L'AIRBUS ZERO G DE NOVESPACE

L'Airbus A300 a été retenu pour le remplacement de la Caravelle qui a terminé ses campagnes à la mi-1995, après 6 ans de bons services et 38 campagnes depuis 1989 (6 en 1994 et 4 en 1995). En novembre 1995, c'est le KC 135 américain qui est utilisé pour deux campagnes à Bordeaux et Valkenburg au Pays Bas sorti du territoire US pour la première fois. La caravelle ne permettait que des vols de 17 secondes avec 21 passagers et 8 expériences dans un volume de 11 m sur 2,5 m.

La Caravelle du C.A.E.A, le conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine (n 234) est du type VI R. Elle sort d'usine en 1968 et devient le seul spécimen (LX-LGE " Princess Marie Astrid ") de la Lux Air sa première compagnie aérienne. Elle passe ensuite à Air Inter (F-BRGX) avant d'être assigné au Centre d'Essai en Vol CEV en 1989, sous l'immatriculation F-ZACQ devenant la fameuse Caravelle "zéro G". La zéro G termine sa carrière sur l'aéroport de Bordeaux en août 1995.

Envergure 34,30 m 
Longueur 32,01 m 
Hauteur 8,71 m 
Surface ailaire 146,70 m2 
masse à vide 37 t 
Charges maxi 8,2 t 
Masse maxi 50 t 
Equipage 4 
Vitesse 817 km/h àt 9000 m 
Distance 2500 km (avec 7,5 t de kérosène en réserve)
Plafond 12000 m 
Moteurs2 Rolls-Royce Avon RA29 Mk 533R of 5700 kg de poussée


Le projet A300 Zero-G étudié dès 1992 a été engagé en octobre 1995 sur les bases d'un montage qui associe le CNES, Novespace, Sogerma et le CEV de la DGA. Le CNES, promoteur du programme, finance les frais d'investissement et de maintenance de l'avion. Novespace, gestionnaire et exploitant, finance l'aménagement spécifique aux vols paraboliques et assure l'organisation, la promotion et la commercialisation des campagnes de vols. Sogerma, propriétaire de l'avion, est chargée de sa transformation et de sa maintenance. Enfin, le CEV intervient pour l'expertise et la sécurité, et fournit les pilotes de l'avion.

Devant l'impossibilité de poursuivre l'exploitation de la Caravelle "Zéro G", le CNES a décidé de la remplacer par l'Airbus A300B2 numéro 3 et a demandé à sa filiale Novespace de mettre en place l'organisation nécessaire. l'avion a été acheté par Sogerma à Airbus Industrie et sera loué à Novespace qui aura la responsabilité de l'organisation globale, de la promotion et de la commercialisation des campagnes des vols paraboliques. 

L'investissement de 36,2 MF a été autorisé lors du conseil d'administration du CNES du 12 Octobre 1995. il comprend 5 MF par an pour le leasing de la cellule après "Check D" et la location des moteurs pour 5 campagnes par an. Novespace a financé la transformation de l’avion pour la microgravité soit 6,4 MF.

En novembre, Novespace demande une étude à la Sogerma qui assurera le chantier de transformation et la maintenance de cet appareil. Les résultats sont remis en fin d'année.

L’A300 n°3 (F-BUAD) a réalisé son premier vol le 28 juin 1973 mais ne totalise que 2.526 heures de vol et 4.589 cycles en septembre 95. Sa carrière est pourtant bien remplie, il a servi comme banc d'essais volant aux USA pour le réacteur CF680C2 en août 1984. De retour à Toulouse, en juin 85 il réalise les essais des réacteurs PW 4000. En 1986, équipé de commandes de vols électriques et d’un minimanche, il réalise une démonstration des plus étonnante lors du salon de Farnborough. En février 1988, il fait ses premiers pas "en apesanteur" car il est utilisé pour 7 manoeuvres paraboliques afin de tester le déploiement de l’antenne ERA. En février 1992 il retourne à Mojave pour le premier vol du CF680E1 destiné à l’A330. De février à octobre 93, le CEV réalise 41 nouvelles paraboles au cours de 4 vols afin de tester l’avion et définir les modifications techniques à apporter

Afin de le rendre apte à ses nouvelles fonctions, l’A300 a subi quelques transformations. Le poste de pilotage s’est vu doté d’un indicateur accélérométrique, d’un écran vidéo pour visualiser la cabine et d’un faux manche pour piloter sur l’axe de profondeur.
Le déplacement de certaines commandes les rendent plus accessible en apesanteur.
Le système de génération électrique a été modifié pour fournir le 220V-50 Hz et demeure maintenant en soute.

A l’avant, un pupitre de mesure a été ajouté pour enregistrer les paramètres de conduite de l’avion. Juste derrière 26 sièges, et au fond 24 autres. Au centre, la zone de travail (20 x 5 m ) entièrement capitonnée à l’aide d’un tapis de mousse de 3cm. Des mains courantes y sont disposées et l'éclairage a été refait. Au total 25.000 heures de travail qui permettent à cet A300 de devenir le plus gros avion pour les vols paraboliques.

Envergure : 44.84 m 
Longueur : 53.62 m 
Hauteur : 16.53 m 
Surface portante : 260.00 m² 
Passagers : 336 Masse à vide : 79835 kg 
Masse totale : 137000 kg
Vitesse maximale : 937 km/h 
Autonomie : 5930 km


L' A 300 B2 et B4 étaient les 2 variantes de la version 300. Airbus en construisit 248, et la production prit fin en 1984, remplacé par A300-600 disponible aussi en -600R qui va plus loin. Le 300-600 n'a que 2 pilotes et Airbus a construit aussi l'A 300-600 ST, super transporter, fait pour transporter les pièces des avions. Cette énorme machine est également appelée Béluga.

 

L'aménagement est réalisé en février 1996, le décapage se termine le 18 mars suivit de la visite d'inspection dite de niveau D avant modification. Ces travaux réalisées par Sogerma-Socea, filiale maintenance de l'Aérospatiale (EADS) consistent à réaménager l'intérieur de l'avion avec un épais capitonnage de mousse sur toute la paroi interne de la cabine, des mains courantes, et des tableaux électriques disposés le long des parois latérales, deux ouvertures destinées à l'évacuation de gaz ou de liquides pendant le vol, des rails de fixation disposés au sol, cinquante sièges, que passagers et personnel d'encadrement occupent durant les phases de décollage et d'atterrissage de l'avion. L'éclairage est réglé de façon à permettre la photographie sans flash. La température en cabine est régulée aux environ de 20 degrés C, et la pression est maintenue à environ 800mb pendant les manoeuvres paraboliques. Coté avionique , le manche de pilotage est modifier, on ajoute de nouveaux instrument de mesure de l'accélération, et on refait entièrement le câblage. A la différence d'un avion de ligne, l'A300 Zero-G volera aux limites de ses performances (vitesse et facteur de charge) et aura donc une fatigue structurale plus rapide. Ainsi, un vol parabolique équivaut a 89 vols commerciaux au niveau des cadres centraux de la machine. Au total 25 000 h de travail ont été nécessaire. 

Avril, l'avion commence ses essais en vol au main des pilotes du CEV de la DGA.

La présentation a lieu le 16 mai à Bordeaux et la livraison le 24   

Le 17 juin a lieu le premier vol suivit des premières paraboles le 26 juillet. Il reste six a huit vols a effectuer avant la qualification du nouvel avion. la mise en service de l'avion ne devrait pas intervenir avant fin septembre ou début octobre, alors qu'elle était initialement prévue début juin. Le pilotage a ete confie aux pilotes d'essai du CEV (Haignere, Gasparini, Poisson et Gariel) qui ont passe une qualification Airbus au centre d'Air France a Vilgenis. Cependant, il n'est pas interdit de penser que les pilotes d'Airbus Industrie pourraient également s'acquitter de cette tache. 

5 campagnes sont programmées sur 6 ans par le CNES (2), l'ESA (2) et un client industriel.  contrairement au LL76 russe, le Zéro G sera plutôt consacré aux expéreinces qu'à l'entraînement des cosmonautes.  Chaque campagne leur permettant d'embarquer quinze expériences et jusqu'a quarante passagers pour 1,5 million de francs (hors assurances).

le 14 septembre, l'avion est baptisé.  La cérémonie a lieu en présence du maire adjoint charge du développement économique, Jean-Charles Bron, du président du CNES, Alain Bensoussan, et du Pdg de Novespace, Jean-Pierre Fouquet, mais en l'absence très remarquée du Premier ministre et maire de Bordeaux, Alain Juppé.

LE VOL PARABOLIQUE

Dès 1938, le Dr. Heinz von Diringshofen, médecin aéronautique allemand, décide de tester des sujets lors de vols acrobatiques, les soumettant à des phases d'hyper et de micropesanteur. L'obtention des phases de micropesanteur se faisait alors en mettant l'avion en piqué, ce qui permettait d'obtenir quelques secondes de pesanteur réduite.

A la sortie de la seconde guerre mondiale, les soviétiques et les américains entament de vastes programmes de recherche afin de préparer la conquête spatiale et les futurs vols habités.Aux Etats-Unis, une partie de ces programmes se concentrent sur l'étude des dangers relatifs à l'espace et permettent de développer la médecine spatiale. Celle-ci a pour objectif d’étudier les risques encourus par les équipages dans l'espace. Les dangers identifiés sont alors ceux liés aux contraintes de la micropesanteur. À l’époque, ses effets sur l’homme sont encore très mal connus.
Am
éricains et russes se lancent dans l'utilisation de fusées afin de soumettre des animaux à la micropesanteur. L'US Air Force début un programme de recherche animale à l'aide des fusées V2 récupérées parès la seconde guerre mondiale. Ces fusées, lancées depuis le Nouveau Mexique, offrent entre 2 et 3 minutes de micropesanteur mais souffrent de nombreux problèmes de mise en œuvre.

 
Les efforts se concentrent donc sur l'utilisation des aéronefs, plus faciles à mettre en oeuvre, pour générer de la micropesanteur et en étudier ses effets physiologiques sur l'homme. En mai 1950, deux frères scientifiques allemands, Fritz et Heinz Haber, de l'école de médecine aéronautique, publient dans le Journal of Aviation Medecine, un papier intitulé "Possible Methods of Producing the Gravity-Free State for Medical Research". Cette publication définit une méthode pour obtenir plusieurs dizaines de secondes de micropesanteur avec un aéronef. Les frères Haber y décrivent une manœuvre et la technique de pilotage nécessaires à l'obtention de phases de micropesanteur. Ce document est la première proposition technique concrète pour réaliser un vol habité en condition de micropesanteur.

En 1953, le laboratoire aéromédical de la base Holloman de l’US Air Force au Nouveau Mexique (Holloman Aeromedical Laboratory « HAL ») émet le souhait d'avoir plus de données scientifiques en micropesanteur que celles déjà obtenues précédemment, et décide d'inaugurer un programme ambitieux de vols paraboliques en avion.
Dès le début de 1955, le HAL va œuvrer à améliorer la technique et l'instrumentation nécessaire à la réalisation des vols paraboliques. Des essais en vols sont réalisés à l'aide d'un F-89. Rapidement il sera remplacé par un T-33 puis un F-94C.
Entre 1954 et 1958, les vols paraboliques avec un F-94C seront intensivement utilisés pour réaliser des expériences biomédicales. Ces vols permettront d'améliorer les connaissances de l'impact de la micropesanteur sur les performances motrices de l'homme, sur ses réflexes, sur sa résistance au mal des transports et sur son aptitude à réaliser des tâches simples, comme par exemple boire et manger. Ces vols permettront aussi de tester et d'améliorer des matériels et instrumentations qui pourront être utilisés dans des applications spatiales.

Le Wright Air Development Center fait l'acquisition d'un Convair C-131 Samaritan dès 1959 et décide de reprendre le programme arrêté par le HAL. Le C- 131 est utilisé pour l'entrainement des astronautes et plusieurs recherches scientifiques et tests technologiques sont réalisés à bord.

En 1973, la NASA fait l'acquisition d'un KC-135 qui sera basé à Ellington Airfield à Houston dans le Texas. Le KC-135 est utilisé pour l'entrainement des astronautes et plusieurs recherches scientifiques et tests technologiques sont réalisés à bord. L'équipage d'Apollo 15 réalise en juin 1971 un nombre record de 125 paraboles au cours d'un même vol parabolique à bord d'un KC-135.

En 1987, le spationaute français Jean-François Clervoy travaille à une thèse, intitulée « Pilotage d’un avion à gravité apparente nulle », dans laquelle sont étudiées les différentes techniques de pilotage en apesanteur. Cette étude fera l’objet de plusieurs vols de validation avec un Alpha Jet et un Mirage 2000. Jean François Clervoy et Jean-Pierre Haigneré, autre spationaute français, convainquent ensemble le Centre National d’Etudes Spatiales français (CNES) et l’Agence Spatiale Européenne (ESA) d’initier un programme de vols paraboliques.

En 1989, le CNES et le Centre d'Essais en Vols (CEV) exploitent et opèrent une Caravelle modifiée pour la réalisation de vols paraboliques à but scientifique. L'Europe gagne ainsi son indépendance vis à vis des Etats-Unis. La Caravelle accueille des chercheurs français et européens, et elle sera exploitée jusqu'en 1995. L’organisation des campagnes de vols paraboliques sont confiées à la société NOVESPACE, filiale du CNES

 

Le 4 février 1997 a lieu la première campagne commerciale de l'Airbus A300 "zéro G", avec 28 paraboles, organisée pour le compte de la société japonaise NEC, a permis de tester le déploiement et le repliement des panneaux solaires du satellite COMETS de la NASDA.

Du 20 au 28 mai 1997 a eu lieu la première campagne de l'A300 avec ses moteurs et sa configuration définitive.

Du 06 au 10 juillet 1998, sixième campagne de vols paraboliques de l'Airbus A300 "zéro G" pour le compte de la NASDA et de Toshiba.

Du 26 au 29 octobre 1999, 27ème campagne de vol parabolique de l'ESA. Le but de cette campagne est de réaliser de expériences physiologiques et médicales. L'expérience ARMS (Advanced Respiratory Monitoring System) a été tester. ARMS doit être utiliser lors du vol de la navette spatiale STS-107 en 2001.

Du 19 au 29 septembre 2000, Novespace réalise la 17 éme campagne de vol parabolique de l'A300 Zéro-G pour le compte du CNES.

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Une des particularité du zéro g est qu'il est entièrement capitonné avec un éclairage adapté pour les photos et la vidéo. Il permet aussi d'évacuer les gaz et les liquides pendant le vol. Enfin des enregistreur permettent d'enregistrer le nombre de G, la pression et la température de bord. 

 

La technique du vol parabolique

L'environnement dit de micropesanteur n'est accessible que dans l'état de chute libre. En fonction de la vitesse initiale de l'objet de référence, les trajectoires de chute libre peuvent avoir différentes formes:

_ linéaires verticales dans les puits, les tours et les tubes à chute libre (1) 

_ paraboliques pour les avions effectuant des paraboles et les fusées-sondes (2) 

_ circulaires ou plus généralement elliptiques pour les satellites en orbite autour de la Terre

_ paraboliques ou hyperboliques quand la vitesse initiale est supérieure à la vitesse de libération.

Dans le cas des vols paraboliques, la durée est limitée par la vitesse initiale de l'avion. Selon le type d'avion utilisé, la durée de micropesanteur est comprise entre 5 secondes (avion à hélice) et une minute (chasseur hypersonique). Pour les avions du gabarit de l'Airbus A300, du KC-1 35 ou de la Caravelle Zéro g, la durée de micropesanteur est de 20 à 25 secondes par arc parabolique.

Pendant la phase proprement parabolique, l'équipage pilote l'avion afin que la portance soit nulle et que la poussée des moteurs compense la traînée aérodynamique

Avec l'A300 Zéro-g, on obtient un environnement à gravité réduite en décrivant une séries d'arcs paraboliques qui produisent des périodes d'impesanteur à "O g" (en fait, de l'ordre de 10-2 g) de 20 à 25 secondes. Chaque parabole commence et se termine par une ressource à 1,8 g. Un vol typique dure de deux à trois heures et comprend 20 à 40 arcs paraboliques.

Afin de créer un environnement d'impesanteur, I'A300 Zéro-g suit la trajectoire parabolique 


A partir d'une assiette de vol stabilisé horizontalement, l'avion cabre, ce qui se traduit par une augmentation progressive de l'assiette (jusqu'à 45°) et de l'altitude (jusqu'à 24 000 pieds).Cette phase de ressource d'entrée dure environ vingt secondes.
L'équipage réduit alors fortement la poussée des moteurs, pour compenser exactement la traînée aérodynamique, et annule la portance en poussant sur le manche.
Cette phase transitoire "d'injection" séparant la ressource à 1,8 g de la parabole à 0 g dure moins de cinq secondes, l'avion est alors en phase de micropesanteur pendant vingt à vingt-cinq secondes. Une phase de ressource de sortie à 1,8 g symétrique est alors exécutée sur la partie descendante de la parabole pour ramener l'avion en vol horizontal stabilisé en vingt secondes. Il s'écoule environ 2 minutes entre deux paraboles.

Au cours des 20 à 25 secondes que dure la manœuvre parabolique, le niveau de gravité résiduelle pour tout appareil fixé à la structure de l'avion oscille entre -2.10-2 g et +2.10-2 g.Un petit objet flottant librement dans la cabine peut bénéficier d'une impesanteur de meilleure qualité (micropesanteur inférieure à 10-4 g) pendant une période d'environ cinq secondes, c'est-à-dire jusqu'au moment où il atteint les parois de l'avion. C'est la technique de flottement libre ou "free-floating".

Une campagne normale consiste en 3 vols, d’une durée de 2 à 3 h, répartis sur 3 jours. Chaque vol comprend 40 paraboles qui délivrent 20 à 25 secondes de microgravité, soit un total de 30 à 40 minutes par campagne. Les vols ont lieu le matin et la description des expériences doit parvenir à Novespace 3 mois avant le vol. Les passagers doivent impérativement satisfaire à une visite d’aptitude FAA.

 

LES CAMPAGNES DE L'ESA

L'ESA commence ses campagnes de vols paraboliques en 1984. Jusqu'en 1988, 6 campagnes sont menées au Texas en utilisant le KC 135 de la NASA. En 1988, le CNES propose sa Caravelle zéro G et jusqu'en 1995, l'ESA réalisera 15 campagnes. En 1994, l'ESA a utilisé  le LL76 de la Russie pour une campagne. 

En 1996, l'ESA réalise sa 23eme campagnes à Bordeaux avec le KC 135 de la NASA et réalise sa 24eme campagnes avec le nouveau A300 de Novespace en septembre 1997. 

La 35eme campagnes se déroule du 7 au 17 octobre 2003 à Bordeaux Merignac

Lien ESA http://www.spaceflight.esa.int/users/file.cfm?filename=miss-parafl

Les vols paraboliques offrent ainsi l'occasion unique à des chercheurs de pouvoir mener eux-mêmes leurs expériences en impesanteur. C'est aussi une occasion unique de pouvoir expérimenter sur soi-même les effets de l'impesanteur! 
En effet, ces vols ne sont pas strictement limités aux seules organisations spatiales, et sont accessibles à toute industrie, laboratoire, ou association d'amateurs (de toute nationalité) proposant un dossier d'intérêt scientifique ou pédagogique. En outre, l'aptitude physique requise pour ces vols est bien moins stricte que celle demandée aux astronautes. Le candidat "parabolonaute" doit subir une visite médicale (dite "FAA Class III") consistant en un examen clinique général, avec analyse d'urine (taux de sucre et d'urée), des test visuels, et un électrocardiogramme au repos et après effort. Il s'agit surtout de vérifier sa bonne condition physique et l'absence d'antécédents particuliers pouvant induire des risques lors d'un vol en impesanteur. Notons par exemple que le port de lunettes ou de lentilles de contact n'est pas pénalisant. Par contre, une trop forte tension artérielle peut entraîner l'inaptitude. En plus de cette visite, le candidat doit se soumettre à un test en caisson d'altitude pour vérifier l'absence de problèmes de tympans. Celui-ci consiste à "monter" à 12000 mètres et redescendre dans un caisson à vide, avec un masque à oxygène, sous une surveillance médicale constante. C'est sans doute le test le plus pénible. Cependant, il n'est finalement pas très difficile de se faire sanctionner apte. 

Quelques conseils sont toutefois promulgués par l'organisateur des campagnes, Novespace, pour que les vols se passent dans les meilleures conditions. En particulier, il est recommandé de se nourrir normalement et d'éviter l'usage de parfums, le jeûne comme les odeurs fortes augmentant les risques de nausées. Il est aussi fortement conseillé de se trouver en bonne condition physique le jour du vol, et donc d'éviter toute fatigue et de profiter d'un bon sommeil. A bord, chaque passager doit porter une combinaison en NOMEX, qui est une fibre ignifugée, et doit éviter le port de pull-over ou sweat-shirt compte tenu de la température ambiante (aux environ de 20 degrés C). Seules les chaussures de sport sont autorisées, car elles limitent les conséquences des chocs possibles au retour à la pesanteur.

L'A300 Zéro G de Novespace au salon du Bourget à Paris en juin 2009

Du 3 au 14 décembre 2012, le Zéro g effectue sa 100eme campagne de vol totalisant 11 500 paraboles et 70 heures d'apesanteur cumulée. Cette campagne tripartite est organisée par Novespace pour le compte du CNES, l'agence spatiale française, du DLR, l'agence spatiale allemande, et de l'ESA, l'agence spatiale européenne). Elle comporte 4 vols de 30 paraboles chacun et embarque 14 expériences scientifiques dans les domaines de la mécanique des fluides, la biologie, la physiologie, la posturographie, les sciences de la matière et des milieux granulaires.

DEMOCRATISATION DES VOLS PARABOLIQUES

Décembre 2013, les vols paraboliques sont enfin ouverts au grand public ! Novespace et le courtier Avico se sont associés pour pouvoir commercialiser ces vols d'exception, pour que le public puisse vivre une expérience formidable. Désormais le vol en zéro G est accessible à tout les rêveurs d'espace et amateurs de sensations fortes, moyennent 6000 euros par personne. C'est Air Zero G qui est chargé de commercialisé les vols de découverte de l'impesanteur VDI.

15 mars 2013, Novespace et Air Zero G réalise le premier vol en apesanteur destiné aux particuliers, le vol VDI 1 à bord de l'A300.

24 juin, second vol de Air Zero g, 25 octobre, 3eme vol VDI.

30 janvier 2014, 4eme vol VDI. 26 mars, 5eme vol VDI. Le 6eme vol VDI est affrété par l'enseigne Carefor le 27 mars.

1er juillet, aéroport de Mérignac en Gironde, l'A310 destiné à remplacer l'A300 Zero G atterrit sur le tarmac en provenance de Hambourg (Allemagne).

 

Octobre 2014, l'A300 Zéro G termine ses vols paraboliques après 17 ans de service. 113 campagnes de vols scientifiques et 6 vols de découverte de l'impesanteur ont été réalisé depuis 1996 totalisant 13 183 paraboles, soit 80 heures de micropesanteur cumulée. Novespace va désormais exploité un A310 Zero G. Cet avion appartenait jusqu’alors à l’Etat allemand qui l’utilisait pour le transport du gouvernement et de la chancelière Angela Merkel. L’A310 Zéro, immatriculé F-WNOV  est aujourd'hui le plus gros appareil au monde, en capacité d'emport de passagers et d'expériences, à permettre à la communauté scientifique d'accéder aux conditions d'apesanteur : il peut accueillir 40 chercheurs ou passagers à son bord et offre un espace spécialement aménagé de plus de 200 m3, dédié aux expériences et aux évolutions en apesanteur. Cet espace est entièrement capitonné, équipé de mains courantes et de sangles verticales, permettant ainsi d'évoluer ou de réaliser des expériences scientifiques en toute sécurité.

Durant l’été l’A310 Zéro-G a effectué avec succès une série de vols de qualification, avant d’être spécialement aménagé pour les vols paraboliques à partir d’octobre 2014. Les premiers vols scientifiques et de découverte de l’A310 Zéro-G sont prévus en avril 2015.

Mars 2015, Air Zero G propose ses vols paraboliques aux entreprises à bord de l'A310. 15 paraboles sont réalisées au cours de ce vol pour 5 minutes d'apesanteur. L’appareil peut être totalement affrété pour 40 personnes et personnalisé aux couleurs de la société organisatrice, ou accueillir des groupes constitués de 10 personnes dans une zone privative.

Mike Debruyne va réaliser son 3eme vol en Zero G le 17 juin 2015. C'est un fana d'espace, il a assisté à cinq décollages de navette spatiale, et rêvait depuis des années de voler en apesanteur. Lili, 71 ans et Brigitte feront aussi leur 3eme vol à cette occasion.

les 6 astronautes de la dernière sélection de l'ESA pose devant le Zero G

Avril, Novespace annonce que les campagnes de vols scientifiques commenceront en mai et celle pour le public le 19 juin sur l'A310. Air Zero G réalisera 3 autres vols pour le public le 28 août, le 20 novembre et le 11 décembre. Air Zero G  a réalisé 6 vols "public" en apesanteur depuis mars 2013. Environ 240 personnes y ont participé et une centaine est revenu voler une seconde fois.

   

5 mai, l'A310 Zero G réalise sa première campagne scientifique Cnes-ESA-Dlr.

17 juin, l'A310 Zero G n'est pas présent au salon du Bourget à Paris et pour cause, il réalise le premier vol public en apesanteur.

 

LES CONCURRENTS