LES ASTRONAUTES EUROPEENS
1998 marque un grand changement. Fortement impliquée dans le programme majeur que représente l’ISS, les
Etats membres de l’ESA décident de rassembler leurs forces en créant un
corps unique, le Corps des astronautes européens. La France et l’Allemagne, ayant participé à 80 % des missions
européennes, sont alors les 2 seuls états membres à disposer d’une
direction nationale de spationautes, le CNES et la DLR. Ils encouragent la fusion de leurs
ressources et de leurs savoir-faire. Le 25 mars, les Etats membres de l’ESA
décident d’unir leurs forces et de créer le Corps des astronautes européens
(European Astronaut Corps), afin d’améliorer la gestion des opportunités de
vol et de préparer les missions vers l’ISS. Basé à Cologne en Allemagne, au coté
de la DLR, l'agence spatiale allemande, le corps comprend en permanence 16
astronautes, au prorata de la participation des Etats membres à l’ESA. La
résolution initiale prévoit que la France, l’Allemagne et l’Italie soit
chacun représentés par 4 astronautes, les 4 places restantes étant
attribuées aux autres pays membres d'ici à juin 2000 parallèlement à la
dissolution des corps nationaux. Les pays membres conservent
cependant la possibilité d’avoir recours à un ou plusieurs
astronautes du corps européen pour leurs missions nationales. La répartition des compétences entre scientifiques, ingénieurs et pilotes
est par ailleurs très équitable. De nombreuses disciplines scientifiques sont
représentées, notamment la physiologie humaine, la physique, la médecine ou
les mathématiques. Le corps européen des astronautes en 1998. 1er rang, de g. à d. : Pedro Duque, Gerhard Thiele, Jean-Francois Clervoy, Umberto Guidoni, Leopold Eyharts, Reinhold Ewald, Roberto Vittori, Claude Nicollier. 2ème rang, de g. à d. : Paolo Nespoli, Thomas Reiter, Christer Fuglesang, Frank De Winne, Michel Tognini, Hans Schlegel, Philippe Perrin, André Kuipers. 1998 c'est aussi la dernière mission réalisée par le CNES dans un cadre purement national, la mission Pégase vers la station Mir, avec Léopold Eyharts (29 janvier au 19 février 1998). Haigneré est sa doublure.
En octobre, l'espagnol Pedro Duque s'envole sur STS 95 en compagnie du premier astronaute US John Glenn.
En 1999, c’est en tant qu’astronaute de l’ESA que Jean-Pierre Haigneré effectue un vol de 6 mois à bord de Mir lors de la mission Perseus du CNES (20 février au 28 août 1999). Il s’agit de la dernière mission longue durée effectuée à bord de Mir avant que celle-ci ne soit détruite. Claudie André-Deshays, devenue Haigneré est sa doublure. JP Haigneré quittera le Corps des astronautes en novembre pour prendre la tête de la Division des astronautes au EAC.
Deux autres astronautes français rejoignent le Corps de l’ESA en novembre 1999 : Claudie Haigneré et Michel Tognini (sélection du CNES de 1985-90). Ce dernier vient tout juste de participer à une mission de la navette américaine Columbia pour lancer l’observatoire Chandra dédié aux rayonnement X (STS 93 du 22 au 27 juillet).
En décembre 1999, Jean-François Clervoy accompagne le suisse Claude Nicollier à bord de la navette Discovery, lors du 3e vol de maintenance du télescope spatial Hubble (STS-103, 19 au 27 décembre 1999). Pour les 3 missions de Clervoy à bord du Shuttle, c’est la NASA qui a choisit l’astronaute français.
En janvier 2000, l'allemand Gerhard Theile s'envole sur Endeavour STS99 pour la mission de cartographie SRTM (Shuttle Radar Topography Mission). Il devient le premier astronaute européen du corps des astronaute ESA a voler dans le Shuttle.
En septembre, les 2 directions nationales françaises et allemandes, dont la
Direction des astronautes du CNES, disparaissent. Elle est remplacée dans un
premier temps par un Comité de Pilotage des Astronautes (CPA) : il a
pour mission au CNES de surveiller les opportunités de vol et de
soutenir toutes les actions de l’ESA impliquant les spationautes
français. L’intégration des astronautes à l’EAC n’exclue pas toutefois la possibilité pour un état
membre de proposer un vol à l’un de ses ressortissants dans le cadre d’une
mission nationale. Ce qui sera notamment le cas de Claudie Haigneré en octobre 2001,
lors d’un vol taxi à bord de l’ISS organisé entre le CNES et l’Agence
spatiale russe Rosaviakosmos. Le groupe des astronautes européen est composé de : Christer Fuglesang, Umberto Guidoni, Claude Nicollier, Gerhard Thiele, Hans Schlegel, Jean-Francois Clervoy, Claudie et Jean-Pierre Haigneré, Leopold Eyharts, Thomas Reiter, Roberto Vittori, Paolo Nespoli. Ernst Messerchmid en est le chef. DES EUROPEENS SUR ISS L'ESA et Rosaviakosmos signe en mai 2001 un accord pour des places dans les Soyouz Taxi pour des durées de 3 semaines à 4 mois.
Sur STS 100, l'italien Umberto Guidoni vole pour la seconde fois en avril et rejoint l'ISS à bord du Shuttle. C'est le premier européen dans ISS. Ce vol NASA agence spatiale Italienne ASI est l'une des 6 occasions de vol (3 vols courts et 3 vols long séjours) obtenues par l'Agence spatiale en contrepartie de la fourniture à la NASA, en vertu d'un accord bilatéral, des trois conteneurs de fret pressurisés, les MPLM (modules logistiques polyvalents), un vol tous les deux ans. Guidoni accompagne le module Rafaello.
Claudie Haigneré devient la première Européenne à pénétrer à bord de la Station spatiale internationale (ISS), lors de la mission Soyouz TMA 33 Andromède du 21 au 31 octobre. Elle quitte l’EAC en juin 2002, après avoir été nommée Ministre délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies au sein du gouvernement français.
2002 En avril Roberto Vitori effectue un vol de 10 jours dans ISS dans le cadre d'un accord entre les russes, l'ESA et ASI (Soyouz TM 34 mission Marco Polo).
Claudie Haigneré quitte l’EAC en juin après avoir été nommée Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies au sein du gouvernement français. Le même mois, Philippe Perrin (le dernier astronaute du CNES, dont la Direction des Astronautes a été dissoute en septembre 2000) rejoint l’ISS à bord de la navette Endeavour et effectue rien moins que trois sorties dans l’espace lors de la mission STS-111 (5 au 16 juin 2002). Il rejoint l’EAC en décembre suivant.
Les astronautes français (excepté Philippe Perrin, toujours sur les effectifs du CNES) ont rejoint le corps des astronautes européens à Cologne, en Allemagne, afin de préparer les futures missions européennes à bord de la Station Spatiale Internationale. En octobre, le belge Frank Dewine vole vers ISS à bord du premier Soyouz TMA pour la mission Odissea (10 jours).
2003 En mai 2003, Michel Tognini quitte à son tour le Corps européen des astronautes pour prendre la tête de la Division des astronautes où il remplace Jean-Pierre Haigneré qui a quitté cette fonction pour prendre la responsabilité du projet ESA «Soyouz à Kourou». Le comité s’élargit pour devenir un Comité de Coordination des Vols Habités. A ce titre, le CCVH coordonne et assure le suivi de l’ensemble des activités du CNES liées aux vols habités, notamment la contribution française au développement et à l’utilisation de la station spatiale internationale. Cette participation française se fera notamment par le biais du CADMOS et du centre de contrôle de l’ATV implanté au CNES de Toulouse. Suite à l'accident de Columbia et à l'arrêt des vols Shuttle, les européens restent au sol. Seul l'espagnol Pedro Duque rejoint ISS en octobre 2003 pour un vol de 10 jours sur Soyouz TMA3 (mission ESA Cervantes). Kuipers est sa doublure.
2004 En 2004 Philippe Perin quitte le corps des astronautes pour devenir pilote chez Airbus à Toulouse. Guidoni suit en juin. Avril, l'hollandais Andre Kuipers vole 10 jours sur Soyouz TMA 4 vers ISS dans le cadre de la mission Delta. Thiele est sa doublure.
2005 Le français Michel Tognini devient chef des astronautes à l'EAC. L'italien Roberto Vittori revole sur Soyouz TMA 6 en avril vers ISS dans le cadre du vol ESA-ASI Eneide (10 jours).
VOLS DE LONGUE DUREE SUR ISS A partir de 2006, l'ESA réalise ses premières missions de longue durée à bord d'ISS. En juillet, Thomas Reiter devient le premier allemand à voler sur ISS et le premier à intégrer un équipage d'occupation, ISS 12. Il s'envole sur STS 121 (mission Astrolab) et reste 6 mois dans la station. Il prépare l'arrivée du module européen Columbus d'ici 2 ans. L'astronaute français Eyharts est sa doublure.
Le suédois Christer Fuglesang vole sur STS 116 (mission Celsius de 12 jours) en octobre et livre la poutre S5 à ISS.
En octobre 2007, l'italien Paolo Nespoli vole sur STS 120 vers ISS pour mettre en service le module Node 2 construit par l'Italie pour la NASA (mission de 15 jours).
La mission Columbus voit le laboratoire spatial européen transporté et amarré à ISS à l’aide de la navette Atlantis STS122 en février 2008, après un report de trois mois. À son bord se trouvent deux astronautes de l’ESA : le français Léopold Eyharts et l’allemand Hans Schlegel. Léopold Eyharts effectue une mission longue durée (48 jours au lieu de 180) de février à fin mars afin d’assurer la mise en service du laboratoire européen Columbus. C'est le premier vol de longue durée de l'ESA sur ISS. Schlegel vole dans le cadre des accords de compréhension à bord d'ISS signés en 1998 entre la NASA et l'ESA . Eyharts vole lui sous un autre article de cet accord spécifiant l'utilisation du temps d'utilisation d'ISS par l'ESA à 8,3%, soit un vol de 6 mois tous les deux ans. C'est aussi la 50eme mission faite par les états européens en comptant le vol de l'Autrichien Franz Viehböck en 1991 (Soyouz TM13 Euromir 91).
Entre temps, Duque, Ewald, Guidoni sont parties de l'EAC suivit de Thiele, Perrin, Reiter et Nicolier. Fin 2008, le Corps des astronautes européens comprend huit membres provenant de six pays différents : Frank De Winne (Belgique), Léopold Eyharts (France), Christer Fuglesang (Suède), André Kuipers (Pays Bas), Paolo Nespoli (Italie) et Hans Schlegel (Allemagne). Jean-François Clervoy (basé à Paris et s'occupant de Novespace) et Roberto Vittori (retourné dans l'Armée de l'Air italienne puis au JSC) restent en "réserve". Les astronaute ESA en 2008, Nespoli, Vittori, De wine, Schegel, Clervoy, Fuglesang, Eyharts et Kuipers, Conduite par Gerhard Thiele, la Division des
astronautes du Centre européen des astronautes (ESA/EAC), à Cologne, en
Allemagne, est responsable de l’entraînement et du maintien des compétences de
chacun des astronautes. Un des objectifs du Corps est de permettre aux
astronautes de s’entraîner dans les meilleurs conditions possibles, afin, lors
des missions spatiales, d’acquérir un maximum d’expérience. Ceci permet
d’accroître l’expertise de l’ESA en matière de vols habités, mais également
d’augmenter les chances des astronautes de l’ESA de se voir confier des
missions. Lorsqu’ils ne participent pas à un entraînement
ou n’apportent pas leur soutien à une mission, ils sont tenus par leurs «
devoirs collatéraux » qui les amènent à participer à l’élaboration des
programmes de l’ESA. C’est le cas, par exemple, de Jean-François Clervoy pour le
programme ATV (Automated Transfer Vehicle).
DU SANG NEUF POUR L'AVENIR En mai 2009, l'ESA présente son 3eme groupe d'astronaute composé de 6 personnes, l'anglais Timothy N. Peake, pilote Armée, 37 ans, le néerlandais Andreas E. Mogensen, ingénieur, 33 ans, l'allemand Alexander Gerst, physicien, 32 an, l'italienne Samantha Cristoforetti, pilote Air Force, 32 ans, l'Italien Lucas Parmitto, pilote Air Force et le français Thomas Pesquet, ingénieur, 31 ans, le benjamin. L'appel a été lancé en avril 2008 en incluant pour la première fois Internet pour les candidatures. Les inscriptions se font du 19 mai au 19 juin (8413 candidatures recevables sur 10000 envoies). Les premiers tests psychologique suivent en juillet et en septembre. Les tests médicaux servant pour la qualifications ont lieu en janvier février 2009 pour les 45 candidats restant. Parmi eux, 5 femmes, 11 français, 10 allemands, 9 anglais, 4 italiens, 3 suisses, 2 autrichiens, un danois, 1 finlandais, un irlando allemand, un grec, un suédo-suisse et un belge. Ce sont des ingénieurs ou des pilotes, médecins, scientifiques. Les examens médicaux sortent 22 candidats. La sélection finale permet de présenter 6 astronautes au lieu des 4 prévus le 20 mai. Il y aura 7 vols assurés entre 2012 et 2020 et quasiment 2 autres sûr pour une durée de 6 mois. L'entraînement commence en Cologne en septembre et durera 18 mois. Les astronautes ESA 3 avec en haut Peake, Mogensen, Gerst et Parmitano. Devant Cristoforetti et Pesquet. Samantha Cristoforetti, Alexander Gerst et Andreas Mogensen Luca Parmitano, Timothy N. Peake et Thomas Pesquet En mai, le Belge Frank Dewine vole pour la seconde fois à bord d'un Soyouz, le TMA 15 (mission Oasis) vers ISS et reste 187 jours 20 heures et 42 mn dans l'espace jusqu'en décembre. C'est le second vol longue durée sur ISS de l'ESA dans le cadre de l'accord de 1998 prévoyant une utilisation de 8,3% du temps à bord de la station. De Wine, membre d'ISS 20 devient le premier commandant européen d'ISS en octobre avec la venue de l'équipage ISS 21. L'hollandais Kuipers est en doublure. Après le décollage de De Wine, il est assigné au vol de Soyouz TM 03M prévu en 2011.
Août, le suédois Fuglesang revole sur STS 128 et passe 28 jours sur ISS.
En décembre 2010, Paolo Nepoli vole sur le Soyouz TMA 20 et passe près de 6 mois dans la station (159 jours, 7 heures et 17 mn) en compagnie de Dmitri Kondratyev, Catherine Coleman et les membres de l'expédition 26-27 jusqu'en mai 2011. Cette 3eme mission longue durée pour l'ESA 'E3' a été baptisée "MagISStra", combinant le mot latin "magistra" (femme institutrice) et ISS.
En mai 2011, Roberto Vittori part sur la dernière mission Shuttle STS 134 à destination d'ISS. L'astronaute vole pour l'agence spatiale Italienne ASI. Sa mission a été baptisé DAMA. Le nom a été trouvé parmi les propositions de 2000 élèves de 200 lycées. Le vol STS 134 transporte le spectromètre AMS destiné à trouver la matière noire de l'univers, dark matter, sa contraction a donné DAMA. Le logo a été dessiné par une fillette de 11 ans de Modena, avec en fond le drapeau Italien, une particules cosmique émergeant du Shuttle.
Fin 2011, André Kuipers vole sur
Soyouz TMA 03M et passer 6 mois sur ISS (192 jours, 18 heures et 58 mn). C'est le 4eme vol de longue durée pour
l'ESA. La mission PromISSe est
la première mission de longue durée depuis l'arrêt des vols Shuttle. Avec la
poursuite de l'exploitation de la station jusqu'en 2020, c'est une nouvelle
décade d'utilisation qui s'ouvre aux européens. Kuipers a déjà volé sur ISS 11
jours en 2004 (mission Delta).
En 2012, l'italien Luca Parmitano, du nouveau groupe d'astronaute est doublure sur Soyouz TMA 07M. Il doit partir en mai 2013 sur Soyouz TMA 09 pour un vol de 6 mois. Il réalisera également une EVA. Sa mission baptisée "Volare" est une mission ASI, acheté par l'agence spatiale à la NASA. Le nom Volare a été soumis par Norberto Cioffi à l'issue d'une compétition en Italie. Le logo symbolise plusieurs éléments de la mission de Lucas, le vaisseau et la station qui tourne autour de la terre et les couleurs du drapeau italien. Lucas Parmitano vole sur le Soyouz TMA 09M en mai 2013 comme membres de l'expédition 36. Il redescend sur terre en novembre. Parmitano réalise une EVA mais qui doit être écourté suite à une fuite d'eau dans le scaphandre EMU après avoir séjourné 166 jours, 6 heures et 19 mn.
En 2014, l'italienne Samantha Cristoforetti s'envole sur le Soyouz TAM 15M en novembre pour une mission de 6 mois, 199 jours, 16 heures et 42 mn (expédition 42). Le vol est baptisé "Futura".
Total des sorties dans l'espace depuis ISS par les astronautes Européens fin 2014
En juillet 2015, l'ESA assigne
Paolo Nespoli sur un vol ISS de 6 mois, membre de l'expédition 53-53 à bord d'un
Soyouz en mai 2017. C'est une contre partie d'un échange avec la NASA et
l'agence spatiale Italienne ASI pour un astronaute ESA. Ce sera son 3e vol et le
3e de longue durée pour l'ASI, faisant suite aux vols Volare et Futura. L'anglais Thimothy Peake est l'avant dernier des astronautes 2009 ESA a voler en décembre 2015 pour 6 mois sur ISS. Le français Thomas Pesquet est le dernier de la sélection ESA 2009 à voler en novembre 2016 mais aussi le 10e français depuis Jean Loup Chrétien en 1982. Il réalise le premier vol long durée sur ISS. 15 ans de vol sur ISS pour l'ESA
Janvier 2017, l'ESA va sélectionner un
nouvel astronaute pour ses futurs vols dans ISS. Depuis la dernière sélection
de 2009, ils sont 13 a avoir quitté le corps ESA: Les Italiens Cheli (retiré en 1996) et Guidoni
(retiré en 2004), les Allemands Ewald (retiré en 2012), Merbold (retiré
en 1998), Retter
(retiré en 2007) et Thiele (retiré en 2005), le suisse Nicolier (retiré en 2007), les français Haigneré (retiré
en 2003), Perrin (retiré en 2004) et Tognini (retiré en 2003) et l'Hollandaise Merchez
(retiré en 1995) qui
n'a jamais volé. Il reste en activité 15 astronautes, Jean François Clervoy, 59 ans (sélection
de 1992), l'Espagnol Pedro Duque, 54 ans (sélection de 1992), Frank De Wine, 56 ans (sélection de 2000), Leopold Eyharts, 60 ans
(sélection de 1998), Christer Fuglesang, 60 ans (sélection de 1992), André Huipers, 59 ans (sélection
de 1999), Paolo Nespoli, 60 ans (sélection de 1998), Hans Schlegel, 66 ans (sélection
de 1998), Roberto Vittorri, 53 ans
(sélection de 1998) et les 6 de la sélection de 2009. Duque (2 vols), Nespoli (2
vols) et Vittori (3 vols) sont actuellement assignable à un vol. La mission Vita avec l'astronaute Italien Paolo Nespoli se déroule de juillet à décembre 2017 2 février 2018, l'ESA présente son nouvel astronaute Matthias Maurer. En 2009, il faisait partie des 10 finalistes de la sélection. Il vient de commencer son entraînement à l'EAC à Cologne. Doctorat en sciences des matériaux, Matthias a travaillé pendant près de 10 ans dans la recherche. Depuis 2010, il est Eurocom à l'EAC de Cologne. 29 mai la prochaine mission de l'astronaute Allemand Alexander Gerst, en mai 2018 portera le nom de Horizonil Il partira avec Jeannette Epps (USA) et Serguei Prokopyev (Russie). L'Italien Lucas Parmitano est désigné comme doublure du Canadien David St Jacques pour l'Expédition 58/59 en 2019. La mission Horizons avec l'Allemand Alexander Gerst se déroule de juin à décembre 2018 (Soyouz MS 09). 27 septembre, dévoilée le jour de son anniversaire de surcroît, la mission de Luca Parmitano en 2019 s'appellera Beyond. Un beau cadeau d'anniversaire pour l'astronaute italien de l'ESA, 2ème de la promotion ESA 2009 à faire un 2ème vol en ISS après son collègue allemand Alexander Gerst (actuellement dans l'ISS). Novembre, Thomas Pesquet devrait voler en 2020, après l'actuelle mission de Gerts et celle de Parmitano en 2019(second vol). Le britannique Peake et l'Allemand Mogensen ne devraient pas revoler pour des raisons de politiques spatiales. L'italienne Cristoforeti et l'allemand Maurer sont en attente de mission. 2019, depuis la fin de la construction d'ISS, les astronautes "partenaires", Japonais, Européens et Canadiens ont une place pour 6 mois, avec une rotation sur 2. Les doublures faisant le vol suivant. Ainsi, on a eu Parmitano-St Jacques-Gerst-Kanai-Nespoli, les suivants seront Parmitano-Nogushi-Hoshide-un Européen. 22 janvier, le ministre français de la recherche Frédéric Vidal annonce que l'astronaute Thomas Pesquet a été sélectionné par l'ESA et devrait revoler sur ISS en 2020 ou 2021. L'astronaute ESA Parmitano doit revoler mi 2019 (Soyouz MS13, les Japonais Nogushi fin 2019 (USCV 2-CST) et Hoshide mi 2020 (USCV 3 Dragon). Pesquet devrait voler fin 2020, soit sur un Soyouz (MS 18-19), soit avec le USCV 4 CST.
L'italien Lucas Parmitano part pour 6 mois dans ISS pour la mission Beyond de juillet 2019 à février 2020. Il particpe avec l'astronaute US Morgan à 4 EVA (15, 22 novembre, 2 décembre, 25 janvier) pour remplacer le système de refroidissement de l'AMS02. Il détient alors le record de durée EVA dans l'espace avec 33h 9mn (précédetbn record du suédois Fuglesang). Le 2 octobre, il prend les commandes d'ISS. C'est le 3e commandant Européen et le premier italien. Il prend le relais du russe Ovchinin. 12 aout, l'astronaute français Thomas Pesquet s'envolera pour ISS en novembre 202 avec Sunita Williams set Josh Cassada à bord du Starliner de Boeing pour le vol USCV 2. 2020, janvier, l'ESA annonce que l'astronaute Français Thomas Pesquet partira pour ISS pour son second vol en juin-juillet 2021 à bord d'un vaisseaux commercial Dragon ou Starliner. il restera dans l'espace 6 mois. 29 juillet, la future mission ESA avec l'astronaute français Thomas Pesquet s'appellera "Alpha", un nom choisit parmi 27 000 propositions suite au concours lancé par l’ESA. Le nom Alpha a été suggéré 47 fois. La première personne à avoir soumis ce nom est Christelle de Larrard, depuis Mios, en Gironde (France). Cela s'inscrit dans la continuité de sa première mission qui s'appelait Proxima. En effet Proxima Centauri et Alpha Centauri. Logique et dans la tradition des noms de missions stellaires des spationautes français. Le lancement aura lieu du KSC en Floride en mars 2021 à bord d'une cabine de Space X dragon pour la seconde mission opérationnelle du vaisseau, mission USCV 2. Pesquet voyagera au coté de Shane Kimbrough ,Megan McArthur et le japonais Hakihiko Hoshide.
Pesquet réalise ainsi un second vol à 4 ans d'intervalle, durant lequel seuls
Parmitano et Gerst ont revolé. Samantha Cristoforetti a volé en 2014, Mogensen
et Peake en 2015. il reste le dernier l'allemand Maurer. Au sein de l'ESA, les
vols des spationautes dépendent des contribution des pays membres. C'est le
principe de retour géographique sur investissement. Pour le dernier groupe
sélectionné, il y a eu des vols avec astronautes allemand, Gerst, italien
Parmitano, anglais Peake, hollandais Mogensen (vol de 15 jours, le Danemark est
un tout petit contributeur, donc son spationaute a eu la mission la plus courte)
et français Pesquet. Le vol de l'italienne Cristoforetti ne compte pas, car il a
été financé par l'ASI et non l'ESA (en échange de la participation de l'ASI dans
le financement des modules US fait pas Thales Alenia à Turin; Vittori et Nespoli
ont eu aussi chacun un vol payé avec ce système). Le vol tardif de Pesquet est
une anomalie, la France étant le premier contributeur à ISS. Pesquet était le
plus jeune, il fallait faire voler d'abord les plus anciens comme l'avait fait
le canada. Aujourd'hui, la France est en déficit de vol vers ISS vis à vis de sa
contribution à la station. En 2008, Eyhart avait volé seulement 2 mois au lieu
des 6+ prévu à cause d'un problème de vols navettes. Après la première fournée
ont volé pour un second vol l'allemand Gerst, l'italien Parmitano et maintenant
le français Pesquet. Après le "brexit" de la grande Bretagne, la contribution
anglaise a ISS a baissé excluant Peace. L'italienne Cristoforetti est en ce
moment en attente, car elle a eu son congé maternité. Elle est ensuite partie
s'entrainer avec les chinois (étant une femme et plus petite que ses collègues,
c'est la seule à pouvoir monter dans un Shenzhou). 14 décembre, SpaceX annonce son nouvel équipage pour la mission USCV 3 qui partira en automne 2021. le commandant de vol sera Raja Chari (1er vol) accompagné de Tom Marshburn et de l’astronaute de l’ESA (Agence spatiale européenne) Matthias Maurer. Un 4e membre d'équipage sera ajouté plus tard. Pour l'ESA, Maurer (au centre) volera pour la mission "Cosmic kiss" La mission Alpha de Thomas Pesquet débute en avril 2021 et dure 6 mois. Le 6 mai, l'astronaute bat le record de durée dans l'espace par un Français, 209 jours (196 jours avec Proxima et 12 jours avec Alpha), précédent détenu par Jean pierre Haigneré (209 jours 12 heures et 24 minutes). Mathias Maurer part vers ISS à bord du Dragon Crew 3 de Space X, le 11 novembre 2021. C'est le 12eme astronaute allemand après Alexander Gerst en 2018. La partie européenne de la mission est appelée Cosmic Kiss (« baiser cosmique »). Il réalise sa première EVA le avec l’Américain Raja Chari pour des travaux de maintenance de la station. Matthias Maurer revient sur Terre le 6 mai 2022. Il totalise 176 j 2 h 39 min dans l'espace. Samantha Cristoforetti est désignée pour voler une seconde fois vers ISS le 27 avril 2022 avec la mission "Minerva". Elle vole dans le cadre de la quatrième mission du programme Commercial Crew Program de la NASA, SpaceX Crew-4. Elle prend le commandement de l'ISS le 28 septembre. Elle totalise 370 j 6 h 35 m dans l'espace. Aout, Andreas Mogensen volera pour une seconde mission vers ISS en 2023, mission baptisée "Huginn" à bord d'un USCV 8, Dragon Crew 7, commandé par l'astronaute NASA Jasmin Moghbeli. Huginn est le nom d'un corbeau dans la mythologie nordique, signifiant "pensée" qui avec Muninn "mémoire" volent pour apporter des informations au dieu Odin. Novembre 2022, l'ESA dévoile sa 4e sélection d'astronautes européens depuis 1978. L'ESA a lancé son recrutement le , qui prévoyait notamment le recrutement de 4, puis de 6 nouveaux dont, peut-être, le premier « parastronaute » (avec « un handicap d'un ou des deux membres inférieurs – amputation ou déficience congénitale –, de préférence en dessous du genou, ou ayant une jambe plus courte que l'autre et les personnes de petite taille – de moins de 1 m 30 »). L'agence envisagait également le recrutement d'un corps de réserve pour des missions courtes. Pour cette sélection 2021-2022, l'ESA a reçu 22 589 candidatures, dont 5 419 femmes ; s'y rajoutent 257 personnes handicapées, dont 60 femmes. La sélection des candidats a duré un an et demi. Le 8 novembre, l'ESA présente 17 astronautes, dont 5 titulaires, Sophie Adenot, France, Pablo Álvarez Fernández, Espagne Rosemary Coogan, UK, Raphaël Liégeois, Belgique et Marco Alain Sieber, Suisse 11 en réservistes Meganne Christian, UK, Anthea Comellini, Italie, Sara García Alonso, Espagne, Andrea Patassa, Italie, Carmen Possnig, Autriche, Arnaud Prost, France, Amelie Schoenenwald, Allemagne, Aleš Svoboda, Tchéque, Marcus Wandt, Suisse, Nicola Winter, Allemagne, Slawosz Uznanski, Pologne et un parastronaute, astronaute avec handicap physique, John McFall, UK. Ils sont tous nés dans les années 1980, de 1981 à 1992. 20 janvier 2013, l'astronaute britannique Tim Peake a annoncé qu'il quittera le corps d'astronautes actif de l'ESA et qu'il assumera un rôle d'ambassadeur pour les activités de l'ESa en coopération avec le UK Space Agency. Depuis le 1er octobre 2019, l'astronaute a pris un congé sans solde de l'ESA jusqu'au 31 décembre 2022. Pendant ce temps, il a continué à soutenir l'ESA après son retour au Royaume-Uni où il a travaillé plus étroitement avec l'Agence spatiale britannique sur leur programme d'éducation et de sensibilisation. Il assumera désormais le rôle d'ambassadeur des activités de l'ESA, en étroite collaboration avec l'Agence spatiale britannique. Dans ce rôle, Tim continuera de se concentrer sur la maximisation du potentiel des jeunes à poursuivre des carrières dans les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM), en plus de soutenir le programme d'exploration humaine et robotique de l'ESA et la croissance future de l'industrie spatiale. Tim Peake, sélectionné en 2009 a volé 6 mois sur ISS en 2015.
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Mai 2013. Patch et photos d'équipages NASA et Spacefacts