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CHRONOLOGIE ARIANE

Centre Spatial Guyanais E.L.A. 2

ZONE DE LANCEMENT 

Dans la zone de lancement sont exécutées plusieurs opérations, comme la phase finale de contrôle du lanceur, l' érection et contrôle de la charge utile, l' assemblage de la coiffe, le raccordement des moyens sol, l' alimentation en ergols et fluides et contrôle/commandes, la préparation au lancement chronologie et lancement et éventuellement l' érection et désérection des propulseurs d'appoint.
Le temps de présence du lanceur dans cette zone est de deux semaines environ.

Les principales installations de la zone de lancement sont:

_  Le massif de lancement sur lequel vient s'ancrer la table mobile supportant le lanceur. Le massif (12000 t de béton) supporte la table de lancement, le portique de servitude en position avancée, et se prolonge par le chemin de retrait permettant son recul. 
Un déflecteur de jet, du type sec à deux versants revêtu de béton réfractaires, intégré au massif assure le détournement des jets des moteurs du premier étage et des propulseurs d'appoint au décollage dans deux carneaux semi-enterrés de forme incurvée. La récupération et l'évacuation des ergols vers une cuve de rétention, en cas de fuite, est prévue à partir des carneaux.

Comme pour les carneaux des autres ELA du CSG, chaque lancement occasionne une usure plus ou moins importante de la surface bétonnée protectrice. Les premiers contrôles ont eu lieu en 1992 : des mesures sur quatre tirs révélèrent une abrasion de 4 à 6 mm par tir dans les zones les plus dégradées. Les derniers contrôles datent de 1997 (7 séries de mesures par an, en 1996 et 1997).

Le seuil d’épaisseur critique est de 50 mm, il correspond à une mise à nu du ferraillage du béton réfractaire. Le seuil de déclenchement des travaux et de commande de la chamotte, au vu des délais, est l’atteinte d’une épaisseur restante de 70 à 80 mm. Un ajout de couche a eu lieu en avril 1993 et une réfection complète en juin 1995 : 200 à 300 mm de béton réfractaire ajoutés. Des profils de référence ont alors été levés pour les contrôles d’usure suivants. Les contrôles d’usure ont été réalisés dans les zones les plus dégradées : à l’aplomb du point d’impact et sur les murs latéraux. Ici, la méthode adoptée a été celle du levé Point par point : un outillage rétro-réfléchissant est rayonné depuis un TC 2002. L’incertitude des mesures est de +/- 2 mm. 
En l’absence de référence TQC (Tel Que Construit), des carottages ont été effectués à plusieurs endroits afin d’estimer l’épaisseur de béton restante. La modélisation spatiale des mesures se fait sous AutoMap, après transformation 3D du semis de points. Elle consiste en la création de profils, à des hauteurs au-dessus du sol de 0,50 m, 1 m et 1,50 m, sur des largeurs de 2 m pour le mur d’impact et de 5 m pour les murs déflecteurs. Les profils, associés aux carottages, permettent de connaître l’épaisseur de béton restante sur le mur entier. 

Les résultats obtenus sont les suivants : sur 36 tirs (V51 à V87), l’usure est de 3 à 7 mm par lancement dans les zones les plus dégradées. L’abrasion est irrégulière (à cause des différentes configurations du lanceur Ariane 4), mais des mesures sur plusieurs lancements permettent tout de même d’en avoir un bon aperçu. Le chiffre de 5 mm est donc extrapolable comme usure moyenne pour les lancements ultérieurs.

_  La tour ombilicale fixe, de 8 x 15 m pour 74 m de hauteur, assure les liaisons et l'abri des équipements électriques et fluides entre le lanceur et les installations sol.
Elle est constituée d'une partie en béton à 11 niveaux et d'une partie en charpente métallique à 11 niveaux, partiellement bardée et protégée côté lanceur. Elle est accolée au massif et située à environ 11 m du lanceur. Elle supporte les ombilicaux du lanceur et notamment les bras cryogéniques de liaison avec le troisième. Elle est floquée du logo "ESA" et du nom "Ariane" sur sa partie supérieure, de chaque coté. A partir du vol V43 en 1991, un panneau avec le numéro du lancement sera placé au niveau du dernier étage de la tour, remplaçant la numérotation sur le second étage du lanceur. 

LES INTERFACES ARIANE 4

 

 

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_ Le portique de servitude assure la protection du lanceur sur le massif et permet l'accès aux différents niveaux. Cet ouvrage mobile de 20 m sur 20 pour 80 m de haut, en structure métallique bardée en partie supérieure, pesant de plus de 3000 t, est normalement accolé à la tour ombilicale avec laquelle il forme une enceinte fermée et climatisée dans sa moitié supérieure. Il permet la mise en place sur le lanceur de la charge utile, de la coiffe ou du composite charge utile + coiffe. 
La partie du portique située au-dessus du niveau du troisième étage est une zone propre climatisée, pressurisée, permettant les opérations finales sur la case à équipement, la pose du composite, son raccordement électrique, la préparation finale des CU et leurs l'armement avant le lancement. C'est la PFCU, plateforme charge utile, la 16e plateforme du portique.

Le portique est reculé à 80 m du lanceur à partir des opérations de remplissage du troisième étage cryotechnique quelques heures avant le lancement.

ELA2 portique 03.jpg (114688 octets) Le portique enserre le mat. A droite, la coiffe avec les satellites est montée en salle propre. 
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Vue de l' arrière du portique avec l' accès au premier étage

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Vue de l' arrière du portique

 

En février 1987, pendant la pause faisant suite à l'échec V17, les équipes du CSG participent aux campagne EPHESE (Essai partie haute Système Electrique), avec déploiement de la partie haute de la coiffe d'Ariane 4 sur l'ELA 2 en vue du vol V22 (AR401).