L'ESPACE CHINOIS
SHENZHOU 8 - Tiangong TQ1
Octobre 2008, la Chine va sélectionné un
second groupe d'astronautes pour élargir son choix face à la prochaine
mission qui sera plus exigeante et consistera dans l'amarrage de deux
éléments satellisés. La sélection débutera après la fin de la mission de
Shenzhou-7. Les meilleurs candidats de la nouvelle équipe seront
impliqués dans la mission Shenzhou-10, qui cherchera à réaliser une
percée technologique dans l'amarrage d'éléments satellisés. Janvier 2009, première images du module TQ1 Tiangong, 8 tonnes. il sera lancé en 2010 suivit du vaisseau inhabité Shenzhou 8. Le laboratoire chinois comportera une zone de travail et une zone de vie où l'équipage prendra ses quartiers pour se reposer, se nourrir et dormir. A l'extérieur, il sera équipé de deux ports d'amarrage et de panneaux solaires.
Mars, La Chine présente un plan de la
station spatiale. A moyen terme, la Chine souhaite se doter d’une
véritable infrastructure spatiale pour les vols habités. Elle projette
d’installer vers 2020 une station spatiale qui pourrait être utilisée
comme un support logistique pour ses missions habités vers la Lune
qu’elle prévoit de réaliser vers 2020-2030. La future station
spatiale sera composée d'un module de base, de deux modules
expérimentaux, d'un vaisseau spatial habitable et d'un vaisseau spatial
de cargaison. Le module de base pèsera environ 20 tonnes et intégrera
une partie de connexion sur laquelle de multiples mécanismes de
mouillage seront installés afin qu'ils puissent être reliés avec des
modules comme un vaisseau de sauvetage ou de cargaison. "Le Tiangong I,
ou Heavenly Palace I, dont le lancement est prévu avant 2011, est la
base pour le test de technologie d'amarrage dans l'espace. Pendant ses
une ou deux années d'existence, Tiangong I, qui pèse 8,5 tonnes jouera
le rôle du module avec lequel les vaisseaux Shenzhou VIII, Shenzhou IX
et Shenzhou X vont s'arrimer pour pouvoir tester la technologie. il est
ensuite prévu d'améliorer Tiangong I et développer le laboratoire
spatial. Le laboratoire spatial fonctionnera sans surveillance à long
terme, mais il sera pris en charge par les taïkonautes dans le court
terme, donc la Chine a besoin également de résoudre le problème de
l'approvisionnement. A l'instar des Russes, les chinois devraient lancer
un vaisseau cargo qui enverra plusieurs tonnes d'approvisionnement,
notamment l'eau, la nourriture, l'air et d'autres substances pour le
laboratoire spatial. Pour le moment, les vaisseaux spatiaux Shenzhou
peuvent transporter jusqu'à 300 kg de provisions lorsque les trois taïkonautes sont à bord. Les scientifiques devront également résoudre le
problème de recyclage de l'air et de l'eau dans le laboratoire de
l'espace. Quand tous ces problèmes seront résolus, la Chine sera prête à
lancer sa station spatiale à l'aide d'une fusée CZ-5 depuis le nouveau
centre de lancement dans la province du Hainan.
Lors du prochain défilé de la fête
nationale du 1er octobre, 16 femmes pilotes de chasseurs à réaction
survoleront la Place Tian'anmen, à Beijing. Elles sont le premier groupe
de femmes pilotes en Chine. Elles ont obtenu leur diplôme du Troisième
Collège de l'Air des forces aériennes de l'Armée populaire de Libération
(APL) en avril. Elles ont ensuite reçu une formation stricte pour le
défilé de la fête nationale. Mars, 2010, la chine a choisie ses 2 premières femmes astronautes avec son nouveau groupe d'astronautes. Les autorités chinoises déclarent simplement que le groupe sélectionné à une moyenne d'age de 30 à 35 ans, ils sont tous mariés et ont tous des diplômes. 5 hommes sont pilotes d'avions, 2 femmes volent dans le transport aérien pour les forces chinoises. Ils sont tous en moyenne 1200 heures de vol chacun et sont en excellente forme physique. Les noms n'ont pas été cités. Ils vont remplacés les quelques uns des 14 premiers astronautes sélectionnés. Les 2 femmes vont s'entraîné pour devenir pilote de Shenzhou en 2012.
La chine retarde son programme de station orbitale jusqu'en 2011 pour "des raisons techniques". Le module TQ 1 devait être mis en orbite fin 2010. Août, le lancement du TQ 1 est prévu pour le premier semestre de 2011 et S8 fin 2010. S9 et 10 suivront en 2012. Novembre 2010, d'après des sources chinoises (fyjs.cn), la première des 2 femmes retenues pour la 2ème sélection de taîkonautes vient d'être révélée. Il s'agit du Capitaine Wang yapin (32 ans), pilote de l'Armée de l'Air de la République Populaire de Chine (PLAAF). Elle pourrait être la 1ère femme taîkonaute dans l'espace. La première femme taïkonaute pourrait voler sur Shenzhou 9 ou 10 en 2012.
Avril 2011, le module TQ-1 a terminé les
essais thermiques sous vide, dans le simulateur à échelle réelle KM-6.
Après TQ-1, c'est au tour de Shenzhou-8 de passer en essais thermique sous vide dans le simulateur KM-6 depuis le 3 mai, suite auquel SZ-8 sera prêt au lancement.
Juin, le lancement de TQ-1 prévu en Août, celui de SZ-8 entre Septembre et Octobre, le rendez-vous des deux aura lieu avant la fin d'année. Une équipe de 100 personnes, spécialisées dans les tests de TQ-1, est parti au centre de lancement JSLC depuis mi-Juin. TQ-1 a finalisé tous les tests nécessaires, CASC vient de certifier l'engin et il est prêt désormais à être transféré au site de lancement.
Pour transporter TQ-1 au centre de lancement, les ingénieurs chinois ont conçu spécialement une "couveuse" avec un système d'amortissement et un système de contrôle environnement intégrés. Juillet, TQ-1 est arrivé au centre de lancement JSLC. Le programme entre bientôt en phase d'exécution de lancement. De source chinoise, SZ-8 sera envoyé dans l'espace fin octobre, le retour de capsule est prévu en début Novembre. En orbite, SZ-8 effectuera plusieurs amarrages avec le module TQ-1 (Tian Qun 1 palias du ciel) qui sera lancé juste avant. TQ-1 est le corps du petit laboratoire, il est doté de 2 portes avec systèmes d'amarrage. Puis c'est SZ-9 qui s'amarrera dans la deuxième porte de TQ-1 en 2012. L'ensemble TQ-1, SZ-8 et SZ-9 formeront le premier laboratoire expérimental de la Chine. Une fois ces deux amarrages réussies, SZ-10 amènera 2 à 3 astronautes pour rejoindre le laboratoire . Septembre, le lancement de TQ 1 est retardé suite à une défaillance du lanceur CZ-2C lors du lancement en août de SJ-11-04. Selon le porte-parole du bureau des vols habités chinois, la fenêtre du lancement de TQ-1 est fixé entre le 27 et le 30 Septembre avec un CZ 2F-G actuellement sur le pad au Jiuquan Satellite Launch Center. La version 2E possède une coiffe plus courte et un étage EPKM à ergols solide pour le mise des satellites en GTO, alors que la 2F c'est pour les vols habités avec système d'évacuation, ou sans pour lancer le TQ-1. La CZ 2F est aussi connu sous le nom de 2G. Officiellement CZ-2G et CZ-2H n'existent pas, la vraie référence est CZ-2F/G et CZ-2F/H ou phase 1 "modifié" et phase 2 "échangé".
Des sources chinoises indiquent que
CZ-2F/G et CZ-2F/H seront à terme devenir la nouvelle famille CZ-7 car
elles sont considérées comme des nouveaux produits étant donné que
tellement d'améliorations ont été portées dessus.
28 septembre, TQ 1 est lancé du centre de Jiuquan à 21h 16mn locale. Les boosters se sépare à T+159s, suivit du premier étage à T+159, de la coiffe à T+214s, du second étage à T+582s et 3eme étage. Après séparation, TQ-1 est au dessus de la mer de l'est, le navire BEM YW-3 récupère le contrôle et la surveillance dès que les panneaux solaires sont déployés à une altitude de 200 km.. L'orbite sera rehaussé à 362 km. L'ensemble de système de surveillance et de contrôle est composé par 3 navires BEM, 16 stations de surveillance hors de la Chine, ainsi que 2 satellites de relais de données chinois TL-1-01 et TL-1-02 qui devrait couvrir 75% de la globe.
Deux amarrages automatiques seront effectués avec Shenzhou 8. Le premier sera effectué dans les 48h après que SZ-8 soit mis en orbite, l'ensemble restera amarré durant 12 jours. le second permettra de voler ensemble encore une journée avant que SZ-8 rentre sur Terre. Une fois SZ-8 arrimé à TQ-1, c'est TQ-1 qui prendra le contrôle du vol orbital et c'est aussi TQ-1 qui alimente en énergie à SZ-8 (500W). TQ-1 procédera aussi à des manœuvres de changement orbital. TQ-1 est équipé de 2 caméra de très haute définition pour "l'observation de la Terre", un en CCD de 60cm de résolution, l'autre en IR TQ-1 et SZ-8 testeront également le ravitaillement orbital de propergol. 30 septembre, les chinois annonce le lancement du Shenzhou 8 pour le 1er novembre. 25 octobre, rollout du lanceur CZ 2F avec Shenzhou 8.
30 octobre, La Chine invitera des officiels et experts étrangers au lancement du vaisseau spatial Shenzhou-8. Wu Ping, qui dirige le bureau de planification scientifique et technologique relevant de l'Office du programme spatial habité de Chine, a annoncé que les personnalités les plus importantes de l'Agence spatiale européenne et du Centre de l'Aérospatiale d'Allemagne seraient invitées à assister à ce lancement, prévu début novembre. 31 octobre, le lancement de SZ-8 est fixé au 1er Novembre à 5h58 heure locale. A l'heure prévue, 21h58 TU, le lanceur CZ-2F quitte son pad de tir et place sur orbite le vaisseaux S8 à une altitude de 200-329,8 km, inclinée à 42,78. Grâce à de nombreuses caméras, sur le premier et second étage l'ascension est filmée en direct jusqu'à la séparation du vaisseau 9mn 45 s plus tard T+586 s). Shenzhou lui même est équipé de nombreuses caméras. Une sur la pièce d'amarrage permet de voir un petit objet heurté la cabine 15 secondes après la séparation. Les panneaux solaires sont déployés 3 minutes après. Shenzhou s'amarrera à TQ1 le 3 novembre.
Senzhou 8 est un vaisseau modernisé par rapport aux autres Senzhou, avec 600 modifications afin d'assurer les opérations de rendez vous automatique en orbite. Il pèse 8 tonnes pour 9 m de long et 2,8 m de diamètre.
2 novembre, Shenzhou 8 est sur le même
plan orbital que TQ1 et se rapproche de ce dernier petit à petit. Une
fois arrivé à 52 km derrière TQ-1, SZ-8 bascule en mode de navigation
automatique et démarre la recherche automatique pour tenter de créer une
liaison avec TQ-1, et ce jusqu'à environ 5 km derrière TQ-1, distance
dite de sécurité. Si SZ-8 ne parvenait pas à créer une liaison avec TQ-1
et capter ce dernier via ses capteurs durant ses D-52km à D-5km, le sol
devra éteindre les moteurs de SZ-8 et dès lors il n'y aura aucun risque
que SZ-8 entre en collision avec TQ-1. lorsque SZ-8 réussit à "capturer"
TQ-1 dans ses capteurs, il va freiner 4 fois à une distance de 5km,
400m, 140m et 30 de TQ-1. A partir du moment les systèmes
d'amarrage des deux engins sont touchés, il faudra 15 minutes de plus
pour terminer l'amarrage, après lequel TQ-1 prendra le contrôle de vol
de l'ensemble et le système de navigation de SZ-8 sera éteint
automatique. TQ-1 va également commencer à alimenter SZ-8 en puissance
électrique. Si le système de navigation de TQ-1 tombe en panne après
l'amarrage, c'est SZ-8 qui reprendra le contrôle de vol automatiquement.
Les tests en orbite de SZ-8 sont effectués
avec succès, toutes les liaisons de données entre SZ-8 et les satellites
ainsi que le sol sont sécurisées, et tous les capteurs d'amarrage sont
en bon état de fonctionnement. A 21h58, à l'aide des 2 satellites de
liaison de données, TQ-1 et SZ-8 ont créé une liaison de communication
stable. La vitesse des deux engins est à 7,7km/s. Les chinois deviennent le
5ème pays au monde capable de réaliser un rendez vous spatial après les
américains, les Russes, l'Europe et le Japon. Selon les responsables
chinois, que le vaisseau engageant (S8) peut, à
n'importe quel moment choisir d'effectuer des manœuvres automatiques
entre les 4 points de stationnement - A 5km, 400m, 140m et
30m.Shenzhou-8 peut tout effectuer en mode automatique y compris la
gestion des incidents, et le sol peut reprendre le contrôle à tout
moment.
L'ATV est le seul
vaisseau au monde capable d'effectuer un amarrage totalement
automatique, avec redondances et système anti-collision entièrement
automatisés.
Les humains n'interviennent qu'en tant qu'observateurs et dernière ligne
de défense pour interrompre les opérations ou déclencher une manœuvre
anti-collision en cas de défaillance multiple qui aurait rendu inopérant
le système principal et ses redondances sans avoir été détectée par le
système d'autosurveillance et ses propres redondances (ce qui, on en
conviendra, serait un sacré manque de bol). La Chine devient le 5ème pays au monde capable de réaliser de RDV spatial, et le 3ème pays au monde qui maîtrise totalement et indépendamment les technologies de RDV spatial. 14 novembre, Shenzhou s'amarre une seconde fois au module TQ1. Le vaisseau se sépare du module à 11h 27, recule de 140 mètres et s'en rapproche à nouveau pour un amarrage en douceur au dessus de la Chine 26 plus tard. Ce nouvel amarrage a lieu alors que le soleil se couche sur son orbite. Les 2 vaisseaux sont restés attaché 12 jours depuis leur premier rendez vous le 2 novembre. Concernant la séparation de SZ-8 à TQ-1, les Chinois ont prévu 4 degrés de redondance - Si le mécanisme automatique de séparation de SZ-8 est défaillant, le mécanisme de séparation côté TQ-1 va être activé, si ce mécanisme est lui aussi défaillant, alors le système côté SZ-8 sera "détruit" à l'aide d'un dispositif explosif, et si malgré tout la séparation n'aura toujours pas lieu, c'est le système d'amarrage côté TQ-1 qui sera détruit par un dispositif explosif pour séparer les deux engins, mais TQ-1 ne sera plus en mesure d'amarrer avec un autre engin dans ce cas là.
16 novembre, Shenzhou se détache du TQ1 17 novembre, la cabine Shenzhou 8 retourne sur terre à 11h 30 TU dans les grasses terre de Mongolie intérieure. Les 2 mannequins et l'expérience allemande SIMBOX stands for Science in Microgravity Box sont récupérés intactes. Le vaisseau a ainsi passé 17 jours en orbite. Tiangong 1 reste en orbite et recevra 2 autres vaisseaux l'année prochaine, dont un habité.
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