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CHRONOLOGIE ARIANE

LA DERNIERE ARIANE 5

Arianespace aura donc lancé de 1996 à 2023, 117 Ariane 5, toutes versions confondues, soit un lanceur de plus qu'Ariane 4. On compte 5 échecs, dont 3 partiels. Les 2 gros échecs ont eu lieu pour le premier vol, V89, en 1996, le lanceur 501 explose après 37 s de vol et sur V157, ou le lanceur 517 retombe suite à la défaillance du moteur vulcain 2. Le premier échec partiel a lieu pour le second vol, V101, avec l'arrêt prématuré de l'EPC qui ne permet pas à la charge utile de gagner la bonne orbite. Le vol V142 en 2001 met la charge utile sur une mauvaise orbite suite à la défaillance de l'étage supérieur EPS. Le 3e échec partiel a lieu sur V241, en 2018, un soucis de logiciel met le lanceur sur une trajectoire ne lui permettant pas de mettre les satellites sur la bonne orbite. La fiabilité est de 98, 29% si on ne compte que les 2 gros échecs et 95,73% en comptant les 5 échecs.

Ariane 5 a lancé outre des satcoms en GTO de nombreuses missions européennes emblématiques, le XMM Newton en 199, Envisat en 2002, Smart 1 en 2033, Rosetta en 2004, Herschel Plank en 2009, les 5 cargos automatiques ATV vers ISS entre 2008 et 2014 et 12 satellites pour la constellation Galiléo entre 2006 et 2018, la sonde Bepi Colombo en 2018, le télescope James Webb en 2021 et Juice en 2023.

"Ariane 5 a eu une belle vie pendant plus de 25 ans. Si on fait des comparaisons internationales, c’est ce qui se fait de mieux dans le monde sur des lanceurs lourds d’une telle complexité" se félicite le CNES. Au l'aube de son dernier vol en juin 2023, le lanceur avait une fiabilité de 98,4%. Sur 116 vols, Ariane 4 n'a connu que 3 échecs.

Les études menées sur l'évolution prévisible du marché des lancements ont montré une augmentation des besoins des utilisateurs (accroissement des masses et des volumes des charges utiles), aussi bien sur des orbites géostationnaires, que sur des orbites basses. Parallèlement, la pression, toujours plus vive, de la concurrence oblige à améliorer la fiabilité et à diminuer les coûts de lancements. Par ailleurs, les programmes Hermes et Columbus nécessitaient d’être capable du vol habité et de performances très importantes en orbite basse.
Afin de conserver une capacité de lancement autonome et compétitive, dont dispose déjà l’Europe avec le lanceur Ariane 4, les ministres, réunis à La Haye en novembre 1987 dans le cadre du Conseil de l'ESA, ont décidé d’entreprendre le développement du lanceur Ariane 5, pour un montant de 3 496 Millions d’Ecus, aux conditions de 1986. Le programme Ariane 5 a bénéficié du pré-développement du moteur Vulcain (programme HM 60) et de l'expérience acquise par les industriels, avec les développements et la production des lanceurs Ariane 1 à 4. 12 pays sont associés pour sa réalisation, la France, 46,2%, l'Allemagne, 22%, l'Italie 15%, la Belgique 6%, l'Espagne 3%, Les Pays-Bas 2,1%, la Suède 2%, la Suisse 2%. La Norvège, l'Autriche, le Danemark, l'Irlande participant à moins d'un pourcent. L'ESA dirige le programme d'ensemble, sous la maîtrise d'oeuvre du CNES avec Aerospatiale Matra Lanceurs comme architecte industriel. Les objectifs de performances sont pour l'orbite GTO 6800 kg en lancement simple, 5970 kg en lancement double, 10 000 kg en SSO à 800 km, orbite polaire et 18 000 kg en LEO à 500 km, 28°. La performance de 5963 kg en lancement simple en GTO sera atteinte en 2000 sur le 6e vol.

Le lanceur doit offrir une très haute fiabilité non seulement pour les vols habités mais aussi pour les lancements en version automatique. L'objectif fixé est de 0,985 pour la mission GTO en lancement double, ce qui correspond à 0,99 pour le composite inférieur utilisable dans le cas du vol habité.
L'objectif de coût récurrent du lancement, comprenant le coût du lanceur et ceux des opérations de lancement, correspondant à une réduction de 10 % de celui d'un lanceur Ariane 44 L, pour une production de huit lanceurs par an.

1992, malgré l'abandon des programmes Hermès et Columbus, les objectifs restent les mêmes pour Ariane 5, les satcoms dont la masse ne cesse d'augmenter en GTO et de nouveaux besoins pour l'orbite basse avec les cargo ATV desservant la station internationale.

En début de programme la cadence annuelle a été établie sur la base de cinq lancements en orbite géostationnaire et de trois lancements en orbite basse (dont deux vols Hermes). Les changements de programmation (abandon du programme Hermes, …) concentrent, dans l'immédiat, le programme des vols opérationnels vers des lancements de satellites en orbite géostationnaire (simple ou double) avec une cadence de cinq lanceurs par an. A l'issue du développement, les moyens industriels ont une capacité d'au moins six lanceurs par an. Cette situation sera améliorée compte tenu de l'apprentissage de ces moyens, des études de réduction de cycle et, lorsque nécessaire, de compléments de développement des capacités industrielles.

Le marché des satellites s'étant toutefois développé plus rapidement que prévu, du moins en se qui concerne la masse des satcoms et il est décide lors de la conférence ministérielle à Toulouse en octobre 1995 d'améliorer sensiblement le composite inférieur du lanceur, notamment en ce qui concerne le moteur cryogénique Vulcain, en passant la version 1 à la version 2 et donnant naissance à Ariane 5 Evolution, A5E avec comme performances placer 7400 kg en lancement double en orbite de transfert géostationnaire à l'horizon 2002-2003.

En 1998 est proposé le programme "Ariane 5+", qui consiste à remplacer l'étage EPS par un étage cryogénique pour lancer 9 puis 11 tonnes en GTO, en 2001et 2006. La conférence ministérielle à Bruxelles en mai 1999 approuve officiellement le développement de ces 2 nouvelles familles de lanceurs en vue de permettre le lancement double de satellites de plus en plus lourds tout en réduisant les coûts de production : Ariane 5ES portant les performances à 7350 kilos (avec un étage EPS avec +300 kg d'ergols stockables), et Ariane 5ECA capable d'emporter jusqu'à 9750 kilos vers l'orbite de transfert géostationnaire en lancement double (avec un étage supérieur cryogénique). Le développement d'un étage cryogénique plus performant est initié avec le moteur Vinci, mais il n'aboutira pas. Il sera réservé à Ariane 6.

Mai 2003, après l'échec du premier vol d'Ariane 5ECA, la filière Ariane est réorganisée, 2 nouvelles versions du lanceur sont développées, Ariane 5GS, version similaire à la ES, mais équipé du moteur Vulcain 1. Dans le même temps, la version ES capable de placer des satellites en GTO est abandonnée, elle ne lancera que les cargo ATV l'orbite basse, à destination d'ISS.

Entre 1987 et 1992, l'architecture du lanceur va évoluer. Constitué d'un composite inférieur cryogénique chargé de 120 tonnes d'ergol et flanqué de 2 propulseurs à poudre d'environ 170 tonnes, un étage supérieur H10, dérivé d'Ariane 4 ou à ergols stockables avec 4 tonnes de carburant-comburant, une case à équipement, un ou 2 SPELTRA, une coiffe avec 2 hauteur, Ariane 5 va évoluer pour dans un premier temps satelliser l'avion spatial Hermes, devenu plus lourd. L'étage principal passe à 140 tonnes d'ergols et les boosters à 190 tonnes. L'utilisation de la Spelda d'Ariane 4 est abandonnée. En juin 1988, l'EPC emporte 150 tonnes d'ergols et les boosters EAP 230 tonnes chacun. L'étage H10 est abandonné l'étage stockable voit la poussé de son moteur augmenté à 3 tonnes. Entre 1988 et 1992, l'EPC passe à 155 puis 156 tonnes d'ergols, le Vulcain voit sa poussée augmenté de 4%, l'étage EPS emporte de 5 à 7,2 tonnes d'ergols selon les missions puis 9,7 tonnes en 1991. La coiffe conique devient ogivale et le lancement triple n'est plus assuré par 2 Speltra mais par un SPILMA, ce qui augmente les performances et réduit la hauteur du lanceur.

Depuis 1992, l’étagement du lanceur a subi des évolutions essentiellement au niveau des configurations de partie haute pour s’adapter au marché. Le lancement triple a été abandonné stoppant de fait le développement de la SPILMA, la hauteur de la version longue de la coiffe a été réduite de 1800 mm du fait de l’abandon du programme Columbus, les adaptateurs de charge utile ont été modifiés, ils se montent directement sur l’EPS et sur la SPELTRA au diamètre 2624 et non plus sur une virole conique intermédiaire ce qui permet la suppression d’une bride de liaison.

Arianespace a commandé à l'industrie Européenne 115 lanceurs de vol, en 7 lots, et 2 exemplaires pour la qualification en vol, L501 et 502 ainsi que 2 étages EPC d'essais pour les installations sol du CSG, EPC M et Q. Le lot P1 comprenait les lanceurs 503 à 516 en version générique. Le lot P2 commandé en 2000 était à l'origine pour 3 Ariane 5 G+ (lot P1+) et 7 ECA, du lanceur 517 au 526. Suite à l'échec du premier vol ECA fin 2002, la commande a été modifié, AE improvisant la modification de 6 ECA en Ariane 6 GS en attendant la reprise des vols ECA. Les lanceurs G+ et GS sont des lanceurs associant pour la version G+ le composite inférieur du G au composite supérieur issue du programme "perfo 2000" à savoir un étage EPS L10 avec 300 kg d'ergols en plus et 3 jeu de coiffes et des pièces déjà qualifiées au cours du développement des Ariane 5 de base pour la version GS. Elle emprunte des EAP optimisés P241 à la version ECA et un bon nombre de sous systèmes la version polyvalente ES. Le lot PA de 2004 et PA-2 de 2007 comprenait 21 + 9 Ariane 5, repartis en GS, ECA et ES ATV. Le lot PB et PB+ en 2009-2013 comprenait 35 + 18 Ariane 5, répartis en 45 ECA, 5 ES ATV et 3 ES. Le dernier lot, PC, en janvier 2018 portait initialement sur 10 version ECA. Il a été réduit à 8 par la suite en 2020.

LOT ARIANE 5 Date Lanceur Observations, commentaires Vols
    2 AR5   L501 et 502, vols qualification ESA
P1 1995 14 AR5   L503 à 516
P1+ 2000 3 AR5 3 G+ L518,519 et 520
P2 2000 7 AR5 7 AR5 ECA
 
L517 AR5 ECA, 521 à 526, transformés en 3 AR5G+ 3 AR5 GS
PA 2004 21 AR5 GS (2), ECA et ES ATV (3) L527 à 547

Réduction des couts de 50% par rapport à P1

PA-2 2007 9 AR5 L548 à 556
PB 2009- 2010 35 AR5 30 AR5 ECA et 5 AR5 ES ATV-Galileo L557 à 591
PB+ Décembre 2013 18 AR5 15 ECA et 3 ES* L592 à 5109.
PC Janvier 2018 8 AR5** Commande de 1 milliards d'euro L5110 à 5117
         
    117    
* Les 3 Ariane 5 ES L597, 598 et 599 ne seront finalement pas construites pour lancer les satellites Galiléo, transféré sur Soyouz et AR6. Elles prendront les numéros de série L 5118, 5119 et 5120.
** Le lot PC a été réduit à 8 lanceurs en 2020.

Ariane 5 a volé en 6 versions avec l'Ariane 5G, E/CA, G+, GS et EV.

LES LANCEMENTS D'ARIANE 5

ARIANE 5 G (Générique)

Avec Ariane 5, l'Europe a rompu la filière avec ce nouveau lanceur exploitant un tout nouveau pad de tir, ELA 3. Malheureusement, le premier vol s'est soldé par un échec. La validité de son concept a été ainsi reporté sur le prochain vol. Les améliorations du lanceur 502, 16 mois après l'échec du 501 en ont fait un autre lanceur, reprenant la mission de qualifier les éléments d'Ariane 5. Le vol a été un demi échec, le couple en roulis de l'EPC arrêtant prématurément le moteur Vulcain et malgré le fonctionnement de l'EPS jusqu'à la dernière goutte d'ergols, les satellites n'ont pu rejoindre leur orbites. Le lanceur 503, en octobre 1998 a qualifié Ariane 5 ouvrant la porte aux vols commerciaux avec 504 en décembre 1999. Sur le 510, de nouvelles tuyères sur les EAP ont permit de gagner 40 kg de CU. Sur le 511, un réglage du moteur Vulcain (R2-R3 basculement en vol de la vanne gaz chaud) a permit de gagner 130 kg en GTO. Ce n'est que pour le vol V153, L512 que Ariane 5 a pris la dénomination d'Ariane 5 G, pour "Générique", une dénomination qui a de ce fait englobé les lanceurs 501 à 516. Le lanceur 514 a eu son moteur Vulcain réglé au point R2. Le 515 a été équipé des EAP configurés en version G+ avec tuyères allégées "P2001" (qui avait volé déjà sur 517, première ECA). Le Vulcain a aussi été réglé en mode R2/R5/R2 permettant 450 kg de plus en GTO. Le lanceur 516 était aussi le dernier du lot P1. 16 Ariane 5 Générique ont été lancés de 1996 à septembre 2003.

Ariane 5 G ainsi figée avait pour caractéristiques:

  • Premier étage, l'EPC (Etage Principal Cryogénique) H155 (hydrogène, 155 tonnes d'ergols), utilisant un moteur Vulcain 1 cryogénique (oxygène et hydrogène).
  • Boosters, EAP (Etage d'Accélération à Poudre) en version EAP-238 (238 tonnes de propergols solides).
  • Etage supérieur, EPS (Etage à Propergols Stockables) en version EPS9.7, utilisant un moteur Aestus. Il contient 9,7 tonnes de propulseurs hypergoliques.
    Il est posé
    au-dessus de la case à équipement VEB (Vehicle Equipment Bay). Le VEB contient l'avionique, le système de contrôle d'attitude et les fusées de séparation d'étage.

 


ARIANE 5 ECA (Evolution Cryogénic model A)

L'E/CA était une mise à jour majeure dans le cadre du programme Evolution décidé en 1995 par l'ESA avec un étage supérieur Cryogénique, ESC. Son premier vol a eu lieu en décembre 2002, V157, mais s'est soldé par un échec et il faudra attendre 3 ans avant le succès, en février 2005. Les changements pour cette version se sont situés  au niveau du premier étage EPC, qui emporte plus de propergols et un nouveau moteur, le Vulcain 2, plus puissant, de nouveaux EAP et un nouvel étage supérieur cryogénique ESC modèle A.

Le premier étage EPC était doté du moteur Vulcain 2. Celui-ci a 22% de poussée en plus que le Vulcain 1, passant de 110 à 135 tonnes. La principale différence visible se situait au niveau des échappements de la turbopompe : sur le Vulcain 2 les échappements sont reliés à une bague sur la tuyère, l'échappement est ventilé à travers la buse pour fournir un refroidissement par film des parois de la buse. Le nouveau moteur utilise un rapport LOX/LH2 différent, 7,2 au lieu de 5,9. La cloison entre les réservoirs a donc été déplacée pour obtenir les tailles de réservoir correctes. La masse de propergol embarquée passe à 173 tonnes pour la même hauteur, évitant des changements majeurs à la structuration (25 tonnes LH2 et 150 LOX). Les premiers lanceurs ECA utilisaient une isolation thermique beige (la même que celle utilisée sur la 5G) sur le premier et le second étage : missions V-157, 164, 167, 170-173, 175. Lors des missions ultérieures, les tuiles d'isolation seront bleu clair à la place. Le moteur du premier étage ne possède qu'un réservoir d'hélium haute pression au lieu de 2 sur les versions G.

Les boosters EAP ont été modifiés en 2 étapes. Tout d'abord, la quantité de propergols a été augmentée de 3 t, dans le segment supérieur du propulseur. La taille du booster reste la même. Cette version s'est appelé EAP-241. Il a vole sur les missions V-157, 164, 167, 170-173, 175, 182, 184-186, 189.
Plus tard, les carcasses des boosters ont été modifiés pour les rendre plus légers. Les boosters EAP-238 et 241 se composent chacun de 7 segments. Les joints (visibles sous forme de bandes plus épaisses sur le modèle) sont en bronze. Ces joints ont été changés : la plupart des segments de booster sont soudés entre eux en usine, et les boosters sont expédiés en 3 parties, il reste donc 3 joints de terrain. Cela a réduit le poids de 1900 kg. Cette version du booster est connue sous le nom d'EAP-241A. Les soudures sont toujours visibles sous forme de bandes légèrement plus épaisses autour du segment. Ils sont peints en blanc. Ces boosters ont été utilisés sur les missions 174, 176, 177, 179, 183, 187, 188, 190 et tous les vols ultérieurs.
Les boosters EAP-238 ont 2 réservoirs hydrauliques à la base de chaque booster (ceux-ci alimentent le système de vecteur de poussée). Sur l'EAP-241, celui-ci est remplacé par un seul plus grand.

L'ESA souhaitait un étage supérieur plus performant pour les missions GTO. Le plan était de le faire en deux étapes: d'abord, développer une étape intermédiaire en utilisant des composants existants, ce serait l'ESC-A. Ensuite, développer la version finale ESC-B, qui nécessiterait un nouveau moteur performant. L'ESC-A réutilisait le moteur HM7B d'Ariane 4, ainsi que sa structure de poussée et le réservoir d'oxygène liquide. Le réservoir d'hydrogène était nouveau (en raison du diamètre beaucoup plus important d'Ariane 5 par rapport à Ariane 4). Comme le moteur HM7 n'était pas rallumable, il y avait donc des missions pour lesquelles il n'était pas adapté. De plus, la structure de l'étage étant relativement lourde, cela réduisait les performances. L'ESC-A était beaucoup plus grand que l'EPS, donc contrairement à l'EPS, il n'a pas pu être installé à l'intérieur du VEB. Ariane 5 ECA a été lancé 84 fois depuis décembre 2002 avec un échec et demi, le premier vol V157, L517 en décembre 2002 et le vol VA241 en 2018 où le lanceur qui dévieé de sa trajectoire suite à un problème de logiciel, plaçant sa charge utile sur une mauvaise orbite. Depuis aout 2019, la version ECA+ (nouvel étage ESC D) a pris le relais et volé 12 fois avec succès.

 

 

ARIANE 5 G+ (Générique Plus)

Ariane 5 G+ était sensé assurer la transition d'Ariane 5 G vers la version E/CA avec une augmentation de près de 100 kg en GTO, en associant le composite inférieur de la version G au composite supérieur issue du programme "perfo 2000" à savoir un étage EPS L10 avec 260 kg d'ergols MMH en plus (réservoirs allongés et 30 secondes de combustion en plus) et 3 jeu de coiffes.  Les améliorations ont aussi porté sur la VEB, avec une structure externe composite, gagnant 150 kg. Les EAP 238 ont été équipé de tuyères P2001 de série. L'EPC était le Générique H158 équipé de nouveaux vérin GAM et GAT limitant les efforts retransmis aux structures et suppression d'une bouteille d'Hélium du système de commande. Le moteur Vulcain a vu son débit augmenté de 2% (isp 431 secondes, poussée 1140 kN), soit 116 tonnes et la jupe avant renforcée. 
Ariane 5 G+ vole 3 fois d'affilé en 2004, V158 Rosetta (lanceur L518), V163 Anick F2 (L519) et V165 Helios (L520).

 

ARIANE GS (Générique Standard)

Cette version a été décidé en urgence après l'échec du vol 517, la première ECA. A ce moment, Arianespace n'avait en production que des versions ECA. Certains d'entre eux ont été modifiés pour utiliser autant que possible la technologie de la version G, afin que des missions puissent être lancées pendant que l'enquête sur l'échec se poursuivait. La version GS utilisait un premier étage EPC avec un moteur Vulcain 1B de 110 tonnes de poussée, des boosters EAP-238, un second étage EPS L10 type G+ et une VEB du type ECA. Les réservoirs du premier étage ont été extraits de la chaîne de production ECA et modifiés pour accepter le Vulcain 1, en déplaçant la cloison pour obtenir les tailles de réservoir correctes pour l'EPC155.  La version GS a été utilisée pour 6 missions : V-166 (L523), V168 (L524), V169 (L525), V178 (L526), V180 (L530) et V193 (L532).

 

 

 

ARIANE 5 ES (Evolution Storable)

Cette version était un mélange d'éléments des versions G + et ECA pour permettre des missions avec des charges lourdes et des missions légères qui déploieraient plusieurs satellites en LEO. L' Ariane 5ES ATV était une version spéciale pour lancer les cargos ATV vers ISS. Sur cette version, la structure VEB a été renforcée supportant le cargo. L'Ariane 5ES Galileo a été utilisé pour les lancements des satellites Galileo. Il utilisait une structure VEB plus légère. Ariane 5 ES a lancé 5 cargo ATV entre 2008 et 2014 et 12 satellites Galiléo entre 2016 et 2018.

  • Le premier étage est un EPC H173, comme sur l'ECA.
  • Les boosters sont des EAP-241A, comme sur l'ECA.
  • Le second étage est un EPS L10 remplit à 100% pour les satellites Galiléo et à moitie pour les missions ATV.
  • Dispenser 4 satellites pour Galiléo et unique pour l'ATV.
  • Coiffe moyenne pour Galiléo et longue pour l'ATV.

 

 

Les projets non aboutis, Ariane 5 ECB et ME

Parmi les projets et développements pour moderniser Ariane 5 figuraient Ariane E/CB avec des performances plus élevées que l'ECA et un moteur rallumable en vol. Le programme a été annulé. L'Ariane 5 ECB utiliserait un nouveau deuxième étage performant avec plus propulseur que l'ESC-A, et un moteur rallumable en vol appelé Vinci. La charge utile prévue pour GTO devait être de 12 t. Ce projet a été annulé en 2003, mais le développement du Vinci s'est poursuivi à un rythme lent.

Une dernière version finale a été proposée ME, Midlife Evolution pour augmenter les performances et réduire les coûts jusqu'à ce qu'Ariane 6 atteigne la production. Avec un premier vol prévu en 2018, le ME serait devenu le lanceur principal (en remplacement des versions ES et ECA) jusqu'à l'arrivée de la nouvelle version Ariane 6. Les exigences d'Ariane 5 ME étaient "plus de flexibilité dans l'accueil des charges utiles grâce à une configuration à double lancement ; une capacité de rallumage de l'étage supérieur pour la désorbitation de l'étage afin d'atténuer les débris orbitaux ; la capacité d'accomplir des missions complexes telles que l'exploration planétaire ». Ceci serait réalisé par un nouveau deuxième étage utilisant le moteur Vinci rallumable en vol. Une coiffe plus longue (20 m) et un SYLDA plus long (8 m) étaient prévus pour accueillir les plus gros satellites géostationnaires attendus. En 2015, le développement du 5 ME a été arrêté et l'effort de développement s'est déplacé vers Ariane 6.

LES COIFFES, SPELTRA ET SYLDA

Les coiffes ont été réalisé en 2 tailles initialement, courte 12,58 m et longue 16,9 m. La moyenne de 13,665 m entrera en scène en avril 2003. De plus, des segments cylindriques, appelés viroles étaient disponibles pour prolonger le carénage (ACY, Adapteur CYlindrique = Cylindrical Adapter). L'ACY était disponible en 4 hauteurs : 0,5, 1,0, 1,5 et 2,0 m.
Ariane 5 a été conçue pour lancer 2 satellites à la fois, et 2 structures ont été construites pour faciliter cela : SPELTRA (Structure Porteuse Externe Lancement Triple Ariane), et SYLDA (Système de Lancement Double Ariane). Le SYLDA a été utilisé plus souvent que le SPELTRA car il est plus léger, mais le SPELTRA pouvait  accueillir des satellites plus gros. Le SPELTRA a un diamètre de 5,4 m pour une hauteur de 4.897 et 6.397 m avec la coiffe  placée au-dessus. Le SYLDA a un diamètre plus petit et s'adapte à l'intérieur du carénage. 6 modèles ont été développé de différentes hauteur avec des rajouts de 300 à 2100 mm. La version K n'a volé qu'une fois développé pour un satellite spécifique Rascom, il mesurait 7 m de hauteur pour 538 kg.

Arianespace proposait 3 tailles de coiffe. Une coiffe plus longue (20 m) était prévu pour la version ME. A partir de la version 5 du manuel d'utilisation, les coiffes courtes et moyennes ne sont plus mentionnées et plus utilisées à partir de 2009, la version courte sera utilisé 3 pour les missions Galileo en 2017 et 2018.

ARIANE 5, MEMOIRE DES VOLS

Ariane 5, c'est 234 EAP, dont 38 EAP 238 et 196 EAP 240. C'est aussi 7 EAP destinés aux essais au sol sur le banc du CSG, B1, M1, M3, M4, M5, Q1 et Q2, entre février 19932 et juillet 1995.
Ariane 5, c'est 117 EPC, dont 19 EPC H158, 6 EPC 158 GS et 92 EPC H174.
Ariane 5, c'est   moteurs Vulcain 1 de vol et   d'essais au sol avant le premier vol, 4 moteurs au banc, M8, 10, 11 et 12, 2 moteurs au banc du CSG, M9 et M5R2 (campagne BS et M, Q) et un moteur pour la qualification au sol, le M13.
Ariane 5, c'est 33 EPS, dont 16 EPS L9,7 et 17 EPS L10
Ariane 5, c'est 84 ESC, dont 72 ESC A et 12 ESC D,    moteurs HM7B
Ariane 5, c'est 3 SPELTRA longues
Ariane 5, c'est 91 SYLDA 5 toutes versions (version F standard, version E+300, version D+600, version C+900, version B+1200, version A+1500 et version K+2100), Le Sylda 5 standard vole dès V128 en mars 2000, le +900 sur V138 en décembre 2000, +1500 sur V157 en décembre 2002, +300 sur V161 en juin 2003, +2100 sur V196 en aout 2010, +1200 VA207 en juillet 2012 et +600 VA214 en juillet 2013.
Ariane 5, c'est 15 coiffe courtes (du premier vol jusqu'à V165 décembre 2004)
Ariane 5, c'est 17 coiffes moyennes (de V160 avril 2003 jusqu'à V193 novembre 2009, puis sur les 3 lancements des satellites Galileo, VA233, novembre 2016, VA240 novembre 2017 et VA244 juillet 2018)
Ariane 5, c'est 85 coiffes longues (de V145 mars 2002 jusqu'à la fin des vols).
Ariane 5, c'est5 plateaux ASAP5
Ariane 5, c'est 16 viroles externes ACY (500, 1000, 1500 et 2000). La première ACY 500 vole sur V138, décembre 2000, la 1000 juste après VV140 mars 2001, la 1500 sur V153, juillet 2002, et la 2000 sur V162en septembre 2003. Sur VA247, en février 2019 la virole 500 est monté pour la première fois sous le Sylda, le volume pour le satellite bas est ainsi amélioré sans pénaliser le volume utile pour le satellite supérieur. Sur VA255 en octobre 2021, c'est la virole 1500 qui est ainsi montée


 

 

Un petit bilan des lancements Ariane 5

1995, Arianespace commande à l'industrie, les premiers exemplaires d'Ariane 5, le lot P1, après les 2 exemplaires destinés aux vols de qualification. La production de 14 lanceurs (AR 503 a 516), porte sur trois lanceurs en 1998, cinq en 1999, puis six en 2000.

Le premier vol, en juin 1996 est en échec avec l'explosion du lanceur après 39 secondes de vol, suite à la défaillance du système de référence inertielle, perte totale des données de guidage et d'attitude à H+37 s, braquage en buté des tuyères moteurs et désintégration du lanceur sous l'effet des charges aérodynamiques dues à un angle d'attaque de plus de 20°. Les charges utiles Cluster C1-C2, C3 et C4 sont perdues. Le retour en vol se fait en  octobre 1997, sur V101, L502. La mission est un succès malgré quelques soucis en vol, couple en roulis de l'étage EPC conduisant à un arrêt prématuré du moteur vulcain (-6.2 s). L'étage EPS ne peut compenser le déficit de vitesse malgré l'épuisement en ergols. L'orbite de la charge utile est dégradée à l'injection 524-26790 km. V112, L503 en octobre 1998 est premier lanceur du lot P1.
V119, L504 en décembre 1999 est le premier lancement commercial et le premier avec le moteur Vulcain M20 R+ (débit accru et +70 kg de CU). V128, L505, en mars 2000, met en service le Sylda 5, mieux adapté aux passagers du moment, permettant un gain de performance de +400 kg par rapport au Speltra. V135, L507 en novembre 2000 met sur orbite le plus lourde charge du moment, 6316,5 kg.

En 2000, Arianespace passe commande de 10 lanceurs (AR 517 a 526). Le lot P2 permettra de porter la cadence de production à 8 lanceurs par an en 2001 et 2002, puis de 10 par an à partir de 2003. Elle sera ainsi doublée dans les trois ans. Les lanceurs du lot P2 sont tous des versions ECA (conçue pour les missions de lancement double de 10 tonnes en GTO).

La version G vole encore jusqu'en 2003, jusqu'au lanceur 516. La mission V142, L510, en juillet 2001 est un demi succès à cause de la défaillance de l'étage EPS (instabilité de combustion au démarrage, poussant à 80% de sa valeur nominale. Le moteur Aesus s'arrête au bout de 925 s, par épuisement d'ergols). V145, L511, première mission héliosynchrone. V155, L513 est le dernier lanceur du lot P1. V145 en mars 2002 utilise le première coiffe longue, 17 m de hauteur.

Le 14e lancement, V157, L517, en décembre 2002 met en service la version ECA d'Ariane 5, capable de placer 10 tonnes en GTO, (composite bas "Evolution" E associé à un étage supérieur cryo C model A). Le vol est un échec, suite à un problème au niveau du moteur Vulcain 2, baisse de pression, une fuite du système de refroidissement du divergent à la 88e seconde de vol. Un phénomène qui s'aggrave à la 170e seconde aboutissant à la perte de la tuyère et son réchauffement jusqu'à sa destruction. Le lanceur est détruit à H+7mn 38s. Les satellites Hot Bird 7 et Stentor sont perdus.

Avant que la version "10 tonnes" ou ECA revienne sur le marché des lanceurs, Arianespace, le CNES et l'ESA vont devoir "fabriquer" 2 versions de transition, G+ et GS pour assurer et garantir la continuité des lancements commerciaux. Mars 2004, V158, L518, mise en service de la version Ariane 5 G+ avec une augmentation de 100 kg de la CU, grâce à l'étage EPS L10 (260 kg d'ergols de plus embarqués). La version volera 3 fois (L518, 519 et 520). Les Ariane GS utilisent des pièces déjà qualifiées au cours du développement des Ariane 5 de base. Elle emprunte des EAP optimisés, à la version ECA et un bon nombre de sous systèmes la version polyvalente ES. Les Ariane 5 GS (générique standard) deviennent la référence de base pour Arianespace. 6 Ariane GS vont être fabriqués en attendant la reprise des vols de l'ECA. V160, L514 en avril utilise la première coiffe moyenne, extension panneau bas de 1,085 m.

Printemps 2004, Arianespace commande à EADS 30 exemplaires d'Ariane 5. Le lot "PA" de 3 milliards d'Euros comprend majoritairement des ECA et des ES pour lancer les cargo ATV. Il sera divisé en 2 lots, PA et PA2 avec 21 et 9 lanceurs. La version ECA sera celle qualifiée après l'échec de 517 en une configuration passant d'une coiffe longue avec Sylda +1500 à une coiffe moyenne avec virole ACY de 2000 et Sylda +900.

Février 2005, retour en vol d'Ariane 5 ECA, V164, L521 avec une nouvelle coiffe FAP optimisée, changement de mousse et suppression de résonateur.

Aout 2005, premier vol de la version AR5 GS, V166, L523, avec un EPC dérivé de l'ECA avec fond commun adapté au rapport de mélange Vulcain 1, EAP type ECA et EPS type AR5 G+. V167, en novembre établit le record mondial de masse totale Satcom satellisée en orbite GTO.

V170, mars 2006, premier lanceur du lot PA. V171, mai 2006, record de masse de satellites injectés en GTO pour un vol Ariane, 9199,5 kg. V174, décembre 2006, premier EAP à viroles soudées.

2007, Arianespace commande les 9 exemplaires du lot PA2 (L548 à L556) pour consolider la phase d'exploitation de son lanceur finalisant son développement avec l'utilisation de la coiffe longue associé au Sylda long, aux viroles soudés sur les EAP et la mise en place de la fibre optique dans le VEB.

V181, L528, mars 2008, premier vol de la version AR5 ES pour lancer l'ATV 1 vers ISS. V183, L540, juin 2008, 25 succès d'affilée pour Ariane 5.

V189, L547, juillet 2009, premier lancement simple pour Ariane 5. V190, aout 2009, premier lanceur du lot PA.2, L548. V193, L532, décembre 2009, dernière Ariane 5GS sur les 6 lancés (524, 525, 526, 530 et 532) et 25e et dernière Ariane 5G (16 vols de la version G, 3 de la version G+ et 6 de la version GS).

2009, Arianespace commande 35 exemplaires d'Arian 5, lot PB avec 30 ECA et 5 ES ATV. Vol V188, 1er utilisation système de séparation horizontal de la coiffe à choc réduit HSS3.

V194, L551, mai 2010, 50e lancement Ariane 5.

V200, L544, février 2011, 200e vols Ariane. VA201, L558, avril 2011, masse record de 10051 kg. VA202, L559, mai 2011, 30e succès d'affilée pour Ariane 5ECA. VA203, L560, aout 2011, 45e succès d'affilé pour Ariane 5.VA204, L561, septembre 2011, 60e lancement d'Ariane 5.

VA207, L563, juillet 2012, à ce jour 1200 moteurs ont été produits par la SNECMA pour les lanceurs Ariane, soit 958 Viking et 144 HM7 pour Ariane 1 à 4 et 25 Vulcain 1, 38 Vulcain 2 et 35 HM7B pour Ariane 5.

VA208, L564, aout 2012, 50e succès d'affilée pour Ariane 5, dont 35 ECA. VA210, L566, novembre 2012, 40e succès d'affilée pour le moteur Vulcain 2.

VA212, L568, février 2013, record de masse lancé avec 10317 kg. VA214, L569, juillet 2013, 70e lancement d'Ariane 5 et 40e succès d'affilée pour la version ECA.

2013, Arianespace commande 18 exemplaires d'Ariane 5, lot PB+ (L592 à 5109)

VA219, L593, juillet 2014, 60e succès d'affilée pour une Ariane 5 depuis le 6 avril 2003, 43 ECA, 5 G, 3 G+, 6 GS et 5 ES/ATV.

VA223, L577, mai 2015, 65e succès d'affilée pour Ariane 5, 50 e coiffe longue.

VA228, L583, janvier 2016, 70e succès d'affilée. VA230, L584, juin 2016, record de masse avec 10726,5 kg en GTO. VA232, L586, aout 2016, record de masse avec 10734,9 kg en GTO. VA233, L594, novembre 2016, 75e succès d'affilée pour Ariane 5.

VA236, L589, mai 2017, 60e succès d'affilée pour AR5 ECA. VA237, L590, juin 2017, record de masse avec 10863,2 kg.

VA238, L591, juin 2017, 80e succès d'affilée pour Ariane 5, première coiffe réalisée en OoA, Out of Autoclave, les 2 paries étant fabriqué d'un seul tenant.

La mission VA241, L5101, en janvier 2018 est un succès raté puisque le lanceur sort de sa trajectoire vers le Sud, suite à une erreur dans la mise en oeuvre des centrales inertielles, azimut d'alignement à 90° au lieu de 70°, valeur spécifique à ce vol. le lanceur et le programme de vol ont parfaitement fonctionne. Les 2 satellites ont été séparé sur des orbites inclinée à 20° au lieu de 3°. VA244, L596, juillet 2018, dernier vol de la version Ariane 5 ES avec étage EPS pour lancer un satellite Galiléo.  La version ES a lancé 5 cargo ATV et 3 satellites Galiléo. VA243, L5103, septembre 2018, 100e vol Ariane 5. Avec ce 100e vol, Ariane 5 aura mis en orbite 207 satellites pour 68 clients, soit une masse cumulée de 790 tonnes. En 22 ans de carrière, Ariane 5 a connu cinq versions : Ariane 5 G, G+, GS, ES et ECA. Ariane 5 ES a été lancée huit fois depuis 2008. Ariane 5 ECA a, quant à elle, effectué 62 lancements vers l'orbite géostationnaire depuis 2002. le gain de performance a augmenté de 15% depuis 1996 et le record de performance s'établit à 10863,2 kg CU de 9969 kg) lors du vol VA237 en juin 2017. Sur les 205 satellites lancés, 170 l'ont été en GTO, 141 pour les télécoms et 141 pour des entreprises privées. Ariane 5 s'est ainsi exporté à 50% hors Europe.

Avec 5 échecs, dont 2 mi succès (502 et V142), la fiabilité du lanceur est de 98,1%. 100 lancements, c'est 75e succès consécutif du moteur Vulcain 2, 100e succès des étages propulsifs EAP (étages à poudre) et 140e succès consécutif du moteur HM7B.

Les lanceurs L597, 598 et 599 ne voleront jamais en version ES, Arianespace ayant décidé de confier à Soyouz et AR6 le lancement des derniers satellites Galileo. Ils prendront le numéro de série L 5118, 5119 et 5120 en version ECA.

2018, Arianespace finalise la commande de 8 lanceurs Ariane 5, lot PC pour un montant de un milliard d'Euro. Ce sont les derniers lanceurs commandés qui bénéficie d'améliorations permettant d'augmenter la performance en orbite de 250 kg. Ils seront lancés mi 2020, après les 18 lanceurs du lot PB+

VA249, L5109, aout 2019, premier vol de l'étage ESC D avec réservoirs à capacité accrus, +61 kg LH2 et + 300 kg LOX. La gain est de 90 kg en GTO. VA250, L5108, novembre 2019, premier exemplaire du lot PC et dernier vol de l'étage ESC A. 72 étages de ce type ont volé depuis 517 en décembre 2002. 71 succès.

VA255, L5115, octobre 2021, lanceur le plus haut jamais opéré avec 56,371 m de hauteur et un nouveau record de masse satellisée pour une Ariane 5 ECA, 11 211,8 kg, soit 501,4 de plus que VA237 en juin 2017. A la fin de 2021, la fiabilité atteint 95,5%, 112 lancements, 107 succès. Ariane 5 a mis en orbite 207 satellites pour 68 clients, représentant une masse cumulée de 720 tonnes.

Ariane 5, c'est 23 Ariane 5 G (16 G, 3 G+ et 6GS) entre 1996 et 2009, un échec, , la première G et un dysfonctionnement, second et 10e lanceur.
Ariane 5, c'est 84 ECA depuis 2002, un échec, la première ECA et une orbite dégradée, 97e lanceur.
Ariane 5, c'est 5 ES/ATV entre 2008 et 2014 et 3 ES/Galiléo entre 2016 et 2018


 

 

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