EVOLUTION DES SOYOUZ
Depuis plus de 40 ans, l'Union soviétique maintenant devenu la Russie développe le Soyouz. Dessiné en 1962 par le bureau d'études OKB n°1 de Korolev, le vaisseau vole dans l'espace depuis 1966. L'année d'après il transporte son premier cosmonaute. malheureusement cette mission se terminera tragiquement par la mort de son occupant. Mais depuis ce début, près de 100 vaisseaux ont été lancé dans 7 variantes différentes transportant des cosmonautes d'une douzaine de nationalité, rejoignant les stations orbitales Saliout, MIR et maintenant ISS. La carrière de ce vaisseau n'est pas pour autant terminer, il devrait encore être en service pour de longue années. La dénomination du Soyouz est d'abord attribué par le bureau constructeur à l'aide d'un code commençant par 7K suivit de lettres. Le 7 signifiant la 7eme génération dessinée par Korolev et le K Koralb, "vaisseau". Les 1K et 3K ont été les Vostok et Voskhod, 2K et 4K, les satellites de reconnaissance Zenith et leur dérivée et le 5K a été utilisé par un véhicule qui n'a jamais servit baptisé Sever. depuis la dissolution de l'URSS, cette dénomination a été abandonnée. La seconde dénomination est attribué par les militaire sont la forme d'un index, style 11F615 principalement utilisé dans les usines de fabrication. La troisième dénomination est publique, celle que l'on connaît au travers les articles, Soyouz, Soyouz T, TM, Progress... La première variante du Soyouz utilisé de 1962 à 66 est désignée 7K. C'est un vaisseau biplace destiné à voler autour de la lune. C'est un élément du complexe 7K 9K 11K, un véhicule composé de trois éléments comme sur le Soyouz actuel. Le projet est annulé en 1964 et remplacé par le projet de Chelomie. Le 7K-PPK est une des première version militaire du Soyouz (P pour Perekhvatchikintercepteur). Elle est remplacée par un système automatique en 1965. Le 7K-TK est la seconde version militaire du Soyouz, partie du projet R (Razvedchik, reconaissance) destiné à des missions d'observation du sol depuis l'espace. Le programme est arrêté en 1965, remplacé par le 7K-VI. Après
l'annulation du projet originel, Korolev propose une nouvelle version du 7K, le
7K-OK (Orbital'nyy Korabl ou vaisseau orbital) capable de transporter trois
cosmonautes à son bord pour des missions de RV en orbite et des EVA en
préparation de missions lunaires. Ces Soyouz s'amarrent entre eux permettant
des transferts d'équipages en interne. Le 7K-VI est une version militaire du projet soyouz R. Le VI (Voyenno-issledovatel'skiy, recherche militaire) a été connu sous le nom de Zvezda (étoile); le compartiment avant et la cabine de descente ont été inversés. Il était équipé d'armes nucléaire et d'un générateur atomique. Le projet est annulé en 1968. Le 7K-PLK est un petit Soyouz lancé par un lanceur Proton pour le programme lunaire conçu en 1965. Il était une alternative au 7K-L1, le Zond, ou Luna 1, un Soyouz biplace sans module orbital avant. 15 sont lancés en 1967-70 par des Protons (7K-L1P et E) et le N1 (7K-L1A). Aucun ne fut habité par des cosmonautes. Le 7K-LOK fait lui aussi partie du programme lunaire pour débarquer sur la lune (Lunnyy Orbital Korabl, vaisseau orbital lunaire). Après une tentative ratée en 1972, le programme est annulé en 1974. Entre
1968 et 70, les bureaux d'études conçoivent diverses versions militaire du 7K,
notamment le 7K-S pour Spécial, équipé de nouveaux ordinateurs et système
d'amarrage interne. Trois 7K-S sont lancés inhabités sous le nom de Cosmos en
1974-76. Dans les projets militaires figurait le 7K-G, cargo qui deviendra plus
tard le Progress et le 7K-T, transport destiné aux rotation avec les stations
orbitales. Après la tragédie du Soyouz 11 en 1971, le vaisseau est modifié.
Les panneaux solaires sont supprimés et l'équipage réduit à deux cosmonautes
vêtu de leur scaphandre Soko. Un 7K-TA est étudié avec un nouveau système de
RV Igla. La version 7K-TM est conçue spécialement pour le vol ASTP, c'est un 7K-T équipé d'un système d'amarrage androgyne ainsi que d'un système de survie et d'énergie améliorés. Il était lancé par un A2 modernisé. 5 7K-TM sont lancé entre 1974 et 76 dont trois habités. Le 7K-ST est le cheval de bataille des soviétiques depuis 1980. Dérivé du 7K-S militaire, il sert pour le transport d'équipage vers les stations. Conçue pour trois cosmonautes, il retrouve ses panneaux solaires. lancés 18 fois entre 1978 et 86, il fut 15 fois habités. C'est le fameux Soyouz T. Se basant sur le 7K-OK et la version militaire abandonné 7K-G, les soviétiques crée le 7K-TG (Tranportnyy Gruzovyy, transport cargo) capable de transporter des vivres, de l'eau et du carburant dans ses modules. Ce Soyouz Progress est lancé 43 fois entre 1978 et 1990. Au début des années 1980, les Soyouz sont modernisés en vue de la déserte de la station MIR. Le Soyouz TM est dérivé du T qui servira Saliout 7, MIR et ISS. En 1986, Energia propose le 7K-TG modernisé en utilisant les Soyouz T et TM. Ainsi né le 7K-TGM lancé 47 fois depuis 1989, y compris le Progress M-S01 en 2001. Avec la venue de la navette Bouran, les bureaux d'étude étudient le Soyouz vaisseau de secours équipé d'une sonde d'amarrage androgyne APS 89 capable de RV avec la navette. Après l'annulation du programme Bouran en 1992, le système APS est utilisé sur Soyouz TM16 pour se joindre à MIR en 1993. Les russes proposèrent alors ce "rescue Soyouz" aux américains pour la station spatiale Freedom, annulé en 1993. Les études sur le Soyouz TMA commencent en 1996 avec la mise à poste de la station internationale ISS en coopération avec la NASA. D'ailleurs, les américains ont participé à moderniser ce Soyouz puisqu'il sera utilisé aussi bien par des russes que des américains. Le premier TMA est lancé en octobre 2002 vers ISS comme 4eme vaisseau taxi. Il doit tenir 200 jours amarré à la station et servir de vaisseau de secours en urgence. La crise financière de 1999 ne permet pas de moderniser à nouveau le TMA (nouvelle avionique, durée de vie accrue) en TMM. Une version modernisé est toujours d'actualité avec le TMS équipé de nouveaux ordinateurs et système parachutes. Il devrait être lancé en 2006 pour remplacer le TMA sous le nom de Soyouz 2. Comme le Soyouz TM se modernise, le Progress M se modernise aussi. Le Progress M2 devait être lancé par un lanceur Zenith mais la crise financière termine le projet en 1996. A la place né le Progress M1, version moderne du M. Une version MM, comme pour le Soyouz est aussi étudié mais abandonné en 1999. La version qui devrait remplacé le Progress M1 sera la Progres MS dérivé des études du Soyouz TMS.
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