LE CENTRE TECHNIQUE DU C.S.G
Située en bord de mer, la ville possède trois lacs. Le lac du Bois Chaudat est le plus important au Sud. Les deux autres sont au milieu et au Nord. La petite montagne du Capara protège la ville du centre Spatial. Le port est à l'entrée de la ville le long du fleuve. Il accueille notamment les bateaux qui transportent les éléments d'Ariane. En 1964, lorsque les ingénieurs de métropole arrivent en Guyane, tout est à faire, le réseau routier, une centrale électrique et l'alimentation en eau. La rareté et la non qualification de la main d'oeuvre locale rend difficile la réalisation à côté des installations de lancement, d'importants travaux routiers, portuaires (création du port du ''Dégra des cannes") aéroportuaire (allongement de la piste de Rochambeau, près de Cayenne, pour permettre de recevoir les longs courriers à réaction) et l'aménagement de toutes pièces d'une ville moderne avec son hôpital, ses écoles et son lycée. Jouxtant le village de Kourou déjà existant, la ville nouvelle est construite le long du fleuve jusqu'à son embouchure où se dresse encore la tour Dreyfus, où venaient parfois s'échouer les bagnards, évadés des îles du Salut au large. La ville est construite autour d'un axe urbain orienté NO-SE sensiblement parallèle à la côte, puis s'infléchissant vers le sud pou rejoindre l'ancien village dont l'existence a été respectée. C'est une cité moderne, annonçant le XXIe siècle sans tomber dans un futurisme délirant où se succèdent immeubles, villas et locaux sociaux regroupés de telle sorte qu'ils évitent toute monotonie de masse ou de façade, conçue de façon pouvoir grandir en fonction des besoins. Ces équipements destinés d'abord à satisfaire les besoins du CNES et de ses agents ont profité à l'ensemble de la population de Kourou et de sa région et a permis une amélioration des communications internes et externes du département. La ville de Kourou est aujourd'hui le deuxième pôle d'emplois en Guyane, avec 10 % de la population active du département. Le C.S.G. emploie actuellement 1500 personnes dont la moitié de Guyanais. La:ville est passée de 680 habitants en 1964 vivant essentiellement d'agriculture et de pêche artisanale à 15.000 aujourd' hui. Le climat de la Guyane est de type équatorial humide. Sa position proche de l'équateur, ainsi que sa façade océanique lui confère une bonne stabilité climatique. On observe une grande régularité des vents et des températures au cours de l'année (de 22 à 32°C). Les seules variations sont celles des précipitations, c'est ce qui rythme les saisons en Guyane. Le cycle des précipitations est lié aux mouvements saisonniers de la Zone intertropicale de convergence(ou Zone de convergence intertropicale) qui descend du Nord au Sud entre la mi décembre et la fin février, provoquant une petite saison des pluies. A ce moment, le temps reste gris et les pluies sont abondante et soutenues. Elle reste un mois au Sud, sur l'équateur pour le "petit été de mars" sur la Guyane (alizé du Nord Est de l'anticyclone des Açores). Quand elle remonte ensuite lentement vers le Nord de mars à juillet, elle provoque la grande saison des pluies. Au gré des fluctuations des anticyclones, elle ondule inondant le département soit de pluies fortes mais brèves soit de soleil. Installée au Nord, pendant 5 mois de juillet à novembre, elle adoucit le climat, c'est la saison sèche avec toutefois quelques orages en après midi et le soir (alizé du Sud Est de l'anticyclone de St hélène). Malgré les fortes précipitations (3000 mm en moyenne), on dit il ne pleut pas longtemps mais beaucoup, l'ensoleillement est important, il atteint 6,027 heures par jour. Les vents sont faibles à modérés et ne dépassent pas 80km/h en rafale. A cela s'ajoute les colères d'El Nino et la Nina qui accentue soit un climat sec et chaud soit une aggravation des précipitations accompagnée de températures plus fraîches. L’humidité relative moyenne est élevée, entre 80 et 90%, selon la saison. En saison humide l’amplitude quotidienne moyenne s’établit entre 98 et 75 %, avec un gradient pouvant atteindre les 15 % par heure, dès l’apparition du soleil. En saison sèche cependant on enregistre des minima de l’ordre de 50% en début d’après midi, et 100% quasiment chaque matin vers 6 heures.
Pour se rendre au centre spatial en partant de
Kourou, il faut prendre l'ancienne route nationale 1, rebaptisée "route de
l'espace" vers le N-O (qui va indirectement jusqu' à St Laurent de Maroni). Quelques kilomètre et l'on découvre le
centre technique. Le Centre Technique du CSG à la fin des années 1960. Le groupe de bâtiment au centre gauche est le centre de télécommunication Mercure. Devant à droite, le bâtiment Mars et Jupiter, le plus haut du site. Jupiter c'est le CDC (Centre De Contrôle), la tour de contrôle où on centralise la gestion de Tous les moyens, qu'ils soient lanceur et surtout sol (télémesure, radars, stations aval, météo, énergie, optique/vidéo, etc... pour les lancements de fusées sondes, Diamant et Europa. Pour le premier lancement de fusées Véronique en avril 1968, c'est le bâtiment "Météo", en bordure de la RN1 qui abrite le CDC. Les bâtiment du CSG ont des noms de planètes et autres astres. Le centre technique en 1981, l'entrée se faisait par la porte Sud. Le bâtiment juste à droite est le Neptune. Au milieu se trouve Saturne et Uranus et au fond Mercure et le centre de contrôle Jupiter, jouxtant Mars (à droite). Les bâtiment de préparation charges utiles S1 seront construit dans les années 1980 derrière au fond. Au milieu des années 80, la sécurité du centre est montée d'un cran, en plein "guerre froide", on craint des sabotages. Le site est entièrement clôturé, de même que ceux de Montabo et de la montagne des Pères.
Entrée du CSG en octobre 1988 (photo Corbis) Le centre technique au début des années 90
Le programme CSG 2000, lancé en 1991 va permettre de faire évoluer le centre jusqu'en 2015, en rénovant des systèmes vieux de 20 ans et l'adaptant aux nouveau lanceur Ariane 5, notamment en matière de suivit du lanceur en vol avec la modernisation des moyens sur site et en extérieur.
Plan du nouveaux Jupiter 2, en construction dès octobre 1994 Avec la construction de l'ELA 3 et le premier vol d'Ariane 5 en 1996, le centre spatial s'est agrandit. Un rond point sur la RN 1 à l'entrée du centre technique permet d'accéder soit au centre technique, soit aux ensembles de lancement au Nord, à 10 km de là. On passe devant les bâtiment de préparation de charges utiles S5 (depuis 2000), la station météo sur la gauche et les anciennes installations des fusées sondes et Diamant désaffectées sur la droite. La route s'arrête là devant le poste de garde Orchidée. Lors des opérations sur lanceur, transfert en ZL et les lancements, la route est barré au niveau du centre technique. Pour rejoindre Sinnamary, il faut prendre la nouvelle route RN1 qui fait un détour de 45 km. Plan du centre technique du CSG sur la route de l'espace. Depuis l'arrivée d'Ariane 5 au milieu des années 1990, l'entrée se fait par la porte Est, ou à été aménagé un grand giratoire avec la construction du nouveau bâtiment de contrôle Jupiter 2 et le musée du CSG. Au rond point, on tourne soit à droite pour accéder au musée de l'espace et à la partie VIP de la salle Jupiter 2. Tout droit, on accède au centre technique avec badge. A gauche on continue sur la route nationale jusqu'au poste de garde à l'entrée du centre spatial proprement dit. Vue aérienne du nouveau Centre Technique avec sur l'image de gauche, le musée du CSG, la maquette Ariane 5, le bâtiment Jupiter 2 au centre et Venus avec sa tour cafétéria. Sur l'image de droite, vue opposée, avec à gauche Venus, les bâtiments administratif Pluton et Neptune, la maquette Ariane 5 et à droite la route RN1. Vue aérienne du centre technique, avec le musée de l'espace, la maquette Ariane 5 et à droite les bâtiment EPCU S1. (photo ESA) Depuis 1997, une maquette d'Ariane 5 accueille les visiteurs devant le parking. A droite, le bâtiment Pluton Le bâtiment Jupiter accueillait
jusqu'en 1997 le centre de vol des missions Ariane. Le bâtiment Mars (où se font certaines projections de films) et Venus, l'ancien musée et tour d'observation du CSG et cafétéria L'ensemble EPCU S5 et la station météo le long de la RN1 2016, travaux pour la nouvelle cafétéria
baptisée Gaïa à Kourou. Ce nouveau bâtiment d’environ 750 m2 est équipé de
panneaux photovoltaïques afin d’assurer l’autosuffisance énergétique du lieu, en
dehors de la
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Photos CNES, Arianespace, ESA, Service optique CSG, Didier Capdevila.