LE DEVELOPPEMENT D' ARIANE 6
Janvier, Arianespace planche pour un premier lancement d'Ariane 6 pour février 2021. Officieusement, on parle de l'été 2021. Lors de la 12e conférence sur la politique spatiale de l'ESA à Bruxelles, l'agence européenne a réservé 4 autres Ariane 6 pour lancer les satellites Galiléo, le 3e lot de 8 satellites en 2022 avec AR62 (Galiléo 31 à 38 actuellement en construction à Brême chez OHB System et à Guilford chez Surey Satellite Technology). Le premier contrat pour AR6 remonte à septembre 2017 pour lancer avec 2 Ariane 62 4 autres Galileo entre 2020 et 2021, le lanceur Soyouz étant en backup. ZL4, les pylônes 2 et 3 sur la table de lancement, ils ont été peints avec les logos ESA, ArianGroup en janvier et équipés des attaches avant pour le corps central La maquette de l'étage inférieur dans le BAL
Janvier, mise en place du P120C pour le tir QM1 sur le BEAP 20 février, le pylône 1, maquette représentant un propulseur ESR d'Ariane 6 est amené au port de Pariacabo pour valiser les procédures au sol lors de son transport. Ce pylône, dont les exemplaires 2 et 3 sont posés sur la table de l'ELA 4 depuis juillet 2019 pèse 66 tonnes à vide et 165 remplis. Ces pylônes participeront aussi à l'essai de mise à feu de l'étage de base dans quelques mois. Système de manutention par grue pour l'assemblage des ESR dans le BIP Réception mi février de la tuyère du P120C A6 pour un tir QM2. Le tir est programmé pour le 17 mai au BEAP. Début de campagne en Mars. ERES (Esr REar Skirt), la jupe arrière des boosters A6. Celle-ci servira au tir au banc QM2 3 mars, afin de limiter la
propagation du Coronavirus, la direction du Centre spatial guyanais a pris
les mesures de précaution suivantes : 15 mars, sur directives ministérielles, les activités du CSG sont suspendues et les campagnes en cour à l'arrêt.
Le chantier Ariane 6 est mis en sommeil. Le premier tir déjà repoussé à la fin 2020 est reporté à début 2021. Avant cela, il est prévu une campagne MDPH - Maquette Déploiement Partie Haute puis DPET pour la logique d’essai combiné ( Dummy Payload Encapsulation Test. Il est également prévu un Combined Test hot firing, une campagne de tir à feu du LLPM (EPC). L'UCT Upper Composite Trailer est le véhicule qui assurera sur l'ELA4 le transport des charges utiles dans leur coiffe des salles blanches S5 vers la ZL4 distant de 8,5 km. L'UCT affiche 6 m de large, 26 m de long et 160 tonnes à vide. Le camion et la remoruqe sont d'un seul et même élément avec 2 cabines de pilotages avant et arrière. Alimenté par 3 groupes électrogènes, il se déplace à 9,5 km/h et assure son parcours de 8,5 km en 1h30. L'UCT dispose de tout un système assurant la ventilation et la climatisation des CU. 31 mars, 2 satellites Galileo (FM23 et 24) qui devait voler sur Ariane 6 voleront sur un Soyouz depuis le CSG annonce l'agence soviétique RIA Novosti. "Premier vol" d'une demi-coque de la seconde coiffe pour Ariane 6 sur le site de RUAGSpace à Emmen. Après un démoulage réussi, la demi-coque de 14 m de long de la première coiffe courte d'Ariane 6 est désormais placée en station NDI (Contrôle Non Destructif) pour être testée.
Mai, les 6 nouveaux conteneurs pour l'Ariane
acheté par ArianeGroup sont livrés sur les sites des Mureaux et en Allemagne.
Les deux énormes conteneurs qui renfermeront les 2 étages d'Ariane 6 ont été
spécialement conçus pour les contenir en toute sécurité. Ils ont été fabriqués
par APCO Technologies en étroite collaboration avec les équipes d'ArianeGroup.
Leur voyage a commencé en mars dans le nord de l'Espagne. De là, les deux
conteneurs ont été transportés sur le fleuve jusqu'au port du Havre en France,
où ils ont été récupérés par les salariés d'ArianeGroup. Ils ont été séparés et
envoyés vers leurs destinations respectives. Mai, après le confinement du au Covid19, le chantier de l'ELA 4 reprend timidement au CSG. Arianespace repousse officiellement le lancement d'Ariane 6 en 2021, probablement au second semestre. 2021 va être une année dure pour AE avec peu de lancement Ariane 5, il en reste 8 à faire. 10 juin, Mureaux, usine ArianeGroup, la première baie moteur VAB, Vulcain Aft Bay destinée au premier vol FM1 arrive par la Seine en bateau en provenance d'Airbus Defence & Space à Oegstgeest aux Pays-Bas où il a été réalisé. Vues de la baie moteur Ariane 6 VAB, Vulcain Aft Bay, du vol FM1, avec à gauche, le coté MANG Hydrogène et à droite le coté MANG Oxygène. La structure carré violette est l'emplacement des trônions pour la manutention de l'étage au sol. Au dessous se trouvent les connexions élec/opto pour les ordres des ESR. Au dessus, les 2 gros trou sont la PRCPH, la platine de pressurisation H2 et contrôle du roulis, remplaçant du SCR (Système de Contrôle en Roulis) et PPH (plaque LH2) d'Ariane 5. A droite, vue opposée. 28 juin, sortie du BIP du booster P120 destiné à l'essai QM2 prévu au BEAP cet été. Juillet, Ariane group admet officiellement un retard pour le premier vol d'Ariane 6, repoussé au second semestre de 2021. Arianespace a seulement 4 vols en commande pour Ariane 6, le premier devant déployer des satellites de la constellation OneWeb. le lanceur devrait aussi lancer des satellites Galiléo, Eutelsat et un satellite militaire pour le CNES. La pandémie du au Covid 19 est une des raisons pour ce retard selon Ariane Group, le CSG a été fermé de mars à mai, ce qui a contraint à réduire les équipes de construction sur le pad ELA 4 et de nombreuses sociétés travaillant sur le programme en Europe sont encore en basse production. La mise à feu du P120C sur le BEAP a été repoussé de plusieurs mois. Ariane 6 remplacera Ariane 5 avec un cout de lancement de 75 et 115 millions d'euros selon la version AR62 ou 64. Baie moteur Ariane 6 dans les stand d'ArianeGroup aux Mureaux, modèle de vol FM1, MANG Hydrogène Les réservoirs du second étage d'Ariane 6 ULPM CTM en préparation à Brême chez ArianeGroup. Au fond, le réservoir d'oxygène liquide de l'étage du premier vol FM1 est également visible. Juillet, banc P5 du site de la DLR à Lampoldshausen, le moteur Vulcain 2.1 destiné au premier vol Ariane 6 réalise un essai de réception. Cet essai est le premier essai « de production » du moteur Vulcain®2.1. Le moteur et le banc d’essais ont été équipés de plus de 80 mesures spécifiques pour caractériser l’ambiance acoustique permettant de prévoir les niveaux qui seront observés sur le pas de tir à Kourou, en particulier lors des essais étage prévus en 2021. Essais M504-01 réalisé à 14h52. 24 juillet, départ du premier container ESR UP des usines LoiretTech.
Septembre, il y a 4 ans, le
conseil de l'ESA validait Ariane 6. Comme pour
Ariane 5, ArianeSpace procède à sa commercialisation pour un premier lancement
initialement espéré en 2020. L'ESA et ASL (Airbus Safran Launchers) se sont
engagés sur une dépense globale de 2,4 milliards d'euros pour le développement
de la fusée, dont 680 millions pour la première étape. Ariane 6 doit être moins
chère qu'Ariane 5, l'objectif est de réduire les coûts de 40 à 50%. Les 22 pays
membres de l’ESA financent Ariane 6 ensemble et en retour obtiennent en échange
des contrats industriels. Pour qu'Ariane 6 soit moins chère de 50%, toute
l'organisation industrielle a donc été revue, en limitant le nombre d'acteurs et
en choisissant la production en série de certains éléments clés. Le lanceur
existera en deux versions pour s'adapter à la masse des satellites. Le projet
Ariane 6 a été validé au moment où l'un de ses concurrents SpaceX a du faire
face à un revers sérieux, l'explosion d'un lanceur Falcon 9 sur le pas de tir du
Kennedy Space Center en Floride lors d'un test de moteurs. Depuis, il s'en ai
remis avançant à grand pas dans ces différents programmes, lanceurs
réutilisable, lanceurs lourds et constellations de satellites. Ariane 6 ne
devrait pas voler avant 2020 au plus tôt et nécessitera une rallonge financière
de l'ESA, de 500 millions à 1 milliards d'euros, portant le programme à 5
milliards. Septembre, Arianespace lancera Galaxy 37 avec une Ariane 6 en 2023. Les satcoms Galaxy 35 et 36 seront lancés en 2022 par une Ariane 5. Arianespace renégocie les contrats de lancement avec OneWeb, après la mise en faillite de la société US et sa mise sous protection dans le cadre du chapitre 11. Arianespace ne lancera pas la constellation de satellite internet prévue, mais réalisera 16 lancements de Soyouz pour placer 34 à 36 satellites en orbite d'ici fin 2020. Le contrat révisé a annulé 2 tirs Soyouz et retiré OneWeb sur le premier lancement d'Ariane 6. Arianespace devra donc trouver un autre client pour son premier vol. Le contrat originel de juin 2015 prévoyait 21 Soyouz, 5 Soyouz supplémentaires en option et 3 Ariane 6 en option. Le retour en vol de OneWeb en décembre portera la flotte en orbite à 110 satellites. Le lancement sera fait depuis Vostochny en Russie, par une Soyouz. 7 octobre, 3e tir du propulseur P120C sur le BEAP du CSG. Cet essai QM2 pour Qualification Motor a eu lieu à 12h30, locale. Deux autres essais au banc avaient déjà été menés, les 16 juillet 2018 (DM, pour Demonstration Motor) et 28 janvier 2019 (QM1) en version P120C pour Véga. Cet essai était réalisé en configuration ESR Ariane 6, avec la jupe arrière, le système de pilotage, l’avionique et les systèmes d’accrochage spécifiques au futur lanceur. L’essai, mis en œuvre par le CNES avec les partenaires industriels qui ont développé le moteur, Europropulsion, ArianeGroup et Avio, consiste à faire fonctionner le moteur pendant environ 2 minutes et à activer le pilotage en orientant la tuyère. L’essai QM2 avait pour objectif de mesurer plus de 600 paramètres et de contrôler le bon fonctionnement du moteur et de son environnement. Pour l’essentiel, ces mesures concernent des températures, des pressions, des jauges de contrainte pour vérifier les déformations des pièces, mais également les chocs et vibrations et l’environnement acoustique. Après vérification de la bonne acquisition des mesures et de leur conformité aux prévisions, le moteur a ensuite été démonté pour une première expertise visuelle.
Assemblage de l’étage supérieur ULPM CTM, destiné aux essais combinés sur l'ELA4,) à Brême, en Allemagne, la partie basse de l'étage avec son moteur Vinci et le réservoir LOX est boulonnée à la structure inter-réservoir ITS abritant le réservoir LH2. 29 octobre, le conseil de l'ESA officialise un nouveau gros report pour le premier vol d'Ariane 6, repoussé désormais au second trimestre 2020. Un retard de 15 mois, un an et 3 mois par rapport aux objectifs initiaux fixés en 2017. C'est le second retard annoncé par l'ESA (mai 2020) avec un vol initialement prévu pour 2020. La faute à la crise sanitaire qui ralentit les travaux sur l'ELA4, mais aussi des retards dans la conception des bras cryogéniques de la table actuellement en test à Fos sur mer (13), une perte d’efficacité industrielle et des surcoûts qui se sont accumulés. La restructuration du travail après le printemps ont entamés les minces marges du développement d'ArianeGroup. En décembre, l'ESA devra décider d'une rallonge budgétaire de 230 millions d'euros pour Ariane 6. La première AR62 devrait emporter 30 satellites OneWeb, une partie du paiement a été versé avec la mise en banque route de la société; des négociations sont en cours. Le second vol avec une AR62 emportera 2 satellites Galileo. Le 3e vol, AR64 n'a pas officiellement de charges utiles (Eutelsat Hotbird 13 F ou G sont pressentis). Prévisionnel de l'ESA pour Ariane 6: assemblage des P120 début 2021 suivit des tests de mise à feu de l'Upper stage en Allemagne et des essais de validation de l'ELA 4 avec des maquettes d'étages. Les éléments du premiers vols seront acheminés et testé sur le pad fin 2021. Pourra alors débuter la campagne du premier vol espéré en juin 2022. 5 novembre fin des campagnes MECA 2 et CCDZ (Central Core Deployment in ZL) sur l'ELA4. Début octobre a lieu une nouvelle présentation de la maquette du CC Ariane 6 sur la table en ZL4. Cette campagne MECA 2 fait suite à celle de décembre 2019. MECA 1. Du 20 octobre au 5 novembre a lieu la campagne CCDZ qui permet l'assemblage mécanique de la maquette CC Ariane 6 avec les 2 ESR. 2021
Ariane 6 ne volera pas avant 2022 en raison de la
pandémie de Covid 19. Ariane 6 coutera 77 millions de dollars par
lancement (selon la configuration), bien moins cher que les 177
millions de dollars qu'il en coûte pour l'Ariane 5. Mais, le lanceur
ne sera pas réutilisable et cela la met à un désavantage de coût
immédiat par rapport aux 62 millions de dollars par lancement pour
le Falcon 9 de SpaceX. Le fait qu'Ariane 6 ne soit pas réutilisable
est un handicap pour l'Europe face à l'Américain Space X comme
l'avait dit le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, en
septembre 2019 «L’aventure spatiale européenne est magnifique, mais
en 2014 il y a eu une bifurcation et nous n’avons pas pris le bon
chemin."Nous aurions dû faire le choix du lanceur réutilisable. Nous
aurions dû avoir cette audace. Ariane 6 sera donc un lanceur de transition vers de nouveaux concept aujourd'hui en études en Europe. Il devrait logiquement être améliorée au fil des années afin d’introduire de nouvelles ruptures technologiques. Avant de finalement céder sa place à une nouvelle génération de fusées, potentiellement réutilisables, dès les années 2030. En raison de l’évolution très rapide du secteur spatial, Ariane 6 n’aura probablement pas la longue carrière d’Ariane 5. Alors qu’une phase de transition de 3 ans était initialement prévue, Ariane 6 devrait finalement remplacer Ariane 5 en moins de 18 mois. A ce jour, il en reste 8. En 2023, le nouveau
moteur Prometheus devrait terminer ses essais de qualification.
Fonctionnant au méthane et faisant un grand usage de l’impression 3D, ce
nouveau moteur doit pouvoir offrir des performances similaires au
Vulcain tout en étant dix fois moins cher que celui d'Ariane 5 et
réutilisable. La fin 2023 pourrait également voir les premiers vols du démonstrateur de lanceur réutilisable Callisto. Développé par les agences spatiales françaises, allemandes et japonaises, Callisto devrait permettre de tester les modes de récupération déjà bien rodés sur les Falcon de SpaceX… Un petit troisième étage, dénommé « kick stage », pourrait voler sur Ariane 6 en 2024. Placé sous la charge utile, il devrait permettre de réaliser une vingtaine de manœuvres orbitales, et rester actif durant plusieurs jours. Idéal pour les constellations de satellites, il devrait être disponible dans une variante optimisée pour le déploiement de charges multiples autour de la Lune.
Vers 2025, Ariane 6 devrait recevoir un nouveau
second étage développé en composite de carbone. De couleur noire,
Icarus doit être plus léger et offrir de meilleures performances
pour gagner jusqu'à 2 tonnes d'emport supplémentaire. Cependant, son
calendrier de développement se base sur la réalisation d’un
démonstrateur Phoebus, initialement prévu en 2021 mais très
certainement retardé… En Guyane, le premier vol
de Themis est attendu pour 2025. Succédant à Callisto, Themis doit être
représentatif d’un premier étage réutilisable au moins 5 fois pour des
vols orbitaux, propulsé par le nouveau moteur Prometheus. Si Themis tient ses promesses, il pourrait ouvrir la voie à une future Ariane 7 ou Ariane Next. Ariane 6 doit réduire les
coûts de lancement de 40% par rapport à Ariane 5. Mais cela ne permettra
pas à Arianespace de s’aligner sur les prix commerciaux de SpaceX. Dès
le lancement du programme Ariane 6, l’ESA prépare donc sa remplaçante
Ariane Next grâce à Prometheus, Callisto et Themis. Janvier, l'établissement d'ArianeGroup de Brême en Allemagne livre le premier étage supérieur d'Ariane 6 pour les essais de mise à feu au banc à Lampoldshausen. Baptisé Hot Firing Model (HFM), l'étage sera transporté par bateau par la mer du Nord puis par route. Tous les aspects du vol sont simulés à l’intérieur de cette installation, y compris la préparation de l’étage, comme le remplissage ou la vidange des réservoirs. Le HFM fera 4 allumages sur le banc d'essais. Pendant ce temps, deux autres étages supérieurs complets d’Ariane 6 sont en cours d’intégration par ArianeGroup : le CTM (Combined Tests Model), dédié aux essais du lanceur et du pas de tir au Port spatial de l’Europe en Guyane, et le FM1 (Flight Model 1), dédié au vol inaugural d’Ariane 6.
Mars, CSG, ELA 4, mise en place du premier caisson MANG LOX, Manchette d'Avitaillement Nouvelle Génération sur la table de lancement. Haut de 10 m et pesant 100 tonnes, ils remplacent les LBS et PCP d'Ariane 5 sur l'ELA 3. Le caisson est en 2 parties, une "bord" boulonnée sur l'étage et une sol qui se déconnecte au décollage. Parallèlement, RUAGSpace livre par bateau la première coiffe Ariane 6 qui servira aux essais combinés du lanceur.
Début avril, les 2 demis coiffe Ariane 6 arrive par bateau à Kourou. 3 mai, ArianeGroup signe un contrat avec MT Aerospace, filiale d’OHB, pour la production des lanceurs à partir du rang 16, pour des vols qui devraient débuter en 2025. Cet production suit le lanceur de qualification, payé par l'ESA et les 15 lanceurs de vol commandés par AE. Désormais, le lanceur Ariane ne sera plus produit en lots mais en série. Cette industrialisation de la filière des lanceurs est essentielle pour réduire les coûts, mais elle témoigne aussi d’une certaine confiance des partenaires dans la capacité d’Arianespace de commercialiser les missions. ArianeGroup vient d’achever la qualification dans l'usine de Vernon, en Normadie, d’un dispositif inédit qui équipera l’étage supérieur d’Ariane 6, l'APU (Auxiliary Power Unit). L'APU assurera la pressurisation des réservoirs et permettra d’alléger l’étage tout en facilitant ses manœuvres. Il a subit plus de 53 essais pour une durée de fonctionnement cumulé de 137 601 secondes (38 h 13 m 21 s). L'APU fournira la pressurisation des réservoirs et des impulsions de faible poussée sur l’étage ULPM (Upper Liquid Propulsion Module). Elles permettront d’élargir le domaine de vol pour effectuer des manœuvres complexes lors du déploiement des charges utiles sur orbite. Le premier APU, livré à Brème en octobre 2020 a été intégré sur l'étage HFM, Hot Firing Model, transféré sur le banc P5 2 du centre de la DLR à Lampoldshauden pour une campagne de mises à feu statiques.. Juin, Ariane 6 ne volera pas avant la fin de 2022. Les commentaires du directeur de l'ESA laissent comprendre que avril 2022 n'est plus la date visée pour le vol inaugural d'Ariane 6, mais que avant novembre 2022 serait déjà bien. 90 millions d'euro ont été donné à ArianeGroup pour développer l'étage "Astris" pour Ariane 6Astris devrait voler d'ici la mi 2024 en tant qu'extension optionnelle à l'étage supérieur d'Ariane 6 et s'interfacera directement avec la charge utile. Cela permettra à Ariane 6 d'offrir une gamme de nouveaux services de transport spatial en permettant des transferts orbitaux complexes. Etude d'une Ariane 6 en version habité Usine des Mureaux, à 30 km de Paris, une partie de l’étage LLPM (Lower Liquid Propulsion Module) du modèle destiné aux essais combinés entre le lanceur et les moyens au sol (CTM : Combined Test Model), de gauche à droite, la jupe avant, le réservoir LOX et la jupe inter-étage où sont fixés les ESR, ITS (Inter Tank Structure). L'ensemble sera assemblé, à l’horizontale, avant la fin du mois. L'étage sera ensuite mis dans son container blanc et embarqué par bateau pour le CSG. L'étage supérieur suivra.
Juillet, La France et l'Allemagne signent un
document sur la politique spatiale et les lanceurs, qui « va donner
à Ariane 6 un avenir institutionnel et commercial » Cet accord doit
encore obtenir le feu vert de l'Italie, promoteur de la fusée Vega,
et surtout de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Intégration des baies arrières du premier étage d'Ariane 6 aux Mureaux avec à gauche, la baie pour les essais combinés CTML et à droite le premier modèle de vol FM1. On aperçoit les MANG hydrogène. 17 septembre, bâtiment d'assemblage d'Ariane 6 aux Mureaux, près de Paris, début d'assemblage du modèle CTM "Combined Test Model" par ArianeGroup. Il sera envoyé au CSG et mis en place sur l'ELA 4 pour les tests combinés en 2022. 28 septembre, inauguration de l'ELA 4, 4e ensemble de lancement Ariane en présence de Philippe Baptiste, PDG du CNES, Marie-Anne Clair, Directrice du CSG, Sébastien Lecornu, Ministre des Outremers, Daniel Neuenschwander, Directeur du transport spatial de l'ESA, European Space Agency et Gabriel Serville, Président de la CTG Collectivité Territoriale de Guyane.
Après 8 années de travaux, ce chantier
colossal qui a mobilisé plus de 600 personnes dont 75% de
personnel local, est maintenant terminé. Ce nouveau pas de tir
est le huitième construit par le CNES
et ses partenaires industriels en Guyane, après Diamant, Europa,
Ariane 1,4,5, Vega et Soyouz.
Octobre, le groupe ArianeGroup annonce qu'il va supprimer près de 600 emplois liés à Ariane 6 en France et transférer la production du moteur Vinci réallumable d'Ariane 6 de l'usine Vernon à Lampoldshausen en Allemagne. L'accord sur Ariane 6, noué mi-juillet entre la France et l'Allemagne, le laissait présager. C'est désormais confirmé : la production du moteur Vinci est transférée de la France à l'Allemagne. Le site de Vernon (Eure), qui emploie 860 salariés, va en faire les frais, comme les syndicats le craignaient. Selon un syndicaliste, "ce transfert équivaudrait à 40.000 heures de travail ou l'équivalent de trente emplois à temps plein, et mettrait rapidement en péril le site de Vernon, en l'absence d'autres activités compensatoires." Ce transfert progressif (qui doit prendre plusieurs années) a été annoncé en même temps qu'un plan de réorganisation et de réduction de coûts plus large, qui se traduira par un plan de 600 départs volontaires en France. Début 2021, en visite sur le site normand, Emmanuel Macron avait annoncé un investissement de 30 millions d’euros pour accélérer le programme du développement du moteur réutilisable low-cost Prometheus et soutenir les travaux du site d’ArianeGroup dans le cadre du développement d’une filière hydrogène française. Depuis le début des programmes Ariane, l'usine de Vernon dans l'Eure a toujours été le berceau des moteurs de fusées, notamment à propulsion liquide, un savoir-faire unique. Les moteurs d'Ariane 6 seront assemblés à Ottobrunn (dans la région de Bavière, en Allemagne). Soit l'équivalent de 40 000 heures de travail par an perdus pour le site français. L'annonce du transfert a été faite aux salariés le 23 septembre, ArianeGroup, qui compte 7500 salariés, doit faire face à la concurrence des américains SpaceX et ULA. L'entreprise est confrontée à une baisse de charge de 30% de son activité d’ici 2025.
Quand en
2014, Ariane 6 a été lancé, la privatisation du programme était
dans les esprits, même si on n'osait pas se l'avouer. "Le but
était de remettre les clés du programme à l'industrie (privée)
et d'évincer le CNES, en faisant croire qu'aucune subvention
étatique ne serait nécessaire pour faire vivre le programme. Il
aurait fallu pour cela 3 à 4 tirs institutionnels par an en plus
des lancements commerciaux." 17 novembre, Ariane 6 va lancer Optus 11 pour l'opérateur Australien SinTel optus, ce sera le 7e stacom lancé par Arianespace. Optus 11 sera lancé le second semestre 2023 avec une Ariane 64. Les 2 nez, "noise cone" des boosters ESR du premier lanceur Ariane 6 chez APCO Technologies, à Aigles, en Suisse. La société fabrique pour ArianeGroup les attaches inféreiures avec les systèmes anti-tangage. Cet équipement permet d'éjecter les propulseurs d'Ariane 6 sans influencer la trajectoire de séparation du lanceur. Prévu pour 2020, repoussé à 2022, le premier vol d'Ariane 6 se fait toujours attendre. L'industrie du lancement a radicalement changé depuis le début des travaux sur Ariane 6 en 2014, apportant de nouvelles demandes des opérateurs de constellation ainsi que la concurrence des sociétés de fusées existantes et émergentes. Aussi bien en Europe qu'en Guyane, il reste beaucoup de travail à faire d'ici ce premier lancement. En Allemagne, on attend avec impatience le démarrage des essais de l'étage supérieur ULPM, y compris son moteur et tous les systèmes associés. "C'est presque aussi complexe qu'un lancement" assure t'on chez ArianeGroup. En parallèle, se déroulera les essais combinés à Kourou entre le lanceur et l'ELA4. ArianeGroup vise le second trimestre 2020 pour voir s'élancer la première Ariane 62. Pas de client annoncé pour ce vol, mais vue qu'il s'agit d' un lancement de qualification, il n'y a généralement pas de client pour cela. "Certains de nos concurrents lanceraient des voitures ou du fromage dans l'espace…" L'ESA s'apprête à publier un appel à opportunités de lancement destiné à des projets académiques. Le second lancement sera pour Galileo, qui n'est pas commercial. Arianespace vient d'annoncer un contrat avec Viasat, qui est aujourd'hui le premier client commercial d'Ariane 64. Pour ArianeGroup, Ariane 6 très polyvalente qui s'adapte également parfaitement aux besoins des clients de constellation. "Arianespace indique régulièrement recevoir de fortes manifestations d'intérêt et ses équipes sont en discussions avancées avec des clients potentiels." L'une des principales évolutions entre Ariane 5 et Ariane 6 est l'étage supérieur. Ariane 6 a le moteur ré-allumable Vinci nommé Vinci; Ariane 5 ne le fait pas. "Cela ouvre la porte à un éventail beaucoup plus large de missions sur n'importe quelle orbite. Et nous avons ajouté un APU, une unité d'alimentation auxiliaire, qui offre une capacité supplémentaire pour s'adapter à des profils de mission plus complexes. Avec l'APU, Ariane 6 est capable de déployer des constellations et de peupler un plan complet de satellites en un seul lancement. L'APU a été rendu possible grâce à la fabrication additive arrivée à maturité au moment où nous avons commencé à développer Ariane 6, et ne faisait pas partie du plan initial." 28 décembre, Brème, Allemagne, l'étage supérieur d'Ariane 6 qui servira l'an prochain aux essais combinés CTM (Conbined Test Model) sur l'ELA 4 est amené au port de Brème dans sa remorque de 55 m de long par route sur 8 km. Il sera chargé dans un navire et rejoindra la Guyane avec l'étage principal. Depuis février, un autre ULPM Dans le hall 111 de l'usine ArianeGroup de Brème, l'étage ULPM CTM est levé pour être mis en container
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