L'ESPACE PRIVEE, SPACE X


BFR, STARSHIP, LE SUPER LANCEUR DE SPACE X


Le BFR, Big Falcon Rocket ou Big Fucking Rocket est le successeur du Falcon 9. Il a été annoncé par Elon Musk le 29 septembre 2017 au congrès international d'astronautique IAC Son projet s'appelait Mars Colonial Transporter puis ITS Interplanetary Transport System en 2016. Il remplacera le Falcon 9, la cabine Dragon et promet d'être à 100% réutilisable, ce qui réduira les couts d'exploitations. Musk vise à rendre le voyage vers la lune "bon marché" et celui vers Mars réalisable dans un proche avenir. Les tests doivent démarré en 2019, la première mission vers Mars est espéré en 2022 avec un équipage en 2024.

Space X assemblera les premiers éléments du lanceur à Los Angeles sous une énorme tente métallique. Le transport au Texas sur le pad de tir de Boca Chica se fera par bateau.

Le 18 septembre 2018, Space X annonce une première mission vers la lune avec le BFR. A bord le Japonais milliardaire Yusaku Meazawa accompagné de 6 à 8 artistes. Le japonais a payé son voyage et celui de ses passagers avec pour mission en 2023 de créer quelque chose en fonction de ce que leur inspirera ce voyage.
A cette occasion, Space X présente le nouveau visage du BFR. Annoncé comme gigantesque, le BFR a été revu à la baisse. De 120 mètres de hauteur, 12 mètres de diamètre équipé de 42 moteurs Raptor, le lanceur sera plus court, 118 m pour 9 m de diamètre. De 42, la propulsion passe à 31 moteurs Raptor, délivrant 170 tonnes de poussée chacun.

Le vaisseau BFS Big Falcon Spaceship est équipé de 3 ailes à l'arrière et 2 plans Canard devant. 2 de ces 3 ailes et les plans Canards sont mobiles pour contrôler le véhicule. Le vaisseau se comportera comme un parachutiste en chute libre, essayant de freiner sa descente grâce à la portance de ses surfaces. La rentrée dans l'atmosphère se fera sous un angle très fort à M30 jusqu'à M0,3. Puis en se retournant, le BFS allumera ses moteurs pour contrôler son atterrissage. Le vaisseau offrira 1000 m3 de volume, des logements cargo à l'arrière (88 m3) et sera configurable selon les missions. 31 moteurs Raptor équiperont le lanceur au décollage et 7 pour le vaisseau BFS.

Le fuselage du BFR en construction à LA

19 novembre 2018, Musk renomme le BFR en Starship. Le lanceur reste sur les mêmes bases, 2 étages et un vaisseau capable de transporter 100 personnes vers mars. L'étage de base se nommera "Super Heavy" et le reste "Starship"

Décembre 2018, Boca Chica, Texas, la maquette Mk1 du StarShip est en assemblage. Elle sera destiné à des tests d'atterrissage à l'instar du GrassHopper pour le Falcon 9. La base sera équipé de 3 moteurs Raptor

 

Le premier teste du moteur Raptor a eu lieu en septembre 2016 à Mc Gregor (pré brûleur d'oxygène) Ce moteur utilise du méthane cryogénique et de l'oxygène liquide LOX. Le concept est à combustion étagée où 100 % du comburant avec un faible ratio de méthane va alimenter la turbine de la pompe à oxygène et 100 % du carburant avec un faible ratio d’oxygène alimentera la turbine de la pompe à méthane Les deux flux carburant-comburant seront introduits intégralement en phase gazeuse dans la chambre de combustion. Sa mise au point a débuté en 2009 sur fonds propres. En janvier 2016, Space X et l'USAF ont conclut un accord pour financer une variante du Raptor pour les étages supérieur du Falcon 9 et Heavy.

Janvier 2019, le Starshiphopper de test est en assemblage à Boca Chicca. Le véhicule mesure environ 40 mètres. le modèle de vol lui sera plus haut, 55 mètres monté sur l'étage SuperHeavy de 63 mètres.

   

8 janvier, les 2 paries du "hopper" sont assemblées.

Vue artistique du véhicule de test "Starship" en assemblage à Boca Chica lorsqu'il sera complètement terminé. Le vaisseau opérationnel comportera aussi des hublots. Ce "hopper" ou sauterelle réalisera des essais en vol à basse altitude comme le Grasshopper pour le F9. Le "Starhopper" fera ses premiers vols, à raison de 3 par semeine en décollant verticalement jusqu'à une altitude de 500 m pendant 100 secondes avant d'atterrir au sol. Par la suite, les essais se feront une fois par semaine jusqu'à une altitude de 5000 mètres pour une durée allant jusqu'à 6 minutes. Le vaisseau réel quand à lui sera construit dans une zone à environnement contrôlé et expédié en zone de lancement.

Janvier 2019, le StarshipHopper est partiellement démonté afin de procéder à l'installation du dôme arrière d'un réservoir dans la structure. Les maquettes de moteurs "Raptor" installés sous le StarshipHopper sont aussi enlevés. Selon Musk, les véritables "Raptor" seront à Mc Gregor. Le 23 janvier, de fortes rafales de vent font tomber la partie haute de la maquette du Starship Hopper en construction. Le dome avant est détruit. Une tente sera construite pour abriter la construction du Hopper.

Février, Mc Gregor, Texas, après 2 années d'étude et plus de 1200 secondes en durée cumulé, Space X teste au banc à Mc Gregor la dernière version de son moteur "Raptor" qui équipera le Starship. Ce moteur méthane-oxygène   utilise la technologie "full-flow", à combustion séparée contrairement au moteur Merlin qui utilise un générateur de gaz. Ce Raptor a une poussée de 200 tonnes.
 

Mars, la maquette du Hopper est déplacé sur une remorque roulante vers la zone d'essais.

Fin mars, Musk annonce les premiers essais du Hopper avec un moteur Raptor et les vols orbitaux avec 3 moteurs. Suite à la destruction du dôme avant, Space X a décidé de ne pas reconstruire de nouveau cône avant pour le Hopper. Musk annonce que la maquette en construction au Texas est le véhicule orbital.

Mars SpaceX avait envisagé en janvier d'abandonner l'idée de construire le BFR / Starship au port de Los Angeles. Une annonce rapidement démentie. Fin mars, Space X abandonne le site définitivement. Tout a été détruit, le hangar comme les outils de production suite au remplacement du composite par de l'acier inoxydable pour la construction du réservoir du lanceur. La production se fera désormais au Texas. L'ensemble du Starship devrait être construit à Boca Chica.

Le site de construction du Starship à Cocoa

Mai, Space X envisage de lancer le StarShip depuis le KSC, le LC39A. Un prototype est en construction à Boca Chica et  est aussi en Floride, à Cocoa a confirme Elon Musk. Il aura pour mission d'envoyer des hommes sur la lune et sur mars.

   

Juillet, le StarHopper est prêt pour son premier bond  de 20 mètres au dessus du sol. il a été équipé d'un moteur Raptor, le SN 6. Ce dernier a subit des mises à feu au banc du Texas de 20, 10, 50, 65 et 85 secondes. Les précédents moteurs avaient subit différents tests au Texas pour le SN 1 et 2. Le SN 2 envoyé à Chica Boca a été mis à feu sous le Starhopper tenu en laisse en avril. Le SN 4 a servit pour des tests de vérins sous le hopper. Le SN 5 a été endommagé lors d'une mise à feu au Texas.

26 juillet, Chica Boca Texas, le Starhopper réalise son premier bond en hauteur. propulsé par son moteur Raptor, l'engin représentant la base du Starship décolle de 20 mètres retenu par des câbles. "Nous allons visé 200 mètres dans les prochaines semaines" annonce Musk. Cet essai avait été précédé d'un tir statique le 14 juillet qui s'est terminé par l'inflammation d'un surplus de méthane, sans abimer l'engin. Le bond initialement prévu le 24 juillet a été avorté à l'allumage du moteur.

L'excédant de méthane s'était enflammé le 14 juillet lors d'un test d'allumage du moteur Raptor
 

Site de construction du "Starship" à Canaveral, le 28 juillet.

 


Le projet de développement du LC39A du KSC pour le StarShip. Le Starship / Super Heavy serait transporté par barge à partir des installations SpaceX de Boca Chica au Texas et de Cidco Road à Cocoa via le bassin Turn. La structure de lancement serait élevée à environ 30 m du sol afin de réduire l'excès de recirculation et l'érosion due à l'échappement des moteurs. Un dispositif de dérivation de flamme serait construit à la place d'une  tranchée de flammes, comme il est actuellement utilisé sur la structure de lancement Falcon avec une tuyauterie en métal de construction similaire à celle du déviateur à refroidissement par eau du SLC-40, qui mesurerait environ 20 m de large sur 20 m de hauteur et serait positionnée directement sous la fusée. SpaceX construirait également une aire d'atterrissage pour les futurs retours potentiels de véhicules de lancement dans les limites du LC-39A. L'emplacement de l'aire d'atterrissage se trouverait à l'intérieur de la clôture de la LC-39A. SpaceX est toujours en train de déterminer l'emplacement exact de l'aire d'atterrissage, mais il est provisoirement prévu que la zone située située au sud-est du nouveau support de lancement. La zone d’atterrissage aurait un diamètre d’environ 85 m et serait semblable à celle des pistes d’atterrissage LZ-1 existantes du CCAFS. La nouvelle zone "méthane" pourra accueillir une capacité totale d'environ 2 millions de kg. Environ 1,5 million de kg d'azote liquide y seraient également stockés. L'azote liquide est cryogénique et serait utilisé pour refroidir le méthane. La zone "méthane" et d’azote nécessiterait un éclairage similaire à celui de la ferme RP-1 existante située à LC-39A. Si une nouvelle "torches au méthane" était nécessaire, elle aurait une hauteur d'environ 30 m. La torche et toutes les ancres requises seraient contenues dans la zone du projet de construction. Aucune modification n'est prévue pour la capacité de la zone LOX existante ; toutefois, au fur et à mesure de l'évolution du programme, il pourrait être nécessaire d'installer un réservoir et une tuyauterie supplémentaires pour soutenir l'action proposée. SpaceX prévoit de lancer le Starship / Super Heavy jusqu'à 24 fois par an à partir du LC-39A. Un test au feu statique serait effectué sur chaque étage avant chaque lancement.

Le lanceur serait intégrée verticalement sur la plateforme de LC-39A à l'aide d'une grue mobile. Cela impliquerait que le booster soit associé au support de lancement, suivi du Starship. Les premiers vols utiliseraient une grue temporaire ou mobile, une grue à tour permanente sera construite plus tard. La hauteur de la grue permanente serait d'environ 120 à 180 m.

Le lanceur Super Heavy atterrirait en aval sur un drone/barge de l'océan Atlantique à 20 mn au plus de la côte. Les véhicules de soutien au rétablissement seraient similaires à ceux utilisés pour les atterrissages de Falcon sur barge. En cas d'anomalie au cours de la Lors de la descente, le propulseur atterrira en pleine mer. SpaceX est en cours de développent de la technologie du Super Heavy. Ainsi,si SpaceX arrive à développer la capacité du Super Heavy d'atterrir directement à Terre, alors une Etude Environnementale supplémentaire sera rédigé. Après le lancement et l'atterrissage en mer le Super Heavy serait transporté par barge à partir du site d’atterrissage en utilisant le quai KSC Turn Basin puis transporté par le Crawlerway jusqu'au site de lancement. L'atterrissage en mer serait une zone d'atterrissage d'urgence pour Starship et son éventuel transport serait similaire à celui du Super Heavy. 

Le niveau maximal pondéré A (LAmax) serait de 90 dB et le niveau d'exposition au bruit (SEL) serait inférieur à 110 dB sur le SNC pendant un tir statique d'appoint Super Heavy au LC-39

Des essais de feu statique d'appoint Super Heavy sont prévus au LC-39A, où les 31 moteurs seront allumés pendant 15 secondes.

SpaceX prévoit d'augmenter la fréquence de lancement de Falcon à 20 lancements par an à partir de LC-39A et à 50 lancements par an à partir de LC-40 d'ici 2024.

 

Schéma du moteur Raptor qui équipera le Starship. C'est un moteur à combustion étagée, "full-flow staged combustion" avec 2 pré-brûleur et 2 turbines LOX méthane de 633 bar et 643 bar de pression respectivement. Dans la chambre de combustion, la pression est de 300 bar pour une poussée de 209 tonnes (ips de 334 secondes). Space X prévoit de développer 100 moteurs par an dès 2020. Les prototypes du Starship Mk1 et 2 à Boca et Canaveral auront 6 de ces moteurs pour les tests de saut, 3 optimisés pour un décollage du sol et 3 pour le vide (tuyère plus grosse)..

27 août, le prototype StarShip Hooper fait un saut de 150 mètres à Boca Chica Texas uniquement propulsé par un moteur Raptor (SN6). C'est, selon Space X le dernier essais du hooper. Si tout se passe bien, il deviendra un banc d'essais du moteur Raptor.

29 septembre, Space X donne de nouvelles informations sur le SuperHeavy, l'étage de base qui mettra le StarShip en orbite à l'occasion de la présentation du StarShip Mk1 assemblé à Boca Chica, Texas. Le nombre de moteurs raptor à sa base sera modulable de 31 à 37. 'étage SuperHeavy sera réutilisable et enverra le StarShip en orbite. Les capacités seront de 150 t en LEO et 150 tonnes vers la lune et Mars si le ravitaillement se fait en orbite par un autre vaisseau. Les Mk1 et 2 à Boca Chica et Canaveral feront des sauts de puce à 20 km d'altitude maximum pour tester la phase de retour et l'atterrissage d'ici 2 mois. Le Mk4 sera le premier à partir en orbite avec le premier SuperHeavy d'ici un an. La version habité sera développé plus tard, le SuperHeavy sera pour le moment un gros lanceur qui reviendra se poser à coté du pad de tir. Ces Starship prototypes servent surtout à se faire la main sur la fabrication, le but étant de faire un lanceur qui se construit très vite avec une seule spirale de métal à souder. Le design sera ensuite optimisé avec les tests orbitaux. En particulier le bouclier thermique. Ils consiste en des tuiles amorphes semblables à un verre très léger qui va "un peu" protéger de la chaleur. Le métal sous-jacent va quand même chauffer à des centaines de degrés.

Le StarShip Mk1 et le Falcon 1, 11 ans séparent les 2 machines... 200 tonnes pour le Mk1. Les Starship Mk1 et Mk 2 doivent permettre de franchir des étapes préalables au vol orbital. Ces étapes vont occuper SpaceX jusqu'à la fin de l'année au moins. Le Starship Mk 3, dont l'assemblage sera terminé en gros fin décembre, ne sera lui-même probablement pas un modèle adapté au vol orbital, seulement équipé de 6 Raptors. Space X pense sortir un moteur tous les 8-10 jours.

20 novembre, le StarShip MK1, présenté au public le 28 septembre subit des dégâts lors d'un test de pressurisation de son réservoir. Le dôme supérieur se rompt et explose propulsant la structure à une centaine de mètres. Pour le moment, personne ne sait si le test visait à voir les limites du résistance du réservoir ou si il a explosé avant. Selon Musk, le MK 1 ne devait pas voler, contrairement à une annonce en septembre où Musk d'éclarait que le MK 1 devait à l'instar du Grasshopper faire un bond de 20 km en l'air et revenir se poser au sol.

Décembre, les prototypes Mk 1 et 2 sont avérés inaptes au vol. Space X souhaite maintenant construire le prototype amélioré Mk3 le plus rapidement possible. Le Mk3 est déjà en construction à Boca Chica. Il est construit par une équipe unifiée, de nombreux membres d'équipage basés en Floride s'étant installés au Texas. En construisant le Mk3 avec une équipe combinée, SpaceX pense pouvoir atteindre le premier vol plus rapidement.
L'activité sur le site Cocoa de SpaceX est en panne depuis plusieurs jours. Les premiers signes de collaboration entre des équipes basées en Floride et au Texas ont été observés le 30 novembre, lorsqu'une cloison Starship et d'autres équipements ont été embarqués sur le GO Discovery à destination du port de Brownsville (Texas) dont l'arrivée est prévue vers le 7 décembre.
Certains petits composants du Mk1 peuvent être réutilisés pour Mk3, mais il est entendu que la grande majorité du nouveau prototype sera construite à partir de zéro.
SpaceX prépare une installation à Roberts Road, qui devrait éventuellement reprendre la plupart, sinon la totalité, des activités de Cocoa. Cela facilitera considérablement le transport vers le site de lancement pour les futures constructions de Starship en Floride.
On ne sait pas quand la construction d'un nouveau vaisseau spatial basé en Floride pourrait commencer, SpaceX concentrant désormais la quasi-totalité de ses ressources au Texas.
 

Les éléments destinés au MK 3 arrivent par bateau.

28 décembre, Space X renomme le StarShip MK3, SN 1 pour Serial Number 1. Il volera d'ici 2 à 3 mois.

Le futur pad de tir du StarShip sur le site du 39A au KSC

Evolution du concept "Starship"

Janvier 2020, Space X annonce que la construction du StarShip SN2 commencera dans le mois dans un atelier fermé.

Transport d'un mini réservoir à dôme pour des tests de pression en janvier 2020. Le test avec destruction a lieu le 10 avec une pression de 7,1 bar. Les conditions de vol demandent 6. Selon Space X, les dômes seront qualifiés pour 8,5 bars avant explosion.

Le 28 février, le SN1, ex Mk3 est détruit lors d'un test de pression. Le SN2 prend la relève pour les essais. Il n'est qu'un réservoir d'essai à petite échelle utilisé pour tester la qualité de soudage sur le bati de poussée.

Le SN3 est détruit le 3 avril lors des tests de mise en pression du réservoir en raison d'une erreur de configuration. Le modèle devait servir pour des tirs statique équipé de moteurs Raptor et des vols d'essai de courte durée à basse altitude.

Le SN4 devient le premier réservoir complet de vaisseau spatial à passer le test de pression cryogénique et un allumage au sol du moteur Raptor. L'oxygène liquide et le méthane du prototype ont été remplacés par de l'azote liquide tout aussi glacial mais non explosif. Le SN4 n'était pressurisé qu'à 4,9 bar, ce qui est plus que suffisant pour effectuer un petit test en vol. Le 5 mai, le SN4 réalise un tir statique. D'autres tirs de 2 à 5 secondes suivent avant la destruction du prototype le 29 mai à la fin d'un tir suite à la fuite d'un mécanisme de déconnexion rapide de la partie sol. Le SN4 devait effectuer un vol d'essai à faible altitude une fois la licence de lancement suborbitale du régulateur reçue.

Le prototype désigné SN7 est en fait le second réservoir d'essai en inox à petite échelle. Le 15 juin, un essai de mise en pression est réalisé jusqu'à une pression de 7,6 bars. Après réparations, le réservoir est à nouveau testé jusqu'à sa destruction le 23 juin.

30 juillet, le SN5 réalise un tir statiques équipé du moteur Raptor SN27, après avoir subit des tests de pressurisation des réservoirs. Le 4 aout, il réussi un vol d'essai à 150 m de hauteur.

Les 3 et 4 aout, le SN5 tente sans succès un saut de 150 m qui ne sera validé que le 5. Le prototype décolle sous la poussée de son moteur et atterrit quelques dizaines de mètres plus loin. Elon Musk a déclaré que SpaceX effectuerait plusieurs vols courts supplémentaires afin d'affiner le processus de lancement, avant de tenter un vol à haute altitude en utilisant un véhicule avec des ailerons.

Le 11 aout, le SN6 passe les tests de pressurisation des réservoirs. La structure, haute de 30 mètres pour 9 mètres de diamètre est posé sur son banc d'essais. Un bélier hydraulique est installé au dessous. Il simule les forces de poussée des 3 moteurs Raptor sur la rondelle de poussée, "Thrust Puk", à la base du réservoir LOX. Le 19 aout, le SN6 est équipé d'un moteur Raptor, SN29. Il sera alimenté par de l'oxygène liquide et du méthane.

Fin aout, la construction du prototype SN6 se termine. Il est amené sur le stand de tir pour un allumage de son moteur raptor SN29, le 23. Le 3 septembre, il réalise un saut de 150 mètres. En moins d'un mois, Space X réalise 2 sauts avec ses prototypes Starship.

Le SN8 sera un véhicule Starship " grandeur réelle" indique Space X avec un cône avant et des ailerons. Il sera réalisé en acier alliage 304 et équipé de 3 moteurs Raptor pour atteindre une altitude de 20 km. Le SN7.1 sera comme le SN7 un élément de test, un réservoir plus grande que le SN7, fabriqué en acier inoxydable (alliage 304L) qui sera soumis à des tests de pression jusqu'à destruction.

Dôme du SN7.1

Le SN8, dehors près de la "mid bay".

Le bâtiment "high bay" qui abritera le "Super heavy". Il lui manque encore un étage et le toit pur culminer à 81 mètres.

Sur la zone de lancement, les travaux du Orbital Launch Pad pour le lanceur Super Heavy avance à Chica Boca au Texas, juste à coté des stands du "Starhopper" et des SN5 et 6.

9 décembre, après plusieurs report, le prototype SN8 (Ship Number) décolle de son stand pour son premier test à haute altitude à 12 km. Le SN est équipé de 3 moteurs Raptor à sa base. Au bout de  1mn 44s un des 3 moteurs s'éteint puis le second à T+3mn15s et le 3e à T+ 4mn40s. Le prototype entame alors sa descente sans moteur, se positionnant à l'horizontale grâce à ses ailerons, le cône devant. A T+6mn30s, 2 des 3 moteurs sont rallumés pour freiné la descente et le redresser en vue de l'atterrissage, l'engin est a quelques centaines de mètres du sol. A T+6mn42s, au moment d'atterrir le SN8 explose. Selon Elon Musk il y a une baisse de pression dans le moteur qui fait exploser le prototype au toucher du sol. selon les dernières images, le 3e moteur aurait tardé à s'allumer, on aperçoit la flamme verte du  Triethylborane utilisé pour le rallumage juste avant l'impact.

   

13 décembre, après le crash du SN8 à son atterrissage, Space X subit une autre déconvenue avec le basculement du SN 9 dans la "high bay" et le pliage d'un aileron avant. Les dégâts semblent mineur, le prototype est sortie au dehors le 15.

Il reste en fabrication le SN10, un SN9 sans empennage et le SN11, un SN10 avec jupe et dôme arrière. Les SN 12, 14, 15 et 16 ne sont que des éléments du Starship. Le BN1 devrait être le premier prototype du Starship Heavy (2000 tonnes) devrait être le BN1 (Booster Number 1) avec ses 28 moteurs et 6 pieds d'atterrissage. Sa construction et son assemblage a démarré en septembre dans la "high bay" du site de Chica Boca.

   

Statuts des prototypes Starship et SuperHevy et statuts les vaisseaux abandonnés

   

22 décembre, le SN10 est transféré de la 'midbay" à la "highbay"

 
2021
 
Janvier, le SN9 est sur la pad A et réalise un remplissage de ses réservoirs en propergols et son tir statique et un vol en latitude.
Le SN10 a maintenant des empennages de guidage, comme le SN9 et comme le sera le SN11. Space X décide  d'arrêter la fabrication des prototypes SN 13 et 14. Leurs pièces rejoindront le SN12 pour faire le réservoir d'essai. La fabrication d'un BN 2, Booster 2 débute fin du mois. Le 29, le SN10 sort de la "highbay" et rejoint le pad.
 
 
Le SN9 sur le pad B
 
 
 
4 Starship en zone de lancement: SN7.2 , SN9 , SN10 et le Starhopper (non visible a droite)
 
   
 

 
Février, le SN7.2 réalise des remplissage en propergols. Le SN 10 est sur le pad de tir A et équipé de ses moteurs Raptor pour son tir statique et le SN 11 dans la "midbay".
Après son tir statique du 21 janvier, le SN9 réalise son vol à haute altitude le 2 février, gagnant 10 km d'altitude avant de redescendre atterrir au sol. Comme le SN8, le prototype explose à l'atterrissage. Un seul moteur s'est rallumé, au lieu de 2.
 
 
 
Le 8, le SN10 réalise des remplissage en propergols et son tir statique le 24. Un des 3 moteurs Raptor n'est pas donné satisfaction, il est changé pour un nouveau tir statique le 25. Le lancement du SN10 à 10 km d'altitude est prévu pour le 3 mars. Le SN10 allumera 3 moteurs pendant la manoeuvre de retournement, et pour l'atterrissage au sol.
 

 
Le SN11 dans la "highbay"
 
       
 
3 mars, le prototype Starship SN10 réalise un vol où il a atteint une altitude de 10 km avant de se poser assez brutalement sur la zone d’atterrissage prévue à cet effet sur le site de Boca Chica au Texas. Un début d'incendie provoque une explosion environ 8 minutes après l'atterrissage. Le prototype, après avoir décollé à l’aide de ses trois moteurs Raptor, a atteint une altitude de 10 km puis s’est laissé retomber après avoir basculé sur le ventre en contrôlant sa portance, son assiette et son tangage à l’aide de ses quatre ailerons positionnés près du nez et de la jupe. C’est après être redescendu à une altitude assez proche du sol que le Starship s’est remis à la verticale avant de se poser. Cette dernière étape n’était pas encore maîtrisée et a causé la destruction de ses prédécesseurs SN8 et SN9. La réussite du vol de SN10 permet donc à la société américaine de passer une étape importante dans le développement du vaisseau spatial.
Le SN11 est dans la "highbay" en attente d'être amené sur le pad. Le SN 15 est dans la "midbay".
 

 
 
7 mars, rollout du SN11 vers le pad de tir B. Les moteurs Raptor sont déjà installés sur le prototype. C'est le 4e et dernier vaisseau spatial à grande échelle de première génération à voler. Le SN11 commence les tests le 11 mars avec un remplissage en ergols cryogénique. 4 jours plus tard, le SN11 1 tente son premier tir statique, mais il est interrompu dès l'allumage. Le second tir statique a lieu le 22 avec succès. Quelques jours plus tard, les ingénieurs découvrent que l'un des Raptor (Raptor 46) doit être remplacé avant un autre tir statique et une autre tentative de vol. La tentative de vol du 29 mars est annulé par la FAA, l'inspecteur n'ayant pas été prévenu à temps. Le 30 mars, la tentative de vol se solde par l'explosion du SN11 après une montée à 10 km, un des moteurs Raptor ayant subit un incendie en plein vol.

   

18 avril, le BN1 a disparu !

Après annulation des SN12, 13 et 14 en début d'année 2021, c'est au tour du SN15, un vaisseau avec une nouvelle génération de moteurs Raptor et des améliorations par rapport aux modèles précédents. Il est amené sur le pad A le 9 avril pour des tests de remplissage et de mise en pression des réservoirs. Après l'installation de ces moteurs, ont lieu 2 tirs statiques les 26 et 27 avril avant un vol jusqu'a 10 km d'altitude le 5 mai. Malgré le non allumage d'un moteur, le SN15 atterrit sans problème avec seulement 2 moteurs. Space X décide d'annuler les vols du SN16, complet et SN17, en construction.

Les derniers éléments de la tour ombilicale du pad orbital Orbital Launch Pad finalisé ont été monté fin juillet ainsi que l'anneau supportant la table de lancement sur ses piliers début aout.

   

30 aout, mis en place de bras de soutien sur la tour

Le booster 3 fait suite aux essais du réservoir BN2.1. Vue dès le mois de mars, il est complètement assemblé dans la "high bay" le 29 juin et amené sur le site OLS le 1er juillet. Le Booster 3 devait à l'origine être le premier Super Heavy à terminer une tentative orbitale, mais en raison de nouvelles mises à jour après BN2.1, le Booster 3 n'est utilisé que pour des tests au sol. Le 12 juillet, il termine le tout premier test "cryoproof" Super Heavy. Le Booster 3 est équipé de 3 moteurs Raptor pour ses tests au sol. Les Raptor 57, 59 et 62 étaient les Raptor installés sur Booster 3. 20 juillet, le B3 fait son tir statique avec succès. Space X annule un test avec 9 moteurs Raptor sur le B3, préférant accélérer les test sur le Booster 4. Mi aout, le B3 est découpé en 2 partie et est mis au rebut.

Le "Ship" 20 est vue la première fois en mars. il est prévu pour le premier test en vol orbital. Le Booster 4 est vue lui en juillet alors qu'il se trouvait dans la "high bay". Le Ship 20 et le Booster 4 sont assemblés ensemble sur le pad A (Orbital Launch Mount) la première semaine d'août. Le Booster 4 est équipé avec un ensemble complet de 29 moteurs Raptor et d'ailerons de guidage en vol. Le 3 août, le Booster 4 est déplacé sur le site de lancement et posé sur l'OLP, ce qui en fait le premier booster à être placé sur le pad.

       

       

Le "Ship" 20 est ramené dans la "high bay" pour être assemblé à la partie avant. C'est le premier avec sa protection thermique complète et des ailerons plus petits. Il est également équipé de 6 moteurs Raptor, notamment 3 utilisés sur le B3. Le vaisseau est amené sur le pad le 5 aout et assemblé au B4 le 6 pour quelques heures afin de tout s'ajuste au mieux. De retour dans la "high bay", le vaisseau 20 est préparé pour ses essais avant son vol. Les 6 Raptor sont retirés. Le B4 est retiré du pad le 10 aout et ramené dans vers le site de construction où ses moteurs ont été retirés. Ils sont remis en place le 23. Le "Ship" 20 est ramené sur le pad pour des tests de remplissage le 13 aout avant un tir statique. Le vaisseau 20 et le Booster 4 devraient être lancés lors d'une tentative de vol orbital. Selon les plans actuels, le Booster devrait atterrir dans le golfe du Mexique après avoir lancé le Ship 20 vers l'espace. Le vaisseau continuera sur une orbite presque complète pour terminer une rentrée de vitesse orbitale atmosphérique et tenter d'atterrir à 100 km au large des côtes de l'île hawaïenne de Kauai. Un autre ensemble de véhicules d'essais orbitaux, Booster 5 et Ship 21, ont tous deux commencés leur construction avant un vol similaire au Booster 4 et Ship 20.

7 septembre, le Booster 4 est en route vers le pad orbitale pour être monté sur la table de lancement le 8. Le B4 est de nouveau retiré du pad A le 25, afin de permettre la mise en place des "chopstick" sur la tour ombilicale.

       

13 décembre, le Booster B4 est de nouveau monté sur le pad OLP et subit des tests de mises en pression de ses réservoirs les 17, 22 et 23. Le 30, il est retiré du pad et placé sur le OLS, juste à coté. En janvier seront installé les réservoirs COPV et les protections thermiques finales sur les moteurs.

En cette fin de 2021, il semblerait que le S21 passe à la trappe. Il faudra attendre S22 ou S23 prévus pour le moteur Raptor 2 en configuration 9 moteurs (6 moteurs vacuum + 3 Raptor centre). Le design serait différent avec probablement des réservoirs plus gros. Le booster B5 comme le SN16 ne seront pas utilisés. Les SN17 et 18 ont été annulés. Le SN 22 serait le prochain Starship orbital, le B7 et B8 ont fusionné en B7 avec une nouvelle section de poussée (anneaux plus courts 1.3m contre 1.8) et la rondelle pour 13 moteurs, le  tout est en assemblage dans le High Bay.

   

Le booster B4 avec ses moteurs Raptor 1.5 est sur le pad A. Il attend la fin de sa campagne d'essais et une décision de la FAA pour un vol orbital avec le SN20.

2022

Janvier, les SN21, 23 et 24 vont être mis au rebus. Le SN24 a un nouveau design sans le réservoir d'atterrissage de méthane dans le dôme commun.

       

Février, le B4 et le SN20 sont hissé sur le OLM Orbital Launch Mount à l'aide des nouveaux bras installés sur la tour ombilicale. Des tests avec les nouveaux bras ombilicaux, les 2 bras à déconnexion rapide Booster et Ship "Quick Deconnect" QD et les baguettes d'empilage "Chopsticks" seront réalisés au cours du mois. En aout 2021, le B4 et le SN20 avaient été assemblé sur le pad mais pour seulement une heure. Les bras chargés de l'empilage du booster et du vaisseau Starship ont été testé mi janvier avec 4 sacs remplis d'eau. Les bras montent en 7 minutes du bas en haut de la tour ! Ces mêmes bras devraient  ont soulevé le Booster B4 sur la table de lancement. Le 6 février, le B4 est mis en place sur la table à l'aide d'une grue.

10 février, les pinces du "Chopsticks" soulèvent le SN20 de son support au sol et le monte au niveau du B4 pour l'assemblage. Après 2 heures de manipulation, le StarShip est au complet, Booster 4 et vaisseau SN20 sur le pad. Le booster repose sur 20 petits bras équipés de pinces et disposés entre chaque moteurs. Une fois posé, les pinces viennent serer le fuselage pour aligner et maintenir le tout. Au décollage, une fois l'allumage nominal les bras basculent à l'intérieur de la table, en même temps que les systèmes de déconnexion rapide pour le démarrage des 20 moteurs externes.

           

       

Le B4-SN20 en aout 2021 et février 2022

Elon Musk fourni le premier aperçu du programme Starship depuis septembre 2019, annonçant une feuille de route vers la construction d'une ville autonome sur Mars. Avec Starship, un lanceur super lourd rapide et entièrement réutilisable, comme point focal, Musk espère atteindre l'objectif d'un lancement d'essai orbital cette année, suivi d'une multitude de missions diverses à partir d'une gamme d'options de site de lancement, de Starbase à KSC, et même des plates-formes de lancement océaniques. Entièrement réutilisable le Starship pourra placer en orbite près de 15 000 tonnes en un an à raison de 3 lancements par semaine. Musk veut lancer une ville martienne de 1 millions de tonnes. Le Starship sera basé sur le moteur Raptor  V2 de 240 tonnes de poussée, actuellement en test. Le Starship en aura 6, soit 1 440 tonnes de poussée. Il y aura une version à 9 moteurs. Le vaisseau Starship mesure 50 m de hauteur sur 9 de diamètre. Il emporte 1200 t de carburant.

   

 

Le booster B4 du Super Heavy avec ses 9 moteurs au centre et 29 tout autour développant 7600 t de poussée. Il mesure 69 m de hauteur pour 9 m de diamètre et emporte 3400 t de carburant. L'autre version sera équipé de 33 moteurs, soit 7900 tonnes de poussée.
L'autorisation de lancement depuis le Texas de la FAA devrait arriver d'ici 2 mois assure Musk. Cette base sera à terme équipée de 2 pads pour le StarShip et devrait servir pour les tests de développement et les essais. Le KSC en Floride accueillera les lancements commerciaux du Starship avec une tour construite, devant le LC39A d'ici la fin de l'été, la structure du pad initial pour le Starship a été démonté. Un autre pad sera également construit, le LC49, au Nord du LC39B. Space X pourrait aussi utilisé la baie 2 du VAB. A cela s'ajoutera 2 pads  sur des navires en mer, Phobos et Deimos (satellites de Mars), ancienne plateformes pétrolières baptisées ENSCO 8500 ENSCO 8501.

La base du Booster B4 avec ses 29 moteurs Raptor disposés en cercle, 20 Raptors fixes à l'extérieur, 8 Raptors orientables en intérieur et 1 moteur central orientable

       

Détail des crochets ombilicaux du B4

       

Le 10 février, le vaisseau SN20 est d'assemblé du booster. La descente est faite en une heure environ. Les tests de mise en pression cryogéniques démarrent le lendemain sur le SN20. Le 14 février, le stack est de nouveau remis au sol.

Statuts des vaisseaux et boosters Starship: Le SN 20 a été assemblé au B4, le SN 21 attend son assemblage final dans la HB (il sera assemblé au B5), le SN 22 esty en fabrication (il sera assemblé au B6), les SN 23 et 24 sont en fabrication.

Le Booster B5 sortie de la HB le 8 décembre dernier, le SN 15 et 16, laissés en état à l'abandon. 

Les ailerons du S22 ont été posés, une section du B8 a été posée, le S20 a effectué son 3 ème test cryogénique et le B4 son 4ème test cryogénique.

1er mars, le B4 effectue un test de remplissage cryogénique.

16 mars, assemblage du SN20 sur le B4 en vue d'autres essais cryogéniques.

20 mars, fin des essais cryo des 2 prototypes, le Starship 20 à été descendu et le Booster 4 devrait suivre prochainement. Place à priori au Booster 7 et au Starship 24 pour les prochains essais. Le SN24 a un nouvel agencement des anneaux le constituant, les 2 réservoirs d'atterrissage sont maintenant dans la coiffe, le nez a été modifié structurellement avec de plus grands éléments. on note la présence d'une porte pour tester le déploiement de satellites. Il ne devrait pas être équipé de moteurs Raptor 2.

2 avril, prévu pour le 25 mars, le Booster B7 est installé sur le pad OLP pour des tests de mise en pression des réservoirs avec de l'azote. Le 8, le booster est placé sur le stand de simulation de poussée.

18 avril, le booster B7 est rentré dans la High Bay et sera probablement mis au rebut, suite à un problème lors de l'essai en pression.

6 mai, le booster B7 est replacé sur le pad OLP. Le 14, il est ramené sur le site de production afin de recevoir ses moteurs en vue de débuter prochainement une campagne de mises à feu statiques. C'est la première fois que le pas de tir orbital sera utilisé pour ce genre de test. Egalement la première fois que des raptor 2 vont être montés sur un véhicule. Côté S24, l'assemblage est terminé mis à part les 2 ailerons arrières. Le véhicule va rejoindre le pas de tir suborbital A afin de mener ses premiers essais sous pression, puis suivra également l'installation de ses 6 moteurs.

26 mai, le SN24 rejoint le site de lancement pour subir ses premiers essais sous pression. Prochaine étape pour le Starship 24, mise en place sur le pas de tir suborbital A et test de simulation de poussée. Le booster 7 devrai lui bientôt rejoindre de nouveau le pas de tir orbital pour débuter sa campagne de mises à feux statiques.

   

Fin juin, le SN24 est retiré du pad pour être équipé de ses 6 moteurs Raptor.

 

23 juin, le booster B7 avec ses 33 moteurs Raptor installés est transporté sur le OLP

   

Les 29 moteurs du Booster B4 comparés aux 33 moteurs du B7. 20 moteurs sont disposés en couronne à l'extérieur pour les 2 boosters, 9 à l'intérieur pour le B4, 13 pour le B7.

Juillet, les équipes de Space X testent le chargement de charges utiles dans le SN24 avec une "salle blanche" originale. Le 4 juillet, le SN24 arrive sur le pad orbital B. Le premier vol orbital se précise. De multiples terminaux Starlink seront installés sur le Booster 7 et le Starship SN24, permettant de transmettre la télémétrie. Le booster fera un retour partiel (dans le golfe du Mexique), voire une récupération sur site. Le Starship atteindra 250km d'altitude, atterrissage dans le Pacifique.

12 juillet, lors d'un test d'allumage des moteurs Raptor du B7, une explosion a lieu, sans conséquences apparente pour le lanceur. La séquence d'allumage des 33 moteurs doit être revue. Le Booster B7 est ramené dans la High Bay et inspecté.

   

6 aout, le Booster B7 est de retour sur le pad OLM avec ses 20 moteurs Raptor (la couronne extérieure), mais pas encore les 13 centraux. Un problèmes avec les "baguettes" de levage du pad, les "Chopsticks" obligent à utiliser une grue spéciale.

9 aout, "spin prime" sur le pad OLM d'un moteur Raptor du B7 et sur le pad B de 6 moteurs du SN24, le spin prime consiste juste à faire tourner la turbopompe LOX. Le 11 aout, le moteur du B7 est allumé 4 seconde et 2 moteurs du SN24. Le 12 aout, le B7 retourne dans sa baie pour revenir le 23 et subir un 4e test "spin". Le 31 a lieu une 3e mise à feu des moteurs.

   

Septembre, série de test "spin" sur le B7 et 2e mise à feu des moteurs du SN24 le 8. Fin du mois, le SN24 est amené sur l'OLS et le B7 dans sa baie. L'OLS, Orbital Launch Site est un lieu de stockage de réservoir de carburant (8 contenant méthane liquide et oxygène liquide) utilisé pour Starship et Super Heavy. Selon Elon Munsk, le vol orbital est pour novembre: Nous aurons alors deux boosters et vaisseaux prêts pour le vol orbital, avec une production complète d'environ un tous les deux mois." Pour un vol depuis le LC39A de Floride, ce sera pour 2023, second trimestre. 19 septembre, le B7 réalise un tir statique de 7 moteurs Raptor 7 sur le pad suborbital. Le même jour, le booster 8, identique au B7 doté d'une configuration complète de moteur 33 Raptor est installé sur le pad sur le pad OLM pour des tests, tandis que le B7 retourne au site de production pour mises à niveau.

11 octobre, retour du B7 sur le pad et mise en place du SN24 à son sommet le 12 octobre après une première tentative le 7. C'est le second "stacking" complet du B7-SN24. Les tests terminés, le SN est enlevé le 16.

   

20 octobre, les vaisseaux SN24 et 25 sont maintenant prêt pour une nouvelle série de test, le SN24 est de nouveau assemblé au B7. Le SN25 et le B8 est aussi en zone de lancement sur les pad suborbitaux.

31 octobre, la Nasa communique sur l'avancée globale du programme Starship dans le cadre du contrat HLS qu'elle a avec SpaceX. Pour résumer, il reste à mener des test par système et combinés sur les opérations de remplissage (en cours depuis la semaine dernière). Les véhicules devraient ensuite être désassemblés avant une nouvelles campagne d'essais statiques des moteurs Raptor (jusqu'à 33). Suivront les derniers essais de simulation d'y compte à rebours, le tout complété par la licence de vol délivrée par la FAA. Le lancement est pour l'instant annoncé par la NASA pour début décembre. Le Booster B8 est mis en retraite, remplacé par le B9. Le B8 était une copie du B7, tandis que le B9 introduit plusieurs améliorations, dont le passage à un TVC (Thrust Vector Control ou contrôle des vecteurs de poussée) électrique. Ce système va permettre de se passer des 2 imposantes unités hydrauliques qui étaient  présentes sur les flancs des booster 4,5,7 et 8. Parmi les nouveautés, on peut également citer un système de protection entre tous les moteurs pour permettre l'explosion d'une unité sans entraîner la perte du véhicule.

Moteur Raptor n°147

8 novembre, le SN24 est enlevé du B7, les essais se poursuivre avec une tentative de mise à feu du booster avec une dizaine de moteurs Raptors. Prévu le 10 puis le 14, l'allumage a lieu le 15 novembre avec 14 Raptors, soit près de 3000 tonnes de poussée. Le test est un succès malgré le nombre de débris volants récupérés autour du pad. Les équipes s'empressent de souder des plaques de métal sur les pieds du Launch mount afin de protéger les installations pour le prochains test avec 33 moteurs. Les mêmes protections seront rajoutées sur la tour ombilicale, notamment sur la base pour protéger les canalisations carburants.

29 novembre, essais statique avec les 11 moteurs Raptors centraux sur le B7 sur une durée plus longue. Le 2 décembre, le Booster est descendu du pad.

15 décembre, essais statiques pour le SN24 pour tester un moteur qui avait été remplacé.

8 janvier 2023, le Booster B7 est transporté sur le pad de tir, suivit du SN24.

23 janvier, test de remplissage du B7, un Wet Dress Rehearsal ou simulation du compte à rebours sans aller jusqu'au T0.

10 février, le booster B7 réalise un tir statique de ses moteurs Raptor. 33 moteurs devaient être allumé sur le pad de tir, ont éteint 1 moteur juste avant le démarrage et 1 s'est arrêté. SpaceX annonce que l'essai s'est fait avec un peu moins de la moitié de la poussée maximale possible.

   

   

Le 10 mars, le B7 est retiré du pad de tir. Il y retourne le 29 pour des tests de chargement en propergols. Début avril, le SN24 est mis en place sur le B7, puis redescendu pour mettre en place le système de destruction en vol FTS avant d'être à nouveau remis en place pour le premier vol orbital, prévu le 17. Space X tentera de lancer le Starship-SuperHeavy pour démontrer la capacité de lancement orbitale dans une trajectoire de type FOBS, avec monté à 160 km puis retour au bout d'une révolution. Le booster B7 reviendra se poser dans la zone d'exclusion marine prévue dans le Golfe du Mexique et le vaisseau SN24 amerrira dans l'océan Pacifique.

Le 17 avril, le Starship B7-SN24 est prêt au lancement, le remplissage en propergols commence mais le décollage est annulé une dizaine de minutes avant suite à un problème de pression de réservoir et la présence d'un bateau trop près des cotes. Le décompte continue, comme lors des répétitions et s'arrête à H-40 s.

   

Le 20 avril, seconde tentative est la bonne et le décollage a lieu à 13h 34 TU, après 2 "hold" en dernières minutes (une pressurisation plus lente que prévue sur le premier étage et un problème sur le deuxième étage). 3 moteurs, au moins ne se sont pas allumé au décollage (un central et 2 latéraux) et le lanceur semble partir de coté. L'ascension est lente. A T+31 s, le lanceur est à 1000 m d'altitude à 376 km/h. Des débris de béton du pad de tir ont été éjectés sur de longues distances. Probablement, certains ont du heurter la baie moteurs et causer la perte de quelques Raptor puis l'unité de pression hydraulique le HPU (Hydraulic Power Unit) est endommagé, les images le montrent exploser pendant le vol produisant ainsi la perte de contrôle du véhicule. Au fur et à mesure du vol, 2 autres moteurs s'arrêtent. Un 6ème Raptor s'est éteint pendant un temps puis a redémarré visiblement.

       

Perte d'un 6e moteur Raptor, moteur E2 au centre, vers 1 mn 20 s.

Les moteurs E1, E2 et E3 sont disposés au centre. Les E4 à 13 sont autour, démarrant à coté du E1 . Enfin, les moteurs E14 à E33 forment la couronne externe, démarrant entre les E4 et 5.

Le moteur E1 au centre et les moteurs E18, (E19), E22, E26 et E27 sont éteint sur la couronne externe. A T+ 15 s, 3 moteurs se sont arrêtés, le E1 au centre et les E 26 et 27 sur la couronne externe. A T+ 40 s, un autre moteur de la couronne externe s'arrête puis un autre à T+ 1mn, des débris sont aperçus sortant de la baie moteur, certains des carénages aérodynamiques des réservoirs et des canalisations ainsi que le système HPU (Hydraulic Power Unit). A T+100 s, un 6e moteur ne fonctionnent plus, il projette des débris et sa flamme devient verte, même si l'un a redémarré quelques secondes plus tard et d'autres sont tombés en panne. A T+ 1mn 54s, il y a une autre grosse éruption, puis tout le panache devient rouge.

Le MECO, extinction des moteurs devait intervenir à T+ 169 secondes, 2mn 49s, suivi de la séparation du Starship et de la mise à feu de ses six moteurs Raptor. A 2 mn 28 s, le lanceur atteint sa vitesse maximale (2157 km/h) et son attitude change brusquement. Sa trajectoire en arc pour la séparation du Starship finie en une boucle. La vitesse diminue, mais on continue de voir des flammes. A 2 mn 57 s, alors qu'il a fait un salto arrière, la vitesse augmente de nouveau, de 1747 km/h à 1789 à 3 mn 03 s et on continue de voir des flammes. La vitesse diminue à nouveau et augmente jusqu'à 3 mn 25 s (1756km/h). La chute du lanceur de 39 à 29 km d'altitude augmente encore un peu sa vitesse. Le lanceur virevolte 3 fois sur lui même durant près de 1 minute 40 secondes (de T+ 2 mn 30 s à T+4 mn).  Le centre de contrôle Space X déclenche le FTS de bord, système d'auto destruction qui détruit le lanceur incontrôlable en 2 partie à T+3mn 59s.

Montage photos des dégâts sur le pad de tir OLM, Orbital Launch Mounth et au alentours. A gauche, an bas, la structure bétonnée du pad en construction

Début mai, Elon Musk donne ses premiers commentaires sur le vol du Starship: Le vol a été "assez proche de ce à quoi je m'attendais". Le lanceur de 5000 tonnes avait des moteurs endommagés au lancement, le système d'autodestruction FTS a mis trop de temps à s'activer, 40 seconde. Le sol a aussi perdu le lien avec le lanceur au bout de 27 secondes.

 
- Les 3 moteurs éteints au décollage ont été arrêtés en raison d'une sous-performance et non d'une projection de débris. Le mouvement latéral du véhicule au lancement était dû à l'arrêt de 3 moteurs.
- Une "explosion" à T+27 a détruit les boucliers thermiques des moteurs 17, 18, 19 et 20. Les débris qui en résultent peuvent être visibles dans certaines des vidéos de lancement. Il y a eu des incendies visibles de l'extrémité arrière de la fusée et cela s'est poursuivi par intermittence pendant le reste du vol
- T+62 Plus de dégâts du bouclier thermique adjacent au moteur 30 (mais le moteur continue de tourner)
- Le contrôle du vecteur de poussée a été perdu à T+85
- Le véhicule était proche de la séparation du Starship mais n'est pas allé aussi loin en raison d'une sous-performance et d'une perte du système de vecteur de poussée. Le spin ne faisait pas partie d'une tentative de séparation de l'étage. Le prochain booster devrait être plus durable en termes de moteurs avec moins de chances qu'une panne moteur ait un impact sur les autres. Le système de vecteur de poussée électrique sera beaucoup moins vulnérable. Avec le recul, les moteurs restants auraient pu ou auraient dû être mis en puissance pour compenser les pertes (les moteurs fonctionnaient à moins de 100 % de puissance pour l'essai et cela aurait été suffisant pour couvrir certaines pertes de moteur avec une durée de combustion plus longue, mais tellement d'entre eux étaient sortis que les autres auraient pu ont probablement été nécessaires pour réaliser la séparation). "Nous sommes passés très près de la séparation des étages... si nous avions maintenu le contrôle de la poussée vectorielle et augmenté les gaz, ce que nous aurions dû faire... nous aurions alors atteint la séparation".

Aucune preuve directe jusqu'à présent que des débris aient endommagé le véhicule, mais cela n'est pas exclu. La défaillance du béton peut être due à la poussée qui compactait le sable sous le coussin et a permis au béton de se déformer et de se fissurer. "Nous ne nous attendions certainement pas" à ce que le béton sous le pas de tir soit détruit. La raison pour laquelle nous avons opté pour une plaque d'acier au lieu d'une tranchée de flammes est que pour les charges utiles dans le lanceur, l'environnement acoustique plus défavorable n'a pas d'importance puisqu'elle se trouve à environ 120 mètres plus haut.

 

."  Pour le patron de Space X, "notre objectif pour le prochain vol est d'atteindre la séparation du premier étage et, espérons-le, de réussir. Mon attente pour le vol suivant serait d'atteindre l'orbite". Le profil du prochain vol sera une "répétition. Le but de ces missions est simplement d'obtenir des informations. Nous n'avons pas de charge utile ou quoi que ce soit d'autre, il s'agit simplement d'en apprendre le plus possible. Je ne m'attends absolument pas" à ce que le Moonship (dans le cadre du projet HLS) soit l'élément de la mission Artemis III le plus en retard. "Nous serons les premiers à être vraiment prêts. Pour le prochain vol, "nous allons démarrer les moteurs plus rapidement et quitter l'aire de lancement plus vite". Le temps écoulé entre le démarrage des moteurs et le déplacement du Starship "était d'environ 5 secondes, ce qui est très long pour faire arroser l'aire de lancement de flammes". Nous allons essayer de réduire ce temps de moitié.

Le coût prévu du développement du Starship pour cette année est de 2 milliards. La production de Raptor a été temporairement ralentie alors qu'ils stockent.

D'autre part, la FAA ouvre une enquête sur le vol du Starship et les dégâts causé par le lancement, même si le lanceur utilisait des propergols non toxiques et (...) a dispersé beaucoup de poussière, "mais à notre connaissance, il n'y a pas eu de dommages significatifs pour l'environnement."

Après le vol du B7, c'est au tour du Booster B9 de prendre la relève avec le Starship S25. Le B9 est le premier booster à utiliser des actionneurs électriques TVC (Thrust Vector Control) au lieu d'hydrauliques. B9 est également le premier booster à utiliser le hot-stage. Cela signifie que pendant que les moteurs du navire sont allumés, celui-ci repose toujours sur le booster. Selon Elon Musk, en utilisant cette méthode, la capacité de charge utile est augmentée de 10 %. Pour éviter que le B9 ne soit détruit par les moteurs du navire, une section supplémentaire, "hot stage ring" sera ajoutée au-dessus du B9 avec des évents pour l'échappement des moteurs et un blindage du dôme avant.

26 juin, tir statique des 6 moteurs Raptor du S25.

Le premier test du nouveau système de déluge par eau installé sous le pad OLM est réalise le 13 juillet. Les nouvelles plaques d'acier ont été mise en place en mai. Des travaux de soutènement ont été entrepris sous l'OLM, avec des piliers en béton de 1,50 m de diamètre à couler.

   

Essais du système de déluge en pleine puissance, le 28 juillet

Livraison du "dance floor" qui permettra l'accès aux moteurs Raptor lorsque le booster est sur l'OLM

Le booster B9 est déplacé sur le pad fin juillet pour des essais de remplissage en ergols, puis pour un tir statique le 6 aout avec l'allumage de 29 moteurs sur 33 durant 2,79 s. L'occasion de tester en condition réelle les modifications apportées sur le pad notamment concernant le système de déluge par eau complètement refait. Le booster est ensuite ramené dans sa baie pour la préparation de son vol, avec l'ajout du "Hot Stage Ring" qui permettra de tester une séparation avec le Starship S25 à chaud. Le B9 est de retour sur le pad le 22 aout et subit un autre tir statique le 25 durant 5 secondes. Test plutôt satisfaisant avec l'allumage des 33 Raptor, 2 se sont éteints prématurément. Prochaine étape, transport du Ship 25 et premier assemblage entre les 2 véhicules.

   

15 novembre, la FAA accorde le "go" pour le lancement du Starship, le 18 novembre à cause d'un changement d'un Grid fin sur le booster. La fenêtre de tir sera de 20 mn, dès 14h, heure française.

   

18 novembre, le Starship décolle sans problème de son pad de tir, avec ses 33 moteurs Raptors allumés. Le booster se séparé après 2 mn de vol mais explose peu après (RUD Rapid Unscheduled Dissassembly), le second étage, le Starship continue son ascension jusqu'à 148 km d'altitude et une vitesse 24 000 km/h avant de s'auto détruire lui aussi. Selon Elon Musk: Nous avons perdu les données de la deuxième étape... ce que nous pensons actuellement, c'est que le système automatisé de terminaison de vol de la deuxième étape semble s'être déclenché très tard dans la combustion"

       

   

Séparation du booster et du Starship

L'explosion du SuperHeavy est clairement lié à un problème de rallumages moteurs. Beaucoup de moteur sont disfonctionné au rallumage. L'analyse de ces images par "Technique Spatiale", après la séparation  vient d'analyser les images après la séparation, montrent que des choses se séparent du superHeavy et que les fumées sont très irrégulières, clairement ça a du explosé dans le compartiment moteur.

Inspection du pad après le lancement, pas de dégâts apparents

Le projet Starship, avant même d'atteindre ses ambitions lunaires et martiennes, devrait permettre de satelliser chaque mois un tonnage équivalent ou supérieur à la masse de l'ISS, à des coûts raisonnables une fois que le retour sur l'énorme investissement initial sera intervenu. Mais bien au-delà du projet Starlink de SpaceX, cela devrait permettre à de très nombreuses entreprises de multiplier des projets très innovants et divers d'utilisation de l'espace. Prochain tir avec le Booster B10 et Starship S28 selon Musk. Le matériel du Vol 3 de Starship devrait être prêt à voler dans 3 à 4 semaines. Trois vaisseaux sont en production finale dans le grand hall.