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CHRONOLOGIE ARIANE

Centre Spatial Guyanais

GALERIE PHOTOS CONSTRUCTION E.L.A 2

Le Cnes confie à la société Dumez France la maîtrise d' oeuvre pour la réalisation des bâtiments, hangars, et la tour ombilicale (infrastructure, terrassement, génie civil...). La société MAN (Allemagne) réalise les charpentes métalliques avec Dumez qui réalise les travaux d' énergie, climatisation avec des co-traitants.

L' automne 1981 permet de construire des bâtiments pour les 200 ouvriers à Kourou et de commencer les travaux généraux de terrassement. Divers problèmes sont rencontrés pour réaliser les fouilles du massif sous le lanceur et le centre de lancement à cause des glissements de terrain.

Fin 1981, les fouilles sous le massif pour la mise en place de la tour ombilicale sont terminées.

Printemps 1982, une bonne partie des fondations sont réalisées (pieux sous le CDL, hall d' érection, dock d' assemblage et chemin de retrait du portique).

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Eté 1982, le hall d' érection est livré en zone de préparation, sa finition est en cours. En zone de lancement, le gros oeuvre de la tour ombilicale est terminé, les travaux de second oeuvre et la fourniture en énergie démarrent. La partie supérieure métallique de la tour est en fabrication au sol.

Fin 1982, le CDL, la centrale de climatisation et la tour ombilicale sont préparés pour la réception.
Les travaux d' infrastructure s' orientent vers la zone de stockage des gaz, le hall de déstockge de 3000 m2, les bâtiments d' accueil, la voie ferrée et la plaque tournante.

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Printemps 1983, la zone de lancement est terminé (sauf les travaux de voirie), le portique est assemblé. 
En zone de préparation, divers bâtiments annexes, laboratoires, salles blanches et banc de contrôle sont terminés. 
Le hall d' érection est en finition extérieure et intérieure tandis que le dock d' assemblage reçoit ses aménagements internes. 
Les tables de lancement sont en cours de montage, la voie ferrée est posée et la plaque tournante est sur le point d' être mis en place.

   

Eté 1983, des problèmes de peinture retardent le transfert du portique sur la tour ombilicale.
En zone de préparation, le dock d' assemblage et le hall d' érection sont finis extérieurement, de même que les bâtiments annexes.
La plaque tournante est presque achevée ainsi que la table de lancement Ariane 3. (celle d' Ariane 4 le sera début 1984).
Le bâtiment de stockage des boosters PAL est terminé.

Octobre 1983 le dock de réception et d' assemblage est terminé

Octobre 1983, la zone de lancement en construction

   

Début 1984, le chantier est terminé, près de 450 personnes y ont travaillé. 

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L' essentiel de l' année 1985 est passé à la préparation de la mise en service des installations avec la réalisation des bâtiments de préparation charges utiles EPCU 2, les S1B (intégration satellites) et S3B (remplissage en ergols).

Le 1er août 1985, à l' issue des essais de validation, l' ESA propriétaire de l' installation met à disposition d' Arianespace l' ELA 2. 

C' est la campagne de tir V 17 qui inaugurera les installations de lancement. La préparation du lanceur Ariane 3 a été prévue avec une marge de 20 jours complémentaires en plus des 6 semaines nominales.
En décembre, le SPELDA est validé avec les satellites Spacenet GStar 2 et Brasilsat 2 du vol V17, encapsulé et transféré vers la zone de lancement.

Le premier étage L 220 est mis en place sur la table de lancement dans le dock d' assemblage le 24 septembre 1985. le second suit le 2 décembre. La campagne est interrompue à J -43 jours du 1er octobre au 2 décembre et du 12 décembre au 9 janvier 1986 pour procéder à une nouvelle planification des activités de lancement.

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Le transfert du lanceur sur sa table du dock d' assemblage au pad de tir a lieu le  30 janvier 1986. 

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ELA 2 vue générale

L'Ensemble de lancement 2 est inauguré avec V17 en 1986. Jusqu'en février 2003, l'ELA 2 lancera 2 Ariane 2, une Ariane 3 et 116 Ariane 4.

ELA 2 ZONE DE PREPARATION

ELA 2 LES TABLES DE LANCEMENT

ELA 2 ZONE DE LANCEMENT

 

ELA 2 : que faire des installations ? Anne Bellanova CSG

L’arrêt imminent des lancements Ariane 4, pose la question du devenir des installations de l’ELA 2. Un groupe de travail, réunissant l’ESA, le Cnes et Arianespace, a élaboré différentes hypothèses de réutilisation ou de redéploiement de ces installations.

Tout raser ? Laisser en l’état en attendant de savoir qu’en faire ? Transformer pour adapter à d’autres besoins ?… Les solutions concernant le devenir des installations Ariane 4 en Guyane peuvent être radicales ou mesurées, mais elles doivent avant tout prendre en compte les exigences des systèmes de lancement actuels – Ariane 5 et VEGA - le lancement du véhicule de transport automatique (ATV) vers la station spatiale internationale et potentiellement le lanceur Soyouz. Le groupe de travail a été mis en place pour analyser la cohérence entre les besoins des divers utilisateurs (présents et futurs) en tenant compte du schéma directeur du CSG. Pour les utilisateurs éventuels, il a par exemple fallu identifier les moyens et servitudes de l’ELA 2 qui pourraient être en interface avec l’exploitation du lanceur Soyouz à l’extérieur du périmètre des ensembles de lancement. Il a également fallu penser à l’installation des équipes du programme Vega dont le lanceur sera mis en œuvre sur l’ancien site ELA 1.

La réflexion menée sur divers scenarii de redéploiement devait aussi évaluer les coûts de chaque solution proposée, qu’il s’agisse des coûts d’investissement initial ou des coûts d’exploitation, sans oublier d’en vérifier la conformité avec la législation française, en particulier pour des installations qui ne seront pas utilisées ultérieurement.

Pour bien comprendre comment cette réflexion a été menée avec les différents partenaires, il faut rappeler que l’Agence spatiale européenne est propriétaire des biens meubles et immeubles de l’ensemble de lancement n°2, sur les terrains mis à sa disposition par le Cnes. Ces biens ont été mis à disposition d’Arianespace par l’ESA pour la durée de la phase d’exploitation des lanceurs Ariane 4.

« La première réunion du groupe a permis d’identifier les besoins des divers utilisateurs vis à vis du cahier des charges fonctionnel de la fermeture de l’ELA 2 ainsi que le schéma directeur de la base » explique Jacques Gigou, président du groupe et chef de la division Mise en œuvre de la production à l’ESA.
« L’utilisation par Soyouz des installations ELA 2 a été rapidement écartée du fait de la localisation de la zone de lancement aux environs de la Malmanoury. Ensuite, cette première réunion a permis d’acter la nécessité de remettre à niveau la centrale de climatisation, l’impossibilité de réutiliser le portique et la tour en zone de lancement et la nécessité de déplacer les stockages ergols en raison d’une interférence avec la zone de lancement Vega et de non-conformité avec la législation. »

A l’issue des différentes réunions du groupe, quatre scenarii ont été évalués :

- Scénario 1 : les installations Kepler, Bessel et Dock sont rendues à l’ESA et un nouveau bâtiment est construit pour les besoins Ariane 5 et Vega. Le Hall d’assemblage (HA) est réhabilité.
L’avantage de ce scénario est le faible coût de maintenance ordinaire. Son inconvénient majeur est le coût d’investissement lié à la destruction de la zone de préparation ELA 2 et à la construction d’un nouveau bâtiment. De plus, le besoin de stockage pour le projet ATV n’est pas satisfait.

- Scénario 2 : Le Dock est conservé et des espaces sont aménagés pour les équipes Vega à Kepler et dans une partie du Dock. Les stockages ATV sont assurés dans le Dock également.

Cette solution permet de réutiliser l’espace disponible à proximité du Dock et d’éviter toute destruction de bâtiment, ce qui minimise l’investissement initial. L’inconvénient de ce scénario est le coût de la maintenance du Dock qui sera à la charge des utilisateurs des espaces limitrophes (Kepler et Bessel).

- Scénario 3 : Le Dock est conservé. Les équipes Vega sont installées à Lagrange, tandis que les industriels bord Ariane 5 s’installent à Kepler, Bessel et au Dock. Le stockage de l’ATV se fait dans le Dock.
Cette solution, bien qu’initialement préférée par les équipes Vega, est difficile à mettre en œuvre en raison du coût que représente le déplacement des industriels Ariane 5 de Lagrange au Dock.

- Scénario 4 : Les équipes Vega sont installées à Kepler et Bessel. Le hall d’assemblage et Newton sont démantelés et leurs équipements déplacés dans le Dock.
L’inconvénient majeur de ce scénario est qu’il implique l’abandon définitif des locaux ergoliers et rend le Dock indisponible pour le stockage du matériel ATV. Il ne répond donc pas aux besoins exprimés au préalable.

« Concernant le maintien du Dock, on avait envisagé, dans un premier temps, d’abaisser le toit du bâtiment pour minimiser les frais d’exploitation. » raconte Jacques Gigou, « Puis, cette solution a été abandonnée car l’investissement ne justifiait pas l’économie annuelle ainsi réalisée. En revanche, il est question de cloisonner l’espace intérieur afin de ne pas climatiser l’ensemble du bâtiment dans la mesure où la climatisation représente une très grosse partie des coûts d’exploitation.

En résumé, compte tenu des évaluations économiques des diverses solutions envisagées, et de la nécessité de ne pas construire de nouveau bâtiment, le scénario 2 représente, selon les membres du groupe de travail, la meilleure solution (ou la moins mauvaise).
Ainsi, le Dock est maintenu en sécurité, ce qui permet l’utilisation des bâtiments Kepler et Bessel. Les équipes industrielles du programme Vega sont installées dans le bâtiment Kepler et la zone Lagrange/Newton/HA est maintenue en l’état et continue à loger les industriels Ariane 5. Cette solution permet aussi d’envisager l’installation du banc de contrôle Vega dans le CDL2, à proximité des bureaux et locaux techniques industriels, cependant le coût d’exploitation entre le CDL2 et le CDL3 pour le programme VEGA fera l’objet d’une étude détaillée.

Par ailleurs, il faudra, indépendamment de cette solution, effectuer le déplacement des stockages N et U en zone de stockage ergols et réhabiliter la centrale eau glacée pour l’adapter aux besoins (Vega, S3 et bureaux) avec une puissance équivalente à 75 % de la puissance actuelle.

Enfin, il convient d’ajouter à ces coûts divers le démantèlement du portique et de la tour ombilicale en ZL2, des tables de lancement et des lignes ergols.
Le coût total du redéploiement des installations ELA2 sera financé par le programme infrastructure (en respectant les contraintes de retour géographique du programme) d’une part et par les futurs exploitants des installations d’autre part.

Les résultats des travaux du groupe technique font aujourd’hui l’objet d’un rapport final qui sera présenté à un Comité directeur Esa/Cnes/Arianespace, lequel doit évaluer les recommandations et statuer sur les actions à entreprendre.

La composition du groupe technique

Président : J. Gigou (Esa - Chef de la Division Mise en œuvre de la production)
Secrétaire : P.M. Roviera (Esa - Responsable installations sol)
Membres titulaires : F. Doblas (Esa – chef du bureau Esa Kourou)
M. Cardone (Esa – Responsable du segment sol Vega)
G. Carra (Esa – Responsable de la phase de production des lanceurs Ariane)
B. Brandt (Cnes – Sous-Directeur Développement Sol)
M. Vales (Cnes – Responsable du projet Vega)
G. Blondet-Gonte (Cnes – Sous-Directeur Protection)
J.M. Agasse (Arianespace – Directeur des Opérations)
B. Gérard (Arianespace – Chef de la division Moyens Techniques)
J. Monreal (ATV Team – Responsable interfaces sol).

Finalement, le chantier se déroulera en 4 parties: Assainissement et nettoyage du site, travail annexes et récupération, construction de la ZSE Zone de Stockage Ergols et démontage, le tout sous le contrôle de la sous direction sol du Cnes. Suite au dernier lancements, Arianespace a procédé à l'assainissement des installations et des lignes d'alimentation en ergols de façon à éliminer toutes traces de polluant. Au fur et à mesure que les installations étaient assainies, elles étaient rendues à leur propriétaire l'ESA à partir de l'été jusqu'en décembre 2003. Le site a ainsi été "isolé" de la base spatiale.

Dans un second temps, tout ce qui pouvait être récupéré à été récupéré, suivant ce qui été encore en norme (téléphonie, câblages, vidéo, sonorisation, l'ascensuer du dock d'assemblage, les composants fluides et mécaniques entre autres. Les éléments récupérés ont ensuite été dirigé en priorité vers le programme Ariane 5, Vega, les nouveaux stock de stockage d'ergols, et Soyouz.

La ZSE sera une nouvelle création dans une destruction. Elle s'imposait par l'obsolescence des anciennes installations de l'ELA 1 (datant d'Europa), et ELA 2 (devenu hors norme), son surdimensionnement (le besoin réel est de 1/10eme des capacités d'Ariane 4) et la proximité du futur pad de tir de Vega. L'emplacement de cette ZSE est à proximité de la route de l'espace où l'on stockait jusqu'à présent les carburants des satellites.

Dernière partie de ce chantier, le démantèlement. Cette solution a l'avantage d'être la plus propre et la moins coûteuse. En premier lieu seront démontées les structures métalliques tel que le portique de la ZL2, le haut de la tour ombilicale (seul restera le massif en béton), les lignes de transfert en ergols, les deux tables de lancements AR4 et l'ancienne AR3, les installations de stockage en ergols.

Concernant la zone de préparation, la hauteur du dock sera abaissée pour créer un seul bâtiment le hall de stockage des moyens nécessaires aux campagnes ATV. De 75 m, il passera à 35 m gardant intacte les portes et un pont roulant. Plus petit, le bâtiment sera plus facile à climatiser et à entretenir.

Dernier vestige du programme Ariane 5, le BEL, le banc d'essai lourd qui a servit à qualifier le moteur Vulcain sera lui aussi démonté.

Quand au CDL 2, il doit rester en état pour le moment. Seul, l'informatique sera enlevé, les bureaux redistribués.

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