SOYOUZ EN GUYANE
 

2010

Le premier vol du lanceur Soyouz en Guyane n'aura pas lieu avant le fin de l'année. La société MIR qui construit la tour de service du pad de tir MBO ne pourra pas tenir ses délais. Elle a été victime il y a quelques mois d'une attaque de pillards sur son site industriel, qui heureusement n'ont pas touché à la documentation, mais qui ont engendré des dégâts à l'origine des retards du programme. En Guyane, le stockage des deux premiers exemplaires du Soyouz va coûter de l'argent à Arianespace et l'opérateur britannique Avanti du premier satellite embarqué dans le Soyouz devra adapté son planning en conséquence.
Le programme "Soyouz en Guyane" est donc pour le moment en arrêt forcé. Lancé par la volonté du président Chirac au début des années 2000, il n'a jamais vraiment suscité l'intérêt du CNES, l'agence spatiale française. A défaut de développer un lanceur moyen pour succéder à Ariane 4, l'Europe n'a eut de choix que d'implanter le lanceur russe sur ses terres avant que d'autres ne fasse de même ailleurs. Les américains a qui le projet n'a jamais plu avait déjà en catalogue avec le consortium ILS le lanceur Proton commercialisé à Baikonour depuis 1995. La société Boeing allait faire la même chose avec le Soyouz avant la proposition de l'Europe. La construction de la tour de service a commencé l'année dernière, mais se poursuit lentement.

       

       

       

           

   

   

Photos ESA/CNES - Photo Optique Video CSG
 

Mars, le montage du portique se poursuit, les équipes sont à 27 m du sol. Les autres niveaux sont en cours de pré montage. Lorsqu'il sera terminée, le portique mesurera 52 m de haut pour 29 m sur 24 de base. 11 niveaux permettront l'accès au lanceur et à la charge utile (étage Fregat et satellites). Les 4 derniers niveaux seront ventilés. un pont roulant de 22 tonnes permettra le déplacement des charges utiles encapsulées. Une motorisation autonome permettra de déplacer la structure sur des rails, dans la direction Nord/Sud, de la partie avant à la partie arrière de la ZL, sur une distance de 80 mètres environ. La misson du portique sera de sécuriser les accès aux niveaux hauts du lanceur (en remplacement des fermes métalliques utilisées à Baïkonour), de permettre l’intégration à la verticale de la charge utile sur le lanceur, une fois transféré sur son pas de tir et de protéger le lanceur des conditions climatiques de la Guyane (taux d’humidité supérieur à 80%) qui sont très différentes de celles de Baïkonour. Les  travaux sont coordonnés par la Sous-direction Développement Sol du CNES en Guyane avec la société KBOM (Russie) pour la structure métallique (charpente + bardage) et Rheinmetall (Italie) pour les équipements mécaniques principaux (pont roulant, ascenseur, motorisation). Les travaux devraient être terminés en avril.

Photos ESA/CNES - Photo Optique Video CSG

Arianespace passe commande de 14 lanceurs Soyouz pour le CSG. Le contrat d'un montant de 1 milliards de dollars est le second passés avec la Russie depuis 2008 et la commande de 10 lanceurs.

       

       

   

           

Photos ESA/CNES - Photo Optique Video CSG
 

Début avril, à l'intérieur du MIK, le bâtiment d'assemblage, les opérations de montage du premier lanceur Soyouz débute. Elle sont placées sous la responsabilité des russes, le lancement lui sera placé sous la responsabilité du CNES et sera dirigé depuis Jupiter 2, comme n'importe quel lancement d'Ariane. Le passage de l'un à l'autre se fera comme pour Ariane, lors du rollout vers le pad.

 

Assemblage du premier lanceur dans le MIK. L'étage central est livré en 2 parties et assemblé sur son chariot roulant à l'aide des pont roulants.
Le corps central est déplacé sur des supports mobiles pour laisser la place aux 4 boosters livrés dans 4 containers.
Séquence d'assemblage des 4 boosters sur le corps central.
   

 

L'ENSEMBLE DE LANCEMENT SOYOUZ EN GUYANE
2010 partie 2

Photos: CNES/ESA/CSG Service Optique/S.Corvaga