|
Ariane 3 se distingue de la version
Ariane 1
par une série d' amélioration à tous les niveaux.
_ Deux boosters à ergols solides, 7,35 tonnes chacun) sont ajoutés au premier
étage pour fournir une poussée additionnelle au décollage de 130 tonnes pendant
28 secondes.
_ Les jupes inter-étages et la bâti moteur du L140 sont renforcées pour
permettre la fixation des propulseur à poudre de même que les canalisations
carburant.
_ La poussée des moteurs Viking 5 du premier et second étage est accrue est accrue de 9% par augmentation de la
pression dans la chambre de combustion (53,5 à 58,5 bars) et l' utilisation d'
UH25 (25% d' hydrate d' hydrazine et 75% d' UDMH), version Viking 5B et 4B.
_ La masse de carburant cryogénique embarqué à bord du troisième étage est
augmentée de 30% passant de 8 à 10,5 tonnes, par allongement des réservoirs
(1,3 m). Sa durée de combustion passe donc à 735 secondes (+ 165 secondes) Le
moteur HM7 voit sa tuyère
allongé de 20 cm et sa pression de combustion de 30 à 35 bars augmentant
légèrement la poussée.
_ La case à équipement est allégée et une nouvelle coiffe biconique surmonte le
lanceur.
_ Le système de lancement double SYLDA est allongé de 50 cm soit 4,4 m.
Le lanceur mesure au lancement 47,7 m pour 236,8 tonnes, dont 25 de structures. La charge en orbite
passe à 2580 kg en GTO, 3480 kg à 800 km et 1300 kg en vol interplanétaire.
La version Ariane 2 est une Ariane 3 sans boosters à poudre. |
CARACTERISTIQUES
PREMIER ETAGE L140:
Cet étage reste inchangé par
rapport à la version Ariane 1 de base. Haut de 18,4 m pour un diamètre de
3,8 m, il emporte 145 tonnes d'ergols, de l'UH25, un mélange d'UDMH à 75%
et hydrazine 25% et du N2O4, plus fiable pour les instabilités de
combustion. Seule les jupes inter-réservoir
et le bâti moteur sont renforcés pour attacher les PAP. Les 4 moteurs
Viking 5B développent 274 tonnes au décollage (pression au foyer
augmentée à 58 bars). Le pilotage est assuré par rotation de chacun des
4 moteurs selon un axe, ce qui permet des mouvements en tangage-lacet et
roulis. L'étage garde ses empennages pour améliorer la stabilité
aérodynamique du lanceur.
PROPULSEUR A POUDRE PAP:
Ils sont fixés symétriquement sur
la partie inférieure du L140. Haut de 7,6 m pour un diamètre de 10,7 cm, chacun pèse
9670 kg dont 7350 de poudre fléxadyne.
Leur poussée est de 67 tonnes durant 28 seconde, le largage s'effectuant
au moyen de 4 ressorts. La tuyère semi
encastrée est inclinée par rapport à l' axe du propulseur de 14,24°. Ils
sont allumés lorsque le lanceur atteint 11 m d' altitude afin de ne pas abîmer
les crochets d' ancrage du lanceur sur la table, sur détection
altimétrique de la centrale inertielle du lanceur. Leur largage
intervient après 32 secondes par des ressorts à une altitude de 3900
mètres.
Le PAP est composé d'une enveloppe en acier,
fermé à l'avant par un fond bombé, dans lequel est coule le pain de poudre, une
tuyère en carbone phénolique très encastrée dans le corps du propulseur pour
réduire sa taille.
Le PAP a subit de nombreux essais en vue de sa
qualification au vol, dont essais de rupture à une pression de 91 puis 119 bars,
4 essais de mise au point et 4 de qualification de l'allumeur, 8 essais sur banc
à Calleferro en Italie. Le premier tir a lieu le 22 janvier 1982, mais le propulseur se
déchire sous la pression des gaz suite à des fuites. 3 autres essais ont lieu en
mai, juillet et septembre avec succès. Un tir de qualification a lieu en
Sardaigne à la verticale, pour être plus conforme avec les exigences techniques, le 23 juin 1983 suivit de 3 autres en Italie en janvier, mars et juillet 1983.
Les essais de qualification du PAP d’Ariane 3 ont été
réalisés (à l’horizontale) sur une colline au-dessus de la ville de
Colleferro où est toujours établie l’usine Fiat Avio (anciennement BPD).
Ce qui signifie que le panache des gaz de combustion retombait
directement sur les habitations situées en contrebas. À la fin des
années 80, des associations de protection de l’environnement, apprenant
que les essais allaient reprendre pour qualifier des protections
thermiques internes sans amiante et pour les prélèvements ARTA sur la
série de production, ont saisi le tribunal régional afin de faire
interdire ces nouveaux tirs à feu. L’industriel a été mis en demeure de
cesser les tirs de PAP sous peine de fermeture de l’usine. Les tirs d’impulseurs
de séparation ont continué à être réalisés sur la zone d’essais de
Colleferro. Le banc d’essais des PAP a donc été transféré (à la
verticale pour être plus conforme avec les exigences techniques) sur une
zone militaire en Sardaigne, à l’écart de toute habitation, au Capo di
San Lorenzo situé au sud-est de l’île.
BPD, Bombrini Parodi Delfino,
est spécialisée dans la chimie. Elle a été fondée en 1912 de Giovanni Bombrini
et Leopoldo Parodi Delfino avec l'objectif principal de la production poudre à
canon et explosifs. Dans les années 1960, elle collabore avec le CECLES
(précurseur de l'Agence spatiale européenne - ESA) pour le développement et la
production du moteur d'apogée pour satellite de télécommunications PAS. Cette
première expérience, très positive, a donné lieu à un développement rapide de
l'activité dans le domaine des moteurs à propergol solide. Associé à SNIA, BPD,
est contracté par l'ESA en 1975 pour développer et la production des moteurs à
poudre de séparation du lanceur Ariane. SNIA BPD développe aussi les propulseurs
PAP d'Ariane 3.
Préparation du PAP en vue du tir du 25 juin 1983 en Sardaigne
.
Tir de qualification du PAP en Sardaigne, sur une zone militaire
dans un banc vertical au Capo di San Lorenzo situé au sud-est de l’île.
Vue d'hélicoptère, l'impact du PAP Ariane 3 puis au
sol. Ne fonctionnant que 28 secondes, les PAP retombaient relativement
près de l'ELA 1. Pour V10, les PAP sont retombés très près des l'ELA, beaucoup
plus près que les calculs l'avaient prédit. Pour les vols suivant, le CNES a
rectifié le tir. La zone de retombée s'étendait autour de 1500 m des ELA, dans
la zone BLA.
SECOND ETAGE L33:
Comme le L140, il voit la poussée
du Viking 4 augmentée de 9% (80 tonnes dans le vide) grâce à l'augmentation de la pression de combustion
dans le foyer de la chambre à 58 bars, version Viking 4B. L'étage pèse 3
110 kg à vide (sans l'inter-étage et les fusées d'accélération) et
contient 34 tonnes d'ergols. Le pilotage sur 2° est
assuré par 2 servo moteurs selon 2 axes tangage et lacet, le roulis
étant asservit par des tuyères auxiliaires alimentées par du gaz chauds
issu du générateur de gaz du moteur.
TROISIEME ETAGE H10:
Allongé de 1,3 m, il emporte 10,7 tonnes de carburant. Le moteur HM7B, plus
performant fournit une poussée de 6,3 tonnes dans le vide (6,1 tonnes
pour la version HM7 Ariane 1) durant
720 secondes (au lieu de 520 s sur Ariane 1). Pour les corrections de trajectoires,
les manoeuvres une fois le H10 éteint, le système SCAR prend le relais.
Il est constitué de tuyère auxiliaire à hydrogène gazeux permettant
des manoeuvres en lacet et roulis. Le moteur voit sa tuyère allongée de 20
cm et la pression de la chambre de combustion passée à 35 bars.
Le moteur HM7 prend le nom de HM7B sur Ariane
2-3 avec une tuyère allongée de 20 cm. La pression dans la chambre de combustion passe de 30 à 35 bars
augmentant l'IPS de 3 à 4 s. Il voit sa durée de fonctionnement augmenté passant
à 735 secondes (+ 165 s). Cette nouvelle
chambre et son divergent allongé sont conçus par MBB, sous maîtrise d’œuvre SEP.
Des essais sur le banc moteur de Vernon à partir de 1981 sont suivis des essais
de qualification à la fin de 1983.
Le HM7B subira 2 échecs sur Ariane 2 et 3 lors
des vols V15 et 18. Après ce dernier, l'allumeur est totalement repensé et plus
puissant, maintenant bi jets pour être plus près de l'arrivée du LOX. Les 2 jets
étaient en diagonale
dont un vers l'arrivée de LOX de manière à être certain d'allumer au moins un
injecteur, l'énergie alors générée permettant d'allumer le reste des injecteurs.
La case à équipement, le cerveau d'
Ariane est plus développée que celui d' Ariane 1. De dimension plus
importante (1,15 m de haut) pour 273 kg, elle renferme les calculateurs de
bord programmés à l' avance et qui assure le pilotage et le guidage du
lanceur.
La coiffe en forme de bulbe est plus
volumineuse celle d'Ariane 1. Le cône avant est transformé en bi-cone. Pesant 859 kg, elle mesure 8,65 m de
haut pour 3,2 m de diamètre. Validé par Ariane 1, le SYLDA, système
de lancement double pour Ariane 3 permet de lancer 2 satellites de la
classe PAM Delta.
Ariane 3 a utilisé ce Sylda 4400, allongé de 50 cm lors de son
premier vol, V10 en août 1984. Suivront 9 autres vols, tous réalisés par
Ariane 3, V11, 12, 13, 15, 17, 19, 21, 25, 24 et 25 avec le Sylda 4400
n°10.
CAMPAGNE DE LANCEMENT ET CHRONOLOGIE
La durée de la campagne de lancement pour
Ariane 3 est de 33 jours ouvrés, soit un jours de plus qu'une Ariane 1. Les
opérations de montage sont les mêmes que pour la version de base avec en plus
le montage des PAP à J-13
J-32 Bilan technique de
l'ELA 1
J-31 Déstockage L140
J-30 Erection L140
J-29 Erection L33
J-27 Raccordement L33
J-25 Erection H10
J-24 raccordement H10
J-22 Contrôles étanchéité étages (jusqu'à -19). Alignement
centrales inertielles
J-18 Assainissement H10 (jusqu'à -16)
J-17 Montages empennages et carénages
J-15 Contrôle pilotage dynamique
J-14 Contrôle global du lanceur
J-13 Assemblage des PAP
J-10 Préparation RCL
J-9 RCL (répétition chronologie lanceur)
J-8 Dépouillement RCL
J-7 Mise en container des charges utiles (CCU) et transport sur ELA
J-6 Pose SYLDA sur lanceur et essai satellites
J-5 Assemblage coiffe
J-4 Préparation lanceur, ELA, CSG et satellites
J-3 Répétition générale
J-1 Chronologie de lancement |
Sont rassemblées sous le nom de chronologie,
les opérations ayant un caractère de préparation finale du lanceur et de la
charge utile devant conduire à l'état convenable pour pouvoir effectuer
l'allumage des moteurs Ariane à l'heure de lancement choisie Ho. La chronologie
se termine par une séquence synchronisée gérée par les calculateurs du banc
de contrôle Ariane à partir de Ho-6 mn.
La chronologie est effectuée en deux phases ;
la veille et le jour du lancement
- la première phase concerne toutes les opérations de remplissage des ergols
stockables (UH25 et N204) du premier et deuxième étage. Cette phase dure
environ 17 heures et se termine au plus tard 11 heures avant le lancement.
Normalement un arrêt de plusieurs heures est programmé à cette étape.
- la deuxième phase débute à Ho - 11 h 00.
La séquence synchronisée démarre à Ho - 6
mn ; elle a pour but essentiel d'effectuer les mises en oeuvre ultimes du
lanceur et les contrôles rendus nécessaires par le passage en configuration de
vol. Elle est entièrement automatique et conduite en parallèle jusqu a Ho - 4s
par deux calculateurs situés dans le Centre de Lancement de l'ELA. Tous les
moyens participant au lancement sont alors synchronisés par le même décompte
de temps.
Un calculateur effectue les mises en
configuration de vol des ergols et des fluides et les contrôles associés.
L'autre calculateur effectue les dernières mises en oeuvre électriques
(démarrage du programme de vol, des servomoteurs, commutation alimentations
sol/batteries de vol, etc...) et les vérifications associées.
A partir de Ho - 4s, un séquenceur à logique
majoritaire dénommé "Automate Phase de Largage" (A.P.L.) délivre
les principaux créneaux de temps autorisant:
_ l'ouverture des bras cryogéniques (Ho - 4s)
_ l'allumage des moteurs du 1er étage (Ho)
_ le contrôle des paramètres moteurs (effectué en parallèle par les deux
calcula teurs à partir de Ho + 2,8s)
_ l'ouverture des crochets de la table
de lancement (libérant le lanceur entre Ho + 3s et Ho + 4s) dès que les
paramètres moteurs sont déclarés corrects par l'un des calculateurs.
Tout arrêt de séquence synchronisée avant
Ho - 4s ramène automatiquement le lanceur dans la configuration initiale de Ho
- 6 mn. Le décompte est cependant repris à Ho - 8 mn (non passé) afin de
permettre le contrôle de la configuration "vol" de la charge utile.
H-28
h 15
|
Mise
en configuration systèmes sol
|
H-25
h 30 à H-21 h 45
|
Remplissage
N204 des 2ème
et 1er
étages
|
H- l8 h 30 à H- 14 h 30
|
Remplissage
UH25 des 1er et 2ème
étages
|
H- l4 h 30 à H-11 h
|
Vérifications
étages
|
H-11
h
|
Interruption
de la chronologie
|
H- 11 h à H-6 h
|
Préparation
lanceur et tour pour retrait tour
|
H-
7 h 50 à H
- 5 h
|
Mise
en oeuvre et alignement centrale inertielle |
H-
6 h à H -5 h 15
|
Retrait
tour |
H-5
h 55
|
Début
assainissement et pressurisation 3ème
étage |
H--
4 h 50 à H- 3 h 20
|
Pressurisation
sphères du 2ème
étage |
H-
5 h 15 à H- 4 h 55 |
Emissions
télémesures lanceur pour stations CSG |
H-
4
h
55
à
H-
1
h
05
|
Silence
radio “lanceur” pour étalonnage des stations de télémesures du CSG |
H-
3 h 20
|
Début
remplissage du 3ème
étage (L02 et
LH2) |
H-
2 h 40 à H- 1 h 40
|
Pressurisation
à la valeur de vol des réservoirs desler et 2ème
étages |
H-2
h 05 à H- 1 h 05
|
Contrôles
fonctionnels type IV du lanceur |
H-
1 h 05 |
Fin
remplissage du 3ème
étage, début
pressurisation sphère hélium du 3ème
étage, début des
compléments de plein
Mise en oeuvre “Télémesure, Répondeurs Radar Télécommande” du
lanceur |
H- 55 mn |
Armement
des moteurs d’apogée des Satellites |
H- 50 mn |
Chargement
du programme de vol.
Fin pressurisation sphère hélium du 3ème
étage |
H- 8 mn |
Comptes
rendus “VERT” pour tous les systèmes.
Passage Satellites sur alimentation bord |
H- 6 mn |
Initialisation
de la séquence synchronisée |
H- 1 mn |
Passage
équipements lanceur sur alimentation bord |
H- 9 s |
Déverrouillage
centrale inertielle |
H- 4 s |
Commande
déverrouillage des plaques et bras cryogéniques du 3ème
étage |
H 0 |
Mise
à feu du premier étage Décollage |
TRAJECTOIRE
Après une montée verticale de Ho + 3,4 s à
Ho + 10 s, le lanceur effectue un basculement en tangage dans le plan
déterminé par l'azimut de lancement (93,5°) et la verticale inertielle
passant par la table de lancement à l'instant de la libération de la centrale,
9 secondes avant l'allumage des moteurs du 1er étage (Ho - 9 s).
L'attitude du lanceur est ensuite commandée
par une loi prédéterminée qui assure nominalement une trajectoire à
incidence nulle dans le plan d'azimut constant de 93,5°. La mise en fonction de
la loi de guidage, 10 s après l'allumage du 2ème étage, provoque la rotation
du plan de la trajectoire d'environ 6°, à la cadence de 2 degrés par seconde.
La loi d'attitude en tangage et lacet est optimisée de façon à minimiser le
temps de propulsion du 3ème étage nécessaire pour atteindre l'orbite de
transfert géostationnaire visée avec une réserve de performance d'environ 150
kg permettant d'assurer la mission en vol dans 99 % des cas.
La loi de roulis du lanceur est définie de
façon à améliorer le bilan des liaisons radio-électriques lanceur/stations
sol.
La configuration des stations sol de
télémesure de la base de lancement doit permettre:
_ d'acquérir sans discontinuité l'ensemble des informations (environ 1 millier
de mesures) émises par la case d'équipement et le 2ème étage (2
télémesures FM/PCM, en bande E, puissance 15 W) depuis la mise en oeuvre
ultime du lanceur, jusqu'à la séparation des 2ème et 3ème étages pour les 2
télémesures, et jusqu a 300 secondes après l'arrêt de propulsion du
troisième étage pour la télémesure de la case àéquipements;
_ d'enregistrer sur bandes magnétiques toutes les émissions télémesures
reçues;
_ de dater les évènements;
_ de restituer les informations télémesures.
La configuration des moyens sols de la base de
lancement doit permettre par des mesures externes:
_ de localiser le lanceur et de visualiser la trajectoire en temps réel
impérativement et sans discontinuité tant que la procédure de télécommande
de destruction du lanceur est applicable et ceci avec une précision fonction de
la distance du point d'impact visualisé et autant que possible, sans
discontinuité pendant le reste du vol et ce, jusqu a 200 secondes après
l'injection.
_ d'établir un diagnostic provisoire de satellisation au plus tard 30
minutes après la séparation du satellite et ce avec les précisions suivantes
+ 500km sur l'apogée + 5 km sur le périgée
_ de restituer en temps différé les écarts de verticalité du lanceur
au décollage, la position et l'attitude du lanceur par rapport au mât
ombilical jusqu'à la sortie du mât, l'azimut de la trajectoire pendant les 80
premières secondes, la position du lanceur et sa vitesse pendant le vol.
DECOLLAGE
ET SEQUENCE DE VOL |
TEMPS
DE DECOMPTE |
EVENEMENTS |
-9s
|
|
Déverrouillage
centrale inertielle
|
-4s
|
|
Commande
de déverrouillage des plaques et des bras cryogéniques du 3ème étage
|
- 0,2 s
|
|
Compte
rendu d’ouverture des bras cryogéniques
|
H 0 |
|
Allumage
1er étage
|
+ 3,4 s
|
|
Décollage
|
+
7,2 s
|
|
Allumage
des propulseurs d’appoint à poudre (PAP)
|
+
10 s
|
|
Fin
de montée verticale et début basculement en tangage
|
+ 39.2 s
|
|
Largage
des PAP
|
+ 138,2 s
|
2mn
18,2s (H1) |
Détection
mi-poussée du 1er étage (extinction du 1er étage)
|
+
140,6s
|
2mn
20,6s |
Mise
à feu des fusées d’accélération du 2ème étage
|
+
143,ls
|
2mn
23,1 |
Séparation
1/2. Mise à feu des rétrofusées du 1er étage
|
+ 143,4s
|
2mn 23,4s |
Allumage
du 2ème étage
|
+ 146,7s
|
2mn 26,7s |
Poussée
nominale du 2ème étage
|
+ 150,6s
|
2mn 30,6s |
Largage
des fusées d’accélération du 2ème étage
|
+ 153,2s
|
2mn 33,2s |
Début
de phase guidée. Manoeuvre en lacet
|
+
221,6s
|
3mn 41,6s |
Largage
coiffe
|
+
269,8s
|
4mn 29,8s (H2) |
Début
d’extinction du 2ème étage
|
+
270,6s
|
4mn 30,6s |
Mise
à feu des fusées d’accélération du 3ème étage
|
+ 274,7s |
4mn 34,7s |
Séparation
2/3, Mise à feu des rétrofusées du 2ème étage
|
+ 278,3s |
4mn 38,3s |
Allumage
du 3ème étage
|
+ 279,8s |
4mn 39,4s |
Poussée
nominale du 3ème étage
|
+ 290,8s |
4mn 50,8s |
Largage
des fusées d’accélération du 3ème étage
|
+
375s
|
6mn
15s
|
Acquisition
lanceur par la station de Natal (poursuite jusqu a l3mn 5s)
|
+
775s
|
12mn
55s
|
Acquisition
lanceur par la station d’Ascension (poursuite jusqu a l7mn 30s)
|
+
895s
|
14mn
55
|
Acquisition
lanceur par la station d’Akakro (poursuite jusqu a 22 mn 40s)
|
+
997,8s
|
16mn
37,8s |
Démarrage
séquence arrêt 3ème étage
|
+
999,2s
|
16mn
39,2s (H3)
|
Vitesse
d’injection atteinte (Fin queue de poussée moteur 3ème étage)
|
+
1001,2s
|
16mn
41,2s |
Début
d’orientation du 3ème étage par le système du contrôle
d’Attitude et de Roulis (SCAR) pour pointage satellite
|
+
1076,2s
|
17mn
56,2s |
Début
de mise en rotation
|
+
1103,6s
|
18mn
23,6s (H4.1)
|
Fin
de mise en rotation (10 tours/mn) et séparation
|
+
1106,6s |
18mn
26,6s |
Début
de manoeuvre SYLDA (despin et basculement)
|
+
1204,0s |
20mn
04,0s
|
Ouverture
SYLDA |
+
1209,0s
|
20mn
09,0s
|
Début orientation du 3ème étage pour pilotage second satellite |
+
1276,8s
|
21mn
16,8s
|
Début
de mise en rotation |
+
1304,4s
|
21mn
44,4s (H4.2)
|
Fin
de mise en rotation (7 tours/mn) et séparation second satellite
|
+
1308,4s
|
21mn
48,4s (H5)
|
Fin
de mission ARIANE
|
SAUVEGARDE
Le lancement d'Ariane ne doit pas entraîner
de risques de nuisance aux personnes et aux biens supérieurs à 10-7, (1 sur 10
millions) pendant la durée de la mission de Sauvegarde. L'application de ce
critère de niveau de risque, adopté pour les opérations de lancement, conduit
à mettre en place des moyens et des procédures.
Le responsable Sauvegarde est informé, à tout moment, de la trajectoire et de
l'état du lanceur, depuis l'instant de décollage jusqu'à la fin de la mission
de Sauvegarde.
Les informations d'état concernent:
_ l'évolution du lanceur à l'intérieur du volume autorisé, ce qui implique
une visibilité suffisante pendant la phase initiale du vol ; ces informations
sont fournies par les télélimiteurs pour la phase initiale de montée
verticale, puis par les radars.
_ la position du point d'impact instantané.
Le responsable Sauvegarde dispose, durant toute la durée de la mission de
Sauvegarde, des informations transmises par la télémesure du lanceur,
concernant l'état de la chaîne de destruction embarquée et rendant compte de
l'attitude du lanceur et des donnés de propulsion. Il est en mesure
d'intervenir pour déclencher la destruction du lanceur si la trajectoire
devient dangereuse ou peut le devenir. La retombée au sol ou à la mer des
étages ne doit pas entraîner de risques aux personnes et aux biens supérieurs
aux risques admis. Les étages ne devront pas, à l'impact, constituer des
obstacles à la navigation, ou contenir des produits dangereux. Le lancement
sera différé dans le cas d'une évacuation incomplète des zones terrestres
concernées.
Schéma légendé de la
logique pyrotechnique appliquée sur un lanceur Ariane 3 : représentation de
toutes les amorces détonateurs positionnées stratégiquement sur les étages du
lanceur pour favoriser une rapide séparation des éléments, tout en maintenant un
comportement lanceur stable. A partir d'un ordre électrique transmis à une
amorce détonateur plusieurs fonctions sont réalisées à des instants programmés.
Cet ordre électrique est transmis dans le circuit pyrotechnique par effet d'onde
de choc à l'aide de cordeaux détonants de transmission à la vitesse de 7600
mètres/seconde.
METEO
Les conditions météorologiques pour le
retrait tour dépendent de la valeur pressurisation des étages ; en tout état
de cause il est souhaitable que la vitesse du soit inférieure à 15 m/s. Les
valeurs limites du vent au décollage se situent entre 9m/s et 1 direction, la
direction la plus pénalisante étant un vent du nord. Au décollage, la
visibilité horizontale doit être supérieure à 600 m et le plafond nuageux au-dessus de 250 m. Les moyens météorologiques du CSG permettent d'évaluer:
_ les risques de foudre dans les environs de l'ELA après le retrait tour et les
risques de foudre pendant la première partie du vol du lanceur;
_ les prévisions météorologiques requises pour chaque opération (vents,
précipitations);
_ le profil du vent moyen, les données de pression et de température jusqu a
l'altitude de 30 km, par ballon radiosondage. Ces mesures sont effectuées dans
l'heure qui suit le lancement.
Le lanceur Ariane 3 est capable de placer une
charge utile de 2580 kg en orbite de transfert géostationnaire (ou deux charges
utiles de 1195 kg chacune en lancement double). Le lanceur Ariane 2, disponible
en même temps qu'Ariane 3, correspond à la même définition qu'Ariane 3 sans
les propulseurs d'appoint. Il sera capable de placer une charge utile de plus de
2000 kg en orbite de transfert Geostationnaire.
La seule différence entre une Ariane 2 et une
Ariane 3 est l'addition de 2 propulseurs d'appoint à propergols solides fixés
sur le premier étage d'Ariane 3. Ceci
augmente la capacité du lanceur de 2175 kg à 2580 kg .
|