2016

14 janvier, la NASA attribuer le contrat CRS 2 (Commercial Resuplly Services) pour le ravitaillement en fret d'ISS à Orbital ATK, Sierra Nevada et Space X avec 6 vols chacun pour un montant de 18 milliards $. Ce contrat fait suite au CRS 1 avec Space X et Orbital annoncé en décembre 2008. 18 vols sont prévus avec des cargos plus gros que les Progress, la NASA précisant que chaque nominés devra prendre une assurance pour la marchandise transportée. Les premiers vols sont espérés en 2019 jusqu'en 2024. Pour le moment, Space X a lancé 7 Dragon et Orbital 4 Cygnus dans le cadre du contrat CRS 1. Sierra Nevada avec son DreamChaser fait un retour sur la scène spatiale après avoir été recalé pour le contrat CCP (Commercial Crew Programm).

15 janvier, les astronautes Timothy Kopra et Tim Peake sortent dans l'espace pour l'EVA 35 afin de réaliser des travaux de maintenance sur la station, remplacer un régulateur de tension "hors service" afin de remettre sous alimentation l'une des huit unités de puissance SSU qui transfère l'énergie électrique produite par les panneaux solaires. Elle sera ramené sur terre par le Dragon CRS 8. Les 2 hommes déploieront également des câbles pour l'installation des futurs IDA qui doivent permettre aux véhicules commerciaux privés d'accoster et récupèrent une lampe grillée sur une caméra située sur une des poutres avant de réinstaller une vanne enlevée l'année dernière pour la relocalisation du module Leonardo. Afin d'éviter toute confusion entre les 2 "Tim" lors de la sortie, MCC va probablement utiliser le protocole "EV1" pour Tim Kopra (combinaison rayures rouges) et "EV2" pour Tim Peake (combinaison bandes blanches). La sortie est écourté au bout de 4 haures, de l'eau a été détecté dans le casque du scaphandre de Kopra.

Fin janvier, le module russe Nauka qui devait être lancé cette année sera finalement lancé en 2017 de Baikonour. il a entre temps changé de nom et s'appelle désormais MLM-U (perfectionné). Sa durée de vie sera de 7 ans.

3 mars, Volkov et Malenchenko sortent 4h43 mn dans l'espace pour l'entretien de la station. Les 2 hommes  commencent par prendre des échantillons sur les hublots du module Pirs afin de mesurer la pollution du aux tuyères des vaisseaux arrivants.  Volkov jette par "dessus bord" un lecteur flash contenant un message et des vidéos pour fêter le 70eme anniversaire de la victoire russe. Ils déploient et récupèrent plusieurs expérimentations sur les modules Zvezda et Poisk et installent des dispositifs sur la coque de la station afin de faciliter la circulation des cosmonautes lors des futures sorties. Ils installent l'expérience "Vinoslivost" qui permettra de tester les effets de l'environnement spatial sur différents échantillons de matériaux structurels et tester un dispositif appelé "expérience Restavratsiya" qui pourrait être utilisée pour coller des revêtements spéciaux sur des surfaces extérieures du segment russe de la station. Ils récupérent aussi l'expérience EXPOSE-R, collecte d'échantillons biologiques et biochimiques placée dans l'environnement hostile de l'espace. Le programme EXPOSE est une partie du programme de recherche de l'ESA en astrobiologie pour l'étude de l'origine, de l'évolution et de la répartition de la vie dans l'univers. C'est la 193eme EVA depuis ISS et la 42eme russe.

2 mars, retour de la cabine du TMA 18M avec à son bord les Russes Serguie Volkov et Mikael Kornienko ainsi que l'américain Scott Kelly. Ces 2 derniers ont passé 340 jours 8 heures et 43 minutes dans ISS. Agés de 55 et 52 ans, les 2 hommes ont battu le record de durée à bord de la station depuis 2000. Lancés en mars 2015, il ont accueillit 4 équipages, les expéditions 43,44,45 et 46. Pendant leur long séjour dans la Station, les deux hommes ont été soumis régulièrement à des examens médicaux ainsi qu'à une batterie de tests et d'analyses pour étudier les effets à long terme de la microgravité sur l'organisme humain. Des échantillons de fluides corporels ont été prélevés avant leur départ pour l'espace, puis régulièrement durant la mission, et continueront à être recueillis pendant plus d'un an après leur retour sur Terre. Le frère jumeau de Scott Kelly, l'ancien astronaute Mark Kelly, a également participé au sol à cette expérience. Toutes les données recueillies sur les deux frères devraient fournir des points de comparaison précis et utiles sur les effets physiologique du voyage de longue durée dans l'espace. Volkov a passé lui 182 jours dans l'espace.

Kelly et Kornienko à leur retour sur terre. Kelly a réalisé 3 EVA durant son séjour et Kornienko une seule. Ce dernier a à son actif 516 jours dans l'espace. Il est devant Kelly avec 520 jours. Kelly a le temps le plus long pour un astronaute US en un seul vol.

8 mars, la NASA commande la fabrication d'un IDA 3 pour 9 millions $ à Boeing. Il remplacera celui détruit par l'explosion du CRS 7 en juin 2015. Boeing utilisera des pièces de rechange fabriqué lors du développement du programme. Il sera livré en mars 2017 et lancé sur le CRS 12 de Space X..

L'équipage du Soyouz TMA 20M avec Jeff Williams, Aleksei Ovchinin et Oleg Skripochka. Ils vont rejoindre la station le 18 mars à bord d'un Soyouz dont la coiffe est peinte avec le visage de Youri Gagarine. Ils s'envoleront du pad "Gagarine" le même que le cosmonaute a emprunté le 12 avril 1961, il y a 55 ans. Ce logo en bleu est le symbole de l'année Gagarine, une célébration annoncé par Rockoscosmos en février. Le russe Ovchinin, dont c'est le premier vol sera le 544eme homme à être partie dans l'espace.

Soyouz TMA 20M est lancé le 19 mars de Baikonour avec à son bord l'équipage de l'expédition 47, Jeff Williams, Aleksei Ovchinin et Oleg Skripochka. Ils rejoignent la station en 4 orbites. L'amarrage a lieu 50 ans après l'amarrage de 2 autres vaisseaux, Gemini 8 et l'étage Agena en 1966. C'est aussi le dernier vol du TMA M, qui sera remplacé par le Soyouz MS. Le cosmonaute Skripochka est aussi le seul à avoir volé sur le premier et dernier exemplaire du Soyouz TMA M, il a vole sur le TM 01M en 2010. Soyouz TMA 20 est le 46eme Soyouz envoyé vers ISS et le 129eme lancés depuis 1967.

22 mars, Cygnus OA6 est lancé vers ISS par un lanceur Atlas 5. Ce nouveau cargo d'ATK Orbital baptisé "SS Rick Husband" en hommage au pilote de Challenger 51L emporte 3125 kg de vivres et équipements pour la station. Au terme de la mission OA-6, quelques heures avant la rentrée atmosphérique, les ingénieurs procéderont pour la première fois à une expérience d'incendie en apesanteur. Nommée "Saffire-1", l'étude menée par la NASA aura pour vocation d'étudier le degré d'inflammabilité et la propagation du feu en milieu clos. Grâce à différents capteurs installés dans la capsule et quelques caméras, l'incendie d'une durée de 20mn permettra de collecter des données dans un but d'améliorer les matériaux dédiés à la composition de Cygnus. OA-6 sera ensuite désintégré lors de son entrée dans l'atmosphère, quelques minutes plus tard.

30 mars, Progress M-29M (P61) se détache d'ISS, laissant le port arrière de Zvezda libre pour Progress MS 02. Ce dernier doit rejoindre la station en 2 jours, comme lors du premier tir afin de permettre aux contrôleurs au sol de tester les nouveaux équipements, logiciels et matériels de communication du vaisseau. Il s'amarrera le 2 avril apportant 2500 kg de vivres à l'équipage. Il restera 6 mois en orbite jusqu'en octobre.

 

	Parmi les charges utiles du cargo de Space X, CRS 8, la structure BEAM de Bigelow. Le BEAM, Bigelow Expandable Activity Module est un programme expérimental développé sous contrat avec la NASA afin de valider la technologie d'un habitat spatial gonflable. Le module BEAM est une version réduite du B330, un module gonflable de 330 m3, long de 9,5 mètres capable d'abriter 6 personnes. L'installation du module sur le Node Tranquility se fera 5 jours après l'arrivée du cargo et durera 8 heures, c'est le sol qui commandera le bras SSRMS. Le module BEAM une fois gonflé, d'ici 4 mois mesurera 4 mètres de long pour 3,2 mètres de diamètre et offrira 16 m3 de volume interne. Les tests se feront sur 2 ans. Durant ce temps, des données seront récoltés (température, radiation, fuite), les astronautes pourront y pénétrer afin de récuperer les données mais le sas restera fermés. Au terme de sa mission, le module sera enlevé et brulera dans l'atmosphère. La NASA avait déjà étudié ce concept de module habité gonflable dans les années 90 avec le Transhab, mais le projet a été annulé. BIgelow a racheté les droits pour développer un projet privé. En 2006 et 2007, Bigelow a lancé 2 modules de démonstration Genesis et Genesis2. En décembre 2012, la NASA passe commande pour le BEAM à Bigelow (18 millions $) afin d'en équiper ISS. Le module est équipé d'un sas CBM (construit par Sierra Névada pour 2 millions $) et de 2 prises pour le bras robot SSRMS.  Après la mise en orbite du Dragon 8, Bigelow annonce qu'un partenariat a été passé avec ULA pour la fabrication de 2 habitat B330 qui seront lancés en 2020 par un Atlas 5 version 552 (6 SRB et un étage Centaur bi-moteur. Ces habitats gonflables seront autonome sur leur propre orbite, mais Bigelow n'exclut pas un amarrage à ISS.

 

18 avril, la Fédération Aéronautique Internationale (FAI) vient d’enregistrer sous le n°17803 le record du temps cumulé dans l’espace par le cosmonaute russe Guennadi Padalka. Né le 21 juin 1958 (57 ans), le colonel Guennadi Padalka est un ancien pilote de chasseur bombardier de l'Armée de l'Air soviétique, qui compte 1 500 heures de vol et 300 sauts en parachute. Sélectionné comme cosmonaute d'essais en 1989, il a effectué cinq vols spatiaux entre 1998 et 2015 : la mission d'occupation EO-26 (près de 199 jours dans l'espace) et les Expeditions 9, 19/20, 31/32 et 43/44 à bord de la Station spatiale internationale (188, 199, 124 et 170 jours), le plus souvent en tant que commandant. Il a effectué dix sorties extravéhiculaires au total. Le 28 juin 2015, il a dépassé le record vieux de dix ans de son compatriote Sergueï Krikalev, qui avait séjourné 803 jours, 9 heures et 41 minutes dans l'espace à l'occasion de six missions spatiales.

A son retour sur Terre le 12 septembre suivant, le compteur affiche 878 jours, 11 heures, 29 minutes et 24 secondes. Record à battre !  Guennadi Padalka est le 383e sujet de l'espace et le 67e cosmonaute russe. Parallèlement à ses entraînements à la Cité des étoiles, il a suivi un master dans le domaine de la surveillance écologique au centre de formation international de l'Unesco à Moscou. Il est marié et père de trois filles.

6 mai, la NASA et les partenaires d'ISS annonce les équipages qui prendront la relève dans la station dans la seconde moitié de 2017. L'astronaute Scott Tingle, de la sélection de 2009 volera avec Ivan Vagner et Alexander Skvortsov en septembre 2017 sur Soyouz MS 06. Il seront rejoint par l'expadition 23 (Fischer, Nespoli et Yurchiktin). Randy Bresnick volera avec le russe Sergey Ryazansky et le japonais Norishige Kanai sur Soyouz MS 07.

11 mai, 3 000 000 photos ont été prises depuis ISS depuis novembre 2000. "15 ans, 3 millions de photset une belle planète bleu" a ajouté l'astronaute Jeff Williams sur twiter.
Le dragon 8 amerrit dans le Pacifique après 32 jours amarré à ISS. Il rapporte 1700 kg de matériels divers, dontle reste des résultats de recherches sur le vol d'un an de Scott Kelly et Makhail kornienko et le scaphandre US EMU 3011. Ce scaphandre avait été utilisé par l'Italien Parmitano en juillet 2013 lors de son EVA. De l'eau s'était introduite dans le casque menaçant de noyer l'astronaute au cours de sa sortie. Il avait aussi été réutilisé en janvier dernier pour la EVA de Kopra avec les mêmes problèmes de fuites d'eau.
16 mai, depuis 17 ans, ISS tourne autour de la terre 100 000 fois, soit 10 fois la distance vers Mars, presque la distance pour aller sur Neptune. 222 personnes l'ont visité.

16 mai, l'agence spatiale Canadienne CSA annonce que l'astronaute David St Jacques volera sur ISS en novembre 2018 à bord d'un Soyouz. David St Jacques est né en 1970 à Québec. Ce médecin, astrophysicien et ingénieur en physique a été sélectionné comme astronaute en 2009 par la NASA, le groupe 20.

18 mai, l'astronaute de l'ESA Alexander Gerst s’envolera en 2018 pour une nouvelle mission de six mois à bord d'ISS (expédition 56 et 57), et se verra confier le commandement de la Station durant la deuxième partie de cette mission. L'astronaute a déjà un vol de 6 mois sur ISS.

Les derniers "cubesats" sont lancés sur orbite à partir d'ISS. 17 cubesats ont ainsi été déployé depuis 4 jours lancés du sas d'expérience du module Japonais Kibo. Ces mini satellites fourniront aux scientifiques des observations de la terre, un suivi des avions dans le ciel et des données météo sur les mers.
Les Cubesats sont de mini satellites de forme cubique de 10 cm sur 10 pesant 1300 g. Ils peuvent être déployé soit à partir d'ISS ou de lanceurs comme charges secondaires. Les premiers cubesats ont été lancé de la base Russe de Plesetsk en 2003. Les premiers Cubesat sont lancés depuis ISS en octobre 2014, amené en orbite par le HTV 3 Japonais. Au 11 février 2014, 33 cubesats ont été lancés d'ISS, 28 faisant partie de la constellation PhoneSats.

26 mai, le gonflage du ballon BEAM attaché au module Node 3 est interrompu en cour de route, suite à des problèmes de pression. Commandée par Jeff Williams, l'opération a démarré en début de journée avec la libération des sangles qui le maintenait replié. Initialement, la structure en Kevlar de 4 m de long pour 3,2 de diamètre devait être gonflé par de l'air stocké dans des réservoirs internes. La NASA a préféré le gonfler par de l'air venant de la station à travers l'écoutille par petites impulsions de quelques secondes. Lors du gonflage initial, un bruit a été entendu par l'astronaute, mais le BEAM se remplit d'air et commence son expansion. Au bout d'une demi heure, le ballon s'étend à 1,2 m pour 2,5 m de large et la pression interne atteint 1,3 bars ce qui oblige l'arrêt des opérations, le temps que le sol analyse la situation. Le 28 mai, 20 ouvertures d'air de quelques secondes, l'expension du BEAM se termine, il atteint 1,68 m de long.

Juin, dans 2 ans, le module Columbus aura une plateforme expérimentale externe, comme celle qui équipe le module Japonais Kibo, mais géré commercialement. Bartelomeo, c'est son nom sera construite par Airbus Défense & Space pour l'ESA; Elle fera partie d’un ensemble de services proposant aux utilisateurs privés et institutionnels un accès rapide, économique et fiable à l’ISS. Ce service, qui proposera des emplacements de travail sur la partie externe de l’ISS pour y placer des charges utiles de tous types (observation de la Terre, démonstrateurs technologiques, astrophysique et héliophysique, science des matériaux et nouvelles applications de vols spatiaux).

7 juin, la Russie annonce un rapport du vol Soyouz TMA MS1 de 2 semaines afin d'effectuer des contrôles supplémentaires sur le nouveau vaisseau. Le vol, initialement prévu le 24 juin n'aura pas lieu avant le 7 juillet.

16 juin, l'équipage d'ISS dans le module BEAM En haut de gauche à droite : Alexey Ovchinin, Jeffrey Williams et Timothy Peake. En bas : Timothy Kopra, Oleg Skripochka et Youri Malenchenko.

16 juin, avant de se désintégrer dans l'atmosphère, le cargo Cygnus réalise l'expérience SAFFIRE, une étude sur la propagation du feu en apesanteur. Depuis plusieurs années, les astronautes réalisent régulièrement une expérience appelée Flame Extinguishment Experiment ou Flex. A ce jour, plus de 200 essais ont été effectués afin d'améliorer la compréhension des origines des flammes et comment les contrôler en microgravité.
Lorsqu'une flamme brûle sur Terre, les gaz chauds s'élèvent du feu en créant un flux dynamique qui attire l'oxygène dans les flammes et qui entraine les produits de combustion à l'extérieur. Ce phénomène est à l'origine de la forme de la flamme terrestre que nous connaissons. "Dans la diffusion moléculaire de l'espace, l'oxygène est attiré vers les flammes et les produits de combustion en dehors de la flamme à un taux 100 fois plus lent que le flux dynamique sur Terre", explique Dan Dietrich, un scientifique du projet au Glenn Research Center de la NASA. Dans l'espace, les flammes brûlent avec une température plus basse et moins d'oxygène dont les molécules se déplacent aléatoirement avant de parvenir à la source du feu. Sans l'élévation des gaz chauds par le manque de gravité, la flamme prend alors une forme de sphère, quasi inerte car l’apport d’oxygène est très faible en l’absence de convection. En gros pour résumer, un incendie en microgravité s'éteint tout seul, il ne peut pas se propager car il n'y a pas de convection, et donc le feu consomme l'oxygène situé à sa proximité et s'étouffe avec le CO2 qu'il produit et qui reste également à sa proximité. Par contre, toujours à cause de l'absence de convection, la chaleur ne se dissipe que très lentement, la température du foyer est très élevée et donc il reste -après extinction spontanée- un point très chaud capable de se rallumer au moindre courant d'air. Curieusement, les scientifiques de la NASA , dirigés par le Dr Forman Williams de l’Université de San Diego, ont remarqué que les gouttelettes d’heptane continuaient de bruler, même après que les flammes se soient éteintes, elles semblaient brûler sans flamme.

En fait, les chercheurs ont réalisé plus tard que les flammes n’étaient pas éteintes, mais qu’elles étaient plutôt trop faibles pour être vue. Appelées flammes froides (cool flame), elles brulent un peu différemment de celles plus chaudes. Les flammes froides atteignent une température relativement basse de 500 Kelvin à 800K (250 à 500°C). La flamme traditionnelle quant à elle, brule à une température de 1500 K à 2000 K (1200 à 1700°C). Qui plus est, les réactions chimiques sont bien différentes. Les flammes normales produisent de la suie, du CO2 et de l’eau, alors que les flammes froides produisent du monoxyde de carbone et le formaldéhyde.

7 juillet, lancement du vaisseau Soyouz MS1 avec à bord le Russe Anatoli Ivanishim, l'américaine Kate Rubins et le japonais Takurya Onishi. L'amarrage avec ISS est prévu le 9 au bout de la 34e orbites. C'est le 130e tir du vaisseau depuis 1970.

Le nouveau Soyouz MS1 en préparation à Baikonour. Successeur du TMA, le MS est équipé de systèmes redondant, de moteurs améliorés plus légers pour les phases de RV, de bouclier de protection supplémentaires, moteurs électriques redondant pour le système d'amarrage et augmentation de la puissance électrique grâce à de nouvelles cellules photovoltaïques sur les 2 panneaux solaires (+ 1,1 m2 et l'ajout d'une nouvelle batterie). Le vaisseau est aussi équipé d'un transmetteur qui envoie la vidéo de l'approche d'ISS à la station pour l'amarrage, un nouveau télémètre relais à capacité accrue avec une antenne de RV améliorée ainsi qu'un système de navigation par satellite amélioré pour mieux calculer la position du vaisseau dans l'espace (satellite relais Lutch). Avec le TMA, le contact avec le sol se faisait uniquement au dessus de la Russie, avec le MS, il reste en contact 70% du temps.

L'équipage du Soyouz MS1, Kathleen Rubin, Anatoli Ivanischin et le Japonais Takuya onishi. Kathleen Rubin est la première astronaute femme du groupe 20 de la NASA a voler. Le premier des 20 de la Class 20 Michael Scott Hopkins a volé sur le TMA 10M, le second Reid Wiseman a volé sur le TMA 13M, le 3eme Kjell Lindgren avec Kimiya Yui ont volé sur le TMA 17M. Kathleen Rubis est aussi la 60e femme à voler dans l'espace depuis Valentina Tereskova en 1964.

16 juillet, lancement du cargo Progress MS3 vers ISS. il rejoint la station en 2 jours apportant 2405 kg d'équipements.

18 juillet, lancement du cargo Dragon CRS 9 de Space X vers ISS. Il apporte 950 kg de matériel scientifique, 370 kg de provisions et nécessaire pour l'équipage et l'adaptateur IDA-2. Cet adaptateur doit remplacer celui perdu dans l'explosion du falcon en 2015. (SPX 7). il permettra lorsqu'il sera positionné sur le PMA 2 d'amarrer les vaisseaux commerciaux Dragon 2 et le CST 100 l'année prochaine. Un second adaptateur, conçue avec des pièces de rechange doit s'envoler avec CRS 14 en 2017.

L'IDA positionné sur les PMA 2 et 3 permettra de convertir le système d'amarrage APAS 95 du Shuttle en système "NASA International Docking", androgyne

Le 17 août, le bras robot DEXTRE positionne l'adaptateur IDA sur le PMA 2.
Le 19 août, les astronautes Jeff Williams et Kate Rubbins sortent 6 heures dans l'espace pour terminer la mise en place de l'adaptateur aidé par le DEXTRE pour boulonner les 12 verrous et relier l'ensemble des câbles d'alimentation et de données. Les astronautes en profite pour cacher l'ancienne cible réfléchissante utilisé par le Shuttle pour les amarrages et installer 2 nouvelles pour les futurs vaisseaux. La couverture thermique isolant l'avant de l'adaptateur est enlevé exposant au vide le système de jonction.

Kate Rubbin, 60e femme à voler dans l'espace est aussi la 11e américaine à sortir dans l'espace au cours d'une EVA (12e en comptant la russe Savitskaya en 1984)

24 août, Jeff Williams, 58 ans bat le record de son collègue Scott Kelly de 520 jours pour le temps cumulé en orbite cumulé. lorsque Williams retournera sur terre le 6 septembre, il aura cumulé 534 jours. Le record absolu reste cependant détenu par le cosmonaute russe Guennadi Padalka, rentré de sa dernière mission en septembre 2015 après 879 jours cumulés dans l'espace.

Août, la JAXA repousse le lancement du cargo HTV 6 prévu le 30 septembre en raison d'une fuite d'air sur le vaisseau.

1er septembre, 37e EVA US avec les astronautes Kate Rubins et Jeff Williams.

16 septembre, l'astronaute Kate Rubins, revêtu d'une tenue confectionnée par les patients en pédiatrie de l'université de Texas MD Anderson Cancer Center de Houston s'adresse aux malades du centre. La tenue très colorée, baptisée "Courage" a été réalisé avec le concours de l'astronaute et ILC Dover  et apporté le 20 juillet par le Dragon de Space X. La tenue retournera sur terre pour ensuite être exposé au centre spatial.

18 septembre, le lancement du Soyouz MS2, prévu le 23 septembre est repoussé "à une date indéterminée" annonce l'agence spatiale Russe suite à un problème technique détecté au cosmodrome de Baikonour lors de test avec le Soyouz. L'équipage Ivanish, Rubins et Takuya doit revenir sur terre le 30 octobre prochain et le lancement du MS3 avec Novitsky, Pesquet et Whitson est prévu le 15 novembre. Les Russes pourrait échanger les 2 vaisseaux (732 et 733) afin de faire partir le plus rapidement possible l'équipage MS2.

L'équipage du Soyouz MS 02 (expédition 49), Shane Kimbrough et les 2 Russes Sergey Ryzhikov et Andrey Borisenko.
Encapsulation du MS02. A l'origine, la coiffe était marquée "TMA", reliquat d'une commande précédente. Les ingénieurs l'ont alors "repeinte en "MS"..

Nouvelle visite des astronautes dans le module BEAM de Bigelow pour des tests. L'astronaute Kate Rubins est entrée dans le module dans la matinée pour mesurer les efforts et les vibrations sur les modules d'expériences  e

30 septembre, la date de lancement pour le Soyouz MS 03 est retardé de un jour au 16 novembre, celle du MS 02 est repoussé au 19 octobre 8h05 TU pour un amarrage avec la station le 21. Le problème de court circuit sur le vaisseau MS 02 a été identifié et le câblage défectueux sous un des siéges va être changé. L'équipage d'occupation Ivanishin, Rubins et Onishi doivent rentrer sur terre le 30.

7 octobre, l'équipage du MS 02 revient à Baikonour. Dans le MIK, ils inspectent à nouveau leur vaisseau avant la mise sous la coiffe. Pour les cosmonautes, c'est l'occasion de voir pour la première fois un Soyouz vrai de prêt. Ils procéderont à une autre inspection une fois le lanceur mis en coiffe avant l'intégration sur la Zemiorka.
La JAXA annonce le lancement du cargo HTV 6 pour le 9 décembre.

14 octobre, la NASA ne compte plus acheter des siéges de vaisseaux Soyouz en 2019 puisque normalement Boeing et Space X doivent être capable de faire voler des astronautes US avec leurs vaisseaux commerciaux CST 100 et Dragon 2. La NASA a signé en 2015 un accord de 490 millions $ pour faire voler 6 astronautes US à bord de Soyouz, avec des lancements en 2018 et des retours en 2019, soit 82 millions $ par personnes. Avec les contrats commerciaux privées de Boeing et Space X, la NASA n'a pas renouvelé son accord avec l'agence Roskosmos pour le reste de 2019. le dernier siéges pour un astronautes US est réservé pour fin 2018. Les Russes ont besoin de 2 ans pour fabriquer et assembler un Soyouz, les Soyouz de 2019 doivent être  commandé d'ici la fin de cette année. 4 Soyouz sont lancés par an vers ISS. Sans astronautes US, ils ne seront plus que 2. Le dernier contrat NAS date d'août 2015 pour des vaisseaux disponible en 2018. Le fait de ne pas passer commande de nouveaux Soyouz devrait accélérer la pression sur les 2 constructeurs privées pour 2019. Selon Boeing, le CST 100 sera prêt pour un premier vol piloté en août 2018, soit avec 6 mois de retard et opérationnel en fin d'année. Space X doit faire décoller un Dragon piloté fin 2017 quand la compagnie aura régler la cause de l'explosion de son lanceur Falcon 9 sur le pad le 1er septembre dernier.
Lorsque les vols commerciaux débuteront vers ISS, la NASA va accroître à 4 le nombre d'astronautes US à bord avec ceux des partenaires (Japon, Europe et canada). La Russie de son coté doit réduire à 2 dès l'an prochain pour des raisons économiques. Lorsque le module MLM sera lancé, la Russie espère retrouver 3 cosmonautes dans la station en 2018.
A partir de 2019, la NASA et Roskosmos se sont engagé à faire voler dans chacun de leurs vaisseaux un équipage mixte où un astronaute US fera toujours partie d'un équipage russe et inversement sur les vaisseaux CST et Dragon. Ce n'est pas un accord d'argent mais il assurera en permanence la présence d'un astronaute US ou cosmonaute russe sur la station dans le cas où une maladie subite obligerait un retour en urgence au pays d'un des membres d'équipage à bord du CST du dragon ou du Soyouz.

18 octobre, le vaisseau cargo Cygnus 5 est lancé vers ISS. Il apporte 2 tonnes d'équipements pour l'équipage d'occupation avec entre autres de la nourriture française, des vêtements pour quelques mois, les cadeaux qu'on ouvrira à Noël à l'astronaute français, et plein d'expériences scientifiques de l'ESA.

19 octobre, Soyouz MS 02 piloté par le russe Sergey Nikolayevich Ryzhikov (Commandant et 1er vol) et Andrei Borisenko (2ème vol) et l'Américain Robert S. Kimbrough (2ème vol) décolle de Baikonour pour rejoindre ISS. Il resteront à bord de la station pour une durée de 115 jours. Le vol avait été retardé de presque un mois suite à un problème de court circuit dans un câblage du vaisseau lors de la mise en coiffe. L'amarrage à la station se fera en 2 jours. Pour les prochains lancements, l'amarrage avec ISS se fera en 4 orbites, soit 6 heures comme l'avait testé des Soyouz TMA. Les russes viennent de terminer le déploiement de la dernières station de poursuite au sol compatible avec le nouveau système de RV du Soyouz MS.

27 octobre, le lancement du Soyouz MS03 est repoussé au 17 novembre à 20h20 TU, (le 18 novembre à 02h20 locale) avec un amarrage à ISS le 19 à 22h02.

4 novembre, ATK Orbital lancera le cargo Cygnus 7 avec un lanceur Atlas 5 en mars 2017.

17 novembre, Soyouz MS 03 décolle de Baikonour avec à son bord l'expédition 50 composé du Russe  Viktorovich Novitskiy, du Français Thomas Pesquet (ESA) et de l'américaine Peggy Whitson. Ils rejoindront la station en 2 jours et y séjourneront jusqu'en mai 2017. L'astronaute français réalisera 200 expériences, 62 coordonnées par l’ESA et le CNES dans des domaines aussi variées que les sciences de la vie, des matériaux ou encore la technologie.

MISSION "PROXIMA" 10eme FRANÇAIS DANS L'ESPACE

Progress MS04 dans le MIK 254 où le cargo oursuite sa préparation après son remplissage en ergols.

21 novembre, le cargo Cygnus OA 5 se sépare de la station. Il doit voler en "solo" durant quelues temps avant de se désintégrer dans l'atmosphère. Le vaisseau se place sur une orbite à 500 km d'altitude et éjecte 4 satellites Lemur 2 de la société Spire le 26. L'injection de ces satellites à 500 km, plutôt qu'à 400 km, fait passer leur espérance de vie de 9 mois à 2 ans.Depuis le début de l'année, 194 satellites ont été libérés.. Le 28, il rentre dans l'atmosphère.

24 novembre, l'ESA annonce le nom de la prochaine mission avec un astronaute Européen. Ce sera "Vita" dont le décollage est prévu en mai 2017 (Soyouz MS 05 Exp 52) avec l'Italien Paolo Nospoli (groupe 17 de la NASA). Ce sera sa 3e mission. Le logo a été choisit par l'ESA, l'ISA (agence spatiale italienne) et Paolo. Le cercle et le bleu évoquent la terre avec le symbole "3e paradis" de l'artiste Michelangelo Pistoletto liant les messages principaux de la mission, la structure de l'ADN (sciences et vie), le livre (culture et éducation)  et la terre (humanité). Le "3e paradis" est la reformulation du symbole de l'infinie. les 2 cercles externes symbolisent les éléments scientifiques et culturels qu'utilisera Paolo. Leur rassemblement au centre représente l'évolution de la terre et son bénéfice pour l'humanité. La forme centrale évoque aussi un oeil donnant la perspective de l'astronaute sur notre planète. Les couleurs sont celle du drapeau italien.

1er décembre, Progress MS 04 est lancé depuis Baikonour, mais l'agence Roscosmos rapporte avoir perdu le contact avec le lanceur 6 mn 23 s après le décollage, à 190 km d'altitude à 2 mn 23 après l'allumage du 3e étage. Au sol, dans la région de Tuva,  explosion aurait été entendu par les habitants locaux avec la chute de débris près du village de Soumonn Ichtim-Khemune. Dans un second temps, Roscosmos annonce avoir suivit le vol du Progress jusqu'à H+383 secondes, juste avant l'extinction du 3e étage, prévu à T+525 secondes. La perte du cargo et de sa charge (24442 kg) ne remet pas en cause la survie des occupants d'ISS qui pourront tenir jusqu'en avril 2017 avec les réserves de bord. De plus, le HTV 6 Japonais doit partir d'ici quelques jours. Le Progress emportait trois charges utiles de très grande valeur le nouveau scaphandre Orlan-MKS, la serre Lada-2 et le système SRV-U-RS de recyclage des urines). En avril 2015, un Porgress M 27M avait été perdu suite à problème sur le 3e étage du lanceur Soyouz 2-1A.