principe sur
l'approvisionnement de matériels russes par le biais d'un contrat
d'approvisionnement normal conclu avec RSC-Energia. Deux importantes questions
techniques, liées aux spécifications de l'ISS, ont fait l'objet d'une
évaluation : 2000 Fabrication du module fret à Turin.
7 juin, Antonio Rodota, Directeur Général de l’ESA et
Jean-Marie Luton, Président Directeur Général d’Arianespace, signent le
contrat le plus important de l’histoire du transport spatial européen : 9
lancements par Ariane 5 Versatile avec étage supérieur rallumable en vol de
l’ATV pour un montant de plus de un milliard d’Euros.
L’ATV ou Automated Transfer Vehicule est le module qui
assurera la desserte en carburants, en liquides, en vivres et en équipements
de la Station Spatiale Internationale ISS. D’une masse d’environ 20 tonnes,
l’ATV sera placé par le lanceur lourd européen sur une orbite circulaire à
300 km d’altitude et inclinée à 51,6 degrés. Le module devra ensuite
manœuvrer en orbite pour rejoindre la station et s’y amarrer.
Ces lancements interviendront depuis le Port Spatial de
l’Europe, à Kourou, Guyane française, entre fin 2003 et 2014.
Dans le cadre du programme ATV de l’ESA, Astrium Space
Infrastructure à Brème (Allemagne), sous contrat du maître d’œuvre
Aerospatiale Matra Lanceurs, sera responsable du développement, de
l’intégration et des essais du module propulsif, ainsi que de
l’intégration et des essais de ce module avec le module d’avionique.
L’intégration finale avec le module cargo sera réalisée par une équipe
Aerospatiale Matra Lanceurs/Astrium. La revue de définition préliminaire s'est achevée fin 2000 par un accord de
l'ESA et des partenaires de la station sur la définition du véhicule.
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