Les Etats-Unis ont procédé à dix-sept tirs, sans enregistrer aucun échec. Le parc de navettes, malgrès les problèmes de vieillissement, a assuré son plan de vol de cinq tirs dans l'année.
Les Titan (qui n'ont plus très longtemps à vivre) ont effectué deux tirs, savoir une Titan 401B avec un satellite militaire et une Titan 23G (ancien missile Titan 2 modifié) avec un satellite météorologique.
S'agissant des Atlas, on a enregistré le premier vol d'Atlas 5, et un tir d'Atlas 3B. Ces deux lanceurs emploient un premier étage à moteur russe. Deux Atlas «traditionnelles» (version 2A et 2AS) ont aussi été tirées.
Les Delta ont font jeu égal, avec trois Delta II et surtout la première Delta IV (remarquable par l'énorme moteur cryogénique de son premier étage, le plus puissant moteur à liquide développé aux USA depuis le F-1 de Saturn 5).
En fait, aussi bien Atlas IV que Delta 5 ont peu de choses à voir avec les précédents lanceurs à porter ces noms, et les trois grandes familles de fusées américaines (Atlas, Titan et Thor/Delta) issus de la première génération des missiles stratégiques américains, quittent progressivement la scène, après presque quatre décennies de bon et loyaux service. Ce départ affiche toutefois un retard de vingt ans, puisque la navette était supposée les remplacer.
Orbital, de son côté, n'a effectué qu'un seul lancement de Pegasus XL.

L'Europe a procdéé à douze lancements d'Ariane, dont le très inquiétant échec d'Ariane 5 ESC-A. Ariane 4 se retire honorablement, avec six tirs tous réussis. Mais la dernière partira en Février 2003, et la crédibilité d'Ariane 5 comme remplacement est remise en cause par l'échec de la nouvelle version, et ce bien qu'il porte sur un élément nouveau de la version ESC-A et ne concerne donc dans l'absolu pas la version 5G, qui a réussi trois vols dans l'année.
La situation d'Arianespace a donc de quoi inquiéter : résultats financiers déficitaires, floraison de nouveaux concurrents, et une Ariane 5 qui peine à faire ses preuves.

Le Japon a lancé trois H-2A, rendant ainsi pleinement opérationnel se qui devrait être son premier lanceur compétitif commercialement. C'est un sujet d'inquiétude en plus pour Arianespace. Ce lanceur semble bien tenir ses promesses d'être à la fois plus fiable (quatre tirs ont déjà été effectué, sans échec) et moins cher que ce que le Japon avait produit jusqu'ici.

La Chine s'affirme de plus en plus, avec pas mois de 5 lancements réussie, donc deux essais (n°3 et 4) de la capsule habitable Shenzhou (la n°4 étant encore en orbite aujourd'hui) tirée par CZ-2F. 2003 devrait voir le premier lancement habité, alors que l'Europe n'a même pas encore lancé de programme en ce sens. Trois CZ-4B ont lancé des satellites d'observation et de météorologie.
En revanche, le premier tir petit lanceur à poudre Kaitzuozhe 1 (qui doit être le premier de toute une famille) a échoué. Il est à noter qu'aucun des tirs chinois de 2002 ne portait de charge commerciale.

L'Inde continue son chemin, avec le premier tir de PSLV vers une orbite géostationnaire (pour un petit satellite météo). C'est toutefois le seul lancement en 2002, contre deux en 2001.

Israël, qui n'avait procédé à aucun lancement depuis 1998 (et ce lancement avait échoué), a mis en orbite un nouveau satellite-espion avec une Shavit 1. Ce lanceur devrait déménager au Brésil (Alcantara) et sera proposé commercialement. Plus aucun tir depuis le sol israélien n'est donc prévu.

Les lancements suborbitaux ont été assez nombreux cette année. En plus des tirs d'essais habituels de missiles intercontinentaux américains (Minuteman, MX) et Russes (Topol, RSM-54, RS-18), de nombreux tirs ont eu lieu aux Etats-Unis dans le cadre du programme de bouclier antimissile, impliquant les fusées QRLV, PLv et SR19. Quatre autres essais de missiles ont eu lieu, en Chine (CZ-1, échec), en Inde (Agni 1), au Pakistan (Ghauri) et en Iran (Shahab 3). Une Volna russe tirée d'un sous-marin a permit un essai de bouclier de rentrée atmosphérique gonflable.

Le lancement surb-orbital le plus remarquable de l'année est sans doute celui réalisé par la Corée du Sud avec une KSR-III, qui servira de base au premier lanceur spatial de ce pays. D' après Cyril Meynier 

FEVRIER

Le film de l'ascension de Columbia le 16 janvier montre le détachement d'un morceau d'isolant du réservoir externe à la 80eme secondes de vol et son impact sur le dessous de l'aile de columbia. Selon les experts, le débris d'une masse d'un kilogramme environ n' aurait pu érafler, racler que seulement 5 à 20 tuiles mais il ne pourrait constituer le facteur premier de la destruction de Columbia. La mauvaise qualité des images ne permettent pas de voir si il a eu d'autres impacts plus tard avant la satellisation.
La photo de l'USAF prise à Mach 18 et à 65 km d'altitude, bien que flou laisserait voir le bord gauche de l'aile apparemment déchiqueté et une traînée de particules sur l'arrière. Bien que des morceaux de l'aile gauche ait été retrouvé, rien de prouve ces dommages pour l'instant.
La trappe protégeant le train d'atterrissage retient également l'attention des enquêteurs car les pertes de mesures des capteurs partent de cette zone. Il est vrai que le système de protection thermique présente une cassure à cet endroit de part la présence de ces portes. Des joints thermiques servent bien sur à isoler le compartiment et à assurer la continuité avec le reste des tuiles sous le ventre de l'Orbiter, mais la NASA reconnaît que cette région est assez vulnérable et lors de la préparation des Orbiter un soin tout particulier y est apporté. Un rapport demandé deux jours avant le drame aux experts du centre de Langley en Virginie indique que si l'étanchéité de ces portes était compromise, on irait droit vers un drame. La roue du train perdrait son intégrité structurelle et exploserait projetant des débris de partout dans l'aile.       

Concernant le financement de Progress supplémentaire, la Russie demande l'aide des européens, car une loi américaine interdit l'achat de matériels russe en raison des soupçons exprimés par Washington sur un transfert de technologies sensibles à l'Iran. Ce financement permettrait aux européen d'avoir un astronaute en permanence dans la station au lieu d'attendre 2006 et la fin de sa construction selon les accords initiaux. 47 millions de $ serait nécessaire pour que les russes puissent assurer l'exploitation de la station cette annnée.

D'autre part, Les russes ont décidé de ne plus envoyer de femmes cosmonautes dans l'espace dans un proche avenir, après la catastrophe de la navette américaine Columbia selon le directeur de l'Agence aérospatiale russe Iouri Koptev. L'envoie de femmes russe en orbite ne sera possible que lorsque les équipages seront composés de six ou sept personnes.
A ce jour, les russes ont envoyé 3 femmes dans l'espace, Valentina Terechkova, le 16 juin 1963, en 1982 avec Svetlana Savitskaïa et en 1994-95 puis 1997 avec Elena Kondakova à bord du Shuttle. Pour le moment, la seule femme au sein de l'équipe de cosmonautes russes est Nadejda Koujelnaïa, âgée de 40 ans. Elle n'a pas encore volé mais a "servit" de doublure à l'astronaute italien Roberto Vittori en avril dernier.

D'autre part, l'administrateur de la NASA a déclaré qu'un accord avait été réalisé avec les russes pour l'achat de 2 vaisseaux Progress supplémentaires pour rejoindre ISS en 2003 et 2004, considérant que les navettes américaines ne pourront plus voler avant une longue période. Une proposition de loi sera présenté au congrès américain visant à "détourner" la loi de non-prolifération des armements qui vise essentiellement l'Iran, votée en 2000, et qui s'étend également à la Russie afin de permettre ces achats.

La NASA se retrouve aujourd'hui dans une situation semblable à celle de 1986 après l'accident de Challenger. Les américains avaient décidé dans les années 1970 de confier les vols habités et l'exploration de l'espace circumterrestre à un seul type d'engin. Après l'accident de Challenger, il a fallu remettre en chantier les lanceurs dits "classiques" afin d'assurer la relève des lancements US. Aujourd'hui avec des navettes clouées au sol pour probablement 2 ans, les questions se posent quand à la relève cette fois ci de la station internationale ISS.

MARS

Concernant le lancement de la seconde Atlas 5 prévu le 15 mars, il a été repoussé à mai suite à un problème avec l'étage Centaur qui devra être remplacé. L'Atlas 5 emportera le satellite de communication Grecque Hellas Sat.

La relève de l'équipage présent dans ISS doit pour la première fois être effectuée par un vaisseau russe Soyouz qui décollera fin avril-début mai depuis la cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan avec à son bord deux personnes, l'astronaute américain Edward Lu et le russe Iouri Malentchenko.

EUROPE, lancement réussit pour Ariane 5 V160 cette nuit à 19 h 52 mn 19 s locale avec quelques minutes de retards sur l'horaire prévu. Après un fonctionnement nominal durant 27 mn, les deux satellites Insat 3A et Galaxy 12 sont correctement placés sur orbite GTO à H+ 28 et 38 mn. Ariane 5 a réussit sa mission et Arianespace va pouvoir maintenant demander à ses actionnaires un peu plus d'un milliard d'euros afin d'assurer la survie du programme Ariane  avant une réunion prévue le 27 mai. Le soutien à l'exploitation est nécessaire pour que le dernier né des lanceurs Ariane soit "viable économiquement" à partir de 2005, l'augmentation de capital, rendue nécessaire par les quelque 400 millions d'euros de pertes de 2002, devrait avoir lieu d'ici fin 2004. Si Arianespace obtient le financement escompté, 2004 devrait être une "année charnière" et 2005 celle de la "renaissance". L'entreprise a bon espoir de l'obtenir dans la mesure où la réussite du programme européen de navigation par satellite Galileo passe par une indépendance de l'Europe vis-à-vis des Etats-Unis en terme de lanceurs. Le programme Ariane sera discuté lors d'une conférence interministérielle qui doit se tenir le 27 mai à Paris.

La CAIB a donc éliminer 9 des 10 scénarii envisagés tout au long de l'enquête. Alors que Columbia plongeait dans l'atmosphère ce 1er février, la drame se mettait en place. Dès les premières couches d'air au dessus d'Hawai (8h 49mn 09s), le plasma de gaz chaud du au frottement contre le véhicule commence à pénétrer à travers la brèche entre les panneaux RCC 8 et 9 du bord d'attaque de l'aile gauche. Doucement, il longe l'aile pénétrant dans la structure jusqu'au logement du train d'atterrissage. Un à un les capteurs de température tombent en panne tandis que l'Orbiter pénalisé par une aile en feu tente vainement de corriger sa trajectoire (8h 52mn). Des éléments commencent à se détacher, ils seront vus et filmés par des dizaines d'observateurs au sol. Le plasma sort par la trappe du train d'atterrissage (8h 57mn), l'aile est presque complètement détruite. 8h 59mn 32s, les communications avec l'équipage sont coupé, Columbia se brise 30 secondes plus tard.

Les tests réalisés à Wright Patterson AFB montrent que l'objet qui est vu se détacher de Columbia au second jour de vol par les radars de l'USAF est bien un joint de scellement de type "T". Cet incident n'avait pas été détecté lors du vol, mais a été découvert par les analyses effectuées après la catastrophe. Les joint "T" sont fixés entre les panneaux RCC en carbone renforcé sur le bord d'attaque de l'aile. 22 panneaux boulonnés au longeron de l'aile assurent son 'isolation thermique lors de la rentrée dans l'atmosphère.

Pour la première fois, une sonde en orbite autour de la planète Mars a photographié la Terre, la Lune et Jupiter et trois de ses satellites galiléens. Nous devons cette belle série d'images à la sonde US Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète depuis septembre 1997. En outre, MGS a profité d'un alignement planétaire favorable pour rassembler sur un même cliché la Terre, la Lune et Jupiter et trois de ses satellites galiléens (Europe, Ganymède et Callisto). 
Les images (site Malin Space Science Systems (MSSS)).

Le 4 mai dernier, le retour du premier modèle d'un Soyouz TMA s'était effectué de façon mouvementée, le véhicule ayant effectué une descente "balistique", avec une trajectoire non contrôlée suite à la panne de certains automatismes. La sécurité de ses occupants n'a pas été mise en danger, car le Soyouz, contrairement au Shuttle, possède la faculté de s'orienter aérodynamiquement lors de la traversée des couches denses de l'atmosphère, présentant automatiquement la partie la plus épaisse de son bouclier vers l'avant.

Les ministres européens ont pris des mesures visant à aider Arianespace à reprendre la production de la version générique d'Ariane-5 pour assurer la continuité des services de lancement. Ils ont décidé de soutenir la qualification d'Ariane 5 ECA (10 tonnes) grâce à deux vols de qualification en 2004 (déblocage de 228 millions d'euros) et de réduire encore les coûts de production.
Une enveloppe conséquente (960 millions d'euros jusqu'en 2009) a été donné pour Arianespace ce qui permettra à la société commercialisant le lanceur Ariane de sortir de la crise à savoir l'effondrement du marché des satellites commerciaux (de 25 satellites à mettre en orbite en 2000 à 10 en 2003), l'échec de la nouvelle génération d'Ariane 5 en décembre et "une crise d'organisation où la multiplication des niveaux de décision a fait sortir Arianespace des prix du marché".

Les 15 ministres ont également entériné une restructuration du programme spatial européen, avec désormais un seul interlocuteur du côté industriel. Il devrait s'agir d'EADS, le géant européen de l'aéronautique et de la défense, qui fabrique Ariane.

Les 15 pays membres de l'ESA ont aussi fini par s'accorder sur le lancement du programme Galileo de navigation par satellite. Ce programme de 3,2 milliards d'euros financé à parts égales par l'Union européenne et l'ESA disposera en 2008 de 30 satellites et devrait à cette date pouvoir concurrencer le système américain GPS. 

Par ailleurs, les ministres ont également abordé la question de la participation européenne à l'exploitation de la Station spatiale internationale. Lors de la précédente session ministérielle à Edimbourg, une partie des crédits affectés au programme européen d'exploitation de la Station avaient en effet été bloqués en attendant que le partenaire américain confirme sa volonté d'honorer ses engagements. L'Europe entendait ainsi démontrer qu'elle était prête à coopérer, mais pas à n'importe quel prix. Les ministres ont débloqué une partie des crédits du programme d'exploitation de l'ISS de façon à couvrir les activités les plus urgentes principalement liées à la disponibilité du véhicule de transfert automatique (ATV) de l'ESA et au segment sol européen de l'ISS. La disponibilité de l'ATV dans les délais permettra de compenser en partie la réduction du nombre de navettes consécutive à l'accident de Columbia.

L'exploitation du lanceur russe Soyouz de Starsem au Centre spatial guyanais a été confirmée. Le premier vol est attendu à partir de 2006. Enfin, l'ESA a réaffirmé sa volonté de coopérer de façon plus étroite avec l'Union européenne comme en témoigne la parfaite gestion du dossier Galileo dont seules les tergiversations de certains Etats ont retardé le lancement officiel.

Maintenant que les décisions sont prises, il reste à les appliquer sans être remise en cause tous les deux ans. Sans quoi l'Europe restera toujours derrière les USA en matière de lanceur et d'accès à l'espace, un retard qui sera par la suite très difficile à combler, le "vieux continent" se contentant de jouer les seconds roles.  

Parrallèlement, Arianespace pense limiter ses effectifs à 250 personnes d'ici l'an prochain (au lieu de 350), une diminution qui a pu être "limitée" grâce aux récents engagements des ministres de l'ESA pour soutenir la filière Ariane.

Au-delà des défaillances techniques, le rapport devrait contenir différents volets sur les multiples erreurs d'appréciation des responsables de la NASA pendant la mission, la culture bureaucratique au sein de l'agence spatiale, les conséquences de l'implication d'entreprises sous-traitantes privées, ainsi que l'impact des coupes budgétaires mises en place durant les années 90 sur la sécurité des vols habités. Le rapport de la CAIB devrait publier ses recommandations sur des modifications techniques et des réformes sur le plan organisationnel avant toute reprise des vols des navettes. 

La reprise des vols est assujetti à l'application des recommandation de la commission, mais dépend entièrement du Congrès et à la NASA. Le travail de la commission d'enquête coûtera au final entre 15 et 20 millions de dollars, a estimé l'amiral Gehman. Le coût des opérations de récupération des débris de la navette a déjà coûté environ 300 millions de dollars.

Boeing s'apprête à réaliser 6 mois de répétition de compte à rebours et de remplissage de réservoir avec son lanceur Delta 4 Heavy qui sera installé d'ici quelques jours sur le SLC 37 de Cap Canaveral. Le Delta 4 H est le plus lourd de la série des Delta 4. Il se compose de trois corps central CBC accolés surmontés d'un second étage cryogénique de 5 m de diamètre.  Mesurant 71 m pour 2400 tonnes, il pourra placer 20 tonnes en LEO et 12 en GTO. Le Delta H qui volera en 2004 est candidat pour lancer le OSP de la NASA en 2008, l'avion spatial destiné à secourir les équipages d'ISS.   

Shenzhou est un vaisseau de 8400 kg qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Soyouz russe dont il s'inspire largement. Doté de trois modules et de panneaux solaire, il revient au sol par parachute, le taikonaute étant assis dans le module de descente en forme de cloche. 

A bord, Yang Liwei se porte bien. Il déclare ce sentir bien et lance un "salut" aux gens présent dans le centre de contrôle de Beijing 34 minutes après le lancement. Le taikonaute après s'être reposé a pris un repas "traditionnel" avec du riz et du poulet et des dates en dessert. Une autre coupure de trois heures sera faite à la 9eme et 10eme orbite. Shenzhou 5 est équipé d'un sac de sommeil fixé au mur du module orbital.

Les trois navires déployés en mer (Beihai No.102, De Kun et De Yi) et destinés à récupérer le vaisseau en cas d'urgence lors de l'ascension du lanceur retournent au port. Les équipes au sol sont parties à la recherche de la boite noire enregistreuse de la télémétrie transportée par le lanceur CZ 2F et qui est retombé au sol après la séparation de l'étage à 800 km dans le désert de Badain Jaran en bordure de la Mongolie.

Le président chinois Hu Jintao qui a assister au lancement se félicite du lancement réussit du Shenzhou 5 et de l'entrée de son pays dans le club très fermé des pays capable d'envoyer un homme dans l'espace.

A 16 heures heure locale, le centre de contrôle commande la mise à feu du moteur du vaisseau pendant 11 secondes pour circulariser l'orbite à 343 km.

Vers 17 h 30, au cours de la 6eme révolution Yang Liwei discute avec le ministre de la défense Cao Gangchuan. Puis c'est au tour de sa famille à venir converser avec lui depuis le centre spatial.

Outre les félicitations dans officiels, dont le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan ce sont les occupants d'ISS Yuri Malenchenko et Ed Lu de féliciter les chinois à leur tour (ils tournent depuis 172 jours autour de la terre). De même que l'astronaute US Michael Foale actuellement au Kazakhstan prêt pour le départ de Soyouz TMA 3 vers la station ISS.

Les conditions météo pour le retour sont excellentes avec une température de 4-8°C et une visibilité de 10 km. Le module orbital du vaisseau se sépare, il devrait rester en orbite quelques temps. Puis c'est au tour du module de propulsion après qu'il ait freiné le vaisseau par une impulsion négative. La cabine désormais seule aborde les premières couches de l'atmosphère protégée par son bouclier thermique. 
Après avoir traversé l'atmosphère le système de parachute entre en action pour ralentir la cabine. 

6 h 29 locale, la cabine touche le sol à Siziwang, à 100 kilomètres au Nord en bordure de la capitale de la Mongolie  Hohhot au terme d'un vol de 14 orbites et 21 h 29 mn. Yang Liwei est récupéré en pleine forme.
Dossier spécial "espace chinois"