L'ESPACE PRIVEE, SPACE X
2019 Janvier, Space X doit lancer le 7 le dernier pack de satellites Iridium depuis le SLC 4 de Vandenberg et le vol DM1 depuis le LC39. Ce lancement a été repoussé à la fin du mois suite au "shutdown" de l'administration américaine. Le Dragon DM1 dans le HIF de Space X au KSC le 18 décembre dernier. A gauche le booster de vol 1051. La cabine est arrivé au centre spatial le 12 juillet 2018 et le booster a terminé son test statique à Mc Gregor le 26 octobre. La partie grise constitue les panneaux solaire du "trunk" et la blanche les radiateurs. 2 fenêtres sont de part et d'autre de la trappe. A terme, il y en aura 4 sur le dragon Crew.
Comparaison entre les différentes cabines spatiales habitées US Comparaison des vaisseaux habités de 2019 Le 3 janvier, le Falcon 9 avec à son sommet le Dragon DM1 est amené sur le pad 39A pour l'opération "Integrated Stack Dry Dress Reheadsal", avec test des installations du pad, notamment le bras CAA permettant l'accès au dragon. Vandenberg SLC 4, le Falcon 9 Iridium 8 est sur son pad pour un tir statique le 4 janvier. Le Falcon lancera 10 satellites Iridium d'une masse de 8600 kg, plus 1000 kg pour le "dispenser" sur une orbite à 625 km, inclinée à 86°. 87 satellites constituent la constellation Iridium NEXT, dont 66 en opération.
4 janvier, KSC, HIF, l'un des 2 "core" latéral du second Falcon Heavy attend devant le bâtiment depuis le 21 décembre, tandis que le "core" central est vu roulant près de Waco, Texas pour rallier le centre d'essais de Mc Gregor. Le second "core" latéral devrait prendre la route du KSC d'ici quelques jours, suivit du "core" central après validation au banc statique. le second Heavy doit mettre sur orbite le satcom Arabsat 6A de 6000 kg en mars prochain. Si Space X arrive à récupérer les 3 "core", les techniciens devront les restaurer et les assembler de nouveaux pour constituer le 3e Heavy qui mettra sur orbite les 24 petits satellite de la mission STP 2 8 semaines plus tard. 5 janvier, le "hot fire" du Falcon 9 Iridium est repoussé au 6. Le 7 janvier, les barges Pacific Freedom et le Just Read The Instructions prennent la mer pour la récupération du "core". Le lancement est repoussé au 9 janvier. L'humour de Space X: "tu dois être au moins aussi grand pour monter"
8 janvier, pas de lancement du Falcon 9 Iridium avant le 11. Le prix "Google Lunar" lancé en 2007 avec à la clef 10 millions $ à gagner en faisant alunir une sonde, un robot sur la lune n'a pas trouver de vainqueur et s'est terminer en mars 2018. SpaceIL, société privé Israélite du millionnaire Morris Kahna construit un lander de 550 kg "Sparrow". Ce sera la 4e nation à atterrir sur la lune. Le robot sera lancé le 13 février par Falcon 9 depuis le SLC 40. 12 janvier, la date du 9 février est avancé pour le vol DM1 par les équipes du Cape tandis que celle du KSC planifie le 28. 15 janvier, Space Annonce un "hot fire" du Falcon DM1 pour le 23 janvier et un lancement le 9 février. 16 janvier, Space X a décider de reporter 'indéfiniment" le lancement de RCM, un trio de satellite radar Canadien (4200 kg) suite à l'échec du retour du "core" B1050 en décembre dernier après la mise en orbite du CRS 16. Le booster qui devait être réutilisé pour ce vol doit être remis en état obligeant Space X et l'agence spatiale CSA d'utiliser un autre booster. L'agence demanderait plutôt d'utiliser un autre "core" éprouvé. Le plus probable serait alors le 1051 après son lancement en février (DM1) ou le lanceur du CRS 17 en mars. Ou les "core" 1046 (3 vols, en restauration à Hawthorne CA), le 1047 et 1048 en restauration à Vandenberg et Canaveral. Le 1049 qui vient de voler est au port en Californie sur sa barge. Space X n'a pas fabriqué beaucoup de Bk5 depuis quelques mois se focalisant sur les 3 "core" destinés au Heavy qui sera lancé en mars puis réutilisé en juin. Si l'agence canadien veut un "core" neuf, il va falloir attendre un peu, sinon accepté quelques retards ou lancer avec des étages qui ont déjà volé 3 ou 4 fois. Les astronautes Glover, Hopkins (USCV 1) et Lindgren commencent aujourd'hui un stage de cinq semaines au Centre d'Entraînement des Cosmonautes de la Cité des Étoiles. L'objectif est de les familiariser avec le Segment russe de l'ISS. 22 janvier, dans la nuit, le Falcon 9 DM1 est de nouveau sur le pad 39A pour le "hot fire" prévu le lendemain. Le lancement est planifié pour le 16 février. C'est la première fois depuis l'explosion du Falcon 9 Amos 6 en septembre 2016 qu'une charge utile est sur le lanceur pour cette opération. Le Falcon 9 est équipé pour ce vol de réservoir d'hélium en composite COPV 2.0 sur ces 2 étages, ils avaient déjà voler sur le second en novembre et le premier le mois dernier. 23 janvier, Boca Chica, Texas, de fortes rafales de vent font tomber la partie haute de la maquette du Starship Hopper en construction. 23 janvier, le "hot fire" du Falcon 9 DM1 est repoussé au 24 suite à une mauvaise météo. Hot fire du Falcon 9 DM 1 le 24 janvier. 28 janvier, Space X reçoit de la FAA la licence demandé pour supporter la mission falcon Heavy Arbasat, premier vol opérationnel du lanceur. Les boosters latéraux atterriront au Cap sur le LC13 et le "core" central en mer sur barge à 1000 km des cotés. Le tir est prévu pour le 7 mars. 3 février, après 2 années d'étude et plus de 1200 secondes en durée cumulé, Space X teste au banc à Mc Gregor la dernière version de son moteur "Raptor" qui équipera le Starship. Ce moteur méthane-oxygène utilise la technologie "full-flow", à combustion séparée contrairement au moteur Merlin qui utilise un générateur de gaz. Ce Raptor a une poussée de 200 tonnes 5 février, le lancement du Falcon 9 DM1 vers ISS est désormais repoussé à mars. Un lancement qui va être en concurrence avec le second vol du Heavy planifié lui aussi en mars, le 7. Le retard du vol DM 1 imputable aux 35 jours de "shutdown" de l'administration US est aussi causé par les nombreuses revue d'aptitude que doit passer le lanceur et la cabine avant de rejoindre la station ISS. Ce retard repoussé d'autant l'essai "abort", avec la même cabine planifié trois mois après et le premier vol habité DM 2 prévu cet été, 6 mois après DM 1. 9 février, Space X repousse le lancement du Falcon 9 PSN 6 au 21 février. 18 février, "hot fire" du Falcon 9 PSN 6 sur le SLC 40. La mission reste prévue pour le 21 février avec la mise en orbite du satellite Nusantra en GTO (ex PSN 6) et 2 co passagers, le satellite militaire S5 (250 kg) et une sonde israélienne "Beresheet" vers la lune. S5 sera déployé depuis le satellite PSN 6, conçue pour permettre un accès à bas coût à l'orbite GEO. Le système a été testé pour la première fois avec Hispasat 30W-6. Il sera le plus petit satellite lancé en GTO depuis 1980. La sonde Beresheet construite par SpaceiL et Israel Aersopace pour 100 millions $ est une rescapé du Google Lunar X price initié en 2018, sans vainqueur. Ce sera le 4e état a atterrir sur la lune après l'URSS, les USA et la Chine. Le 21 février, Space X lance le Falcon 9-68 du SLC 40 et place sur orbite GTO le satcom Nusantara Satu (4100 kg) pour l'Indonésie. Associé au satellite, la sonde Beresheet (commencement en hébreu), 582 kg, qui sera placé sur une trajectoire vers la lune et tentera un atterrissage sur son sol. La charge utile comprenait aussi un micro satellite pour l'USAF, S5. Le premier étage est récupéré en mer sur OCISLY. 22 février, la revue de vol FRR (Flight Readiness review) du DM1 a lieu au KSC et donne le "go" pour un décollage le 2 mars. La mission est de rejoindre la station et s'y amarrer. La cabine sera habité par un mannequin, équipé de capteurs afin de mesurer diverses choses que subira l'équipage. Pour l'approche, le Dragon n'a pas d'ordinateur de secours en cas de panne, sa trajectoire suivant alors celle de la station, une inquiétude pour les Russes. L'équipage de la station pénétrera dans la cabine pour y prendre des photos et du matériel sera amené sur ISS et sur terre à l'issue du vol. Les réservoirs composite COPV sont toujours une sources d'inquiétudes pour la NASA. Les ingénieurs feront en sorte de jouer sur l'attitude du vaisseau pour conserver une température optimale sur certaines zones. Dragon retournera en mer dans l'océan Atlantique, à 350 km des cotes suspendu à des parachutes. Comme le dit Kathy Lueders, de Space X, quand on a atteint une limite acceptable de ce qu'on peut savoir par la mitigation des risques et les tests, il faut voler pour avoir des mesures in situ.
La couverture du vol sera assurée par des cameras HD. Un NOTAM, message pour les navigants aérien a été publié pour des zones de danger au large de Terre-Neuve et d'Irlande. Ceci en cas d'abandon au lancement sur l'Atlantique Nord, car le Dragon Crew doit être en mesure de se détourner vers une zone à portée d'hélicoptère en provenance de Terre-Neuve ou d'Irlande plutôt qu’amerrir au milieu de l'Atlantique Nord. Bob Behnken, Doug Hurley, Mike Hopkins et Victor Glover, les premiers équipages du Dragon 2.
Le bras d'accès de l'équipage est retiré à T-42 mn, le système d'éjection de la cabine est armé et le chargement du premier étage en carburant RP1 et comburant LOX peut commencer à T-40 mn. Le remplissage du second étage débute à T-21 mn. 2 mars, à l'heure prévue, 7h 49 TU, le Falcon 9, B1051 quitte le pad 39A et emporte la cabine Dragon Crew vers ISS. Le premier étage se sépare 2mn40 s et commence sa descente vers l'Océan tandis que le second prend la relève. T+9mn 10s, à 199 km d'altitude et avec une vitesse de 27 170km-h , le moteur Merlin du second étage termine sa mission et s'éteint. DM1 est sur orbite. De son coté, le "core" B1051 atterrit sans problème sur sa barge OCISLY à T + 9mn 56. 110e tir depuis le LC39A, 15e Falcon 9 depuis le LC39A. T+ 11 mn 10, la cabine se sépare du lanceur et ouvre son cône avant en vue de l'amarrage. A l'intérieur, un mannequin en scaphandre, baptisé Ripley, d'après le personnage incarné par Sigourney Weaver's dans le film "Alien". 3 mars, avec quelques minutes d'avance, le Crew Dragon s'amarre au PMA 2 du module Harmony. Pendant la durée de la poursuite, la cabine a réalisé une série de manoeuvre de test avec ISS. Dragon est équipé de senseurs laser avec un système GPS. Une heure avant l'amarrage, Dragon passe le point "Waypoint 0, à 400 mètres sous la station avant d'entrer dans la sphère de la station, un espace de 250 mètres de diamètre. A 11 h, la manoeuvre de retrait est initié, ISS envoie un signal permettant de stopper la procédure de rendez-vous en cas de problème, la cabine recule à 180 mètres d'ISS. A bord, l'écoutille entre Destiny et Harmony est fermé, isolant le module. 11h26, le point Waypoint 2 est passé, à 20 mètres d'ISS. Dragon vole très près de la station, le "Go" est approuvé. La cabine approche à la vitesse de 10cm par seconde. A 11h38, le sol attend le coucher du soleil pour procéder dans de bonnes conditions de lumière à l'amarrage. 11h47, le "go" final est donné par Mission Control. 11h51, le contact est réalisé avec le PMA. La capture est réalisé doucement, l'anneau d'amarrage du Dragon étant muni de ressorts. Le "hard docking" est ensuite validé par une série de crochets. ISS survole alors la Nouvelle Zélande. Le "hard docking" avec les 12 crochets est confirmé à 12h 04. Un ombilical de données et de puissance est aussi mis en liaison. Profit du rendez vous avec ISS IDA 2 monté sur le PMA 2 en aout 2016 par les astronautes d'ISS. Il a été apporté par le CRS 9
Le centre de contrôle MCC à Houston et celui de Space X en Californie, costumes cravates et Tee-shirt Dragon stationné à 20 mètres d'ISS
Quelques minutes avant la capture. A gauche, le port IDA du PMA d'Harmony, là même où le Shuttle s'amarrait.
Vue depuis Harmony, L'écoutille du PMA donnant accès au Dragon. A gauche, direction le module Japonais Kibo, à droite le module Européen Columbus A 12h 11, l'écoutille reliant Harmony au PMA est ouverte par l'astronaute David St Jacques. 12h38, c'est au tour de l'écoutille de l'IDA puis celle du Dragon, à 14h07. Les astronautes David St Jacques et Oleg Kononenko pénètrent dans la cabine équipés de masque à oxygène, évitant de respirer des poussières et résidus qui n'auraient pas pu être enlevé avant le lancement et qui flotteraient maintenant dans la cabine. Les 2 hommes démontent les cale pieds des sièges pour récupérer les paquets placés dessous et les ranger dans le module, au cas où la cabine devrait se détacher en urgence. Après analyses, l'air dans la cabine est déclaré bon, les ventilateurs sont branchés pour faire brasser l'atmosphère entre la station et le Dragon. A 15h30, l'équipage d'ISS rentre sans masques dans le "Crew Dragon", St Jacques place des couvertures sur les hublots tandis que Anne Mc Laine vérifie le circuit vidéo. La cérémonie de bienvenue peut commencée.
La nouvelle mascotte d'ISS, la peluche "Globie", petite terre au coté de l'astronaute Anne Mc Clain et le mannequin "Ripley" à bord du Crew Dragon. "Bienvenue dans la nouvelle ère du vol spatial"
Après fermeture de l'écoutille jeudi soir, la cabine se sépare d'ISS le vendredi 8 mars à 7h31, au passage du Soudan. La désorbitation a lieu à 13h52 après 2 petits freinages des moteurs Draco, le largage du "trunk" (à 13h48) et un freinage de 15 minutes 25 secondes (à13h52). Le cône de de protection du système d'amarrage est remis en place 14h11 juste avant la pénétration dans les premiers couches de l'atmosphère, l'interface d'entrée à 14h33. Après un léger black out des communications, le parachutes pilote se déploie à 14h41 suivit des 4 principaux. L'amerrissage a lieu à 14h45 au N-E du Cap Canaveral. C'est le bateau "Go Search" de Space X qui est chargé de la récupération. Une première équipe arrive près de la cabine et l'autre gère les parachutes qui pour les vols habités seront largués juste après le "spashdown". La mission du Crew Dragon DM 1 dure 6 jours 5 heures et 55 minutes. La cabine, intacte est hissée sur le bateau 66 mn après l'amerrissage. A bord du bateau "Go Navigator" assurant le support se trouvent l'astronaute Shane Kimbrought et l'équipe de récupération. La cabine sera amené au Cap chez Space X pour analyse avant d'être reconfigurée pour le test IFA (In Flight Abort), un vol critique avant le premier vol habité. La cabine DM1 sera monté sur un second étage de Falcon sans moteur et un "core" éprouvé, le B 1048-2. Le lancement se fera du LC39 en juin pour un vol de 60 secondes. A Max Q, moment de contrainte maximale sur le lanceur, les moteurs SuperDraco de la cabine seront mis à feu pour l'éloigner simulant un vol avorté. Amerrissage du DM 1 à 452 km des cotés de Floride Dragon Demo-1 a rapporté sur Terre 150 kg de fournitures et de matériel provenant de la station spatiale, y compris plusieurs "sacs froids" (sacs isothermes) contenant des résultats de recherches scientifiques. Mais aussi une impressionnante collection de souvenirs appelée kit de vol officiel (OFK - Official Flight Kit), partie et revenue sur Terre comprenant pin's, drapeau, patch et autocolants.
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2019 partie 2 |