L'ESPACE PRIVEE, SPACE X


BFR, STARSHIP, LE SUPER LANCEUR DE SPACE X

2022

Janvier, les SN21, 23 et 24 vont être mis au rebus. Le SN24 a un nouveau design sans le réservoir d'atterrissage de méthane dans le dôme commun.

       

Février, le B4 et le SN20 sont hissé sur le OLM Orbital Launch Mount à l'aide des nouveaux bras installés sur la tour ombilicale. Des tests avec les nouveaux bras ombilicaux, les 2 bras à déconnexion rapide Booster et Ship "Quick Deconnect" QD et les baguettes d'empilage "Chopsticks" seront réalisés au cours du mois. En aout 2021, le B4 et le SN20 avaient été assemblé sur le pad mais pour seulement une heure. Les bras chargés de l'empilage du booster et du vaisseau Starship ont été testé mi janvier avec 4 sacs remplis d'eau. Les bras montent en 7 minutes du bas en haut de la tour ! Ces mêmes bras devraient  ont soulevé le Booster B4 sur la table de lancement. Le 6 février, le B4 est mis en place sur la table à l'aide d'une grue.

10 février, les pinces du "Chopsticks" soulèvent le SN20 de son support au sol et le monte au niveau du B4 pour l'assemblage. Après 2 heures de manipulation, le StarShip est au complet, Booster 4 et vaisseau SN20 sur le pad. Le booster repose sur 20 petits bras équipés de pinces et disposés entre chaque moteurs. Une fois posé, les pinces viennent serer le fuselage pour aligner et maintenir le tout. Au décollage, une fois l'allumage nominal les bras basculent à l'intérieur de la table, en même temps que les systèmes de déconnexion rapide pour le démarrage des 20 moteurs externes.

           

       

Le B4-SN20 en aout 2021 et février 2022

Elon Musk fourni le premier aperçu du programme Starship depuis septembre 2019, annonçant une feuille de route vers la construction d'une ville autonome sur Mars. Avec Starship, un lanceur super lourd rapide et entièrement réutilisable, comme point focal, Musk espère atteindre l'objectif d'un lancement d'essai orbital cette année, suivi d'une multitude de missions diverses à partir d'une gamme d'options de site de lancement, de Starbase à KSC, et même des plates-formes de lancement océaniques. Entièrement réutilisable le Starship pourra placer en orbite près de 15 000 tonnes en un an à raison de 3 lancements par semaine. Musk veut lancer une ville martienne de 1 millions de tonnes. Le Starship sera basé sur le moteur Raptor  V2 de 240 tonnes de poussée, actuellement en test. Le Starship en aura 6, soit 1 440 tonnes de poussée. Il y aura une version à 9 moteurs. Le vaisseau Starship mesure 50 m de hauteur sur 9 de diamètre. Il emporte 1200 t de carburant.

   

 

Le booster B4 du Super Heavy avec ses 9 moteurs au centre et 29 tout autour développant 7600 t de poussée. Il mesure 69 m de hauteur pour 9 m de diamètre et emporte 3400 t de carburant. L'autre version sera équipé de 33 moteurs, soit 7900 tonnes de poussée.
L'autorisation de lancement depuis le Texas de la FAA devrait arriver d'ici 2 mois assure Musk. Cette base sera à terme équipée de 2 pads pour le StarShip et devrait servir pour les tests de développement et les essais. Le KSC en Floride accueillera les lancements commerciaux du Starship avec une tour construite, devant le LC39A d'ici la fin de l'été, la structure du pad initial pour le Starship a été démonté. Un autre pad sera également construit, le LC49, au Nord du LC39B. Space X pourrait aussi utilisé la baie 2 du VAB. A cela s'ajoutera 2 pads  sur des navires en mer, Phobos et Deimos (satellites de Mars), ancienne plateformes pétrolières baptisées ENSCO 8500 ENSCO 8501.

La base du Booster B4 avec ses 29 moteurs Raptor disposés en cercle, 20 Raptors fixes à l'extérieur, 8 Raptors orientables en intérieur et 1 moteur central orientable

       

Détail des crochets ombilicaux du B4

       

Le 10 février, le vaisseau SN20 est d'assemblé du booster. La descente est faite en une heure environ. Les tests de mise en pression cryogéniques démarrent le lendemain sur le SN20. Le 14 février, le stack est de nouveau remis au sol.

Statuts des vaisseaux et boosters Starship: Le SN 20 a été assemblé au B4, le SN 21 attend son assemblage final dans la HB (il sera assemblé au B5), le SN 22 esty en fabrication (il sera assemblé au B6), les SN 23 et 24 sont en fabrication.

Le Booster B5 sortie de la HB le 8 décembre dernier, le SN 15 et 16, laissés en état à l'abandon. 

Les ailerons du S22 ont été posés, une section du B8 a été posée, le S20 a effectué son 3 ème test cryogénique et le B4 son 4ème test cryogénique.

1er mars, le B4 effectue un test de remplissage cryogénique.

16 mars, assemblage du SN20 sur le B4 en vue d'autres essais cryogéniques.

20 mars, fin des essais cryo des 2 prototypes, le Starship 20 à été descendu et le Booster 4 devrait suivre prochainement. Place à priori au Booster 7 et au Starship 24 pour les prochains essais. Le SN24 a un nouvel agencement des anneaux le constituant, les 2 réservoirs d'atterrissage sont maintenant dans la coiffe, le nez a été modifié structurellement avec de plus grands éléments. on note la présence d'une porte pour tester le déploiement de satellites. Il ne devrait pas être équipé de moteurs Raptor 2.

2 avril, prévu pour le 25 mars, le Booster B7 est installé sur le pad OLP pour des tests de mise en pression des réservoirs avec de l'azote. Le 8, le booster est placé sur le stand de simulation de poussée.

18 avril, le booster B7 est rentré dans la High Bay et sera probablement mis au rebut, suite à un problème lors de l'essai en pression.

6 mai, le booster B7 est replacé sur le pad OLP. Le 14, il est ramené sur le site de production afin de recevoir ses moteurs en vue de débuter prochainement une campagne de mises à feu statiques. C'est la première fois que le pas de tir orbital sera utilisé pour ce genre de test. Egalement la première fois que des raptor 2 vont être montés sur un véhicule. Côté S24, l'assemblage est terminé mis à part les 2 ailerons arrières. Le véhicule va rejoindre le pas de tir suborbital A afin de mener ses premiers essais sous pression, puis suivra également l'installation de ses 6 moteurs.

26 mai, le SN24 rejoint le site de lancement pour subir ses premiers essais sous pression. Prochaine étape pour le Starship 24, mise en place sur le pas de tir suborbital A et test de simulation de poussée. Le booster 7 devrai lui bientôt rejoindre de nouveau le pas de tir orbital pour débuter sa campagne de mises à feux statiques.

   

Fin juin, le SN24 est retiré du pad pour être équipé de ses 6 moteurs Raptor.

 

23 juin, le booster B7 avec ses 33 moteurs Raptor installés est transporté sur le OLP

   

Les 29 moteurs du Booster B4 comparés aux 33 moteurs du B7. 20 moteurs sont disposés en couronne à l'extérieur pour les 2 boosters, 9 à l'intérieur pour le B4, 13 pour le B7.

Juillet, les équipes de Space X testent le chargement de charges utiles dans le SN24 avec une "salle blanche" originale. Le 4 juillet, le SN24 arrive sur le pad orbital B. Le premier vol orbital se précise. De multiples terminaux Starlink seront installés sur le Booster 7 et le Starship SN24, permettant de transmettre la télémétrie. Le booster fera un retour partiel (dans le golfe du Mexique), voire une récupération sur site. Le Starship atteindra 250km d'altitude, atterrissage dans le Pacifique.

12 juillet, lors d'un test d'allumage des moteurs Raptor du B7, une explosion a lieu, sans conséquences apparente pour le lanceur. La séquence d'allumage des 33 moteurs doit être revue. Le Booster B7 est ramené dans la High Bay et inspecté.

   

6 aout, le Booster B7 est de retour sur le pad OLM avec ses 20 moteurs Raptor (la couronne extérieure), mais pas encore les 13 centraux. Un problèmes avec les "baguettes" de levage du pad, les "Chopsticks" obligent à utiliser une grue spéciale.

9 aout, "spin prime" sur le pad OLM d'un moteur Raptor du B7 et sur le pad B de 6 moteurs du SN24, le spin prime consiste juste à faire tourner la turbopompe LOX. Le 11 aout, le moteur du B7 est allumé 4 seconde et 2 moteurs du SN24. Le 12 aout, le B7 retourne dans sa baie pour revenir le 23 et subir un 4e test "spin". Le 31 a lieu une 3e mise à feu des moteurs.

   

Septembre, série de test "spin" sur le B7 et 2e mise à feu des moteurs du SN24 le 8. Fin du mois, le SN24 est amené sur l'OLS et le B7 dans sa baie. L'OLS, Orbital Launch Site est un lieu de stockage de réservoir de carburant (8 contenant méthane liquide et oxygène liquide) utilisé pour Starship et Super Heavy. Selon Elon Munsk, le vol orbital est pour novembre: Nous aurons alors deux boosters et vaisseaux prêts pour le vol orbital, avec une production complète d'environ un tous les deux mois." Pour un vol depuis le LC39A de Floride, ce sera pour 2023, second trimestre. 19 septembre, le B7 réalise un tir statique de 7 moteurs Raptor 7 sur le pad suborbital. Le même jour, le booster 8, identique au B7 doté d'une configuration complète de moteur 33 Raptor est installé sur le pad sur le pad OLM pour des tests, tandis que le B7 retourne au site de production pour mises à niveau.

11 octobre, retour du B7 sur le pad et mise en place du SN24 à son sommet le 12 octobre après une première tentative le 7. C'est le second "stacking" complet du B7-SN24. Les tests terminés, le SN est enlevé le 16.

   

20 octobre, les vaisseaux SN24 et 25 sont maintenant prêt pour une nouvelle série de test, le SN24 est de nouveau assemblé au B7. Le SN25 et le B8 est aussi en zone de lancement sur les pad suborbitaux.

31 octobre, la Nasa communique sur l'avancée globale du programme Starship dans le cadre du contrat HLS qu'elle a avec SpaceX. Pour résumer, il reste à mener des test par système et combinés sur les opérations de remplissage (en cours depuis la semaine dernière). Les véhicules devraient ensuite être désassemblés avant une nouvelles campagne d'essais statiques des moteurs Raptor (jusqu'à 33). Suivront les derniers essais de simulation d'y compte à rebours, le tout complété par la licence de vol délivrée par la FAA. Le lancement est pour l'instant annoncé par la NASA pour début décembre. Le Booster B8 est mis en retraite, remplacé par le B9. Le B8 était une copie du B7, tandis que le B9 introduit plusieurs améliorations, dont le passage à un TVC (Thrust Vector Control ou contrôle des vecteurs de poussée) électrique. Ce système va permettre de se passer des 2 imposantes unités hydrauliques qui étaient  présentes sur les flancs des booster 4,5,7 et 8. Parmi les nouveautés, on peut également citer un système de protection entre tous les moteurs pour permettre l'explosion d'une unité sans entraîner la perte du véhicule.

Moteur Raptor n°147

8 novembre, le SN24 est enlevé du B7, les essais se poursuivre avec une tentative de mise à feu du booster avec une dizaine de moteurs Raptors. Prévu le 10 puis le 14, l'allumage a lieu le 15 novembre avec 14 Raptors, soit près de 3000 tonnes de poussée. Le test est un succès malgré le nombre de débris volants récupérés autour du pad. Les équipes s'empressent de souder des plaques de métal sur les pieds du Launch Mount afin de protéger les installations pour le prochains test avec 33 moteurs. Les mêmes protections seront rajoutées sur la tour ombilicale, notamment sur la base pour protéger les canalisations carburants.

29 novembre, essais statique avec les 11 moteurs Raptors centraux sur le B7 sur une durée plus longue. Le 2 décembre, le Booster est descendu du pad.

15 décembre, essais statiques pour le SN24 pour tester un moteur qui avait été remplacé.
 

BFR, STARSHIP, LE SUPER LANCEUR DE SPACE X 2023