L'ESPACE PRIVEE, SPACE X
2017 Space X prévoit son retour en vol du Falcon 9 après l'accident de septembre 2016 au 8 janvier. Pour 2017, le nombre de vols reste assujetti au succès de ce vol. Space X prévoit dans l'année le premier vol du Falcon Heavy, le premier vol depuis le LC39A du KSC. Le vol RTF est programmé pour le 8 janvier depuis Vandenberg pour placer en orbite les premiers satellites de la constellation Iridium. Suivra ensuite le 15, le premier vol depuis le pad 39A avec le satcom Ecostar 23. Space X doit résoudre son problème de gestion de carburant "super froid" qui consiste à sur refroidir les ergols, l'oxygène liquide LOX en dessous d'une température de 90°K (-180°C) et le RP1 à -20°K (-6°C) habituellement utilisé par les autres lanceurs Ariane ou Atlas afin d'augmenter les performances du lanceur. Space X descend son LOX à 66°K (-206°C), le RP1 à -21°C. Le problème est que dans le réservoir du LOX sont immergés les réservoirs d'hélium, fabriqués en matériaux composite (COPV) remplie d'un hélium très froid lui aussi sous une pression de 400 bars. A cette température extrêmement basse, l'hélium fait cristalliser l'oxygène liquide en s'insérant dans les petites bosses entre l'aluminium et les fibres de carbone des paroi du COPV, ce qui a probablement causé par frottement l'inflammation de l'oxygène, l'explosion du réservoir et du lanceur sur le pad selon le rapport d'enquête. Space X doit d'ici ses 4 à 5 prochains vols modifier les réservoirs COPV sur les étages fabriqués après novembre 2016 afin de réduire l'échange thermique entre les fluides et changer le mode de remplissage de l'hélium, plus lent avec un liquide moins froid. Le second étage du Falcon 9 utilise 3 réservoirs COPV (Composite Overwrapped Pressure Vessels) directement plongées dans le bain d'oxygène liquide à -207°C et pressurisé à 5 bars. Chaque réservoir mesure 1,5 m de long pour 60 cm de diamètre réalisé en aluminium recouvert de couches en fibres de carbone bobinées avec de la résine. Le Falcon n'est pas le seul à utiliser des réservoirs plongés dans de l'oxygène liquide (Antares et Soyouz 2), mais le seul réalisé dans matériaux composites. Ils assure le démarrage du moteur Merlin et la pressurisation des réservoirs de l'étage après un passage à travers la tuyère du moteur pour se réchauffer et reprendre un aspect gazeux, nécessaire pour pousser les ergols vers les turbopompes. Space X pour charger l'hélium dans les COPV plus rapidement, afin de garder le LOX super froid, le chargeait plus froid que d'habitude. A cette température, le LOX devient du SOX, il se solidifie. Space va devoir donc laisser l'hélium tomber en température au contact du LOX en le chargeant plus lentement, au détriment de pertes par évaporation. Élément du Falcon Heavy en fabrication à Hawthorne CA
Mise en place des satellites Iridium en vue du lancement le 8 janvier à 9h locale. le lanceur est arrivé du Texas à Vandenberg en novembre dernier. Enfermé dans le HIF, il a été préparé pour un vol initialement prévu en décembre.
3 janvier, rollout du lanceur vers le SLC 4E pour
un test de mise à feu des moteurs du premier étage. Un problème d'érection sur
le pad reporte la mise à feu au 4. Elle se fera sans la
charge utile.
Le lanceur d'Iridium dans le hangar de VAFB.
c'est le premier falcon 9 Full Thrust lancé depuis la cote Ouest. 13 janvier, le lanceur Falcon 9 est roulé vers le pad SLC 4E et mis à la verticale. Le lancement est prévu pour le 14 à 17h54mn 39s TU. La météo donne 60% de chance pour le décollage. Pour les lancements précédents, Space X chargeait les ergols dans les réservoirs 35 minutes avant la mise à feu. Avant l'utilisation de carburants "super froids", le chargement se faisait dans les heures précédents le décollage. Pour cette reprise des vols, le chargement se fera à T-70 mn pour le RP1 à -6°C) et T-45 mn pour le LOX. 14 janvier, Falcon 9 iridium décolle à l'heure prévu de son pad de tir. La séquence de vol du lanceur reste la même avec après l'extinction du premier étage, la récupération de ce dernier en mer sur la barge Just Read The Instruction au large des cotes de Californie. L'étage de ce vol est récupéré à T+8 mn 13 s, juste avant la mise en orbite des satellites par le second étage à T+9 mn. L'étage est de nouveau allumé à T+52 mn pendant 3 secondes pour circulariser l'altitude à 625 km. Chaque satellite, 860 kg positionné sur un "dispenser" est déployé toutes les 90 secondes à T+59mn 16s. Le RTF est un succès. Space X a maintenant 7 étages récupérés (2 au Cap, 4 sur la barge OCISLY et une sur JRTI. En mars prochain, un étage récupéré devrait repartir pour un vol orbital avec le satellite SES 10. Le premier étage récupéré sur terre en décembre 2015 (F-21) est maintenant en exposition au QG de la société à Hawthorne CA. Les autres sont soit au Texas pour des essais de mises à feu ou en reconfiguration pour de prochains vols (le F-025 qui a lancé Thaicom 8 est retourné à l'usine pour être reconfiguré étage latéral du Heavy, le F-24 et le F-28 sont dans le hangar du LC39A, le F-24 qui a lancé JCSat 14 a subit 10 mises à feu au banc au Texas avant d'être retiré des vols). Décollage du 30e Falcon 9 depuis 2010. Space a peint "29" sur la base du lanceur en référence du premier étage B1029. Pour la première fois depuis des décennies, un lanceur inhabité décolle de cap Canaveral sans qu'un officier militaire soit au commande du système de destruction en vol au Mission Flight Control Office. La commande destiné à détruire le lanceur en cas de problème se trouve en effet à bord du lanceur avec les ordinateurs de vol, sans présence humaine dans la boucle. Ce système appelé AFSS Automated Flight Safety System est un changement historique dans les lancements de fusées depuis la coté Est pour améliorer la sécurité. Basé sur un logiciel développé par la NASA, l'Air Force et la DARPA, il a été amélioré par Space x qui lui a ajouté une mise à jour avec son propre lanceur. Testé depuis une douzaine de vols de Falcon, il est à présent opérationnel. Le nouveau système permet de réduire le nombre d'agents de l'USAF de 150 personnes et les coûts de moitié. Pendant le vol, le GPS et les autres capteurs dans le Falcon enregistrent continuellement la position et la trajectoire du lanceur. Si elle traverse les frontières de vol préprogrammées déclenchant de façon répétée les règles de vol, les ordinateurs de bord commandent la destruction du lanceur par explosion, comme si les signaux étaient envoyés depuis le sol, mais en plus rapide. L'intervention humaine depuis le sol prend environ 3 secondes, une marge suffisante pour que le lanceur essaie de corriger sa trajectoire en vol. De plus, le système embarqué permet un contrôle du lanceur bien plus longtemps q'un vol à vue. Dernière avancé avec le système autonome, le temps de retournement entre les vols, le temps de reconfigurer les équipements et stations au sol sera réduit pour pouvoir lancer en quelques heures 2 fusées depuis le cap. Space X espère qualifié son AFSS pour ses vols avec équipages dans le Falcon 9 H. La FH dont les 2 étages latéraux retourneront sur terre à Canaveral tandis que le corps central lui reviendra en mer. La base US ne peut pas suivre plus d'un "core" à la fois de retour au sol. Si Space X veut récupérer tous ces "core", ils faut qu'ils soient autonome ou qu'ils atterrissent en mer. 17 janvier, arrivée du satcom SES 10 au KSC. Il devrait être lancé en mars avec un Falcon 9 dont le premier étage a déjà volé. SES construit par Airbus Defense System pèse 5300 kg. Il est équipé de 55 transpondeurs en bandes Ku. SES utilisera le lanceur F9 qui a volé le 8 avril 2016 avec la cabine Dragon 9. L'étage 1021 était revenu se poser en douceur pour la première fois en mer sur la barge ASDS. L'étage a été ramené à Canaveral, inspecté et renvoyé au Texas pour des tests de mise à feu avant d'être à nouveau processer pour ce vol. L'étage devrait à nouveau être récupéré en mer. 18 janvier, le lancement du Falcon 9-31 avec EchoStar est repoussé au 30 janvier, le pad 39A n'est pas encore prêt. Le "hot fire" est programmé pour le 25. Space X ne tentera pas de récupérer l'étage "core" lors de ce vol, vue la masse de la charge utile à mettre en orbite (5500 kg en GTO). Elon Munsk annonce aussi que les prochains vols dès la fin de cette année se feront soit avec la F9 H ou une version amélioré du Falcon 9, 1.3, le Block 5, ultime aboutissement du programme Falcon avec des moteurs plus puissants et des jambes d'atterrissage plus solides. Le Falcon 9 a été développé en version F9 v1.0 qui a volé en juin 2010, le F9 v1.1, qui a volé en septembre 2013, le F9R v1.1 qui n'a jamais volé et le F9 v1.2 Full Thrust qui a volé en décembre 2015. 23 janvier, Space X repousse le lancement d'EchoStar Falcon 9 à début février, le pad 39A n'ai pas prêt pour les essais de mises à feu statique. Retour du "core" B1029 à Port Canaveral, la mission RTF a été un succès pour Space X, la société risquait avec ce vol de perdre tous ses contrats. La correction apportée dans le schéma de remplissage de l'hélium dans les réservoirs COPV à température plus chaude a été la bonne. L'étage va probablement retourné à Hawthorne pour y être stocké en attendant la construction des hangars à KSC et à Mc Gregor. (Photo NSf)
27 janvier, Space X dresse le TEL du Falcon 9 sur
le pad 39A, un pré "rollo out" avant la mise en place d'un étage "core" pour un
essai statique le 30. Un lancement est espéré le 3 février. Tir statique de l'étage "core" B1021 à Mc Gregor en vue du vol SES 10. L'étage sera identifier comme B1021-2.
7 février, le tir statique du Falcon 9 CRS 10 est
repoussé de 24 heures au 9 février, entre 16 h et 22 h, locale. Les 2 étages du
lanceur sont assemblés dans le HIF en attente du retour du TE du pad. Le test
"déluge par eau du pad" sera le signe d'un tir statique dans les 40-60 heures
suivantes. Space X a aussi repoussé le lancement au 17 février. Par ailleurs, le
lancement du satellite EchoStar est maintenant repoussé à mars.
8 février, test du système de déluge sur le pad
39. La revue d'aptitude a lieu le 9 en matinée.
12 février, la mise à feu des 9 moteurs Merlin du premier étage du Falcon 9 se déroule sans problème à 16h30, locale. 14 février, le lanceur du Falcon CRS est ramené dans la hangar HIF.
Le tir statique du Falcon 9 le 12 février marque la reprise des vols sur le LC39A, un pad qui a vue en novembre 1967 décollé la première Saturn 5 (Apollo 4) et en juillet 2011, la dernière navette (STS 135), soit 12 lancements de Saturn 5 et 82 Shuttle. Le Falcon 9 CRS sera le 95e tir.
16 février, le lanceur avec au sommet le Dragon
10 est amené sur le pad vers 17 h. En 20 minutes, il est relevé à la verticale.
Space X doit terminer ces derniers tests sur le pad 39A avec la lanceur au
complet avant de le rabaisser au sol et procéder aux derniers
chargements du cargo (425 kg en plus), avec notamment des souris dont la perte en muscles
et tissus sera examinées en microgravité. Le lancement est prévu le 18 février à
15h01 TU avec un retour du premier étage "core" sur la LZL 1. 17 février, les techniciens détecte une légère fuite sur le second étage, localisée dans un réservoir d'hélium. Le lancement est toujours prévu pour le 18, seule une alarme "abandon" sera ajouter à T-60 s si la pression augmente trop annonce Elon Munsk.
Lors d'un point presse au abord du LC39A, Gwynne Stotwell,
la directrice confirme le lancement de FH pour cet été (après
réactivation du SLC 40) et le lancement de Red Dragon vers Mars pour 2020. La
récupération des coiffes pour leur réutilisation sera peut être pour cette
année. Le flacon 9 "block 5" qui doit voler cette année comporte environ 100
modifications / améliorations. Leurs combinaisons spatiales sont vraiment cool,
ils ont essayé plein de couleurs différentes, sauf le rose. "Our spacesuits look
reaaaaaaaaally cool" a t'elle déclaré. Chargement de dernières minutes pour Dragon à même le pad. Le cargo emporte 2500 kg d'équipements pour ISS. le lanceur est ensuite redressé dans la soirée. 18 février, le compte à rebours débute vers 9h à T- 7h pour un décollage à 15h01 TU. Les conditions méteo sont bonnes au dessus du Cape. Un "Go/no go" est réalisé à T-1h18mn (78 mn), la séquence automatique peut démarrer. Le remplissage en kérosène débute à T-1h 10mn et celui du LOX à T-45 mn, juste après le refroidissement des réservoirs. 500 tonnes d'ergols sont chargé jusque dans les 5 dernières minutes. A 7 mn du décollage, les moteurs sont mis en condition de vol et le lanceur passe sur alimentation interne. Un Go final est donné à T-90 secondes. Le strongback reste contre le lanceur, seules les pinces du second étage sont lâchées. A T-15 secondes, le décompte est arrêté suite à une anomalie dans le système de contrôle de la tuyère du moteur du second étage. La fenêtre de tir étant de seulement une seconde, le tir est ajourné au lendemain à 14h 38mn 59s TU. Le lanceur est rabaissé au sol dans la soirée vers 18 h locale. 19 février, le lanceur Falcon est remis à la verticale, à 6 heures de la tentative de lancement. Le décompte doit reprendre dans la matinée pour un tir. Les ingénieurs sont en salle de contrôle, mais aucun Go n'a été donné. Si le temps le permet, le Falcon doit décoller à 14h 39 TU. La pluie tombe sur le site de presse, mais les prévisions annoncent un "vert" pour la fenêtre de tir. Le système redondant de commande de la tuyère du moteur du second étage qui a reporté le tir a été changé dans la nuit, laissant le système de pilotage primaire prendre le relais. A T-70, le "go" est donné pour un décollage à 14h 39TU, le remplissage des réservoirs commence. La météo sur le LZ1 est rapportée bonne. A T-23 mn, la météo s'améliore, les gros cumulus interdisant le lancement s'éloignent. T-17mn, le plein en carburant et comburant est fait. T-40 s, le centre de contrôle annonce "go for launch". A la mise à feu des 9 moteurs Merlin, le strongback bascule vers l'arrière laissant le Falcon seulement tenu par les 4 Hold Down. Dès que la poussée est atteinte 694 tonnes, le lanceur décolle. Il est 14h39 mn, lorsque le Falcon 9 quitte pour la première fois le pad 39A du centre Kennedy, un pad qui a vue partir Apollo 11 en 1969 et la première et dernière navette en 1981 et 2011. La couverture nuageuse ne permet pas de suivre l'ascension du lanceur à l'oeil nu. A 2mn 21s, le premier étage se sépare et prépare son retour sur terre tandis que le second étage continue la poussée. C'est le 30e lancement d'un Falcon 9 depuis 2010, 35e depuis 2006, 27e tir depuis la Floride.
A T+6mn 36, stabilisateurs déployés, l'étage "core" allume une première fois son moteur à 212 km d'altitude. A 7mn 45, second allumage en vue de l'atterrissage qui a lieu à T+8mn 05 sur la LZ1, l'ancien pad 13 de Cap Canaveral.
T+9mn 40 s, extinction du second étage suivi de la séparation du dragon à T+10 mn 27 secondes et du déploiement des panneaux solaires à T+13 minutes. Il rejoindra ISS dans quelques jours.
Suite au succès de cette mission, Space X annonce le prochain vol d'ici 15 jours avec la ise en orbite de EchoStar 23. LE 22 février, le vol est annoncé pour le 12 mars.
28 février, Elon Munsk annonce la lune pour 2018.
Le patron de Space X déclare dans un discours vouloir envoyer d'ici 2018 2
touristes "fortunés" avec des astronautes professionnels faire un voyage autour
de la lune à l'instar des astronautes d'Apollo 8 en décembre 1968. L'identité et
le prix payé par les 2 "voyageurs" n'a pas été communiqué.
2 mars, le Falcon 9 Echostar est assemblé sur le
TEL dans le hangar HIF.
13 mars, le lanceur B1030 est installé sur le pad 39A.
Le lancement est prévu pour 1h34 locale (5h34 TU). Pour la première fois depuis
avril 205, le premier étage est sans ses jambes d'atterrissage. Pour ce vol, la
masse du satcom demande toute la puissance du lanceur interdisant d'en garder un
peu pour le retour sur terre du premier étage. La tentative du 14 mars est
ajournée à cause des vents en altitude.
Le satellite Echostar 23 en intégration à Cap Canaveral. Ce satcom de 5500 kg sera placé sur orbite GTO 34 minutes après le décollage puis calé par 45°O sur son orbite GEO. 20 mars, Space X repousse le lancement du Falcon 9 SES 10 au 29 mars avec un tir statique sur le LC39A le 26.
25 mars, le satcom SES 10 est placé dans la
coiffe du lanceur. Le "core" 1021" est arrivé au KSC en partance du centre
d'essais de Mc Gregor Texas ou il a été testé au banc avant d'être restauré en
vue de son second vol. 4 mois de travail ont été nécessaire a déclaré Gwynne Shotwell.
Le booster était un Block 2 qu'il a fallu modifier en Block 3. De plus, certains
des éléments à remplacer n'étaient pas prévu pour cela. 26 mars, le tir statique du Falcon 9 SES 10 est repoussé de 24 heures, repoussant d'autant le lancement au 30. Le 27 le Hot Fire a lieu comme prévu à18h00 TU. Le lanceur est ensuite remis à l'horizontale et ramené au hangar pour la préparation du vol. 13 heures de travaux seront nécessaire selon Space X avant le lancement le 30 à 22h27 TU. Le lanceur Falcon 9-SES 10 sur le TEL dans le hangar HIF du pad 39. Au premier plan, un autre étage "core" attend, probablement un qui a déjà volé et au fond l'étage "core" destiné à immarsat 5 (B1034) Le lancement a lieu le 30 à 22h36 TU et permet de placer le satcom SES 10 en orbite GTO 32 minutes après. Le premier étage est de nouveau récupéré en mer sur barge au large du Cape. Pour ce vol, Space X tente aussi la récupération de la coiffe, mais seulement une demi coiffe parvient à amerrir dans l'océan au bout d'un parachute. Au moment de la séparation des 2 demi coiffe de 13 m de long à T+3mn 49s, de petits moteurs RCS la stabilise avant la rentrée dans l'atmosphère. Des parachutes automatique directionnel se déploient pour guider la demi coiffe lors de son amerrissage dans l'océan. Le coût de récupération de la coiffe pourra permettre d'économiser 10% sur le coût de fabrication du lanceur. Lors de la conférence d'après vol, Space X annonce que 6 vols sont programmés utilisant des étages qui ont déjà volé. Le premier vol du Falcon Heavy utilisera 2 "core" latéraux qui ont déjà volé. Le prochain vol avec le satellite militaire NROL 76 est prévu le 16 avril à 7h avec un hot fire le 14. Le premier étage sera récupéré sur la LZ1. Space X prévoit un vol tous les 15 jours, soit 20 missions d'ici la fin de l'année. Le Falcon 9 a volé 32 fois. Sur ces 32 missions, Space X a tenté de récupérer les étages "core" à 14 reprises, réussissant 9 fois. Avec le lancement de l'étage 2021 qui avait déjà volé une fois en 2016, "C'est vraiment une excellente journée, pas seulement pour SpaceX, mais pour l'ensemble de l'industrie spatiale, il est possible de prouver que quelque chose a été impossible", a déclaré Elon Musk. "La cellule de base est restée la même, les moteurs sont les mêmes,nous avons simplement changé toute sorte de composants auxiliaires que nous pensions être légèrement douteux. La prochaine fois, nous allons essayer de comprendre comment réutiliser très rapidement l'étage avec une rénovation minimale, et sans changement de matériel d'aucune sorte sur l'étage. Notre aspiration sera de zéro changement de matériel (avec) un reflight en 24 heures. La seule chose qui change est que nous remettons du carburant. Nous pourrions y arriver vers la fin de cette année, mais si ce n'est pas cette année, je suis confiant que nous y arriverons l'année prochaine". Space X vise une réduction des coûts de 100% à long terme avec la réutilisation. Un rabais de 10% sera proposé aux clients acceptant de lancer un satellite avec un étage qui a déjà volé."Mais ce sera certainement moins que le prix de nos roquettes actuelles et sera beaucoup plus bas que n'importe quelle autre fusée dans le monde", a ajouté Musk. Le prix d'un lancement Space X est annoncé à 62 millions $. La récupération de la coiffe sera la prochaine étapes (coût de 6 millions$) avec plus tard le second étage.
SES 10, un satcom de 5281,7 kg, la société a 57 satcoms en orbite
5 avril, Space X annonce une performance de 64
tonnes en orbite LEO pour le Falcon Heavy, soit 20% de plus qu'annoncé
précédemment, sans récupération d'étages. En 2003, le Falcon Heavy était annoncé
avec une CU de 2 tonnes en LEO en associant 3 corps de Falcon 1. En septembre
2005, le Falcon Heavy est un étage de base avec 9 moteurs avec 2 corps latéraux
et une capacité de 25 tonnes en LEO. En avril 2011, Munsk annonçait 45 tonnes en
LEO. En septembre, la charge augmentait pour 48 tonnes soit 2 fois la capacité
du Shuttle. Fin 2011, alors que le Falcon Heavy est non réutilisable, la
capacité en LEO passe à 53 tonnes. 7 avril, le lancement du Falcon 9 NROL est repoussé au 30 avril dès 7 h du matin, locale. Le "hot fire" est prévu le 26. L'USAF est prête à utiliser des étages qui ont déjà volé pour lancer ses satellites militaires, ce qui devrait réduire les coûts de lancement pour le Pentagone. Space x a déjà en commande 3 lancements pour l'USAF au détriment de ULA. Selon Space X, le coût de remise à neuf d'un étage pour un autre vol est sensiblement à la moitié du coût de fabrication d'un nouvel étage. Le coût d'un lancement avec un Falcon 9 est annoncé à 62 millions $. Space X a pour but dans le futur de faire revoler un étage en 24 heures. 21 avril, centre d'essai de Mc Gregor, Texas, le booster 1023, un des "core" latéral du Heavy cède sa place au 1033, qui constituera le corps central du Falcon 9 Heavy. Au KSC, livraison du "core" 1035 destiné au vol avec Dragon CRS 11. 3 étages "core" sont actuellement dans le HIF, le B1032 NROl 76 depuis fin mars, le B1034 Immarsat depuis début avril et le "core" CRS 11. Le vol Immarsat sera probablement le dernier avec un étage "core" non récupéré selon Elon Munsk. Les lancements avec des satellites de la classe EchoStar 23 seront désormais lancé avec le Falcon Heavy ou la version "Block 5" du Falcon 9. Premières photos des éléments constituant le Falcon Heavy, a gauche un des "core" latéraux, le B1023 avec son cône de nez, à droite, le "core" central, le B1033. On note sur chaque "core" les points d'attache des longerons juste au dessus des grilles de freinage. La barre horizontale sur le "core" central (au dessus du drapeau USA) maintient les longerons en position verticale lors de la séparation. 25 avril, le lanceur du vol NROL 76 réalise la mise à feu de ses 9 moteurs de l'étage "core" sur le LC39A. Le lancement reste prévu pour le 30 avril. Space X annonce le lancement des prochains Iridium depuis le SLC 3 le 29 juin. Les suivant seront lancés en octobre et décembre. La tentative du 30 avril est avorté à T-52 secondes à cause d'un capteur de température d'oxygène en sortie de réservoir, Space X voulant jouer la sécurité même si le capteur est redondant. Le Falcon 9-34 est lancé le 1er mai à 11h15 TU sous un ciel radieux qui permet de voir l'ascension du lanceur jusqu'à la séparation du premier étage "core" à T+2mn 18 à 70 km d'altitude. Les caméras longue focale et embarquées permettent de suivre la retombée de l'étage. Sitôt la séparation réalisée, l'étage réalise une manoeuvre de "Boostback Burn" pour se freiner. A 146 km d'altitude, les jets d'azote sont actionnés pour remettre l'étage dans le bon sens, puis les 4 grilles métalliques aérofrein sont déployées pour le stabiliser (T+3mn 37s). 3 des 9 moteurs Merlin sont allumés à T+7 mn 10 s pendant 30 secondes pour le ralentir, l'altitude tombe de 66 à 35 km et la vitesse de 1400 à 780 m/s. A T+ 8 mn 30s, dernier allumage du moteur central de l'étage pour l'atterrissage, l'altitude est de 3900 m, la vitesse 295 m/s. Le toucher sur la LZ1 a lieu à T+9mn. Parallèlement, le second étage poursuit sa mission et et en orbite le satellite de l'USAF, NROL 76. Cette récupération est la 10e sur les 15 tentées et la 4e au sol en LZ1. 6 mai, Space X annonce que le satellite, Bulgare Bulgariasat 1 sera lancé mi juin avec le second étage "core" réutilisé", à savoir celui récupéré en janvier dernier sur barge après le lancement des Iridium depuis la Californie. Space X veut faire revoler 6 "core" cette année. Il y a actuellement au KSC 6 "core" pret à revoler, le B1023 (Thaicom 8) qui sera le booster du Heavy FH Demo, le B1025 (CRS 9) qui sera l'autre booster du Heavy FH Demo, le 1029 (Iridium) qui revolera avec Bulgariasat, le B1021 (CRS 8) qui a lancé SES 10, le B1031 (CRS 10) et B1032 (NROL) en attente de vol. 8 mai, le vol Falcon 9-35 doit décoller le 15 mai à 23h20 TU avec à bord le satcom Immarsat 5F4 d'une masse de 6100 kg. La fenêtre de tir est de 50 mn à 0h10 TU. Le "hot fire" est prévu le 11, l'étage "core" ne sera pas récupéré. Immarsat 6100 kg devait être lancé à l'origine en 2016 par la version Heavy. Space X l'a transféré sur un Falcon 9 dont le premier étage ne sera pas récupéré. 9 mai, Mc Gregor, l'étage B1033 est mis à feu sur le banc d'essais de Space X. Cet étage "core" servira comme "core" du central du Falcon H. L'essai au banc est de longue durée, la durée du vol. L'étage est recouvert d'un capuchon orange et de gros tirants d'acier capable de résister à la traction de la poussée des moteurs. Le capuchon assure ainsi la compensation du poids de l'étage au fur et à mesure que les réservoirs se vident. A la fin des 150 secondes de test, la poussée des moteurs arracherait l'étage de ses supports. Pour les tests de courte durée, moins d'une minute, l'étage est seulement recouvert d'un capuchon blanc et les tirants moins gros font un angle de 45° avec le lanceur.
Le 15 mai, le Falcon 9-35 décolle du pad 39A à l'heure prévue 23h21 TU et place Immarsat 5 F4 sur orbite (T+ 31mn 48s) après 2 allumages du second étage durant 5mn 42s et 56 secondes à T+27mn 55s.
22 mai, Space X annonce que le lancement du Dragon 2 DM1,
premier vol de démonstration de la cabine habité dragon est planifié pour mars
2018. La cabine ira rejoindre ISS. Elle sera inhabitée. La cabine D1-13 'C106.2) du vol CRS 11 à Hawthorne CA. D signifie dragon, 1 la version 1 (le Dragon 2 sera un 2), 13 la 13e mission de la version 1, C106.1 signifie Capsule , 1 la version 1, 06 le numéro de série et 2 numéro de réutilisation. 24 mai, Space X annonce un glissement du calendrier de ses lancements avec Iridium prévu pour le 25 juin (au lieu du 29), Intelsat 35 le 1er juillet et SES 11 le 11 juillet. 25 mai, "hot fire" du lanceur 1035 pour le vol CRS 11 avant 2 jours d'avance. 29 mai, le lanceur B1035 est amené sur le pad 39A pour la mise à feu de son premier étage "hot fire". Le lancement reste prévu le 1er juin 21h 55 TU. Le lanceur doit placer sur orbite la cabine CRS 11 qui embarque 2708 kg de charges pour la station ISS, dont 1665 kg dans la partie pressurisée et 1002 kg dans la partie externe. Cette cabine, C106, revole pour la seconde fois, après une mission de 34 jours en 2014 (CRS 4). Seuls ont été changé la section arrière, le "trunk", les panneaux solaires, les batteries et le bouclier thermique. Le contrat CRS de Space X prévoyait d'utiliser à chaque vol, un vaisseau différent. Space X veut ainsi montrer qu'elle peut réutiliser ses cabines après vol. Un nouvel accord avec la NASA prévoit maintenant de faire voler des cabines jusqu'au vol CRS 20 si la mission 11 se passe sans problèmes. Cela permettra à Space X de fermer la production du Dragon 1 et de se concentrer sur le développement du cargo habité Dragon 2.
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2017 partie 2 |