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L'ESPACE SOVIETIQUE

LANCEUR ENERGIA

Rumeur ou réalité, le mythe de la super fusée géante soviétique ne date pas d' aujourd'hui. Apparut au début des années 60, il n'a fait que grandir avec les années pour aboutir en 1987 au premier lancement d' une super fusée nommée "Energia".

1961, le Pt américain J F Kennedy lance la course à la lune et permet à l' équipe de Verner Von Braun de réaliser la fameuse Saturn 5. Du coté des soviétiques, c' est le mystère, on ne sait si comme Von Braun un ingénieur va créer un super lanceur. 
1965, des rumeurs commencent à circuler concernant le développement d' un lanceur capable d'atteindre la lune en réponse au pari de Kennedy. Ce lanceur de classe G utiliserait des ergols stockables alimentant un nombre impressionnant de moteurs (les soviétiques ne maîtrisent pas encore la propulsion cryogénique). Avec ce type de lanceur, les soviétiques misent sur une combinaison de rendez vous en orbite terrestre et lunaire. Le vaisseau habité et le dernier étage de la fusée doivent d' abord être assemblé en orbite terrestre. 

21 juillet 1969, Neil Armstrong marche sur la lune, les soviétiques ont été pris de court. Le même mois, le nouveau lanceur, dénommé N1 réalise des essais de remplissage sur son pad de tir mais explose tuant techniciens, ouvriers et officiels et détruisant les installations au sol. Après deux autres essais en juin 1971 et novembre 1972 soldés par des échecs, l' union soviétique pensent abandonner le programme. 

Le lanceur N1 sur son pad de tir

1972, l'organisation du spatial soviétique est entièrement revue. NPO Energia qui remplace les bureaux d'études OKB est dirigé par Gloushko remplaçant de Michine. Pour la petite histoire, Gloushko était contre le projet N1 de Korolev et les échecs du lanceur ont précipité son arrêt. Le but de l'URSS est maintenant de contrer les Américains qui construisent la navette spatiale capable de relier l'espace proche pour amener et récupérer des satellites. Gloushko voit lui plus grand, un grand système associant un lanceur de grande capacité (100 tonnes en LEO) et un véhicule réutilisable. 

Entre 1974 et 1979, le projet semble suspendu aux yeux des occidentaux, car aucune nouvelle ne sort concernant le lanceur et aucune activité n'est repérée sur les installations de lancement. Les deux pad du N1, situés à 5 km des lance Soyouz sont équipés de tour hautes de 183 m, destinées à l' observation et servant de paratonnerre. La table de lancement est circulaire avec trois déflecteurs de flammes et une tour ombilicale desservie par un portique roulant. Comme sur les autres pads, le lanceur est amené à l' horizontale et dressé à la verticale par des wagons tracteur érecteur. Le troisième étages et la charge utile est monté au sommet par les portiques. Ces installations réalisées pour le lanceur lunaire seront reprises pour le super lanceur.

En URSS, les efforts portent sur la fiabilité des systèmes et des tests statiques plus poussés sont entrepris. La technologie soviétique étant très en retard, ils se contenteront de copier celle des américains. Les soviétiques ne maîtrisant pas les propulseurs à propergols solides segmenté comme les SRB, ils choisissent de développer un lanceur à propergols "classique" (RP1 LOX), l'Orbiter étant placé au sommet. Ainsi né "Volcano", un lanceur de conception classique des boosters entourant un corps central et la charge utile au sommet. Selon les versions, il est équipé de 2 ou 8 boosters entourant un corps central équipé de un à 4 moteurs. Une version légère capable de placer 30 tonnes en LEO est aussi proposée. Concernant la motorisation, les ingénieurs commencent le développement du plus gros moteurs au monde, le RD 170 à kérosène et oxygène liquide d'une poussée de 790 tonnes
1974, les soviétiques reprennent les essais statiques et dynamiques au cosmodrome de Baikonour dans un bâtiment de 122 m de long dans lequel pour la première fois le lanceur est assemblé en entier. A coté de cet énorme chantier, les soviétiques assurent le développement de lanceurs dérivés, comme le Zenith, adapté des boosters du super lanceur.  

Le programme "lanceur et navette Bouran" est officialisé le 17 février 1976 (décret 132-51) après l'annulation du programme N1. Les ingénieurs civils auraient préféré que soit développer une petite navette ou cabine balistique tandis que les militaires auraient préféré une nouvelle série de lanceur. Le ministère de la défense assure le management avec comme contractant NPO Energia.

Le concept Vulcano va être testé en soufflerie et modifié, amélioré selon les résultats. La navette Bouran est positionnée sur le coté, les moteurs restant sur le lanceur. Les boosters à propergols liquides sont réduit à 4. Les calculs montrent maintenant que la charge utile doit être réduite de moitié mais restant dans les 30 tonnes en LEO, suffisamment pour placer la navette sur orbite. Le nouveau concept est "vérouillé" en décembre, un étage central, le block T et 4 boosters , block A. Selon le nombre de boosters, de moteur et d'étages supérieur, le lanceur devient Groza, Bouran et Vulcano. Le diamètre du block T est limité à 7,7 m à cause des problèmes de manutention dans les hangars hérités du N1 et de 3,9 m pour les boosters A, maximum autorisé pour le transport par rail. Coté motorisation, les soviétiques utilisent les propergols classiques RP1/LOX et le couple cryogénique LH2/LOX. Le RD 170 équipe les boosters et le RD 0120 le corps central.  

En 1977, le projet est officialisé par les différentes commissions gouvernementales. Le premier vol du système lanceur-navette est prévu pour 1983 avec une maquette de la navette OK-ML-1, dépourvue de bouclier thermique et qui devra rester attaché au lanceur. La seconde maquette OK ML 2 réalisera le premier vol autonome. Les premiers vols habités commenceront en 1987 pour le 70eme anniversaire de l'URSS. Contrairement aux américains, les soviétiques n'ont pas eu à tester leur système STS en entier sur le pad de tir (essai FRF des moteurs principaux du Shuttle US). La navette soviétique n'étant qu'un simple passager sur le dos du lanceur, les essais se concentrent uniquement sur ce dernier sur le pad de tir "universel".  

Début 1979, une maquette grandeur réelle avec l'étage central et un booster désignée EUK13 est assemblé dans le bâtiment MIK 112 à Baikonour afin de valider l'outillage destiné à la manutention. Dans le même temps, l'usine de Progress à Kuybyshev fabrique un étage central, le 4M pour différents tests à Baikonour. Des tests qui devront attendre la fin de construction du pad de tir Universel et la mise à disposition des avions de transport VM T "Atlant" pour le transport des étages. 

1981, des spécialistes s' intéressent aux photos prises par les satellites Landsat sur la base de Baikonour. Ils notent que depuis 1977, d' importants travaux sont réalisés. En 1979 apparaît un nouveau pad de tir pour lanceur G et le début de la construction d' une piste d' atterrissage comparable à celle réalisée au centre Kennedy en Floride pour le Shuttle et probablement destinée à accueillir une navette spatiale. Elle est terminée en 1981. En fait, les photos montrent la construction du pad de tir Universel, situé au nord ouest de l'ancien complexe N1.

1982, le 6 janvier, premier vol de l'avion de transport VM-T transportant sur son dos un réservoir de la fusée géante. L'étage central 4M est livré en deux fois (réservoir LOX et LH2) par avion à Baikonour le 8 avril et le 11 juin 1982. En décembre, tous les éléments constituant pour la première fois un lanceur complet, la maquette 4M avec 4 boosters inertes qui réalisera des essais dynamiques sont assemblés. 

1983, selon le 3 eme " Soviet military Power ", le lanceur G change de configuration. Les soviétiques ont décidé de changer et d' abandonner la conception en pyramide pour réaliser un lanceur plus occidental. La nouvelle fusée mesure 95 m de haut, le corps central étant entouré de 2,3 ou 4 boosters délivrant 9000 tonnes de poussée au décollage. La charge utile est comprise entre 130 et 150 tonnes, soit 5 fois la capacité du Shuttle US. A l' occasion d' une visite française, il est annoncé que les nouvelles installations seront rapidement mises en service. Les services de renseignements US ont pour la première fois une vision claire du nouveau lanceur qu'ils ont pu voir par satellites lors des différentes manoeuvre de rollout vers les pad de tir. A la fin de l'hivers 1983, le stack complet est amené sur le nouveau pad de tir universel. Une photo prise en mars par un satellite de reconnaissance montre le lanceur hors du bâtiment d'assemblage. Des tests de remplissage en propergols sont prévus mais le pad n'est pas encore prêt, tout comme la plomberie de l'étage central. Que cela ne tienne, les techniciens prenent de l'avance en commençant les essais dynamique dans le DTS, Dynamic Test Stand. Le stack, rebaptisé 4M-D est transféré du pad universel au stand dynamique le 7 mai. Les tests se terminent dans le bâtiment d'assemblage MIK. 
En octobre, le stack est à nouveau amené vers le pad universel pour les essais de remplissage.

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1984, le Soviet Military Power, 4 eme édition annonce que les installations du lanceur G sont prêtes et que le lanceur est sur son pad de tir. Doté de trois étages et flanqué de 6 boosters, il développe 8000 tonnes de poussée. Deux pad sont en service reliés par voie ferrée (LC 110). En parallèle, les soviétiques testent le lanceur dénommé SLX 16 dérivé du booster du lanceur G. Sous les vols Cosmos 1445 en mars 1983, Cosmos 1517 en décembre 1983, Cosmos 1614 en décembre 1984, deux vols en avril et juin 1985 dont un suborbital, Cosmos 1697 en octobre 1985, Cosmos 1714 en décembre 1985, Cosmos 1767 en juillet 1986, Cosmos 1786 en octobre 1986, les boosters sont testés en version bi-étage comme lanceur (Zenith).

Le 14 mars 1985, le lanceur maquette 4M est érigé sur le pad universel. Entre avril et septembre, il subit 9 cycles de remplissage. En octobre les tests se poursuivent avec des essais au niveau de la base de l'étage (purge à l'azote et mise à feu des allumeurs d'hydrogène). Lors du rollback de la maquette le 5 octobre, une locomotive déraille sans dommage pour le stack. 

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Le 13 avril et le 21 juin 1985, la fusée Zenith effectue ses deux premiers tirs suborbitaux. Cette fusée construite en Ukraine est dérivé des boosters du lanceur G avec une hauteur de 57 m et un diamètre de 3,9 m. D'une masse de 460 tonnes, elle peut placer 13 tonnes en LEO.  

L'année 1986 marque le début des essais de mise à feu au banc universel des moteurs du lanceur. Deux corps central sont construit, nommé 5S et 6S. 17 mises à feu sont réalisés totalisant 3700 secondes de fonctionnement. Le 5S avec 4 boosters inertes est amené sur la pad universel le 23 janvier 1986. Le premier essais des 4 moteurs RD 0120 a lieu le 22 février. Le tests est avorté au bout de 2,85 secondes suite à la chauffe d'un générateur de gaz. Au moment de l'extinction, une panne pneumatique (fuite d'hélium) empêche la vidange de l'étage. Des techniciens "volontaires" sont envoyés sur place sous le lanceur remplit de 700 tonnes de propergol pour réparer. Le 25 avril, un autre essai a lieu. Les moteurs fonctionnent durant 390 secondes. Le refroidissement des installations prive la ville de Leninsk d'eau pendant 10 heures.    

Parallèlement aux essais du lanceur en version simple, les soviétiques commencent les essais avec la navette. Deux maquettes sont livrées au cosmodrome en décembre 1983 et août 1984, les OK ML1 et OK MT. L'OK ML1 est monté sur le lanceur 4M (4MP1) pour une série de test dans le MIK et le bâtiment de remplissage en ergols MZT. Le même lanceur est testé dans le même bâtiment avec l'OK MT. De retour dans le MIK, le lanceur 4M avec l'OT ML1 est amené sur le pad universel et le pad 110.

Pour les essais dynamique, l'OT ML1 avec le lanceur 4MKS D est amené sur le pad universel entre le 13 et le 28 août et le pad 110 entre le 29 août et le 4 octobre.

Selon les plans édités en 1970, le lanceur G devait commencer ses vols d'essai en 1983 avec deux vols orbital d'une maquette de la navette. Le premier vol habité devant intervenir en 1984. Au début des années 1980, les plans changent avec le lancement d'un lanceur 1L flanquée d'une navette inhabitée juste après les essais du 4M et des maquettes 5S et 6S. La bonne conduite des essais de mise à feu permet de terminer le programme avec une mise à feu du corps central 6S flanqué de 4 boosters de vol et flanqué d'une maquette de la navette (OK ML1). Par peur d'une explosion au banc, ce programme est mis de coté au profit d'un vol d'essai réel juste avant le vol d'un lanceur avec la navette. Ce lanceur sera en fait le 6S avec les 4 boosters du 1L, le 6SL. Ce programme devient de plus en plus réaliste a cause du retard dans le développement de la navette.
Pour ce premier vol, le lanceur doit avoir une charge utile. Un container métallique de 4 m de diamètre et 25 m de long est proposé, mais il ne convint pas les responsables politiques qui veulent une "vrai" charge utile. Dans l'été 1985, une charge militaire de 100 tonnes est sélectionnée, un super laser. Devant les délais de réalisation, une maquette sans le laser mais avec les systèmes associés est finalement proposé sous le nom de code de Polius, long de 37 m. Les différentes parties de Poluis arrivent à Baikonour en juillet. L'assemblage a lieu dans la zone Proton. Le lancement est prévu pour septembre, puis glisse vers février et avril 1987.  

Janvier 1987, Polius est assemblé au lanceur 6SL. Le rollout vers le pad universel intervient le 11 février. Le lanceur reste sur le pad trois en préparation, balayé par des températures de -27 à + 30°C. En mai, le président Gorbatchev visite Baikonour. Il assiste au tir d'un Proton avec un satellite Gorizont le 11. Le 12, il visite le pad universel ou trône le lanceur 6SL et le pad 110 non loin de là où trône un autre lanceur 4M avec une maquette de la navette (OK MT) depuis le 5 (le 4M retournera au MZK le 14 mai, juste avant le lancement du 6SL). A son retour à Moscou, l'agence de presse officielle TASS annoncera que l'URSS s'apprête à lancer une super fusée capable de placer en orbite des véhicules réutilisables et des charges utiles de grande capacité. Pour la première fois, il est fait mention du lanceur G et de la navette soviétique. Selon les observateurs occidentaux, la super fusée, baptisée SLW 4 utilise 2 boosters SLX 16 accolés à un étage central à ergols cryogéniques haut de 65 m. Sa capacité est de 95 tonnes à 200 km ou un Orbiter style Shuttle. 

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15 mai, 18 h 30 TU, l'union soviétique lance le 6SL, rebaptisé "Energia" quelques jours plus tôt du complexe universel 250 du cosmodrome de Baikonour. Les deux étages fonctionnent sans problème mais ne permettent pas la mise en orbite de la maquette du satellite militaire Polius (SKIF-DM) de 90 tonnes. Le système de guidage de la charge utile tombe en panne, elle plonge dans le Pacifique. Le lendemain, la télévision soviétique montrent les images du lancement et du lanceur sur son pad révélant le container noir de Polius. Les seules photos disponible ne montrent qu'un coté d'Energia , cachant la charge utile. La véritable identité de cette charge ne sera révélé que des années plus tard. SUr le pad, l'anneau guide posé sur la table de lancement a souffert de la panne du système de déluge par eau. Il devra être remplacé.

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Le 28 mai, le lanceur Enrgia 4M avec l'OK MT retourne sur le pad universel jusqu'au 29 juin.

En octobre, les mêmes tests sont réalisé avec l'OK ML1 sur le pad 110 jusqu'en novembre.

Le premier modèle de vol de la navette spatiale arrive à Baikonour le 11 décembre 1985. Bien que le nom de Baykal soit peint sur ses flanc, elle sera rebaptisé Bouran en avril 1988. L'OK est amené dans le bâtiment de préparation MIK 254. Le travail occupe jusqu'à 1600 personnes. La navette ayant été livré en morceau, son assemblage final se termine le 15 octobre 1987.

Le lanceur 1L est assemblé dans le MIK en octobre 1986 après l'assemblage du 6SL. En janvier 1988, le lanceur est amené sur le pad 110 pour des tests (allumeurs d'hydrogène, rétraction des plateformes).

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Le stack Energia 1L-Buran est amené sur le pad 110 en mai. Après divers tests radio fréquence, il retourne dans le MIK en juin. Suite a des problèmes avec le système moteur de la navette, Buran est dé assemblé du stack. La navette est de nouveau remonté sur le lanceur 1L en août. Le remplissage des réservoirs en ergols, la mise en place des batteries et des systèmes pyrotechnique est fait en septembre. Le 10 octobre, les portes du MZT sont ouvertes laissant voir l'énorme stack (3500 tonnes) tracté par des locomotives. Le rollout vers le pad 110 dure 3 heures et demi. 3 autres sont nécessaire pour ériger l'ensemble à la verticale et 2 pour assurer les connections.     

Le 15 novembre 1988, la seconde Energia lance la navette spatiale russe "Buran" depuis le LC 110L de Baikonour. Le Pt Gorbachev assiste à l'évènement qui commémore la révolution d'octobre 1917. 

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Après ces deux uniques vol et la déchirure de l'URSS en 1992, les installations du complexe 112 restent dans l'état. Le 30 juin 1993, le Pt Yeltsin annule officiellement le programme Buran avec la fin de la guerre froide. Le coût global du programme est estimé à 20 milliards de roubles 

En 1995, la navette Bouran qui n'a volé qu'une seule fois en 1988 est transféré dans le MIK 112 et assemblé à la maquette du lanceur Energia pour la plus grande joies des touristes et journalistes occidentaux qui peuvent ainsi voir une vrai navette prête à être amené sur son pad ainsi que les éléments de 4 autres lanceurs stockés dans les différentes baie.
La seconde navette Pitcka serait elle aussi monté sur un lanceur Energia dans le MIK.

En février 1996, la première charges utiles de Buran, le module 37KB arrive à Baikonour. Ce module est semblable au module Kvant de la station MIR. Il était chargé de réaliser des mesures de performances des Orbiters pour les premiers vols. 

Mais les visites n'empêchent pas la dégradation des bâtiments dont le toit, criblé de petit trou laisse passer l'eau de pluie. Ce qui devait arrivé arriva, le 12 mai 22002, le toit du MIK 112 s'effondre sur le stack Energia Buran alors que des ouvriers tentaient de le réparer.

 

LES INSTALLATIONS DE LANCEMENT ENERGIA
CARACTERISTIQUES D'ENERGIA