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CHRONOLOGIE ARIANE

Le Centre Spatial de Toulouse

Avec la première guerre mondiale et la nécessité d' éloigner du front l' industrie aéronautique, le bassin midi Pyrénées devient un lieu de convergence. Mermoz, St Exupéry, toute l' histoire de l' aéropostale, puis Bréguet, Sud Aviation s' y installent. En 1961, le général de Gaule engage la France dans l' aventure de l' espace et déménage 7 ans plus tard le centre technique de Brétigny sur Orge vers Toulouse. Cet exode s' engage dans le cadre de la politique de décentralisation de l' époque inaugurant les grandes métropoles d' équilibre. Toulouse devient le lieu de l' aéronautique et de l' espace.

Le 1er février 1968, le Centre Spatial de Toulouse est officiellement crée et les travaux de construction débutent immédiatement. Les différents services techniques, installés jusqu'alors à Brétigny, en région parisienne, sont transférés à Toulouse au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Ainsi, les activités ballons sont implantées dès 1968, celles des fusées-sondes en 1969, en 1971 suivent les services chargés des satellites et les services spécialisés dans les différents domaines des techniques spatiales enfin, la décentralisation s'achève en 1974 par la mise en place des moyens de liaison avec les satellites, des services chargés des opérations en vol et de l'exploitation des engins spatiaux et avec le regroupement des moyens informatiques, le centre de Bretigny ayant cessé ses activité cet année la aussi..

Le 15 octobre 1962, le CNES installe la Direction scientifique et technique sur un terrain de 42 hectares, mis à la disposition par la Direction technique et industrielle DTI sur l' emprise de l' aérodrome de Brétigny et du centre d' essais en vol CEV.
Le 1 mars 1966, l' établissement de Brétigny devient centre autonome qui regroupe la Direction scientifique et technique avec ses moyens fusées sondes, satellites et ballons, la Direction des Programmes ainsi que le laboratoire d' essai de la société SOPEMEA. Le CSB dispose de son administration, de sa logistique et de son restaurant. Des installations nouvelles sont crées de façon à répondre aux programmes spatiaux européens. Le CSB géré les satellites dès leur lancement et sur orbite grâce à des stations de contrôle réparties à Brétigny, Hammaguir, Ouagadougou et Prétoria.
Les essais spatiaux sont confié dès 1963 à la SOPEMEA pour le compte du CNES avec un simulateur spatiale de 3 m de diamètre le SIMDIA et un banc de vibration. Lors du déménagement du centre vers Toulouse entre 1969 et 74, un nouveau simulateur entre en activité le SIMLES, un simulateur de vide-température-soleil.
Brétigny devient aussi le laboratoire informatique des centres de CNES, puisqu' il s' équipent très tôt de moyens performants pour le suivie des satellites en orbite. Des centres du CNES se crée au CSB qui seront transférés à Toulouse en 1971.
Conformément aux décisions prises par le gouvernement de transférer les activités techniques du CNES à Toulouse, le CSB est fermé en décembre 1974.   

Les directeurs du CSB:
_ Jacques Blamont de mars 1962 à février 1966
_ Jean Pierre Causse de mars 1966 à juin 1969
_ Bernard Lago de juin 1969 à décembre 1974

Le centre d' Opération COBY

 

Le satellite FR1 devant le bâtiment de direction 

Le satellite D1A en cours d' essai dans le SIMDIA de la SOPEMEA

En parallèle se greffe l' arrivée des grandes écoles d' ingénieur, l' ENAC, Sup Aero. La recherche se met en place, la communauté scientifique suit, avec le CNRS, l' ONERA et les grands laboratoires.
Les industriels suivent aussi, Zodiac pour l' activité ballons, Matra, Thompson (aujourd'hui Alcatel), Intespace (ancien Sopeméa en 1970). Ce seront près de 9000 emplois liés au spatial qui se crée. Toulouse est bien la capitale de l' espace.

1974, ce sera la première mise à poste avec le satellite Symphonie lancé par les Américains. 

Dans la décennie 80, les filiales du CNES s' installent à Toulouse, Arianespace, Spot Images (1982), Intespace (1983), CLS (1986), Novespace (1986, Medes (1989). 

En 1981, un accord avec France Télécom permet d' implanter de nouvelle station de poursuite à Issus Aussaguel près de Toulouse pour le lancement du satellite d' observation SPOT 1, inaugurant ainsi un vaste réseau de station de télémesure dans le monde en Afrique du Sud (hartebeesthoek), îles Kerguelen en 1992 et en Guyane notamment.

Avec les vols spatiaux, le CST réalise pour la mission Altair en 1993 le Cadmos, le Centre d' Aide au Développement de la Micropesanteur et des Opérations Spatiales, afin de suivre depuis le sol dans le cadre d' une coopération avec les russes les astronautes.

1994, le bâtiment de calcul, sauvegarde de la mémoire du centre Evariste Gallois est opérationnel. 

   

L'entrée du CST en 2002

LE ROLE DU CENTRE SPATIAL DE TOULOUSE:

Le Centre Spatial de Toulouse est le plus important centre technique du CNES. Il regroupe tous les moyens en personnel et en matériel nécessaires à la réalisation d'un programme spatial, à l'exception des activités relatives aux lanceurs qui sont localisées en région parisienne, à Evry. Le choix par le gouvernement français, d'une politique spatiale européenne a nécessité de redéfinir le rôle du CST qui se situe dès lors, sur deux plans : le plan national et le plan européen.

Sur le plan national, le CST continue à apporter son soutien technique aux laboratoires scientifiques du CNRS et de l'Université engagés dans la recherche spatiale fondamentale. Il fait développer dans l'industrie française les technologies de pointe nécessaires à la construction des véhicules spatiaux, dans le but de maintenir cette industrie au haut niveau de compétitivité auquel il l'a aidée à se hisser. Il réalise les expériences spatiales faites en coopération bilatérale avec les Etats-Unis, l'Union soviétique ou d'autres pays et en assure le suivi et l'exploitation après la mise en orbite. Il garde la capacité de concevoir des systèmes spatiaux complexes dont la France pourrait avoir àse doter sur le plan national. Enfin, il peut être amené à jouer un rôle de conseil soit vis-à-vis d'autres administrations nationales, (P et T: étude d'un satellite de télécommunications, Télécom 1 TDF : étude d'un satellite de Télévision Directe, TVD) Soit de pays étrangers (Réponses à des appels d'offre : Colombie, Arabie Saoudite, Brésil...).

Sur le plan européen, le rôle du CST s'appuie sur la grande compétence acquise par ses équipes techniques dans le cadre des programmes nationaux, réalisés depuis près de quinze ans. Les importants moyens d'essais dont il dispose permettent de tester les gros satellites européens et les futurs satellites d'application lancés par Ariane aux conditions sévères de l'ambiance spatiale. Ainsi, les satellites européens OTS1 et 2, Marots, Météosat 1 et 2 ont été essayés dans le grand simulateur d'ambiance spatiale du CST, le plus grand d'Europe. En se spécialisant dans certains des grands domaines d'applications, tels que l'observation de la Terre, les Télécommunications, la Télévision directe, le CST joue un rôle de premier plan dans le développement des satellites européens d'application. Dans le cadre du programme du lanceur européen Ariane, dont la maîtrise d' oeuvre a été confiée par l'Europe à la direction des lanceurs (Evry), le CST apporte son soutien technique et réalise le module d'adaptation du satellite sur le lanceur. Enfin, dans certains domaines particuliers où sa compétence est reconnue, le CST peut fournir un soutien efficace aux centres techniques européens.

LES MOYENS DU CENTRE SPATIAL DE TOULOUSE:

Le Centre Spatial de Toulouse, implanté dans le complexe scientifique de Rangueil au Sud de la ville, s'étend sur une surface de 56 hectares. L'ensemble des bâtiments représente une superficie de 65 000 m2 de planchers (27 000 m2 au sol). Plus de 25000 personnes travaillent sur le centre, personnel CNES et sous-traitance, l' équivalent du tiers des emplois spatiaux français. L'ensemble de ce personnel comprend 60 % d'ingénieurs et cadres, 20 % de techniciens et 20 % de personnel administratif. 

Afin de mener à bien sa mission, le CST dispose d'importants moyens:
_ des services d'étude des systèmes spatiaux dans les domaines de l'électronique, de l'optique, de la mécanique, des sources d'énergie, de la thermique, etc...
_ de laboratoires d'essais chez Intespace permettant d'exécuter tous les essais mécaniques, thermiques et d'ambiance spatiale sur les satellites avant de leur délivrer le certificat d'aptitude au vol. Ces laboratoires disposent, en particulier, du plus grand simulateur d'ambiance spatiale d'Europe, qui permet d'expérimenter des véhicules de très grandes dimensions dans un cylindre de 6 mètres de diamètre, et 7 mètres de hauteur.
_ d'un centre d'opération chargé du suivi et du contrôle des satellites et qui, pour cela, coordonne l'ensemble des stations de télémesure, de télécommande et de localisation du réseau du CNES auxquelles il est relié par un système de transmission de données à grande vitesse Réséda.
_  d'une station appartenant au réseau CNES, dotée an particulier d'équipements SHF (Super High Frequency) permettant de suivre et de contrôler les satellites géostationnaires tels que Symphonie.
_ d'un important centre informatique qui assure le traitement an temps réel ou an temps différé des télémesures reçues des satellites, effectue les calculs scientifiques nécessaires aux laboratoires pour l'exploitation de leurs expériences, apporte enfin son concours aux services d'étude des systèmes spatiaux du Centre.
_ d'un Centre de lâcher de ballons à Aire-sur-l'Adour (Landes) et à Gap-Tallard (Hautês-Alpes).
_  du service Argos qui traite sur un gros ordinateur biprocesseur Iris 80 de la CIl-HB les informations an provenance de balises réparties sur l'ensemble de la planète et faisant partie du système de localisation et de collecte de données Argos dont le vecteur spatial est embarqué sur les satellites américains Tiros N/NOAA.

Le Centre de Mise et Maintien à Poste est situé dans le bâtiment Fermat. Sa position ne permet pas de "voir" suffisamment souvent le satellite pour le gérer correctement. Aussi, le CNES a installé sur différents sites géographiques le Réseau 2 GHz du CNES. Il comporte, en exploitation courante, les stations d' Aussaguel (à 20 km de Toulouse), Kiruna (Suède) qui participe avec le CNES au programme SPOT, Kourou en Guyane française et Hartebeesthoek (Afrique du Sud)

Le CNES dispose aussi de la station Kerguelen (dans les îles du même nom dans le grand sud de notre planète, dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises), mais l'utilise peu dans le cadre du système SPOT.

Cette diversité de supports est nécessaire en raison du caractère "furtif" de ces liaisons Télémesure / Télécommande (TM/TC) qui ne durent guère plus de 10 à 15 minutes par passage du satellite en visibilité d'une station à raison d'environ 15 passages par jour pour l'ensemble des stations.

En plus de ces services TM/TC, les stations permettent de restituer des mesures de distance, de vitesses relatives entre le satellite et les stations ainsi que des mesures angulaires, qui fourniront après traitement une orbite précise. Cette orbite calculée permet de suivre les satellites sans jamais les perdre. Cette orbite précise permet aussi de localiser finement les photographies prises

Chaque station sol se compose d'une antenne parabolique pointable de 9 m de diamètre environ, d'un récepteur LNA, d'un émetteur puissant (de l'ordre d'1 kW), et des équipements de modulation/démodulation qui permettent de transposer les signaux de TM/TC de bas débit sur une porteuse très haute fréquence de 2 GHz.

 

PRINCIPALES RÉALISATIONS DU CENTRE SPATIAL DE TOULOUSE:

Dans le cadre du programme national, le Centre Spatial de Toulouse a, depuis sa création réalisé plusieurs dizaines de satellites (dont les huit premiers Péole, D-2A, D-2A Polaire, DSA, D-5B, Starlette, D-2B, Signe 3);  assuré les opérations et l'exploitation de ces satellites, réalisé et procédé au lancement d'environ trois cents fusées-sondes en particulier pour le programme Faust d'astronomie dans l'ultra-violet, et lâché plus de 2000 ballons, emportant diverses expériences scientifiques allant de l'astronomie à la biologie, à partir d'Aire-sur-l'Adour ou de Gap-Tallard.

Dans le cadre de programmes on coopération bilatérale, le CST a réalisé, en collaboration avec les Etats-Unis et l' URSS, de nombreux programmes scientifiquesCoordonnées: CNES Toulouse 18 AVENUE EDOUARD BELIN 31000 TOULOUSE 05 61 27 31 31

DIRECTEURS DU CST ANNEE
Pierre Chiquet 1968-1969
Maurice Claverie 1969-1974
Jean Claude Husson 1975-1986
Jean Jacques Sussel 1986-1989
Jack Muller 198-1990
Bernard Estadieu 1991-1992
Michel Courtois 1993
   

 

 

VISITE DU CST