DEVELOPPEMENT DU MODULE EUROPEEN COLUMBUS Les études menées par l'Italie et la RFA sur le projet de station orbitale
européenne donnent des éléments de réponse à l' invitation faite
le 24 janvier 1984 par le Pt Reagan de participer au programme de station
américaine. En juin, le projet Columbus est présenté à l'ESA.
Dans une première
étape, le ou les modules Columbus seraient amarrés à la station américaine,
puis une station européenne serait constituée. La France décide alors d' y
participer en finançant 15% du projet Columbus qui comprend 4 éléments: Le 30 janvier 1985, à Rome, lors de la conférence ministérielle de l' ESA, la France propose de considérer les 3 programmes Columbus, Ariane 5 et l'avion spatial Hermes comme 3 composantes indissociables de la future infrastructure orbitale européenne associée au satellite relais de télécommunication DRS. Colombus sera la continuation logique de Spacelab. Ce dernier avait besoin des systèmes de bord de l'Orbiter pour fonctionner, Colombus possédera son propre système, sous la forme d'un module de service type Apollo. L'Europe aura donc sa station orbitale que lancera Ariane 4 ou 5 et que visitera l'avion spatial Hermès. Le maître mot est "microgravité" un mot magique destiné à expérimenter toutes sortes de choses dans l'environnement de l'impesanteur, la science des matériaux, les médicaments entre autres. Columbus se compose dorénavant de trois éléments Ces éléments sont, dans leur ensemble, compatibles avec
Ariane-5 et Hermès. Le contenu du programme Columbus, définitivement arrêté
à La Haye, en novembre 1987, lors de la Conférence des ministres concernés par
les activités spatiales, consiste en trois grands ensembles Le programme est engagé en 1987 mais, en raison des retards apportés à l'exécution de la station spatiale Freedom, retards imputables aux atermoiements et aux restrictions budgétaires américaines, le développement de Columbus est étalé dans le temps. L'Europe sélectionne néanmoins les industriels concernés par le projet MBB Erno, qui fondent le consortium Euro-Columbus. L'engagement des grands programmes Hermès, Columbus et DRS n'est pas clairement annoncé dans les résolutions adoptées à la conférence ministérielle de Munich de novembre 1991, même si elle réaffirme la nécessité de continuer les travaux et de respecter le calendrier œ Lors de la conférence de Grenade, en novembre 1992, la réalisation du module APM, attaché à la station américaine Freedom, est décidée pour un lancement en 1999 ou 2000. Parallèlement, l'étude d'une nouvelle station spatiale, réalisée en coopération internationale, est décidée pour la période 1993-1995. Première ébauche de Columbus dérivé du module Spacelab Alors que, dans les années 80, l'Europe spatiale entre dans l'ère commerciale, le CNES présente les projets Ariane-5, Hermès et SOLARIS car, à l'inverse des réalisations spatiales étrangères (déploiement de la station soviétique Saliout et de la Navette américaine), l'Europe ne dispose d'aucun moyen de présence constante de l'homme dans l'espace. Cependant, les bouleversements internationaux intervenus depuis le début des années 90 touchent de plein fouet tous les grands programmes spatiaux de vols habités, dont la justification économique est sans cesse discutée. La vocation de prestige politique n'a plus guère de raison d'être. Les Européens, divisés sur leurs objectifs et priorités, tentent de renforcer la coopération internationale, notamment en réorientant le programme Hermès grâce à une alliance avec la Russie, et celui du module attaché Columbus, dont l'existence est directement liée à celle de la station américaine Freedom. 1993, le programme d'avion spatial Hermes est annulé par la France. L'APM devient le COF Columbus Orbital Facility, un laboratoire pressurisé et habitable attaché à la station Freedom par le Node 2. Il est conçu comme laboratoire de recherche multidisciplinaire études de matériaux, des fluides, science de la vie et développement de technologie. Il peut accueillir des charges externes sur palettes pour des expériences technologiques et d'observations. Un compromis est réalisé entre MBB Erno et Alenia. Alenia est co-maitre d'oeuvre responsable du module et des système support vie, mécanique et thermique tandis que MBB Erno est responsable de l'avionique et des logiciels informatiques. Columbus sera dérivé du module logistique Italien Mini Pressurised Logistics Module construit par Alenia. Le développement de Colombus est confié à Daimler Benz Aerospace à Brême. Juillet, l'ESA accepte les changements de la séquence d'assemblage de la station proposée par la NASA au cours d'un meeting auquel participent pour la première fois en tant que membre la Russie. Le lancement de la plateforme solaire russe SPP est prévu maintenant dans la phase 3 après l'assemblage de l'US Core. A la place, une "tour de puissance" sera lancé au cours de la phase 2 pour la remplacer. Seront ainsi lancé le premier module russe de recherche, le COF sur une Ariane 5 en février 2001 Fin 1994, le dessin du COF est toujours en définition. Les hésitations vont sur la réutilisation de la structure primaire et secondaire actuellement développé par ASI Alenia pour le Mini Presurised Logistics Module MPLM ainsi que des sous systèmes de bord. Cette approche permettrait de réduire la longueur du module et de le lancer comme le MPLM par le Shuttle US. On éliminerait aussi la fenêtre optique, les crochets et les renflements et de plateforme extérieure. Columbus perdrait ainsi sa capacité à s'amarrer tout seul à la station. 1995 Le COF sera développé sur les éléments du module MPLM. Pour réduire les coûts, il utilisera le Data Management System russe prévu sur le module service et réutilisera le système de contrôle environnemental ECLS du MPLM italien. 1996 La phase C/D est signée en mars. La revue primaire de définition PDR est validée pour tous les systèmes et sous systèmes. En échange du lancement de Columbus par le Shuttle US, l'ESA propose de fabriquer les Node 2 et 3 sur la base des éléments des modules logistiques MPLM développés par l'Italie. 1997 Dans l'été, la phase de développement primaire du module est en voie de se terminer. De nombreux équipements et sous systèmes le sont aussi. Une maquette de configuration a été assemblé et sera tester dans le NBF (Neutral Buoyancy Facility). L'étude d'une extension extérieure est aussi en bonne voie. Novembre 1997 revue PDR. Les retards de la Russie dans la livraison des premiers modules décalent le lancement du COF à mi 2002 1998 Nouveau changements dans la séquence d'assemblage de la station avec pour conséquence un report de quelques mois du lancement du COF, prévu maintenant à octobre 2002. Le module de service russe comprenant le système de gestion de données (DMS-R) fourni par l’ESA sera lancé en décembre 1998 et la plate-forme russe ‘Science et énergie’, sur laquelle sera installé le bras télémanipulateur européen (ERA), en juillet 2000. L’ESA a proposé d’équiper le COF de points de fixation pour charges utiles externes afin de répondre aux besoins des utilisateurs en matière d’expériences dans le milieu spatial. Des discussions sont en cours avec les délégations quant à la possibilité de financer cette capacité additionnelle du COF. Août, le lancement du COF est repoussé d'octobre 2002 à février 2003. L’industrie a été autorisée à poursuivre ses travaux de mise en œuvre d’une installation de charge utile externe qui mettra à la disposition des utilisateurs quatre adaptateurs similaires à ceux de palette expresse ISS et qui seront gérés par le système COF selon une méthode similaire à celle des ISPR. Les panneaux du système de protection contre les météorites et les débris ont testé jusqu’à des vitesse d’impact de 7 km/sec. Le circuit d’eau du laboratoire a subi son premier test de contrôle en circuit fermé. La structure principale est en cours de fabrication et on a procédé un certain nombre de revues de conception critique des équipements (CDR). 1999 Mars, le COF est en cure d'amaigrissement. Il est apparu au cours des derniers mois que la masse du laboratoire Columbus avait augmenté jusqu’à excéder les limites spécifiées. 28 juin, inauguration du Erasmus User Centre (EUC) at ESTEC avec l'exposition grandeur nature d'une maquette du laboratoire Columbus. Les astronautes Ulf Merbold, Andre Kuipers et Pedro Duque devant le module. Septembre, l’assemblage du modèle d’essais électriques (ETM) est terminé, les équipements électriques de soutien sol (EGSE) y ont été reliés et la phase d’essais système a débuté. La séquence d’essais de l’ETM a été modifiée et la revue critique de conception (CDR) au niveau système est maintenant prévue l’été prochain. Les problèmes survenus avec la masse du laboratoire sont totalement résolus et les modifications correspondantes de la conception ont été intégrées. La date envisageable pour la livraison au site de lancement a été repoussée de quelques semaines. Le lancement est prévu début 2004. Décembre, les tests avec le modèle électrique ETM sont en passe de se terminer sans problèmes. La fabrication du modèle vol est en cours.
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