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   LE
  LAUNCH COMPLEX 39 
  Les deux pad de tir 39 A, et 39 B couvrent une zone
  de 0,7 km2 au bord de la mer à quelques 6 km du VAB. De forme vaguement
  octogonale, ils rassemblent toutes les installations nécessaires au
  lancement, réservoirs de carburant, comburant, station électrique,
  pneumatique, communication et le socle de tir proprement dit. 
	
		
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			3 pads et plus pour les lanceurs NOVA devaient être 
			construit sur le site de Merrit Island dans les années 1960. Le pad 
			A, B et C, de gauche à droite. 
			
			Si l'option RV en orbite terrestre EOR avait été 
			choisi, cela aurait nécessité deux lancements de Saturn dans un 
			court laps de temps pour chaque mission. Ensuite, une troisième 
			plateforme aurait été nécessaire pour la redondance au cas où un 
			accident de lancement aurait détruit une plateforme. Lorsque le RV 
			en orbite lunaire LOR a été choisi, un seul lancement par vol était 
			nécessaire, donc 2 plateformes ont été considérées comme offrant une 
			redondance adéquate. Le Pad A originel a été abandonné, 
			il y a des dérivations dans les chemins de câbles et les lignes GN2 
			au niveau de la flèche pour alimenter le Pad. Seul restaient les 
			pad B et C. Le Pad C a été renommé A. 
			
			
			
			  
			
			
			Sur la Carwlerway, avant l'intersection des pads au 
			niveau du parking de la tour MS, il y avait un panneau avec 3 feu 
			tricolore routier indiquant l'état de chaque pad en utilisant des 
			lumières rouge, jaune et vert. Ils étaient étiquetés Pad A, Pad B et 
			Pad C. La photo prise en mai 1966 lors du rollout du Saturn 500F les 
			montrent avant la suppression de ce qui devait être le Pad A. 
			   
			Ce qu'il reste du feu routier en 
			2014... les feux sont encore là, mais plus de référence au pad C 
			
			
			  
			
			Intersection entre les pad A et B sur la Crawlerway 
			
			
			
			  
			
			Lancement d'Apollo 10 du pad B, on voit nettement le 
			début de la Crawlerway qui part vers le 3e pad. 
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  Le socle est une structure cellulaire en béton armé
  surélevé de 14,6 m par
  rapport à la mer. Il est ouvert sur sa longueur par une tranché de 137 x
  17,6 m de large sur 13 m de haut, destinée à évacuer les flammes du
  lanceur au lancement. Elle est recouverte de 10 cm de briques réfractaires de
  la fabrique de Claybanck au Canada. La structure cellulaire en béton supporte les 4843
  tonnes du Mobil Launcher, les 2990 tonnes du lanceur, les 4445 tonnes du MSS
  et les 2721 tonnes du Crawler. Les deux pads sont orientés nord/ sud, l'accès au 39 A se fait par la Crawlerway avec un virage à 90° à gauche et
  l' accès au 39 B par un échangeur qui vire à 80° à gauche avant d'
  atteindre le 39 A. L' accès sur le socle de tir se fait par une légère
  pente de 5°. 
    
  La structure en béton de chaque coté de la
  tranchée abrite coté ouest les salles du ECS, Environnement control System et du PTCE,
  Pad Terminal Connection Equipment, sur 2 étages et sur le coté Est le site de stockage des gaz haute pression. Sur la surface
  du pad se trouve des ascenseurs, cage d' escaliers, et structure d' interface
  pour le ML et la tour se service MSS. Sur la rampe d' accès au pad se trouve
  les installations d' alignement en azimut.  
	
		
			
				| Le Azimuth Alignment Building est
  213 m devant le Mobil Launcher sur la rampe d'accès au pad. Le bâtiment
  enterré dans le sol est en béton armé avec des murs de 30 cm d'épaisseur.
  L'entrée se fait au travers d'une rampe d'accès et d'une porte blindée. A
  l'intérieur, un support isolé du sol permet de fixer le théodolite qui est 
				utilisé pour contrôler l'orientation de la plateforme de guidage 
				gyroscopique du Saturn 5, la ST-124M et valider le système de 
				référence interne du lanceur. La
  distance du théodolite au lanceur est de 765 pieds, 1/6 de pouces, soit 
				233,354 m avec une élévation de 25° pour viser une fenêtre dans 
				l'Unit Instrument du lanceur.. Le théodolite
  est un appareil mesurant des angles dans les deux plans horizontal et vertical
  afin de déterminer une direction. C'est un télescope monté sur les deux
  axes vertical et horizontal. Chacun des axes est équipé d'un cercle gradué
  permettant les lectures des angles. Il se place sur un trépied. Avant son
  utilisation, il doit être placé à la verticale exacte d'un point connu en
  coordonnées (utilisation d'un fil à plomb) et doit être parfaitement
  horizontal (utilisation d'un niveau à bulle). Le théogonique envoie une 
				lumière IR qui est vu au travers d'une fenêtre dans l'UI du 
				Saturn 5. Des prisme à l'intérieur, dont 2 montés sur le ST-124M 
				se réfléchissent selon 3 autres directions. | 
			 
			
				| Le théodolite 
				envoie une commande à des moteurs pour déplacer le St 124M pour 
				qu'il s'aligne aux lumière IR du théodolite. Un ordinateur 
				assure le maintien de l'axe comme une référence pour le système 
				de guidage du lanceur. A T-17 secondes le théodolite relache le 
				contrôle de la plateforme et le PAO annonce "Guidance is 
				internal". Le système de théodolite est géré depuis la salle de 
				tir du LCC à la console "IU". Un système qui fonctionne 
				parfaitement excepté lorsque les vapeurs de LOX empêchent de 
				voir la lumière." | 
				
				  
				L'intérieur du building d'alignement | 
			 
		 
	 
	  
    
  Vue générale de la tranchée du pad 39,
  avec les interfaces de chaque coté. Sont visibles les rails de guidage du
  réflecteur de flamme (au fond) A gauche, coté ouest du pad, la structure de
  l' ascenseur au premier plan, la tour ECS, la tour d' alimentation LOX, un
  pilier de soutien ML, le toboggan d' évacuation et les deux piliers de soutien
  mobile au fond.  
  A droite, coté Est du pad, au fond les deux pilier de soutien ML mobile, les
  trois piliers de soutien ML beige, la tour d'alimentation en hydrogène
  liquide et gazeux, la tour d' accès au moteurs et juste devant un pilier de
  soutien de la tour MSS. 
	
	
	
	    
	
	  
	Le site de stockage des gaz haute pression 
	sur le coté Est du pad. Il stocke dans 6 cellules et distribue l'azote et 
	l'hélium gazeux du "Converter-compressor Facility" sur le pad. Le CCF est en 
	bordure de la Crawler Way entre le VAB et le pad. C'est un bâtiment à un 
	étage avec des réservoirs de stockage de l'azote liquide, chargés par des 
	camions. Il distribue ces gaz vers le VAB et le pad 
  Le PTCR, Pad Terminal Connection Room permet les
  communications et les transmissions de données entre le ML ou la tour MSS et
  le sol et entre le ML ou le MSS et le centre de lancement LCC. Le PTCR abrite
  aussi l' équipement électronique qui simule les fonctions de contrôle des
  installations pendant l' absence du ML et du lanceur. Le PTCR est situé sur le 
	coté Ouest de la tranchée, au niveau du déflecteur et sous les ascenseurs du 
	pad. Chaque étage du PTCR mesure 41 m sur 17 et est son toit est recouverte 
	de 6 cm de béton armé. L'entrée se fait par le coté Ouest du pad, au niveau 
	du sol. Les nombreux cablages d'instrumentation qui partent du PTCR vont au 
	ML, à la tour MSS, à u site de stockage des gaz sous pression, au réservoirs 
	LOX, RP1 et LH2 et au bâtiment d'alignement en azimut. 
	La salle ECS,
  Environnemental Control System est aussi situé sur le coté Ouest du pad et au Nord du PTCR. 
	Elle abrite les équipements de contrôle de l' air (température et
  humidité) ou l' azote pour le lanceur. La salle ECS mesure 29 m de large sur
  34 m de long et permet le stockage des unités de production d' azote,
  liquides froid, compresseur d' air, réservoir d' eau/ glycol et autres
  équipement électriques et mécanique. L' installation de stockage des gaz
  haute pression permet l' alimentation du lanceur en azote et hélium. 
    
	
	
	
	    
	
	  
	Saturn 5 sur le pad 39 avec 
	son système de coordonnées correspondant aux points cardinaux du système 
	géographique terrestre. Son axe +X (roll) pointe droit vers le haut et son 
	axe +Y (pitch) pointé vers le vrai nord. La troisième composante de ce 
	système, l'axe +Z (yaw) était donc pointée directement vers l'ouest. Avant 
	de commencer à basculer, le lanceur doit rouler à 18° autour de l'axe X pour 
	que l'axe -Z, précédemment orienté vers l'est, se calant le long de la 
	direction prévue, dans ce cas 72° est du nord. Ensuite, le mouvement 
	d'inclinaison sera un simple mouvement autour de l'axe Y. Avant la manœuvre 
	de roulis, le véhicule a exécuté une petite manœuvre de lacet vers le sud 
	pour se pencher délibérément loin de la tour de lancement pendant ses 
	premières secondes d'ascension. 20,6 secondes après le lancement, les 4 
	moteurs extérieurs du S1C sont légèrement écartés de l'axe médian du 
	véhicule. Cela permettait, en cas de panne d'un moteur, de garder la 
	maitrise de la poussé résultante et du centre de gravité du lanceur. 
  Un système d'évacuation du pad alternatif
  existe pour le personnel et les astronautes. Il prévoit une cabines à 11
  places montée sur glissière qui part de la tour de
  lancement, au niveau 320 (134 m du sol) et arrivent au sol 760 m plus loin à
  l' Ouest du pad. Les paniers glissent à 80 km/ h jusqu' à la zone d'
  atterrissage à 550 m de la tour en 40 secondes . Là, les hommes se
  réfugient dans un bunker construit juste à coté. 
      
    
  
  PROTECTION DU PAD 
  Afin de permettre aux flammes du premier étage de s'
  évacuer sans trop endommager la structure du pad et du lanceur, on fait glisser un
  déflecteur de 635 tonnes en forme de V inversé, en dessous permettant de diriger le jet de chaque coté de la tranchée.
  Pesant 524, 7 tonnes, il mesure 12,8 m de haut, 17, 6 m de large et 29 m de
  long. Il est constitué d'une structure de poutre en acier et bandage
  métallique, entourée d' une peau d' acier. Cette peau est recouverte par 10
  cm de matériaux en céramique capable de supporter la très haute
  température des flammes et la pression du lancement. Trois réflecteurs sont
  tout d' abord construit pour le LC39 A et B pour la somme de 1465075 $, un 4e 
	était prévu pour en avoir un en réserve sur chaque, mais il ne sera 
	jamais construit. 
	
	
	  
	Le déflecteur du LC39A en 1973, après le 
	lancement du dernier Saturn 5 pour Skylab. Le pad avait 2 déflecteurs, le 
	principal et un de secours, mais un seul a servit de 1969 à 1973. Le pad 39B 
	n'en possédait qu'un. 
      
    
	La mise en place dans la tranchée se fait 
	par roulage du déflecteurs sur des rails. 4 vérins assurent le relevage du 
	déflecteur pour mettre les roues en  position "parking" ou "roulage". 
  
  STOCKAGE DES PROPERGOLS 
  Le carburant et le comburant sont stockés dans des
  réservoirs isothermes de chaque coté du complexe de lancement (hydrogène et
  RP1 du coté Est et oxygène du coté Ouest) . Des centaines de mètres de canalisations
  assurent le transport jusqu' au pad, dans le Mobil Launcher et les réservoirs
  du
  lanceur. L'hydrogène liquide est produit à la Nouvelle Orléans (Louisiane)
  et transporté par des camions isotherme. 
  Juste en dehors du périmètre du KSC se
trouve l'usine de production d'azote, d'oxygène et d'hydrogène gazeux pour le
centre spatial. Ces gaz sont acheminés par pipeline à travers la zone industrielle
du centre jusqu'au pads de tir 39.  
  Les ergols toxiques à base d'Hydrazine et le
tétraoxyde d'azote sont acheminés en petites quantités dans les réservoirs
du  Process Engineering Inc. Chaque réservoir a ses systèmes associés de
distribution, pompes et valves. Ces réservoirs remorques restent généralement
sur site mais peuvent être transporté à différents endroits de la base.  
  Juste à coté du centre
  spatial, à Mins, Linda Corporation produit l'azote
et l'oxygène liquide. Ces deux liquides sont ensuite acheminés par camions
réservoirs au KSC. La production de l’oxygène liquide (-183 °C) se fait par
distillation de l’air liquide. L’oxygène liquide est bleu pâle, inodore,
non toxique et très réactif. 
   
      
    
   L' oxygène liquide à - 183°C est stocké dans un réservoir
  sphérique de 3 402
  000 litres situé à l' Ouest du pad . Une pompe de 2200 kg pascals de
  pression pompe le liquide vers le lanceur avec un débit de 38000 litres par
  minute à travers deux canalisations. 9 heures avant le lancement, les 
	canalisations et les réservoirs du lanceur sont purgés avec de l'azote 
	gazeux, évitant les contaminants de l'air et la vapeur d'eau. A T- 6 heures, 
	les réservoirs sont mis en froid, l'étage S1C nécessite 1 300 000 litres de 
	LOX, le S2, 331 000 litres et le S4B 77 000 litres. 
	Remplir ces réservoirs avec des liquides aussi froids demande un peu de 
	finesse. Initialement, le remplissage se fait à une vitesse lente qui fait 
	bouillir furieusement l'oxygène au contact de la structure du réservoir 
	relativement chaude. La vaporisation du LOX emporte la chaleur jusqu'à ce 
	qu'une piscine de liquide commence à se former au fond. Quand il y a assez 
	de liquide, le remplissage des étages se poursuit plus rapidement jusqu'à ce 
	que les réservoirs soient presque pleins. Le remplissage lent est ensuite 
	rétabli jusqu'au bout. À partir de là, jusqu'à 3 minutes avant le lancement, 
	le niveau est réapprovisionné car le LOX volatile continue de bouillir à 
	cause de la fuite de chaleur dans le réservoir. 
    
   L' hydrogène liquide, à -253°C (utilisé dans le
  second et troisième étage) est stocké dans un réservoir sphérique de 3 213 000
  litres à l' Est du pad. Il est envoyé à travers 457 m de canalisation
  (diamètre 25 cm) isotherme. Un système d' échange de vapeur pressurise le
  réservoir de stockage sous 408 kg pascals et un débit de 35000 litres par
  minute. Un bassin permet de brûler les excédents de vapeur.  
	
	
	
	  
	Le réservoir LH2 était peint en gris et 
	blanc lors de la construction du pad avec comme inscription "Liquid Hydrogen, 
	No Smoking". Après la création du OSHS (Occupational Safety and Health 
	Administration) en 1970, une directive est passée et le réservoir du être 
	reprint en blanc. Une nouvelle inscription devait être écrite "Liquified 
	Hydrogen, Flammable Gas". l'opération, longtemps retardée nécessita 
	plusieurs semaine de travail. (photo du 13 mars 1973 pad 39A). Le réservoir 
	du pad 39B lui a été repeint en gris. 
	
	  
	
	
	
	Le réservoir de stockage LH2 du LC 39B (en 2013) avec au 
	premier plan, les vaporisateurs primaires (droite) et secondaires (gauche) 
	et le collecteur de remplissage LH2 (tuyau blanc devant le vaporisateur 
	primaire). Le vaporisateur secondaire qui était strictement contrôlé 
	manuellement n'a jamais été utilisé dans les programmes Apollo, Skylab ou 
	STS. Le vaporisateur primaire avait une soupape de commande variable qui 
	répondait automatiquement à la pression dans le réservoir de stockage, 
	maintenant une pression constante de 60 psi, quel que soit le débit vers le 
	lanceur. Le vaporisateur avait pour but de convertir de l'hydrogène liquide 
	en hydrogène gazeux qui ferait pression sur le réservoir de stockage en 
	poussant jusqu'à 10 000 gallons par minute à travers le champ, en remontant 
	la tour de lancement et dans les étapes S-II et S-IVB du lanceur Saturn 5 et 
	le STS. Les installations du pad 39B utilisaient comme métal de l'acier 363 
	alors que le LC39A de l'Iconel avec les mêmes soufflets d'expansion pour le 
	raccordement. Comme l'acier a tendance à beaucoup rétrécir sous l'effet des 
	très basses températures cryogéniques, lors des essais de recette des 
	installations avec remplissage du réservoir en hydrogène froid, le soufflet 
	s'était tordu dans son support à la limite de la rupture, heureusement sans 
	perte du précieux carburant. Le changement par de plus gros soufflet a 
	permit de valider les installations et procédé aux lancements depuis le 
	LC39B. 
      
	
	  
	Le stockage d'hydrogène liquide contient 3 
	220 000 de liquide. 5 ports de remplissage permettent de charger la sphère à 
	l'aide de camions citerne de 19 000 et 40 000 litres. La tour de connexion 
	LH2 qui relie le sol au LUT supporte les 3 canalisations de 45, 30 et 25 cm 
	(18, 12 et 10"), 
	de diamètre pour l'alimentation, la purge de l'hydrogène liquide. Elles 
	arrivent des sphères de stockage courent à travers le terrain du pad, 
	passent dans une tranchée à travers la surface du pad. En haut de la tour, 
	un système de cardan permet de bien positionner les canalisations avec celle 
	de la plateforme d'avant en arrière et latéralement (jeu de 1 mètre). 6 
	boulons de 15 cm de long et 2 cm de diamètre assurent la liaison. 
	
	
	  
	Les canalisations LH2 qui descendent du pad 
	vers les réservoirs de stockage et la piscine de brûlage. La canalisation 
	centrale est est la ligne de transfert LH2 (10", 25 cm). Les 2 autres sont les 
	lignes de ventilation (45 cm et 30 cm, soit 18 et 12") de l'hydrogène gazeux du lanceur et 
	du LUT qui partent vers la piscine. A mi chemin se trouve la bifurcation des 
	lignes RP1 qui part vers le pad sur le coté Est du LUT.  
	
	
	
	  
	AS502, Apollo 6, au premier 
	plan, les canalisations d'hydrogène, à gauche, canalisation de 
	ventilation (30 cm), la ligne de transfert LH2 (25 cm) et l'autre 
	canalisation de ventilation de 45 cm. Chaque ligne est monté sur des 
	supports pour accompagner les contractions dûes aux basses températures. A 
	mi chemin se trouve la canalisation de 45 cm qui descend du LUT et se 
	déverse dans la piscine de brulage. 
	  
	Pendant le chargement en oxygène liquide
  LOX, l'évaporation du liquide se fait directement par des évents dans l'atmosphère.
  Pour l'hydrogène LH2 il est récupéré par des canalisations et brûlé dans
  une "piscine" de 30 m2 remplit d'eau à hauteur de 90 cm. Il y a 2 
	systèmes séparés, un pour ventiler les canalisations des installations, 
	l'autre pour les étages S2 et S4B. Traversant
  l'eau, il est mis à feu par des brûleurs montés en zig-zag juste au dessus.
  La combustion de l'hydrogène se fait avec une flamme invisible car très
  transparente. Des caméras IR sont alors utilisées pour surveiller le site. Le 
	remplissage a lieu jusqu'à T-3mn 7s en continu pour compenser l'évaporation. 
	La ligne LH2 était si bien isolé que la chaleur externe ne l'affectait pas. 
	"On aurait laisser un glaçon dedans, il aurait mis 3 mois avant de fondre". 
	Après pressurisation et après le décollage, les lignes sont vidées et 
	nettoyer à l'hélium. 
    
	
	  
	
	
	Avant le chargement, le réservoir d'hydrogène est purgé à 
	l'hélium pour éliminer tout air qui aurait été liquéfié lorsque le LH2 super 
	refroidi commence à couler. Lorsque le remplissage débute, la soupape 
	combinée d'évacuation et la soupape de relief sont ouvertes et la vanne de 
	contrôle directionnelle est placée pour acheminer l'hydrogène gazeux 
	par-dessus bord jusqu'au bassin 
	au sol. La piscine 100x100 a été utilisé comme étang de brûlure du LH2 
	gazeux tout en alimentant le Saturn V. L'hydrogène gazeux des réservoirs été 
	bouilli et ensuite acheminé des ombilicaux de la tour par un pipeline vers 
	l'étang LH2. Véritable défi technique, le bassin est composé de 1500 
	bouchons à bulles ajustés individuellement pour maintenir les bonnes 
	pressions de ventilation. Sur la photo, prise en 1966 pour AS500F, ce sont 
	des bouchons de 4 pouces  de diamètre utilisés pour évacuer les lignes 
	LH2 du pad. Les bouchons d'aération du lanceur mesurent 12 pouces de 
	diamètre. Pour les vols opérationnels, tous les bouchons ont été alignés à 
	un diamètre de 12 pouces. Les tuyaux du LC39A étaient en aluminium, ceux du 
	39B en acier inoxydable. 
	  
  Le RP1, "rocket Propergols", le kérosène est stocké juste à
  coté de l'hydrogène dans 3 réservoirs horizontaux de 325 000 litres chacun
  enterrés à l'abri derrière un mur de béton. Il est pompé sous 1190 kilo pascals avec un
  débit de 7500 litres par minute dans des canalisations de 20 cm qui longent
  celle d'hydrogène. Le remplissage de l'étage S1C avec 810 000 litres se fait 
	généralement 3 semaines avant le lancement. Ce kérosène est du carburant 
	hautement raffiné minimisant toute trace de souffre. Le niveau du réservoir 
	est vérifié à T-13 heures et à T-1 heure. Deux bassins
  de rétention, "RP1 spill pond", de 45 m sur 76 avec 60 cm d' eau au fond sont situés au Nord du
  pad de chaque coté de la tranchée. Ils retiennent le kérosène
  renversé ainsi que l' écoulement de l' eau.  
   Le système de stockage des gaz
  hélium et azote est situé au bout du pad sur le coté Est 706860 litres d'
  azote et 79380 litres d' hélium). Le système pneumatique du LC 39 comprend
  un bâtiment convertisseur/ compresseur, une aire de stockage des gaz sur le
  pad et dans le VAB, des canalisations un peu partout, des équipements de
  stockage et de conversion d' hydrogène haute pression et un système de
  distribution pour les panneaux pneumatiques. 
  
    
    
    
    
    
  Localisation des caméras et des
  éclairage sur le LC 39 
	
		
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			Le CCF 39, Converter Compressor
Facility 
			a été construit et mis en opération entre 1965 et 1966 pour un coût 
			de 115 000$. Il est
situé au bord de la crawlerway à un tiers de distance entre le VAB et le pad 39A.
			Comme son nom l'indique le CCF 39 est chargé de convertir et
compresser les mélanges de gaz et de liquide dont les véhicules spatiaux ont besoin pour
leur mission, en l'occurrence convertir l'azote liquide et gaz basse et haute 
			pression et compresser l'hélium à 400 bars. L'azote et l'hélium sont 
			fournit par des réservoirs de stockage sur le pad et dans le VAB. 
			
			
			
			  
			
			L'hélium arrive de Amorilla au Texas 
			(le BLM 
			"Bureau of 
			Land Management") en basse pression (140-280 
			bars) dans des wagons de trains
jusqu'au CCF 39. L'azote liquide LN2 est transporté par camions de 15 000 litres et
transféré dans un réservoir sphérique de 1 800 000 litres près du CCF par des pompes
cryogéniques pour le convertir en gaz GN2. La zone est desservie par une voie ferrée, 
			alimentant les différents autres sites du centre spatial. 
			Le système reste en opération 
			jusqu'en 1968, quand il est désactivé rapidement après l'ouverture 
			de l'usine d'azote "Big Three" située en dehors du 
			centre spatial. Le réservoir LN2 ne sera démonté qu'en 1990. 5 
			compresseurs Joy, situé dans la partie Est du CCF ont été utilisé 
			pour Apollo, Skylab et le programme STS. 
			A coté du 
			CCF se trouve la station de comptage d'azote pour le LC39. 
			
			
			  
			
			Le site comprend un bâtiment principal sur un étage, 
			un réservoir de stockage d'azote de 1 800 000 litres de capacité, 
			des réservoirs vaporisateurs, 6 pompes HP et unités de vaporisation 
			pour l'azote,  5 compresseurs HP pour l'hélium, 2 pompes BP 
			pour l'azote et un vaporisateur BP pour l'azote. le site assure le 
			transport de l'azote liquide et l'hélium gazeux dans des camions 
			remorques et des wagons Tube-bank. A coté du réservoir de stockage 
			d'azote se trouvent les évaporateurs pour convertir l'azote liquide 
			en gaz qui est ensuite distribué sous 10 et 400 bars au VAB et au 
			pad 39. L'hélium gazeux est stocké dans les wagons Tube-Bank qui 
			viennent se connecter aux lignes hautes pression du site pour être 
			compressé à 400 bars et desservir le VAB et les pad 39.  
			
			
			9,7 
			km de canalisations transportant l'hélium haute pression ont été 
			construite entre le CCF, les pads 39A et B et le VAB par Catalytic 
			Dow Inc. Le CCF a été appelé à l'origine 
			High Pressure Gas and Converter 
			Compressor Facility et dessiné par un architecte de Détroit dans le 
			Michigan en 1963.  
			
			
			  
			
			
			 
			Géré par le personnel de Bendix du temps d'Apollo, il abrite plusieurs départements comme le
High Pressure High Gas qui employait 5 agents
de maîtrise et 65 mécaniciens en gaz haute pression. Le département High
Pressure High Gas comprenait les équipes du Fixed Facilities,
du VAB et des pad 39A et B, un total de 83 personnes 
			(un superviseur de section, un superviseur adjoint de section, 2 
			commis dactylographes, 3 planificateurs, 3 ingénieurs, 2 
			contremaîtres généraux, 6 contremaîtres et 65 mécaniciens). 
			
			
			
			  
			
			Le Bendix Mobile Gas 
			Shop, à gauche et le Bendix Clean Lab à droite   
			
			L'essentiel de l'hélium utilisé au KSC et à Cap Canaveral est livré 
			au CCF où il est pressurisé à 6000 psi et distribué par remorques au pads 39 A 
			et B, au VAB et par train vers les autres pads 40 et 41 des Titan 3, SLC 37 
			des Saturn 1B et SLC36 des Atlas. Il est aussi transporté par des 
			remorques et des bouteilles "K" vers les installations des 
			vaisseaux, charges utiles, laboratoires et magasins institutionnels 
			à travers le centre. Depuis la fin des années 1960, l'hélium gazeux 
			est produit par le "Bureau of Land Management", BLM, bureau des 
			Mines d'Amarillo au Texas, et transporté dans des wagons de type 
			"Bank Tube" sous haute pression. Ces wagons sont positionnés sur des voies 
			ferrées adjacente au CCF et alimenté par 3  compresseurs 
			Henderson et 5 compresseurs Joy.  
			
			
			  
			
			
			  
			
			La zone de déchargement des wagons d'hélium, en 
			bordure du CCF39 
			
			
			  
Les Compressed Gas Trailers sont des remorques chargées de stocker l'azote,
l'air et l'hélium dans des réservoirs en forme de crayons .Les moteurs des tracteurs produisaient l'énergie
pour alimenter les pompes à pression. Une unité Mobil Crew avait un
compresseur d'hélium travaillant à une pression de 10 000 psi. Ces équipes
avaient en charge 9 camions avec 69 remorques de stockage, toujours en activité
pour le Shuttle. 
			
			
			  
			Les équipes mobiles gaz (Mobile Gases 
			Crew)
transportaient les liquides, principalement l'hydrogène, l'oxygène et l'azote
sur des remorques à roues appelées" Rechargers". Les "rechargers",
issues de l'industrie pétrolière sont des véhicules qui transforment les
propergols liquides en gaz haute pression. Ils sont utilisés pour transférer
les Compressed Gas Trailers et les Moveable Storage Units aux différentes
installations. Il existe deux "rechargers" de base, le BJ Titan (deux
exemplaires pour l'azote) avec sa grande capacité de pompage et le PAUL (5
exemplaires pour l'azote, l'oxygène et l'air) avec sa grande capacité de
stockage.  
			
			
			  
			
			
			  
			
			
			  
			Les 5 "PAUL recharger", avec 4 compresseurs 
			hélium Haskel arrivent en 1967. Le Paul est un véhicule unique doté 
			d'un moteur V12 de 500CV qui n'avait jamais été installé sur un 
			camion alors. Il alimenté un générateur à l'arrière de 500 KW 
			alimentant les moteurs électriques des 3 pompes des convertisseurs 
			transformant le liquide en gaz.  
			Pour chaque lancement de Saturn 5, 
			les équipes sont là pour 
			
			
			
			soutenir le CCF-39 en connectant 2 des  
			chargeurs Paul GN2 et 2 des compresseurs à l'hélium Haskel aux 
			installations du CCF-39 en tant que sauvegarde du CCF. 
			La NASA avait commandé 5 nouveaux 
			"rechargers" mobiles, 4 compresseurs d'hélium mobile, 20 remorques 
			pour l'hélium gazeux et 10 remorques gaz haute pression. Cependant, 
			en 1966, le centre ne possédait que 5 "recharger" en location, 2 
			"recharger" Dynamics, 2 compresseurs hélium Joy, 2 compresseurs Corblin hélium et 6 remorques légères où étaient installés des 
			bouteilles de gaz fournissant de l'azote ou de l'hélium dans des 
			zones à distance. Il y avait aussi 5 ou 6 petites remorques de gaz 
			en location.  
			L'opération Saturn 
			500F permet aux équipes Mobile Gas de suivre le lanceur jusqu'au pad 
			pour l'alimentant en azote gazeux à l'aide d'une remorque faite de 2 
			carcasses de missiles au cas ou l'alimentation du ML venait à 
			faillir.  
			
			
			  
			Un des 5 "recharger"
			
			azote liquide loués 
			à Cosmodyne 
			
			
			  
			Un des 2"recharger" 
			Dynamics azote liquide de la NASA 
			
			
			  
			Un des 2 Corlbin compresseurs 
			d'hélium 
			
			
			  
			Un 
			des 5-6 Airco Gas Trailer en location pour le CCF 34-37 
Dans une zone éloignée du CCF 39 se trouve
les 5 compresseurs d'hélium JOY, les 6 compresseurs d'azote liquide PAUL et 5
pompes basse pression (150 psi). Chaque pompe peut délivrer une pression de
6000 psi au réservoirs sur chaque pad et dans le VAB. Les 10 000 bouteilles K sont remplies avec de
l'azote gazeux, de l'hélium ou de l'oxygène ou hydrogène au CCF pour un usage
futur. Les bouteilles sont hydrostatiquement testées tous les 5 ans. 
			
			
			  
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  La construction du Pad A débute en décembre 1963 et
  se termine en octobre 1965. Il est utilisé pour Apollo 4 en novembre 1967. De
  1967 à 1975, il réalisera 12 lancements de Saturn 5. Les travaux sur le pad
  B couvrent la période décembre 1964 à avril 1967, les installations étant
  acceptées par le gouvernement le 22 août 1968. Ce las de temps a été
  dépensé pour équiper le pad et le préparer au lancement. Il sert pour
  lancer Apollo 10 en 1969. Suite au ralentissement du programme lunaire, le pad
  B est mis en sommeil. Il ne sera remis en service que pour lancer les Saturn
  1B du programme Skylab.  Il réalisera jusqu' en 1975 cinq lancements, dont
  un seul de Saturn 5.  A partir de 1976, ils seront modifiés pour le
  nouveau système de transport spatial, la navette spatiale. 
  SYSTEME DE PROTECTION CONTRE LA FOUDRE 
  La Floride est très concernée par la foudre, car
  elle reçoit en moyenne 70 décharges par an; Après avoir constaté les
  dommages sur les missiles dans les années 50, la NASA imagina sans effort les
  conséquence de la foudre sur les installations au sol et le lanceur Saturn 5.
  Des études ont montré que le VAB recevrait en moyenne cinq éclairs par an
  et les Mobile Launcher, quatre. Pour la protection des tours, on installa un
  paratonnerre à son sommet (il est rétractable notamment pour l' entrée dans
  le VAB). On assura une protection de tous les équipements électriques. On
  isola, blinda toute la zone autour du Pad. Général Electric recommanda
  certaines précautions lorsque le ML est en mouvement, on conseilla au
  personnel de rester dans la structure ou à 6 m du Crawler. Concernant la
  protection des réservoirs de stockage de carburant, Général Electric
  imagina des solutions pour réduire les risques au minimum. 
  Des règles sont établies début 1966 quand
  débutent les opérations de lancement. Tout le personnel doit évacuer le ML,
  la MSS et le véhicule spatial lorsqu' un orage est détecté à moins de 7 km
  du Pad. 
    
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