L'ENQUETE, 2eme SEMAINE 10 février La NASA examine une nouvelle hypothèse sur
les causes de l'accident selon laquelle un bloc de glace aurait pu se former sur
un orifice d'évacuation des eaux usées et endommager l'aile gauche de la
navette. Les enquêteurs s'intéressent également à ce qui pourrait être deux
fragments-clés de Columbia: un morceau d'aile de 60 centimètres et un autre de
135 kilos qui recouvrait un compartiment du train d'atterrissage, où s'est
peut-être produit une soudaine hausse de température observée avant la désintégration
de la navette. L'objet vue par les radars de l'USAF se détachant de Columbia
pourrait s'agir d'un bloc de glace. Des recherches sont en cours afin de savoir
comment ce bloc de glace aurait pu se former sur l'orifice d'évacuation pendant
le vol. La conduite est situé sous la cabine devant l'aile gauche et sert à
expulser les eaux usées ainsi que celle du système d'énergie. Un fragment de l'aile gauche est retrouvé à l'est de Fort Worth au Taxas, il est en cours d'analyse à la bse de Barksdale en Louisiane. il sera acheminé au KSC pour être associé avec les autres pièces retrouvées. D'une dimension de 68 x 65 cm, cette pièce appartient au bord d'attaque de l'aile gauche, avec environ un bout d'aile de 45 cm et recouvert de tuiles thermo-protectrices encore attachées. Ce morceau est considéré par la NASA comme une pièce importante pour l'enquête.
Les quelque 12.000 débris de Columbia récupérés à ce jour au Texas et en Louisiane ont commencé à être acheminés au centre spatial Kennedy. Ils seront entreposés dans un vaste hangar, au bout de la piste d'atterrissage dévolue aux navettes spatiales. La commission d'enquête (Columbia Accident Investigation Board, CAIB) présidée par l'Amiral en retraite Harold W. Gehman, organisera sa première conférence de presse, mardi 11 février à 15h00 (local) au Centre spatial Johnson à Houston. 11 février
Pour sa
première conférence de presse, la commission d'enquête présidée par H
Gehman, la CAIB annonce d'entré la couleur:"Il se peut que la cause de
l'accident de Columbia ne soit jamais trouvé. Mais nous ferons tout pour les
trouver". L'équipe qui entoure le président a déjà résolu des enquête
d'accident d'avion avec moins de preuves. La CAIB assurera désormais la
communication sur les progrès de l'enquête en lieu et place de la NASA. cette
dernière servira de soutien logistique et technique. Toutes les données seront
examinées en toute indépendance et les conclusions remises à la NASA pour la
poursuite des vols. La commission se donne 60 jours pour conclure. 12 février Les membres de la commission CAIB sont arrivés au KSC suivit des premiers camions remplis de débris de Columbia. Ils seront disposés dans un hangar près de la piste d'atterrissage des Shuttle afin de reconstruire l'Orbiter. Les membres de la commission établiront leur bureaux dans le même hangar.
A Washington, le patron de la NASA, Sean O'Keefe avait rendez vous avec le congrès. Selon ses déclarations, aucun problème n' a été détecté durant les 16 jours de la mission. Columbia était équipée de près de 4000 capteurs divers qui si une anomalie avait été découverte n'aurait pas manquer d'avertir l'équipage et le sol. Aucune information ne permet de penser à une défaillance structurelle de l'Orbiter. Malgré l'age de Columbia, elle sortait de révision et c'était son second vol depuis. La NASA donne à la presse et au public la bande de transcription des conversations du vol STS 107. Un fichier audio de 58 mn enregistré sans les commentaires du PAO, où l'on entend les discussion entre les directeurs de vol Flight Director. La dernière demande du Capcom intervient à 27 mn 47 s de la bande et la réponse de Columbia 2 secondes après à 27 mn 53 s. A 28 mn 08, on "perçoit" dans le lointain comme un bout de réponse de Columbia puis le silence entrecoupé de grésillements et bruits divers. Les FD continuent à discuter sur les problèmes de pression anormales. C'est à 31 mn 33, soit 3 mn 40 s après le dernier contact que le Capcom lance le "Columbia, Houston. COM check..."
Le Houston Chronicle, journal du Texas, avait réalisé le 4 février sur leur site web, sur leur home page, la une avec un fichier audio de 3mn40 (communication entre Houston et Columbia) au format Real Player avec la transcription de ce fichier en texte. Ce texte se différenciait de la version "TV" que l'on entend depuis le 1er février Dans la version TV de l'audio, la réponse de Columbia "Roger, ah, [buh~] vient juste après la question du Capcom (Houston, we see your tire pressure messages and we did not copy your last ...). Dans la version du Chronicle, on entend après la question de Houston, un certain nombre de clics, la phrase du commandant Husband ayant été entendu bien avant. Un ingénieur de la Nasa avait évoqué, deux
jours avant le retour tragique de la navette Columbia, un scénario catastrophe
causé par une surchauffe du train d'atterrissage gauche susceptible
d'entraîner un éclatement des pneus lors de sa rentrée dans l'atmosphère.
Dans un Email interne daté du 30 janvier, intitulé "Préoccupations
quant à une défaillance du train d'atterrissage" et rendu public en
soirée par l'agence spatiale américaine, cet ingénieur, Robert Daugherty, du
centre de recherches Langley (NASA), avait envisagé l'hypothèse que le débris
ayant endommagé l'aile gauche de Columbia lors du décollage ait pu endommager
gravement la trappe du compartiment du train d'atterrissage. Du 20 au 27
janvier, les ingénieurs avaient tenu une série de réunions pour évaluer
l'ampleur des dégâts causés par ce débris sur les tuiles. Le 28, les
responsables du vol avaient conclu que l'impact n'avait pas endommagé la
navette au point de constituer un risque lors de sa rentrée dans l'atmosphère.
Mais, deux jours plus tard, Robert Daugherty, dont l'avis avait été
sollicité, avait fait part de son inquiétude aux responsables du vol. Le
débris de mousse, expliquait-il, a pu avoir abîmer la trappe du train
d'atterrissage, risquant d'exposer la structure du train aux énormes
températures extérieures (jusqu'à 1.650 degrés). "Le train, en
aluminium, perdra ses propriétés matérielles au fur et à mesure qu'il
chauffe et la pression des pneus va s'accroître. A un moment, la roue pourrait
se briser et envoyer des débris partout", écrivait-il. Ce scénario
entraînera un éclatement des pneus. "Il me semble qu'avec un tel carnage
dans le compartiment du train d'atterrissage, les choses pourraient tourner
vraiment mal, suffisamment pour empêcher la sortie (du train d'atterrissage).
Et alors, ça risque de faire mal", poursuivait-il, en envisageant un
possible atterrissage en catastrophe sur le ventre. Il évoquait aussi la
possibilité que la surchauffe à l'intérieur du compartiment ne fasse éclater
les charges pyrotechniques de secours (utilisées pour forcer la sortie du train
d'atterrissage au cas où celui-ci serait récalcitrant) ou endommage d'autres
pièces, comme les circuits hydrauliques. 13 février Au KSC, les débris de Columbia arrivent et sont soigneusement répertoriés. Le reste des 7 astronautes mort dans la tragédie de Columbia ont été tous identifié sur la base de Dover où leurs restes avaient été acheminé. Le directeur des opérations de vol au centre Johnson Bob Cabana a remercié les volontaires et les officiels d'avoir permis que leur âme repose maintenant en paix avec leur famille. Une cérémonie privée sera donné d'ici quelques semaines. La cérémonie funéraire de l'astronaute Israélien Ramon s'était déroulé en Israél le 11 février dernier. La théorie selon laquelle un
morceau d'isolant du réservoir externe aurait endommagé gravement les tuiles
thermique de Columbia au lancement revient en tête de ligne chez les
enquêteurs. Columbia présentait presque certainement une brèche dans sa
carlingue qui a permis à de l'air surchauffé de s'engouffrer dans son aile
gauche et peut-être dans son train d'atterrissage, a affirmé la commission
CAIB. D'après les relevées de télémétrie, une sonde a détecté le déploiement du train d'atterrissage à 8 h 59 mn 06, 26 secondes avant la perte des données de Columbia. Les enquêteurs ne savent toujours pas si ce capteur a donné une mauvaise indication, car le déploiement du train d'atterrissage à près de 24 000 km-h aurait du provoquer des turbulences et agir sur les données télémétriques. Les images vidéo prises par l'équipage d'un hélicoptère Apache au cours d'un vol d'entraînement près de Fort Hood, Texas, ont été rendues publiques.
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