SOYOUZ EN GUYANE
2013 29 avril, VS05, les 4 satellites du réseau 03b sont dans l'EPCU S1A du CSG après leur arrivée en Guyane. De forme trapézoidale, ils seront intégré dans le dispenser de l'étage Fregat. Opérant en bandes Ka, ils seront positionné à 8000 km d'altitude pour assurer les communications internet à très haut débit. 4 autres 03b seront mis en orbite en juillet et 4 autres en 2004. Les 4 03b lors de leur déchargement au CSG. 14 mai, VS04, le premier satellite 03b est transféré par camion au S5 pour intégration. Les 2 autres suivront. 22 mai, VS04, début de l'assemblage du lanceur dans le MIK. 17 juin, le stack Ob3 est amené dans le S3B, le bâtiment d'intégration de l'étage Fregat. 21 juin, VS05, le composite charge utile est amené en ZLS et monté sur le lanceur. 25 juin, le lancement a lieu à 19h27mn 03 TU après 2 jours de reports à cause du mauvais temps. Après 2 h de vol et 3 allumages du Fregat, 2 Obb sont mis en orbite 22 minutes plus tard après un ultime allume, les 2 derniers satellites sont séparés. D'une masse de 3204 kg, les O3b permettront à terme, en 2014 avec 12 unités à 180 pays de se connecter à Internet avec les mobiles à bas coût. 18 août, VS06, arrivée par avion à l’aéroport Félix Eboué avec à son bord les satellites 5 à 8 du Réseau O3b pour la prochaine mission de Soyouz, dont le lancement est programmé pour fin septembre. 23 août, VS07, arrivée du satellite GAIA à Cayenne. Par route il rejoint le bâtiment EPCU S1 du CSG. 3 septembre, arrivée en Guyane du bouclier thermique de GAIA. L'engin de 2 tonnes est composé de 2 télescopes et dix miroirs va étudier plus d'un milliard d'objets célestes par des techniques d'astrométrie, fournissant des données sur leurs positions, leurs distances et leurs vitesses. Prenant la suite d'Hipparcos, il en multiplie les performances par un facteur 100, essentiellement grâce à une qualité première : il ne bouge ni ne vibre. Gaia, expliquent ses concepteurs, est capable de mesurer « depuis la Lune l’ongle du pouce d’une personne sur Terre » ou encore « le diamètre d'un cheveu à mille kilomètres ». Ses deux télescopes, grâce à une série de miroirs, offrent une longueur focale de 35 m. Leur lumière se rencontre sur les capteurs, au plan focal. Là, sur une surface de 0,4 m2, se trouve le capteur comportant 106 détecteurs CCD portant près d'un milliard de pixels. Il sera le plus grand plan focal utilisé dans l'espace. C'est aussi la première fois qu'une liaison sera établie depuis le point de Lagrange L2 via une antenne à balayage électronique embarquée. Le lancement est prévu pour le 20 novembre vers 8h30 TU. 7 septembre, VS06 Arianespace annonce un report du lancement d'un moins un mois en raison de problèmes sur les satellites.
10 septembre, VS06, le vol est repoussé à 2014.
Les satellites arrivés à Kourou en salle blanche sont en train d'être remballés
pour repartir chez le constructeur, ce qui entraînera plusieurs mois de retard
pour le tir. Octobre, essais de déploiement du bouclier du satellite GAIA au CSG. Le 22, Arianespace annonce un report du lancement prévu le 20 novembre pour des vérifications supplémentaires sur le satellite. 29 octobre, Arianespace programme le lancement de VS06 pour le 20 décembre avec le satellite GAIA. 22 novembre, le vol VS06 est prévu le 19 décembre à 6h18 locale. 3 décembre, VS06, Gaia est transféré au S5B pour son remplissage en ergols. Le 4, dans le MIK commence le montage du lanceur Soyouz. 13 décembre, VS06, Gaia est placé sur l'étage Fregat de Soyouz au bâtiment S3B. L’étage supérieur Fregat est un étage autonome conçu pour fonctionner comme un véhicule orbital. Il est indépendant des 3 autres étages, avec ses propres systèmes de navigation, commande et télémétrie. La mission du lanceur est de placer l’ensemble Fregat-Gaia sur une orbite d'attente, après quoi le propulseur Fregat enverra Gaia sur sa trajectoire de transfert vers le point de Lagrange L2. 14 décembre, VS06, rollout du lanceur en ZLS. La coiffe avec la sonde Gaia est amené en ZLS le 16. Ce transfert se fait grâce au PFRCS qui est équipée de 2 groupes électrogènes redondants alimentant des groupes froids eux-mêmes redondés. Trois heures, c’est le temps nécessaire pour aller, chargement compris, du S3B à l’ELS, compte tenu des manœuvres autour du S3B, de l’ELS et du passage des différents portails. Ce temps peut varier selon l’état de la route, les vibrations devant être absorbées de façon optimale. 19 décembre, VS06 quitte le CSG à 9h12 TU et place sur orbite la sonde GAIA (2030 kg). L’ensemble Fregat-Gaia est placé sur une orbite d’attente, après quoi l'étage Fregat enverra Gaia sur sa trajectoire de transfert vers le point de Lagrange L2. Un premier allumage sera suivi d’une phase balistique légèrement inférieure à 9 minutes puis d'un second allumage suivi d’une seconde phase balistique de 5 minutes avant séparation satellite. Gaia es séparé après 41′ et 59″ de vol. Un 3ème et dernier allumage de Fregat après le décollage permettra de placer l’étage Fregat sur une orbite cimetière. Gaia rejoindra le point de Lagrange L2, situé à 1,5 millions de kilomètres de la Terre d'ici 3 semaines. De cet endroit, il bénéficiera d’un environnement thermique stable et d’une claire vision de l’Univers, le Soleil, la Terre et la Lune demeurant constamment hors de son champ visuel. Gaia tournera sur lui-même en six heures, et observera tout ce qui se passe devant ses télescopes. La mission consistera à cartographier en 3D la Voie lactée, de façon à mieux comprendre l’origine et l’évolution de l’Univers, Télescope spatial de dernière génération, Gaia produira un catalogue astronomique d’un milliard d’étoiles, contre 118,000 référencées à ce jour. la mission doit durer 5 ans. Les catalogues d'étoiles d'aujourd'hui, comme celui l'USNO, comprennent jusqu'à plusieurs centaines de millions d'étoiles. GAIA sera charger de caractériser un milliard d'étoiles (classe spectrale, magnitude et surtout parallaxe = distance), soit 1% de la galaxie. Les astronomes ne connaissent bien la distance, type et taille que d'un nombre assez restreint d'étoiles (les 118000 du catalogue Hipparcos). Avec Gaia, le catalogue pourrait atteindre quasiment la magnitude 20, et au-delà de la distance, il comprendrait aussi la vitesse de déplacement propre de l'étoile ce qui permettrait d'avoir un vrai modèle 3D de notre coin de galaxie et de pouvoir mettre à jour régulièrement la carte du ciel en corrigeant le mouvement des étoiles. Sans compter la précision angulaire qui est annoncée comme étant diabolique.
|
SOYOUZ EN GUYANE 2013 |
L'ENSEMBLE DE LANCEMENT SOYOUZ EN GUYANE |
Photos: CNES/ESA/CSG Service Optique/S.Corvaga